Utilisateur:Gabon100/Portrait d'Adele Bloch-Bauer I

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Gabon100/Portrait d'Adele Bloch-Bauer I
Type
Oil, silver and gold on canvas

Le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I (également appelé La Dame en or ou La femme en or) est une peinture de Gustav Klimt, réalisée entre 1903 et 1907. Le portrait est commandé par le mari de la modèle, Ferdinand Bloch-Bauer, banquier juif et producteur de sucre. Le tableau est volé par les nazis en 1941 et exposé à la Österreichische Galerie Belvedere à Vienne (Autriche). Le portrait est l'œuvre finale et la plus représentative du cycle d'or de Klimt. C'est la première des deux représentations d'Adele par Klimt - la seconde est achevée en 1912; elles font parties, toutes deux, des nombreuses œuvres de l'artiste qui appartiennent à la famille Bloch-Bauer.

Adele décède en 1925; elle demandera à ce que les œuvres de Klimt soient laissées à la Galerie Belvedere, bien qu'elles appartiennent à son mari Ferdinand. Après l'Anschluss, à savoir l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie, Ferdinand fuit Vienne et se rend en Suisse, laissant derrière lui une grande partie de sa richesse, y compris sa grande collection d'art. Le tableau, avec le reste des actifs de Ferdinand, est volé par les nazis en 1941, après qu'une accusation d'évasion fiscale soit portée contre lui. Les actifs provenant des prétendues ventes d'œuvres d'art, de propriétés et de son entreprise sucrière sont déduits de la créance fiscale. L'avocat agissant au nom de l'État allemand remet le portrait à la Galerie Belvedere, affirmant qu'il suit les souhaits testamentaires d'Adele. Ferdinand meurt en 1945; son testament stipule que sa succession doit revenir à son neveu et à ses deux nièces.

En 1998, Hubertus Czernin, journaliste d'investigation autrichien, établit que la Galerie Belvedere contient plusieurs œuvres volées à des propriétaires juifs pendant la guerre et que la galerie a refusé de les restituer à leurs propriétaires d'origine ou de reconnaître qu'un vol a eu lieu. L'une des nièces de Ferdinand, Maria Altmann, engage l'avocat E. Randol Schoenberg pour entreprendre une réclamation contre la Galerie pour la récupération de cinq œuvres de Klimt. Après une réclamation judiciaire de sept ans, qui comprend une audience devant la Cour suprême des États-Unis, un comité d'arbitrage à Vienne convient que le tableau, ainsi que les autres œuvres, ont été volés à la famille et qu'elles doivent être restituées à Maria Altmann. Elle vend la même année le portrait pour 135 millions de dollars, ce qui représente à l'époque un prix record pour un tableau, à l'homme d'affaires et collectionneur d'art Ronald Lauder. Celui-ci place l'œuvre dans la Neue Galerie, la galerie new-yorkaise qu'il a cofondée.

 

Contexte[modifier | modifier le code]

Gustav Klimt[modifier | modifier le code]

Gustav Klimt naît en 1862 à Baumgarten, près de Vienne en Autriche-Hongrie[1]. Il fréquente l'école des arts et métiers de Vienne (en allemand : Kunstgewerbeschule Wien) avant de prendre des commandes avec son frère, Ernst, et un camarade d'étude Franz Matsch à partir de 1879[2]. Au cours de la décennie suivante, outre plusieurs commandes privées de portraits, ils peignent des peintures murales intérieures et des plafonds dans de grands bâtiments publics, notamment le Burgtheater, le Musée d'Histoire de l'art de Vienne et le plafond de la grande salle de l'université de Vienne[3],[4].

Klimt travaille à Vienne pendant la Belle Époque, période pendant laquelle la ville apporte « une contribution extrême et durable à l'histoire de l'art moderne »[5],[6]. Dans les années 1890, il est influencé par l'art d'avant-garde européen, notamment par les œuvres des peintres Fernand Khnopff, Jan Toorop et Aubrey Beardsley[3]. En 1897, il est membre fondateur et président de la Sécession viennoise, un groupe d'artistes qui veulent rompre avec ce qu'ils considèrent comme le conservatisme dominant du Künstlerhaus viennois (en)[7]. Klimt, en particulier, remet en question ce qu'il considère comme « les limites hypocrites de la respectabilité fixées par la société viennoise » [8]; selon l'historienne de l'art Susanna Partsch, il est « l'enfant terrible de la scène artistique viennoise, [et] était reconnu comme le peintre des belles femmes »[9]. En 1900, il est le portraitiste préféré des épouses de la bourgeoisie viennoise[3],[10], en grande partie juive, une classe émergente d'industriels indépendants qui « achetaient le nouvel art innovant que les musées d'État rejetaient », selon la journaliste Anne-Marie O'Connor[11].

À partir de 1898, Klimt commence à expérimenter ce style dans ce qu'on a appelé sa période byzantine ou dorée, lorsque ses œuvres, influencées stylistiquement par l'Art nouveau et le mouvement Arts and Crafts, sont dorées à la feuille d'or[12],[13],[a]. Klimt commence à utiliser l'or avec son Portrait du pianiste Joseph Pembauer en 1890[14], mais sa première œuvre à inclure un thème doré est Pallas Athene (1898). L'historien de l'art Gilles Néret estime que l'utilisation de l'or dans le tableau « souligne l'ingrédient érotique essentiel de [...] la vision du monde [de Klimt] »[15]. Néret affirme également que Klimt utilise l'or pour conférer aux sujets une qualité sacrée ou magique[16].

Ferdinand et Adele Bloch-Bauer[modifier | modifier le code]

Photo noir et blanc d'Adele Bloch-Bauer.
Adele Bloch-Bauer, vers 1912.
Zoom sur Judith et Holopherne (Klimt) (1901).
Détail de Judith et Holopherne (Klimt) (1901), pour lequel Adele a été modèle.

Adele Bauer est issue d'une riche famille juive viennoise. Son père est directeur de la Wiener Bankverein (de), la septième plus grande banque d'Autriche-Hongrie, et directeur général des Chemins de fer Orientaux[17]. À la fin des années 1890, Adele rencontre Klimt et entame peut-être une relation avec lui[18]. Les avis sont partagés sur la question de savoir si Adele et Klimt ont eu une liaison. L'artiste Catherine Dean considère qu'Adele est « la seule femme de la société peinte par Klimt dont on sait avec certitude qu'elle était sa maîtresse »[19], tandis que la journaliste Melissa Müller et l'universitaire Monica Tatzkow écrivent qu'« aucune preuve n'a jamais été apportée que leur relation était plus qu'une amitié »[20]. Whitford observe que certaines des esquisses préliminaires réalisées par Klimt pour Le Baiser montrent un personnage barbu qui est peut-être un autoportrait ; le partenaire féminin est décrit par Whitford comme un « portrait idéalisé d'Adele ». Whitford écrit que la seule preuve avancée pour soutenir la théorie est la position de la main droite de la femme, car Adele a un doigt défiguré à la suite d'un accident survenu dans son enfance[21].

Les parents d'Adèle arrangent un mariage avec Ferdinand Bloch, un banquier et fabricant de sucre ; la sœur aînée d'Adèle avait déjà épousé le frère aîné de Ferdinand[22],[23]. Ferdinand est plus âgé que sa fiancée et, au moment du mariage en décembre 1899, elle a 18 ans et lui 35. Le couple, qui n'a pas eu d'enfants, change son nom de famille en Bloch-Bauer[24]. Adele a de bonnes relations sociales et réunit régulièrement des écrivains, des politiciens et des intellectuels dans des salons à leur domicile[25],[b].

Le couple partage un amour de l'art et parraine plusieurs artistes, collectionnant principalement des peintures viennoises du XIXe siècle et des sculptures modernes. Ferdinand a également une passion pour la porcelaine néoclassique et, en 1934, sa collection compte plus de 400 pièces et est l'une des plus belles du monde[26],[27].

En 1901, Klimt peint Judith et Holopherne ; l'historien de l'art Gottfried Fliedl observe que le tableau est « largement connu et interprété comme Salomé»[28]. Adele, qui a servi de modèle pour cette œuvre[29], porte un profond tour de cou richement orné de bijoux que lui a offert Ferdinand, dans ce que Whitford décrit comme « le tableau le plus érotique de Klimt »[25]. Whitford écrit également que le tableau présente « des preuves apparentes de ... cocufiage »[25]. En 1903, Ferdinand achète sa première œuvre de Klimt, Sous-bois Buchenwald[27],[c].

La peinture[modifier | modifier le code]

Préparation et exécution[modifier | modifier le code]

Au milieu de l'année 1903, Ferdinand Bloch-Bauer demande à Klimt de peindre un portrait de sa femme ; il souhaite offrir l'œuvre aux parents d'Adele comme cadeau d'anniversaire en octobre de la même année[30]. Klimt dessine, entre 1903 et 1904, plus d'une centaine de croquis préparatoires pour le portrait[31],[32],[d]. Les Bloch-Bauer achètent certaines des esquisses qu'il a faites d'Adele lorsqu'ils obtiennent 16 dessins de Klimt[33]. En , en compagnie de son collègue Maximilian Lenz, Klimt visite la basilique Saint-Vital de Ravenne. Il y étudie les mosaïques byzantines paléochrétiennes à fond d'or de Justinien Ier et de son épouse, l'impératrice Théodora[34],[35],[33]. Lenz écrira plus tard que « les mosaïques ont eu une immense impression décisive sur ... [Klimt]. C'est de là que vient la resplendissance, la décoration rigide de son art »[35]. Klimt dira plus tard que ces « mosaïques d'une splendeur incroyable » ont été pour lui une « révélation »[36]. Les mosaïques de Ravenne attirent également l'attention d'autres artistes qui fourniront des illustrations de l'œuvre, notamment Vassily Kandinsky en 1911 et Clive Bell en 1914[35].

Klimt entreprend pour ce portrait des préparations plus poussées que pour toute autre œuvre à laquelle il a travaillé[20]. Une grande partie du portrait est réalisée grâce à une technique élaborée, consistant à utiliser des feuilles d'or et d'argent, puis à ajouter des motifs décoratifs en bas-relief à l'aide de gesso, un mélange de peinture constitué d'un liant mélangé à de la craie ou du gypse[37]. Le cadre du tableau, recouvert de feuilles d'or, est réalisé par l'architecte Josef Hoffmann[38]. Klimt termine l'œuvre en 1907[39].

Description[modifier | modifier le code]

Zoom sur le motifs décoratifs du tableau.
Les motifs décoratifs: symboles évocateurs de l'érotisme.

Le tableau mesure 138 par 138 cm [40],[e]; il est composé de peinture à l'huile et de feuilles d'argent et d'or sur toile. Le portrait montre Adele Bloch-Bauer assise sur un trône ou une chaise en or, devant un fond étoilé doré. Elle porte à son cou le même collier que celui que Klimt avait inclus dans le tableau Judith[27],[31]. Elle porte une robe dorée moulante de forme triangulaire, composée de motifs rectilignes[41],[30]. Par endroits, la robe se fond dans l'arrière-plan, à tel point que Jan Thompson, conservateur de musée, écrit qu' « on tombe sur le modèle presque par hasard, tant elle est enveloppée dans l'épais schéma géométrique »[41],[30]. Peter Vergo, dans la revue Grove Art, estime que le tableau « marque l'apogée de (...) la manière que [Klimt] à de peindre avec ces incrustations d'or »[3].

Les cheveux, le visage, le décolleté et les mains d'Adele sont peints à l'huile ; ils représentent moins d'un douzième de l'œuvre et, selon Whitford, ne transmettent que peu de choses sur le caractère de la modèle[31]. Pour Whitford, l'effet du fond doré est de « retirer Adele Bloch-Bauer du plan terrestre, de transformer la chair et le sang en une apparition issue d'un rêve de sensualité et d'auto-indulgence » ; lui et Thomson considèrent que l'œuvre ressemble plus à une icône religieuse qu'à un portrait profane[37],[41]. O'Connor écrit que le tableau « semble incarner la féminité » et le compare ainsi à la Joconde[38], tandis que pour Müller et Tatzkow, l'or donne l'impression qu'Adèle apparaît « mélancolique et vulnérable, inapprochable, distante et pourtant ravie »[20].

Le détenteur actuel du portrait - la Neue Galerie New York - et l'historienne de l'art Elana Shapira décrivent comment le fond et la robe contiennent des symboles évoquant l'érotisme, notamment des triangles, des œufs, des formes d'yeux et des amandes[30],[42]. Sont également présents des motifs décoratifs sur le thème des lettres A et B, les initiales du modèle[30]. Whitford identifie des influences de l'art byzantin, égyptien, mycénien et grec, décrivant que « l'or est comme celui des mosaïques byzantines; les yeux sur la robe sont égyptiens, les bobines et les spires répétées mycéniennes, tandis que d'autres dispositifs décoratifs, basés sur les initiales du nom de la modèle, sont vaguement grecs »[37].

Accueil[modifier | modifier le code]

Photo du Portrait der Fritza Riedler.
Portrait der Fritza Riedler (1906), exposé et critiqué aux côtés du Portrait d'Adele Bloch-Bauer en 1907.

Klimt expose son portrait à l'exposition internationale d'art de Mannheim en 1907, aux côtés du Portrait der Fritza Riedler (1906). Beaucoup de critiques ont des réactions négatives face aux deux tableaux, les décrivant comme de « grotesques mosaïques murales », « bizarres », « absurdes » et « vulgaires »[39].

En 1908, le portrait est exposé au Kunstschau de Vienne, où les réactions des critiques sont mitigées[33]. Le critique anonyme du Wiener Allgemeine Zeitung décrit le tableau comme « une idole dans un sanctuaire doré »[38], tandis que le critique Eduard Pötzl qualifie l'œuvre de « mehr Blech als Bloch » (« plus de cuivre que de Bloch »)[37],[f]. Selon l'historien de l'art Tobias G. Natter, certains critiques ont désapprouvé la perte de l'individualité du modèle, tandis que d'autres « ont accusé Klimt de mettre en danger l'autonomie de l'art »[39].

Histoire et propriété[modifier | modifier le code]

1912–1945[modifier | modifier le code]

Photo du Portrait d'Adele Bloch-Bauer II.
Portrait d'Adele Bloch-Bauer II, la peinture de 1912 par Klimt.

Après avoir été exposé au Kunstschau, le portrait est accroché dans la résidence viennoise des Bloch-Bauer. En 1912, Ferdinand commande un second tableau de sa femme[20], dans lequel « la charge érotique du portrait de 1907 a été dépensée », selon Whitford[43]. En février 1918, Klimt est victime d'un accident vasculaire cérébrale et est hospitalisé ; il attrape une pneumonie due à l'épidémie mondiale de grippe et meurt le même mois[44].

Le , Adele Bloch-Bauer rédige un testament. Gustav, le frère de Ferdinand, avocat de formation, l'aide à rédiger le document et est nommé exécuteur testamentaire[45],[46]. Le testament fait référence aux œuvres de Klimt que possède le couple, dont les deux portraits d'Adele :

« Meine 2 Porträts und die 4 Landschaften von Gustav Klimt, bitte ich meinen Ehegatten nach seinem Tode der österr. Staats-Gallerie in Wien, die mir gehörende Wiener und Jungfer[47]. »

et traduit en français :

« Je demande à mon mari, après sa mort, de laisser mes deux portraits et les quatre paysages de Gustav Klimt à la Galerie d'État autrichienne à Vienne[48],[49]. »

En , Adèle meurt d'une méningite[50]. Peu de temps après, Gustav dépose une demande d'homologation ; il y joint un document indiquant que la clause du testament est précaire, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une demande et non d'un testament contraignant. Il ajoute que Ferdinand indique qu'il respectera la clause, même si c'est lui, et non Adèle, qui est le propriétaire légal des tableaux[46]. Les œuvres de Klimt que Ferdinand possède, y compris les deux portraits, sont déplacées dans la chambre d'Adele pour lui rendre hommage[50]. Le tableau est prêté, à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Klimt, pour une exposition à la Sécession de Vienne en 1928 ; en 1934, il est présenté à Londres dans le cadre de l'exposition « Autriche à Londres »[33]. En 1936, Ferdinand donne le Schloß Kammer am Attersee III à la Österreichische Galerie Belvedere ; il acquiert ensuite un autre tableau de Klimt, le Portrait d'Amalie Zuckerandl (1917-1918)[46]. En 1937, le portrait doré d'Adèle est prêté pour être exposé à l'Exposition universelle de Paris[33].

Photo d'un zoom sur le tour de cou.
Zoom montrant le tour de cou orné de bijoux offert à Maria Altmann le jour de son mariage et volé par les nazis.

En , la fille de Gustav - et nièce de Ferdinand -, Maria, épouse le jeune chanteur d'opéra Fritz Altmann. Ferdinand lui offre en cadeau de mariage le tour de cou d'Adele[33],[51]. Ferdinand quitte Vienne pour son château tchécoslovaque en , après l'Anschluss, à savoir l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie. Cet automne-là, après les accords de Munich, il se rend compte qu'il n'est pas en sécurité et part pour Paris. En septembre de l'année suivante, il s'installe en Suisse neutre où il vit dans un hôtel. En son absence, le régime nazi l'accuse faussement d'avoir fraudé le fisc à hauteur de 1,4 millions de Reichsmarks. Ses avoirs sont gelés et, en , un ordre de saisie est émis ce qui permet à l'État de disposer de ses biens comme bon lui semble[52]. Sa sucrerie est confisquée et remise à l'État, et fait l'objet d'un processus d'aryanisation, les actionnaires et les directeurs juifs étant remplacés. Sa résidence viennoise devient un bureau de la Deutsche Reichsbahn, la compagnie ferroviaire allemande, tandis que son château en Tchécoslovaquie devient, après l'occupation allemande, la résidence personnelle du SS-Obergruppenführer Reinhard Heydrich[53],[54].

Dans le cadre du processus de traitement de la prétendue fraude fiscale, l'avocat nazi Friedrich Führer est nommé administrateur de la succession. En , il convoque une réunion des directeurs de musées et de galeries pour inspecter les œuvres et indiquer celles qu'ils souhaitent obtenir. Après le catalogage de la collection, Adolf Hitler utilise le décret Führervorbehalt (de) pour obtenir une partie de la collection à un prix réduit[g]. Plusieurs autres dirigeants nazis, dont Hermann Göring, le commandant en chef de la Luftwaffe, obtiennent des œuvres de la collection[55],[56]. Göring utilise également le décret Führervorbehalt pour obtenir le tour de cou qui avait été offert à Maria Altmann ; il l'offre à Emmy, son épouse[57].

Photo du Schloß Kammer am Attersee III.
Schloß Kammer am Attersee III de Klimt (1910), qui a été échangé contre le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I.

En , Führer transfère le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I et Le Pommier I à la Galerie Belvedere en échange de Schloß Kammer am Attersee III, qu'il vend ensuite à Gustav Ucicky, un fils illégitime de Klimt. Une note accompagnant les tableaux indique qu'il agit conformément à la volonté d'Adèle[53],[54]. Afin de supprimer toute référence aux origines juives de son sujet, la galerie rebaptise le portrait du titre allemand Dame in Gold (traduit en français par La Dame en or)[58].

1945-présent[modifier | modifier le code]

En , Ferdinand rédige un testament définitif qui révoque tous les précédents. Il ne fait aucune référence aux tableaux, qu'il pense perdus à jamais, mais il déclare que tous ses biens sont légués à son neveu et à ses deux nièces, dont Maria Altmann[54],[59]. Ferdinand meurt en Suisse en novembre de la même année[53].

En 1946, l'État autrichien publie une loi d'annulation qui déclare nulles toutes les transactions motivées par la discrimination nazie ; tous les Juifs qui souhaitent sortir des œuvres d'art d'Autriche sont contraints de donner certaines de leurs œuvres aux musées autrichiens afin d'obtenir un permis d'exportation pour les autres. La famille Bloch-Bauer engage le Dr. Gustav Rinesh, un avocat viennois, pour réclamer en son nom les œuvres d'art volées. À l'aide des dossiers produits par Führer, il retrace le chemin de la plupart des œuvres jusqu'à la Galerie Belvedere, tandis que Les Maisons d'Unterach sur le lac Utter fait partie de la collection privée de Führer. Plusieurs œuvres sont restituées à la succession Bloch-Bauer, mais aucune peinture de Klimt ; pour obtenir les permis d'exportation nécessaires, la famille est contrainte de laisser l'État autrichien conserver Les Maisons d'Unterach sur le lac Utter, Portrait d'Adele Bloch-Bauer I, Portrait d'Adele Bloch-Bauer II et Le Pommier I. Elle doit également renoncer à toute revendication sur Sous-bois Buchenwald et Schloß Kammer am Attersee III. La Galerie Belvédère fonde son droit de rétention des œuvres de Klimt sur le testament d'Adele[53],[60].

En 1998, le gouvernement autrichien introduit la loi sur la restitution des œuvres d'art (Art Restitution Act)[g], qui se penche à nouveau sur la question des œuvres d'art volées par les nazis[g]. Le gouvernement forme un comité de restitution chargé de faire un rapport sur les œuvres à restituer ; les archives gouvernementales sont ouvertes pour permettre des recherches sur la provenance des œuvres détenues par le gouvernement[54],[61]. Hubertus Czernin, un journaliste d'investigation autrichien, entreprend des recherches approfondies dans les archives nouvellement ouvertes et publie un article sur le vol d'œuvres d'art par les nazis. Comme l'État autrichien refuse ensuite de restituer les œuvres ou de reconnaître qu'un vol a eu lieu, Czernin qualifie la situation de « double crime »[62].

Photo de Maria Altmann.
Maria Altmann, nièce d'Adele et Ferdinand, en 2010.

Maria Altmann, qui vit alors aux États-Unis, engage E. Randol Schoenberg pour agir en son nom. Schoenberg est le fils d'une femme avec laquelle elle est amie depuis qu'ils vivaient à Vienne et petit-fils du célèbre compositeur Arnold Schönberg[63]. Ils déposent une demande auprès du comité de restitution pour le retour de six tableaux : Portrait d'Adele Bloch-Bauer I, Portrait d'Adele Bloch-Bauer II, Le Pommier I, Sous-bois Buchenwald, Les Maisons d'Unterach sur le lac Utter et Portrait d'Amalie Zuckerandl. Le comité rejette la demande, invoquant à nouveau le testament d'Adele pour justifier le maintien des œuvres. Dans sa décision, le comité recommande de restituer 16 dessins de Klimt et 19 pièces de porcelaine, qui avaient été détenus par Ferdinand et Adèle et qui se trouvaient encore à la Galerie Belvédère, car ils ne répondent pas à la demande du testament[53],[64].

En , Mme Altmann dépose une plainte au civil contre le gouvernement autrichien pour obtenir la restitution des tableaux. Elle est informée que les frais de dépôt (consistant 1,2 % du montant en question, plus une taxe de dépôt), représenteraient un montant de 1,75 millions d'euros[65],[46]. Pour éviter ces frais prohibitifs, Maria Altmann et E. Randol Schoenberg poursuivent le gouvernement autrichien et la Galerie Belvedere devant les tribunaux américains. Le gouvernement autrichien demande le rejet de l'affaire, avec des arguments fondés sur la loi sur l'immunité des États souverains étrangers (Foreign Sovereign Immunities Act). Cette loi accorde l'immunité aux nations souveraines, sauf dans certaines conditions. Schoenberg démontre que trois de ces conditions sont pertinentes en l'état: la propriété d'Altmann a été prise en violation du droit international ; la propriété appartient à l'État en question ou à l'une de ses agences ; et la propriété a été utilisée à des fins commerciales aux États-Unis[66],[46]. Plus de quatre ans de litige suivent pour savoir si l'affaire peut être portée contre un État souverain avant d'être finalement portée devant la Cour suprême dans l'affaire République d'Autriche contre Altmann (Republic of Austria v. Altmann)[65],[67],[g]. En , la Cour suprême détermine que les tableaux ont été volés et que l'Autriche n'est pas à l'abri d'une plainte d'Altmann ; la Cour ne fait aucun commentaire sur la propriété actuelle des tableaux[68],[69].

Photo d'une affiche.
Affiche publique concernant le départ du tableau d'Autriche.

Pour éviter de retourner devant les tribunaux dans ce qui pourrait être un long processus de litige, un arbitrage en Autriche est convenu par les deux parties, bien que les Autrichiens aient refusé une telle démarche en 1999. Trois arbitres forment le panel, Andreas Nödl, Walter Rechberger et Peter Rummel[g]. Schoenberg témoigne devant eux en et, en , ils rendent leur jugement. Ils déclarent que cinq des six tableaux en question doivent être restitués à la succession Bloch-Bauer, comme indiqué dans le testament de Ferdinand ; seul le Portrait d'Amalie Zuckerandl doit être conservé par la galerie[70],[46],[g].

Après l'annonce de la décision du jury, la Galerie Belvédère diffuse une série d'annonces qui apparaissent dans les arrêts de bus et sur les quais de métro. Les affiches disent « Ciao Adele », annonçant la dernière opportunité de voir le tableau avant qu'il ne quitte le pays et que de longues files d'attente ne se forment autour du bloc. Bien que certains Autrichiens aient demandé à l'État d'acheter les cinq tableaux, le gouvernement déclare que le prix serait trop élevé pour justifier cette dépense[71]. Les tableaux sont exportés d'Autriche en et exposés ensemble au Musée d'Art du comté de Los Angeles d'avril à juin de la même année[72],[73].

Lorsqu'on demande à Mme Altmann ce qu'elle veut faire des tableaux, elle déclare : « Je ne voudrais pas qu'une personne privée achète ces tableaux, [...]. Il est très important pour moi qu'ils soient vus par tous ceux qui veulent les voir, car c'est ce qu'aurait souhaité ma tante. »[74] En , le Portrait d'Adele Bloch-Bauer I est vendu à Ronald Lauder pour 135 millions de dollars, ce qui constitue à l'époque un prix record pour un tableau. Eileen Kinsella, rédactrice en chef d'ARTnews, estime que ce prix élevé est dû à plusieurs facteurs, notamment la provenance du tableau, la demande croissante pour l'expressionnisme autrichien, la hausse des prix dans le monde de l'art et « la passion de Lauder pour cette œuvre particulière et sa poursuite »[75]. Lauder place l'œuvre dans la Neue Galerie, une galerie basée à New York qu'il a cofondée. La peinture y est depuis exposée[76],[77],[78].

Michael Kimmelman, critique d'art en chef du New York Times, critique la vente et écrit : « Une histoire de justice et de rédemption après l'Holocauste s'est transformée en une autre histoire sur le marché de l'art fou et enivrant. [79]»  Mme Altmann déclare à propos de la vente qu'il n'était pas pratique pour elle, ou pour ses parents qui faisaient également partie de la succession, de garder l'un des tableaux[78]. En , les quatre autres tableaux de Klimt sont vendus à la maison de vente aux enchères Christie's. Le Portrait d'Adele Bloch-Bauer II est vendu pour 87,9 millions de dollars, Le Pommier I pour 33 millions de dollars, Sous-bois Buchenwald pour 40,3 millions de dollars et Les Maisons d'Unterach sur le lac Utter pour 31 millions de dollars Toutes ces pièces rejoignent des collections privées[78],[80].

Héritage[modifier | modifier le code]

Maria Altmann décède en , à l'âge de 94 ans[81]. E. Randol Schoenberg, qui a toujours travaillé avec des honoraires conditionnels de 40 %, reçoit 54 millions de dollars pour la vente du Portrait d'Adele Bloch-Bauer I et 55 millions de dollars pour la vente des quatre autres tableaux[82]. Après avoir fait don de plus de 7 millions de dollars pour la construction de nouveaux locaux au Musée de l'Holocauste de Los Angeles, il déclare qu'« il a essayé de faire de bonnes choses avec cet argent »[83],[84]. Il se spécialise ensuite dans la restitution des œuvres d'art pillées par les nazis[85].

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]

L'histoire du Portrait d'Adele Bloch-Bauer I et des autres tableaux pris aux Bloch-Bauer est relatée dans trois films documentaires, Stealing Klimt (2007), The Rape of Europa (2007) et Adele's Wish (2008)[86].

En 2015, l'histoire de Maria Altmann est dramatisée pour le film de Simon Curtis La Femme au tableau, avec Helen Mirren dans le rôle de Maria et Ryan Reynolds dans celui de Schoenberg.

Littérature[modifier | modifier le code]

L'histoire du tableau est décrite dans le livre The Lady in Gold: The Extraordinary Tale of Gustav Klimt's Masterpiece, Portrait of Adele Bloch-Bauer, par la journaliste Anne-Marie O'Connor[87].

Cette histoire, ainsi que d'autres histoires d'autres œuvres d'art volées, est racontée par Melissa Müller et Monika Tatzkow dans Lost Lives, Lost Art : Jewish Collectors, Nazi Art Theft, and the Quest for Justice, publié en 2010[88].

L'histoire d'Adele Bloch-Bauer et de Maria Altmann sert de base au roman Stolen Beauty de Laurie Lico Albanese, paru en 2017[89].

Le portrait figure dans les mémoires de Gregor Collins, The Accidental Caregiver (en), sur sa relation avec Maria Altmann, publiées en . Le livre fait l'objet d'une mise en scène en .

Valérie Trierweiler a écrit le roman Le secret d'Adèle, publié en 2017. Elle y racontre l'histoire d'amour, hypothétique entre Adele Bloch-Bauer et le peintre Klimt[90].

Dans le roman de Philip Kerr, Prague fatale (2011), le personnage de Bernie Gunther, en 1941, admire et commente le tableau en compagnie d'un capitaine SS. Ils commentent aussi la spoliation faite par Goering.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Portrait of Adele Bloch-Bauer I » (voir la liste des auteurs).
  1. Il n'y a pas de consensus sur les dates de sa période d'or, bien que l'historienne de l'art Elizabeth Clegg, écrivant dans The Burlington Magazine, les situe entre 1903 et 1908 ; Néret écrit que la période commence en 1906 et se termine en 1909.
  2. Parmi les invités du salon figuraient les compositeurs Gustav Mahler, Richard Strauss et Alma Mahler, les hommes politiques Karl Renner et Julius Tandler et les écrivains Jakob Wassermann et Stefan Zweig.
  3. Ferdinand achète ensuite d'autres œuvres de Klimt. En 1910, il obtient Schloß Kammer am Attersee III, un deuxième portrait commandé (Portrait d'Adele Bloch Bauer II) et Le Pommier I en 1912, et Les Maisons d'Unterach sur le lac Utter et Portrait d'Amalie Zuckerlandl en 1918-1919.
  4. Sans référence à une date de commande, Partsch considère que certaines esquisses initiales ont été réalisées en 1900.
  5. Le détenteur actuel du portrait, la Neue Galerie de New York, estime que les dimensions sont de 140 x 140 cm.
  6. L'historien de l'art Julle M. Johnson affirme que l'auteur était Karl Kraus, et non Pötzl.
  7. a b c d e et f Hitler a ordonné que trois œuvres de Rudolf von Alt et le Petit comte Esterhazy de Ferdinand Georg Waldmüller soient transférés dans sa collection personnelle.

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  1. Dean 1996, p. 6.
  2. Frodl 1992, p. 156.
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

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Ouvrage[modifier | modifier le code]