Profane
Le profane est la réalité ordinaire qui ne se définit que par rapport au sacré. Toute réalité qui n'est pas consacrée, toute personne qui n'est pas initiée, ignorante.
Présentation
[modifier | modifier le code]Étymologie
[modifier | modifier le code]Le mot « profane » vient directement du latin profanum : de pro « devant » et fanum « lieu consacré ».
Ce qui n'est pas sacré
[modifier | modifier le code]La notion de profane se définit par opposition à celle de sacré : c'est tout ce qui est dépourvu de caractère religieux, sacré. Ce qui a trait au domaine temporel, par rapport au domaine spirituel[1]. Elle est définie dans un groupe humain fondé sur une initiation ou une révélation : par exemple la religion où le sacré désigne tout ce qui a trait au divin, déterminant alors le reste de son monde comme profane.
L'acte d'introduire un ou des éléments de l'ordre du profane à l'intérieur d'une enceinte consacrée (de façon réelle ou symbolique) est nommé profanation, ce qui est un sacrilège pour le croyant à ce sacré.
Tout individu non initié
[modifier | modifier le code]On nomme également profane un individu qui n'appartient pas au groupe initiatique[1]. Par exemple la franc-maçonnerie, ou n'en connaît pas la révélation fondatrice (par exemple un non-croyant pour un croyant), qui n'est pas initiée.
Perspectives
[modifier | modifier le code]Par extension, le terme désigne plus généralement une personne qui n'est pas informée d'un fait, de la pratique, novice.
Giorgio Agamben apporte une conception plus politique du concept de profane : « profaner, c'est restituer à l'usage commun ce qui a été séparé dans la sphère du sacré »[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « PROFANE : Définition de PROFANE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
- Giorgio Agamben, Homo Sacer, tome 1, in Le pouvoir souverain et la vie nue, Seuil, 1997.