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Le cheikh Mohammed ben Thani ben Mohammed al-Thamir (vers 1788-18 décembre 1878) (arabe : محمد بن ثاني بن محمد آل ثامر) fut un dirigeant du Qatar[1] et le père du fondateur et premier émir du Qatar, le cheikh Jassim ben Mohammed Al Thani.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mohammed ben Thani est issu des Banu Tamim, la tribu qui a donné naissance, le siècle précédent, à Mohammed ben Abdelwahhab (1703-1792, en arabe : محمد بن عبد الوهاب), l’intransigeant et austère réformateur de l’islam et fondateur du « wahhabisme ».

Le cheikh Mohammed ben Thani est né vers 1788 à Al Fuwayriţ[2] du cheikh Thani ben Mohammed al-Wadhiri. L'identité de sa mère n'est pas connue. Il était le second fils de son père, et avait quatre frères :

  • Thamir ben Thani ben Mohammed al-Thamir
  • Eid ben Thani ben Mohammed al-Thamir
  • Ali ben Thani ben Mohammed al-Thamir
  • Ahmad ben Thani ben Mohammed al-Thamir

En 1847, la famille s'installa à Al-Bidaʿ[3] sous la conduite du cheikh Mohammed, alors âgé de 59 ans.

Règne[modifier | modifier le code]

Le cheikh Mohammed était un commerçant prospère qui étendit rapidement son influence à travers toute la péninsule du Qatar tout en renforçant sa position extérieure en concluant une alliance avec l'imam Fayçal ben Tourki (1785-1865, فيصل بن تركي بن عبد الله آل سعود), émir du second état saoudien, qui lui rendit visite au début de 1851.

Dans les années 1860, les relations entre le Qatar et Bahreïn (qui occupait la partie nord du pays) se détériorèrent. Les hostilités se déclenchèrent lorsqu'un bédouin qatari fut emprisonné puis déporté à Bahreïn en 1867. Jassim, qui était allé demander sa libération, fut arrêté à son tour. En réponse, les Qataris, conduits par la tribu des Naim, défirent la petite armée de Bahreïn stationnée sur la péninsule et rejetèrent de fait la suzeraineté du Bahreïn. Ceci poussa le clan al-Khalifa du Bahreïn, allié à Abou Dhabi, à passer à l'offensive.

En octobre 1867, le Hākim Mohammed al-Khalifa envoya son frère Ali, à la tête d'une armée d'environ 2 000 hommes venus d'Abou Dhabi, attaquer le Qatar. L'invasion aboutit au sac d'Al-Bidaʿ (Doha) et de Wakra. La contre-attaque qatari qui suivit aboutit à la destruction de la plupart des navires bahreïni et à l'entrée en scène des Britanniques.

Le traité maritime de 1820 puis celui de 1853 garantissaient la fin de la piraterie dans le Golfe et une paix maritime perpétuelle, les disputes entre cheiks devant être arbitrés par les Britanniques. Ceux-ci avaient jusqu'ici reconnu le Qatar comme étant une dépendance du Bahreïn. Mais, en 1868, le résident britannique dans le golfe persique, le colonel sir Lewis Pelly (1825-1892), adressa un ultimatum au Hākim Mohammed, l'accusant d'avoir violé la paix maritime et demandant des réparations à hauteur de 10 000 toman. Le 6 septembre, Ali al-Khalifa fut placé par le colonel Pelly à la tête de Bahreïn comme Hākim à la place de son frère, qui prit la fuite. Le conflit conduisit également les Britanniques à reconnaître pour la première fois les al-Thani.

Le 12 septembre 1868, le colonel Pelly signa avec le cheikh Mohammed un traité. Celui-ci mettait fin à la guerre avec Bahreïn, qui renonçait à toute souveraineté sur le Qatar auquel était accordé une semi-indépendance qui positionnait le cheikh à la tête du pays. Une clause prévoyait la libération de tous les prisonniers de guerre, dont le cheikh Jassim.

En 1871, toutefois, le cheikh Mohammed, inquiet de la prédominance britannique et cherchant un contre-poids à leur influence, demanda la protection de l'empire Ottoman contre toute agression étrangère. L'ironie du sort fit que ce furent justement les Ottomans qui déclenchèrent les hostilités contre les Qatari quelques années plus tard.

Le cheikh Mohammed abdiqua en 1876 en faveur de son fils aîné, le cheikh Jassim ben Mohammed al-Thani, en raison de son âge avancé (il avait alors 88 ans). Il mourut deux ans après son abdication, le 18 décembre 1878.

Enfants[modifier | modifier le code]

Le cheikh Mohammed eut 8 enfants (6 fils, et 2 filles dont l'identité n'est pas connue) :

  • Jassim ben Mohammed Al Thani, émir du Qatar (1825-1913)
  • Ahmed ben Mohammed Al Thani]], cheikh de Doha (1853-1905)
  • Fahad ben Mohammed Al Thani, mort jeune
  • Eid ben Mohammed Al Thani, mort jeune
  • Jabor ben Mohammed Al Thani (1878-1934)
  • Thamir ben Mohammed Al Thani

See also[modifier | modifier le code]

References[modifier | modifier le code]

  1. cf. The al-Thani dynasty genealogy
  2. Les ruines se trouvent à une quinzaine de kilomètres au sud de l'actuel Doha, Qatar.
  3. C'est l'ancien nom de l'actuelle Doha (ad-Dawha). Probablement fondé par des réfugiés soudanais venus d'Abu Dhabi, ce village fut longtemps un port de pirates exerçant son activité dans tout le golfe persique (cf. Encyclopædia Britannica).

External links[modifier | modifier le code]

{{Persondata <!-- Metadata: see [[Wikipedia:Persondata]]. --> | NAME = Thani, Mohammed | ALTERNATIVE NAMES = | SHORT DESCRIPTION = Emir of Qatar | DATE OF BIRTH = 1788 | PLACE OF BIRTH = Fuwairat | DATE OF DEATH = 1878 | PLACE OF DEATH = [[Doha]] }} {{DEFAULTSORT:Thani, Mohammed}} [[Category:Emirs of Qatar]] [[Category:House of Thani|Mohammed]] [[Catégorie:Naissance en 1788]] [[Catégorie:Décès en 1878]]








Il était le fils de Jean-Claude le Bœuf (1776-1861), ancien maître des requêtes au Conseil d'État et directeur de la comptabilité à la grande chancellerie de la Légion d'honneur, et de Justine Normand (1786-1862). Il entre à Polytechnique en 1828. D'où vient que l'on possède sa description physique : Cheveux châtain brun - Front découvert - Nez droit - Yeux bleus - Bouche moyenne - Menton à fossette - Visage ovale - Taille 174.


Le 1er octobre 1828, il entre à l’École Polytechnique. Il en sort le 6 août 1832, avec le rang de major de sa promotion.

Nommé lieutenant le 1er février 1833, il est affecté à la 12ème batterie du 1er régiment d’artillerie, régiment qu’il ne quittera qu’en 1837 avec le grade de capitaine en second, pour rejoindre l’Afrique du Nord. Le 23 février 1838, il est nommé officier d’ordonnance du maréchal comte Valée, alors gouverneur général de l’Algérie.

Capitaine, il participe au siège de Constantine et est fait chevalier de la Légion d'honneur (par ordonnance rendue le 11 novembre 1837)

Il revient en France en 1841. Le 15 septembre 1846, il est nommé chef d’escadron et muté au 6ème d’artillerie, affectation qui est toujours la sienne, lorsque se déclenche la révolution de février 1848. Le 29 avril, il reçoit le commandement en second de l’École Polytechnique, puis entre à l’état-major particulier de l’artillerie. Cette même année, le 16 mai, il épouse Marie Dauché. Le chef d’escadron - puis lieutenant-colonel, le 8 avril 1850 - Lebœuf est désormais un officier en vue. Le 16 octobre 1850, il est muté au 8ème d’artillerie.

Il est promu colonel, le 10 mai 1852, et reçoit le commandement du 14 ème d’artillerie et nommé général de brigade le 24 novembre 1854. Il devient général de division, le 31 décembre 1857, puis fait son entrée au Comité de l’artillerie en janvier 1858. Le 23 avril 1859 enfin, il prend le commandement de l’artillerie de l’armée d’Italie.

Il se distingue à la campagne d'Italie (1859), par l'emploi des canons rayés et est fait Grand officier de la Légion d'honneur.

Le 27 novembre 1859, le général Lebœuf est nommé aide de camp de l’Empereur. Il cumule cette fonction jusqu’en août 1869 avec diverses inspections, tout siégeant au Comité de l’artillerie, dont il prend la présidence le 1er janvier 1864. Le 21 décembre de la même année, le général Leboeuf est nommé grand-croix de l’ordre de la Légion d’Honneur.

Aide de camp de l'Empereur, il est chargé de mission à Venise (1866), pour y opérer la remise de la Vénétie entre les mains du gouvernement italien.

Le 28 décembre 1867, il est décoré de la Médaille Militaire.

Commandant du camp de Châlons (1868), du 6e corps (1869), il remplace le maréchal Niel à la tête du ministère de la Guerre (21 août 1869).

Nommé président du Conseil Général de l’Orne, le 7 août 1869, il devient ministre de la Guerre le 21 août suivant. Il est élevé aux dignités de Maréchal de France et de sénateur le 24 mars 1870 après la déclaration de guerre à la Prusse.

Il est nommé major général de l'armée du Rhin, le 20 juillet 1870. Suite aux premières défaites de Mac Mahon et de Frossard, le ministère Ollivier est renversé le 9 août, entraînant Leboeuf dans sa chute. Le 12 août, l'Empereur remet le commandement de l'armée du Rhin à Bazaine et nomme Jarras nouveau major général de l'armée. Leboeuf reçoit le commandement du 3ème corps de l'armée. A sa tête, il se fait remarquer par sa bravoure lors des batailles de Rezonville, le 16 août, et de Saint-Privat, le 18 août 1870. Il se distingue encore à Noisseville, le 31 août. Lors du conseil de guerre du 24 octobre 1870, Leboeuf est d'avis de tenter une sortie désespérée, qu'il appelle une héroïque folie. Les propres termes du maréchal démontrent bien qu'une tentative de percée décidée par Bazaine aurait provoqué une hécatombe inutile. Prisonnier de guerre le 28 octobre, Leboeuf retrouve l'Empereur à Cassel, puis est détenu à Bonn. Libéré en mars 1871, il se réfugie à La Haye et rentre en France au courant de l'été suivant. Il vivra dignement dans une retraite forcée à son château du Moncel et mourra inconsolé.

À son retour, il dépose devant le conseil d'enquête sur les capitulations et se retire à Moncel

Général de brigade le 24 novembre 1854, général de division le 31 décembre 1857, Ministre de la Guerre le 21 août 1869. Nommé maréchal de France et sénateur le 24 mars 1870.


Dans une note du 6 juillet, le ministre promettait formellement à l'Empereur 350 000 hommes dans l'espace de quinze jours. Il réduira plus tard ce chiffre à 250 000 devant ses collègues.

Dans ses mémoires[1], Julie Bonaparte note que "l'opinion générale est celle-ci : « l'Empereur est inexcusable, le maréchal Le Bœuf est à fusiller, Mac-Mahon s'est conduit en héros »".



Il mourut au château du Moncel, à Trun ? ou à Bailleul ? (il est enterré à Bailleul, dans sa chapelle personnelle), dans l'Orne, le 7 juin 1888. Il avait épousé le 16 mai 1848 une jeune femme originaire des Vosges et qui n'avait que vingt-deux ans, Marie Dauché, dont il eut une fille, Marguerite (1849-1923), qui épousa Arsène d'Aubigny (1832-1912), général de division.


On ne retient trop souvent de Le Boeuf que sa phrase selon laquelle l'armée était prête pour la guerre contre la Prusse et qu'il ne manquait pas un bouton de guêtre. Certains, croyant faire de l'esprit, affirmèrent et affirment encore que ce furent les guêtres qui manquèrent aux boutons. Le Boeuf mérite beaucoup mieux que le jugement sévère de son ministère. Il naît à Paris en 1809 et des maréchaux de Napoléon III, seuls Bosquet et Bazaine naîtront après lui. Son père est directeur de la comptabilité à la grande chancellerie de la Légion d'honneur et cela explique peut-être son penchant pour la carrière militaire. En 1828, Le Boeuf entre à Polytechnique et lors des Trois Glorieuses, il est du nombre des élèves qui se mèlent activement à l'insurrection. Quelques jours plus tard, le 6 août 1830, il entre comme élève sous-lieutenant à l'Ecole d'application de l'artillerie de Metz. Brillant esprit il est premier de sa promotion et nommé lieutenant en second le 6 août 1832. De 1833 à 1837, il sert au 1er régiment d'artillerie et est détaché pour être employé à l'état-major de l'artillerie du corps expéditionnaire sur Constantine. Lieutenant au 1er RA en 1833, puis capitaine en 1837. Détaché à l'EM d'artillerie du corps expéditionnaire de Constantine en 1837 (chev LH). En 1838 il est officier d'ordonnance du Maréchal Vallée à Alger. Blessé devant Djidjelly le 14/5/1839. Off LH 1840. En 1841, il commande une batterie du 2em RA.

Chef d'escadron en 1846 au 6em RA. En 1848, il est commandant en second de l'école Poltechnique.

lieutenant colonel en 1850au 8em RA.

Colonel du 14 RA en 1852. Commande l'artillerie de l'armée d'Orient en 1854, puis le 14em RA à cheval.

Général de brigade en 1854, chef d'EM de l'artillerie de l'armée d'Orient, puis en 1855 celle du 2em CA. Comm LH 1855. En 1856 il commande l'artillerie de la Garde Impériale, dont il est inspecteur du train des équipages et est attaché à l'ambassade extraordinaire de Morny en Russie, pour le couronnement d'Alexandre II.

Général de division en 1857. Membre du comité de l'artillerie. En 1859 il commande l'artillerie de l'armée des Alpes et se distingue à Magenta (GO LH). A Magenta, Le Boeuf joue un rôle capital dans le cours des évènements et Regnaud de Saint-Jean d'Angély lui rend hommage dans son rapport : "Bien que le général Le Boeuf ne soit pas sous mon commandement, je manquerais à un devoir si je ne signalais pas l'énergique assistance que cet officier général m'a prêtée en dirigeant le feu de mon artillerie pendant le plus chaud de l'action. Son zèle seul l'amenait au milieu de nous : c'est un officier qu'on est sûr de rencontrer partout où se présente le danger." Aide de camp de l'Empereur en 1859, il exerce divers inspections générales jusqu'en 1868, date à laquelle il commande le Camp de Chalons, puis le 6em CA (Toulouse). GC LH 1866, Med Mil 1867. Le 21 août 1869, il est nommé ministre de la Guerre. C'est Niel, malade et prévoyant sa disparition, qui a recommandé Le Boeuf comme le plus capable pour le remplacer aux fonctions de ministre de la Guerre. Il ne peut se douter alors que douze mois plus tard, presque jour pour jour, il sera contraint de se démettre de ses fonctions et entraîné dans le cataclysme de la chute du second Empire. Que n'a-t-on pas reproché à Le Boeuf ?! Pourtant avec un peu d'objectivité, il apparaît évident qu'en à peine un an au ministère, il pouvait difficilement faire mieux que Niel et surtout Randon, qui avaient ministre de la Guerre bien plus longtemps que lui, sans parvenir à avoir gain de cause pour le renforcement de l'armée.

Marechal de France et sénateur le 24 mars 1870, après la déclaration de guerre à la Prusse Le Boeuf est nommé major général de l'armée du Rhin, le 20 juillet. Suite aux premières défaites de Mac Mahon et de Frossard, le ministère Ollivier et renversé le 9 août, entraînant Le Boeuf dans sa chute. Le 12 août, l'Empereur remet le commandement de l'armée du Rhin à Bazaine et nomme Jarras nouveau major général de l'armée. Le Boeuf reçoit le commandement du 3ème corps de l'armée. A sa tête, il se fait remarquer par sa bravoure lors des batailles de Rezonville, le 16 août, et de Saint-Privat, le 18 août 1870. Il se distingue encore à Noisseville, le 31 août. Lors du conseil de guerre du 24 octobre 1870, Le Boeuf est d'avis de tenter une sortie désespérée, qu'il appelle une héroïque folie. Les propres termes du maréchal démontrent bien qu'une tentative de percée décidée par Bazaine aurait provoqué une hécatombe inutile. Prisonnier de guerre le 28 octobre, Le Boeuf retrouve l'Empereur à Cassel, puis est détenu à Bonn. Libéré en mars 1871, il se réfugie à La Haye et rentre en France au courant de l'été suivant. Resté profondément attaché à Napoléon III, il assiste à ses funérailles, le 15 janvier 1873, à Chislehurst. Secoué de sanglots, il couvre de larmes le cercueil de son ancien souverain. Il vivra dignement dans une retraite forcée à son château du Moncel et mourra inconsolé en 1888. C'était un coeur de lion animé d'une bonté touchante, d'une bienveillance, d'une générosité qui le faisaient vénérer de tous ceux qui l'approchaient. Loyal et brave comme son épée, il était l'un des plus beaux, des plus brillants officiers de l'armée française. Selon Canrobert, il était d'une grande valeur intellectuelle et morale.


Pour Ulaid, penser à introduire une carte :

http://www.rootsweb.ancestry.com/~irlkik/ihm/colla.htm Airghialla, the Tribes of the Three Collas


C'est pour l'année 795 que les annalistes irlandais relevèrent, pour la première fois, les pillages de pirates vikings[2] dans les îles irlandaises. Suivant Keating[3], les Irlandais appelaient leurs envahisseurs du nom générique de Lochlonnaigh, qui désignerait « ceux qui sont puissants sur la mer » ou peut-être des hommes originaires du « Pays des lacs[4] ». Les annales irlandaises les appelèrent aussitôt Gaill (« étrangers ») ou Gheinnte (« païens »). Les Annales des quatre maîtres mentionnèrent pour la première fois des Danois en 834, et le vocable latin Normannorum[5] fait son apparition quelques années plus tard dans un texte en gaélique.

Norvégiens et Irlandais partageaient depuis des siècles un riche passé d'échanges et, déjà au IIe siècle, le légendaire Conn aux cent-batailles passait pour le fils d'une princesse danoise, ce qui peut expliquer que les annales aient été capables de faire la différences entre ces deux envahisseurs scandinaves qui, partout ailleurs, étaient confondus. Cette distinction était bien sûre en partie conventionnelle et ne servait qu'à distinguer les deux grands types d'hommes qui ont toujours coexisté dans le Nord[6] : des Fionnghaill (« étrangers blonds »), Finngheinnte (« païens blonds ») ou Fionnlochlonnaigh, termes qui désignent les Norvégiens, et des Dainfhir (ou Dani, en latin), Dubhghaill (« étrangers noirs »), Duibhgheinnte (« païens noirs ») ou Dubhlochlonnaigh, termes qui s'appliqueraient aux Danois.

Dès 837, les Vikings perdent leur anonymat et un premier nom apparaît, celui d'un roi de la mer : Saxolb[7] (Söxulfr). Lorsque le second, Tuirgéis[8] (qui peut transcrire les noms Þurgestr ou Þorgísl en vieux norrois) surgit en 845, les Vikings ont déjà établi leurs premiers campements sur le sol irlandais.

Les sources écrites évoquant l'arrivée des Vikings sont nombreuses, indispensables, mais peu sûres. Elles étaient le fait d'ecclésiastiques, les seuls à l'époque à rédiger des annales et des chroniques, individus très sensibles à l'apparition de ce « fléau de Dieu » qui s'en prenait d'abord aux riches abbayes et aux églises, mais qui avaient un peu trop tendance à oublier que le pillage des monastères était aussi une des formes de la guerre pratiquée par les Irlandais. Il faut donc se garder d'une interprétation trop littérale des textes, car « ces clercs ne sont à peu près jamais objectifs (quand ils ne délirent pas, purement et simplement, comme les Irlandais) », prévient Régis Boyer[9].

Première vague : des expéditions de pillage à la fondation de Dublin[modifier | modifier le code]

Qu'ils soient désignés comme païens, étrangers ou « hommes du nord », ces Vikings, en majorité Norvégiens, effectuèrent d'abord une série de coups de main sur des monastères situés de préférence sur des îles au large de l'Irlande, avant de s'aventurer sur les fleuves irlandais. La date de ces opérations était en général choisie avec soin : un dimanche, de préférence à l'heure de l'office, un jour de foire ou de grande fête religieuse. Leur tactique est bien connue : ils débarquent par surprise, font main basse sur tout ce qui présente de la valeur, sans négliger le bétail et les prisonniers destinés aux marchés d'esclaves, et ne dédaignent pas de prendre en otage une personnalité dont ils pourront exiger une rançon. Sauf surprise dénotant un manque de préparation, ils n'acceptent à peu près jamais la confrontation directe et privilégient l'effet de surprise. Puis ils mettent le feu pour couvrir leur retraite.

Ces pillages isolés se mueront ensuite, par l'évolution naturelle des choses, en raids d'ampleur croissante (à partir de 836) et aux premiers hivernages avant que les envahisseurs ne songent à l'éventuelle colonisation d'une île divisée par d'incessantes rivalités intestines et incapable d'une résistance cohérente.

Premiers raids[modifier | modifier le code]

La communauté de Rechru (aujourd'hui Raithlin, une île située au nord de l'Irlande à 10 km des côtes du comté d'Antrim) fut en 795 la première victime des pirates, seulement deux ans après que le monastère de Lindisfarne ait été pillé le 8 juin 793. Les Vikings dévastèrent le sanctuaire et brûlèrent l'église[10].

Trois ans plus tard, en 798, les Vikings attaquèrent et brûlèrent Inis Pátraic (une petite île située tout près de l'île de Man) après y avoir prélevé un tribut de bétail, et détruisirent le sanctuaire de Saint Mochonna[11], l'un des premiers évêques de Man mort un siècle plus tôt. Suivant la Chronique anglo-saxonne, ces Vikings pourraient être des Norvégiens venus du Hörðaland et déjà apparus sur les côtes du Wessex en 789[12].

En 802, le monastère d'Í Coluim Chille, situé près de l'île d'Iona, fut brûlé par les pirates[13].

Ceux-ci reparurent en 806 au même endroit : 68 moines périrent[14], les reliques du saint furent jetées à la mer et le reste de la communauté ne dut sa survie qu'à une fuite précipitée à bord de coracles de cuir qui les portèrent à Kells, où vivaient d'autres disciples de Saint Colomba et où ils édifièrent une nouvelle église[15].

L'année suivante, en 807, les Vikings brûlèrent le monastère d'Inis Muiredaig (bâti sur une île située à 7 km au large des côtes de l'actuel comté de Sligo), fondé par Saint Laisrén mac Decláin au VIe siècle, puis attaquèrent Ros Comáin[16] (aujourd'hui Roscam, dans le comté de Galway), sur la côte ouest de l'Irlande. Cette attaque fut la première menée par les Scandinaves sur la terre ferme irlandaise.

Elle fut sans lendemain et les annales restent muettes jusqu'en 811 où des hommes du royaume d'Ulaid[17] mirent en fuite une bande de pillards.

En 812, les hommes d'Umaill, un petit royaume situé dans l'ouest de l'actuel comté de Mayo, en Connacht, parvinrent à repousser une descente des pirates, mais il n'en fut pas de même pour leurs voisins de la tribu des Conmhaícne. Les Vikings continuèrent ensuite à longer la côte vers le sud et le royaume de Muman où ils furent arrêtés par Cobthach fils de Máel Dúin mac Áedo, roi de Loch Léin (Íarmumu, dans l'ouest du royaume de Muman)[18].

L'année suivante, le petit royaume d'Umaill fut de nouveau la cible des pirates : le roi Dúnchad (ou Dúnadach) fut tué ainsi qu'un certain Cosrach (ou Cosgrach) fils de Flannabra[19].

Il ne s'agissait encore que de raids isolés, des entreprises privées destinées à tester les défenses irlandaises, et les annales ne mentionnent aucune activité viking au cours des sept années qui suivirent jusqu'à deux nouvelles expéditions de plus grande envergure menées en 821 contre les royaumes d'Ulaid et de Laigin : les monastères de Daimhinis (Devenish, une petite île sur le Lough Erne, dans le comté de Fermanagh en Ulaid) et Corcach furent pillés[20], tout comme ceux d'Étar (où les pirates razzièrent, pour en faire des esclaves, un grand nombre de femmes), Beg Eire (Begerin) et Dairinis Caemhain (les îles Camhain, dans l'actuel comté de Wexford), situé dans le royaume des Uí Cheinnselaigh du Laigin[21].

Enhardis par ces succès, les Vikings lancèrent en 823 une opération dirigée contre la grande abbaye de Bangor, fondée en Ulaid vers 558 par Saint Comgall. Le tombeau du saint fut profané, les moines et l'évêque moururent par l'épée[22]. L'abbaye ne fut pas totalement détruite puisque les pirates revinrent dès l'année suivante, pillant non seulement Bangor mais aussi l'abbaye voisine de Mag Bile (Movilla), fondée par Saint Finnian. Le tombeau de Comgall fut une nouvelle fois ouvert et les saintes reliques dispersées, réalisant ainsi la prophétie que Comgall avait lui-même faite :

Ce sera vrai, vrai,
Par la volonté du Haut-Roi des rois,
Que mes os seront portés sans dommage
De Bangor des combats à Aentreb.[23]

La même année 824, une autre bande viking se livra au pillage des îles Skellig, dont la plus grande abritait un monastère fondée par Saint Finnian au VIe siècle. Cet archipel, situé à une douzaine de kilomètres des côtes du comté de Kerry et de la péninsule d'Iveragh, était situé à l'extrême sud du royaume de Muman. On peut donc considérer qu'à cette date, les Vikings avaient réalisé le tour de l'île. L'abbé Étgal fut pris et enlevé par les pirates. Il mourut peu après de faim et de soif[24].

En 825, Iona fut de nouveau la cible des pirates : le monastère d'Í Coluim Chille fut brûlé pour la seconde fois et son abbé, « Blathmac, fils de Flann, y reçut la couronne du martyr »[25]. 825 fut une année d'intense activité pour les Vikings qui pillèrent également Dún Lethglaise[26] (aujourd'hui Downpatrick, dans le comté de Down, en Ulaid) et Mag Bile[27] (déjà attaquée l'année précédente), et tentèrent un raid sur Mag Inis (aujourd'hui Lecale, à l'est du royaume d'Ulaid) qui fut repoussé par les Ulaidiens[28]. Ils attaquèrent également Inis Doimhle[29] (ou Inis Daimle, Inis Teimle, probablement l'église de Kilmokea[30], dans l'actuel comté de Waterford), à la frontière des royaumes de Muman et d'Osraige. Les forces que le roi d'Osraige tenta de leur opposer furent écrasées[31].

Deux ans plus tard, en 827, une expédition viking prit pour cible l'église de Lusca[32] (aujourd'hui Lusk, dans le comté de Fingal), fondée vers 450 par Saint MacCullin à une vingtaine de kilomètres au nord de l'actuelle Dublin, dans ce qui était alors le royaume de Laigin. En Ulaid, le Cianacht fut envahi « aussi loin que Uachtar Ugán » et pillé[33]. Un campement de l'armée du roi de Laigin fut submergé par les envahisseurs et le roi Conall des Fortuatha[34] fils de Cú Chongalt fut tué[35].

L'année suivante (828) fournit la première occasion pour les annales d'évoquer le mode de vie des Scandinaves à l'occasion d'une campagne de pêche au marsouin [36] (ce que ne pratiquaient pas les Irlandais) par des navires vikings sur les côtes d'Ard Cianachta (la colline de la tribu de Cian, aujourd'hui Ferrard, dans le comté de Louth, à la frontière des royaumes de Laigin et d'Ulaid). Il semble que les pêcheurs se muèrent ensuite en pillards puisque, sur les mêmes côtes, un anachorète, Teimnén, fut assassiné[37], que le roi d'Ard Cianachta, Cinaed fils de Cumuscach, reçut une blessure mortelle, et que les abbayes de Lann Léire (aujourd'hui Dunleer) et Cluain Mór (Clonmore, dans le comté d'Armagh) furent brûlées[38].

Ces pillages provoquèrent l'intervention du roi des Dál nAraidi (un royaume d'Ulaid centré sur le sud du comté d'Antrim et le nord du comté de Down), Lethlobar fils de Loingsech, qui chassa les pirates vikings[39]. Un peu plus tard, plus au sud, à la frontière des royaumes de Laigin et d'Osraige, le roi des Uí Cheinnselaigh Cairpre fils de Cathall réussit lui aussi à repousser une tentative de coup de main contre le monastère de Tech Munnu[40] (aujourd'hui Taghmon, dans le comté de Wexford), fondé en 597 par Saint Fintan Mannu.

Les Vikings ne parurent pas sur les côtes irlandaises au cours des deux années suivantes mais, en 831, une expédition fut menée contre le royaume ulaidien de Conaille, au sud-est de la province, qui fut livré au pillage. Le roi Mael Brigte et son frère, Canannán, furent capturés et emmenés prisonniers sur les navires vikings[41]. Peu après, un raid fut conduit contre la grande abbaye d'Ard Macha (Armagh), fondée par Saint Patrick en 457 et devenue la capitale ecclésiastique de l'île. Les défenseurs de l'abbaye furent écrasés à Aignig et les survivants emmenés en captivité[42]. Les Annales des quatre maîtres et le Chronicon Scotorum affirment que l'abbaye fut pillée trois fois en un mois. Les Annales d'Ulster repoussent ce triple pillage à l'année suivante, 832[43].

Les pillards se jetèrent ensuite sur Mucnám (Muckno, près de Castleblayney dans le comté de Monaghan, à la frontière des royaumes d'Ulaid et de Laigin), Lugbad, Uí Méith (Omeath, dans le comté de Louth), Druim Moccu Blae, et d'autres églises[44]. Le sanctuaire de Saint Adamnán à Domnach Maigen (aujourd'hui Donaghmoyne, dans le comté de Monaghan) fut pillé et un certain Tuathal fils de Feradach (peut-être l'abbé de Domnach Maigen) emmené prisonnier[45].

Le Ciannacht, déjà attaqué en 827 et 828, reçut de nouveau en 832 la visite des pirates vikings qui pillèrent Daimhliag[46] (Duleek, dans le comté de Meath) et toutes les églises de la région, et firent prisonnier Ailill[47] fils de Colgu (ou Colgan).

Plus au nord, en Ulaid, Ráth Luraig (Maghera, dans le comté de Londonderry), centre du royaume des Cenél nEógain des Uí Néill, et Connor (aujourd'hui Kells dans le comté d'Antrim) furent dévastés[48] ainsi qu'au sud, en Muman, les abbayes de Les Mór (Lismore, dans le comté de Waterford), fondée en 635 par Mo-Chutu (Mochuda), et Cell Mo-Laise[49] (Kilmolash, dans le même comté).

En 833, le Haut-Roi Niall Caille mac Áeda ((791-845), de la famille des Cenél nEógain, aidé par son cousin Murchad mac Máele Dúin, débuta son règne par une victoire sur les envahisseurs remportée à Daire Calgaig (Derry)[50]. Rejetés du royaume d'Ulaid, les pirates longèrent la côte est et attaquèrent Cluain Dolcáin (Clondalkin, « la prairie de Dolcáin », un monastère fortifié fondé par Saint Cronan Mochua, dans le comté de Dublin Sud), en Connacht[51]. Puis ce fut au tour de Druim Inasclainn[52] (près de Castlebellingham, dans le comté de Louth) et de Loch Bricrenn (Lough Brickland, dans le comté de Down) d'être attaqués et brûlés. Congalach fils d'Echaid, évêque de cette dernière, fut capturé. Il fut tué sur les navires vikings.

En 834, le roi des Uí Fidgente du royaume de Muman, Dúnadach fils de Scannlán, repoussa à son tour un raid viking[53]. Mais de l'autre côté de l'île, en Laigin, Glenn dá Locha (Glendalough, dans le comté de Wicklow, un monastère fondé par Saint Kevin au VIe siècle), fut pillé par les Vikings, de même que, un peu plus au nord, les abbayes de Sláine (Slane) et de Finnabhair Abha (situées toutes les deux dans le comté de Meath)[54].

En 835, deux flottes pirates se dirigèrent vers le sud et prirent pour cible les royaumes de Laigin et de Muman. Ferna (Ferns, dans le comté de Wexford)), Cluain Mór Maedóc (dans le comté de Carlow) et Druim hIng, en Laigin, Mungairit (Mungret, près de Limerick) en Íarmumu et d'autres églises en Aurmumu furent brûlés[55].

En 836, le monastère de Cell Dara (Kildare, dans le comté homonyme) fut pillé par les pirates d'Inber Dea (peut-être Arklow, dans le comté de Wicklow), ce qui semble indiquer que les Vikings disposaient pour la première fois d'une base en Irlande. D'autres pirates attaquèrent Telcha Dromáin et Dairmag, dans le comté de Louth (à la limite des royaumes de Laigin et d'Ulaid) et y prirent un grand nombre de captifs qui furent réduits en esclavage. Cluain Mór Maedóc (Clonmore, dans le comté de Carlow) fut enfin attaqué le 24 décembre et l'oratoire de Gleann Da Locha, déjà pillé en 834, fut une nouvelle fois brûlé[56]. Les annales notent également que, cet hiver-là, le Connacht, relativement épargné jusqu'ici, « fut désolé ». La stratégie des Vikings avait changé. Après avoir mené pendant quarante ans une série de coups de main isolés, les Vikings disposaient de campements et allaient désormais chercher à s'installer sur le sol irlandais.

Premières installations durables[modifier | modifier le code]

Cette seconde phase se caractérisa par le développement et l'ampleur nouvelle des opérations, ainsi que par les premières tentatives d'installation durable sur le sol irlandais.

Elle débuta en 837 lorsque deux flottes de soixante navires chacune longèrent la côte est de l'Irlande puis remontèrent les cours parallèles de la Boyne et de la Liffey, qui marquaient approximativement les limites du royaume de Brega, en prenant une importante quantité de bétail[57]. Le roi de Brega, qui devait être Cummascach mac Congalaig des Uí Néill du Sud, serait parvenu à les arrêter à Deoninne, sur le territoire de Mugdorna, l'un des membres de la fédération d'Airgíalla[58]. Le chef viking Saxolb (Söxulfr, probablement le roi de mer qui dirigeait la flotte qui remontait la Boyne), fut ensuite tué par les Ciannachta[59].

Plus à l'ouest, sur le Shannon, un autre engagement, plus important, aurait vu la victoire complète des Vikings sur les Uí Néill dans l'estuaire d'Inber na mBarc[60] (« le havre des navires ») où les principaux chefs irlandais prirent la fuite. À la suite de cette victoire, les envahisseurs pillèrent Inis Celtra[61]. En Osraige, Laichtene et Cill Finnche[62] (Killiney, près de Kells dans le comté de Kilkenny) furent également pillés tandis que, dans le nord de l'île, d'autres bandes attaquaient les églises du Lough Erne, et les abbayes de Cluain Eóis (Clones, dans l'actuel comté de Monaghan, fondée par Saint Tigernach au VIe siècle) et Daiminis[63] (Devenish, dans le comté de Fermanagh). Les Irlandais les auraient repoussés à Eas Aoidh Ruadh (aujourd'hui les chutes d'Assaroe sur la rivière Erne)

Les Irlandais auraient encore remporté une victoire à Carn Fearadhaigh[64] (en Muman ?) et auraient été défaits à Fearta (ou Fertae, peut-être Clonfert, dans le comté de Gallway)[65] et les Vikings auraient ensuite pris pour la première fois Ath Cliath[66] (Dublin).

Les envahisseurs mirent à sac les régions alentour.

C'est alors qu'apparut un personnage semi-légendaire, le chef norvégien Turgéis (Thorgestr). Sa flotte mouilla en 839 sur le Lough Neagh.

Si les premiers raids pouvaient venir directement de Norvège, la mise sur pied d'opérations de plus grande envergure nécessitait des bases plus proches, que les îles situées à l'ouest de l'Écosse pouvaient seules fournir.

En 851, les Scandinaves de Dublin furent attaqués par les Danois qui emportèrent le produit de dix ans de rapines.


coup de main raid expédition


Pour la localisation des lieux, cf. http://www.vikingage.mic.ul.ie/pdfs/c7_viking-activity-in-ireland-by-county-in-annals.pdf Pour une chronologie, http://www.celt.dias.ie/publications/online/vikings-temporarily-removed/data.html


Naissance des cités[modifier | modifier le code]

Le retour de la dynastie dublinoise en la personne de Citric Caech en 917 marque une nouvelle étape. Elle est en partie la conséquence des revers subis autour de la cité d'York : sous la pression des Angles d'Æthelstan, les Vikings cherchèrent une base de repli. Il ne s'agissait plus de créer des bases de prédation mais de véritables établissements, et les chefs vikings cherchèrent à améliorer leurs relations avec les Irlandais.

Dès leur retour, les Dublinois attaquèrent Kildare pour se réapprovisionner. L'année suivante, venu à la tête d'une forte coalition afin de les rejeter à la mer, le Haut-Roi trouva la mort près de Dublin.

Un peu plus tard, Amlaib commit l'erreur de brûler Clonmacnoise et s'attira les foudres du nouveau Haut-Roi qui ravagea le comptoir en représailles.

C'est avec Amlaib Cuaran (Olafr Kvaran) que la politique d'installation peut réellement s'organiser. Amlaib épousa une princesse de Laigin et leur fils s'allia plus tard à une fille de Brian Boru.



voir : http://books.google.fr/books?id=ozJjYmzaZQYC&pg=PA152&lpg=PA152&dq=Ard+Cianachta&source=bl&ots=3hVyYKgGCP&sig=4wAbc5b2bnQtBKGk3ri0gGDzOWQ&hl=fr&sa=X&ei=-GDQUNrpC47ltQaaw4GwAw&ved=0CHgQ6AEwCQ#v=onepage&q=Ard%20Cianachta&f=false


Pierre Bauduin, Les Fondations scandinaves en Occident et les débuts du duché de Normandie, Publications du CRAHM (2005). ISBN-9782902685288.


Cerball mac Dúnlainge (mort v. 888) était un roi d'Osraige (en anglais : Ossory), un royaume situé approximativement sur l'emplacement de l'actuel comté de Kilkenny et sur une partie du comté de Laois, entre les fleuves Suir et Barrow. L'Osraige formait une sorte d'état-tampon entre les royaumes de Munster ((en irlandais : Muman), auquel il fut soumis depuis la fin du Ve siècle jusqu'au milieu du IXe siècle, et de Leinster (en irlandais : Laigin).

Devenu roi à la mort de son père, Dúngall, vers 842[67], Cerball apparu réellement sur la scène politique après la mort du roi de Muman Feidlimid mac Crimthain, vers 847. L'Osraige était alors un état vassal des Eóganachta du Muman mais Feidlimid eut pour successeurs des rois faibles qui eurent à lutter contre les incursions des pirates vikings. Cerball en profita pour se déclarer indépendant et devenir le plus puissant des rois d'Irlande.

Kjarvalr Írakonungr, un personnage qui apparaît dans plusieurs sagas et qui fut l'ancêtre de plusieurs familles islandaises, est identifié à Cerball.


Sources[modifier | modifier le code]

Les annales irlandaises constituent la principale source d'information sur l'époque où vécut Cerball. Toutes sont dérivées d'une source unique probablement écrite à Iona jusqu'en 740, et continuée dans le monastère de Brega jusqu'en 911 avant de se diviser[68]. Ce tronçon commun couvre donc toute la vie de Cerball. Les Annales d'Ulster permettent de suivre l'intégralité de son règne et fournissent les indications chronologiques les plus sûres. Celles-ci sont malheureusement toujours très brèves. Les Annales de Tigernach comportent une lacune importante entre 766 et 974 et n'évoquent donc pas le personnage. Le Chronicon Scotorum, une version abrégée qui leur est étroitement apparenté, ne comporte que six entrées concernant Cerball, dont quatre portent sur ses premières années. Les Annales d'Inisfallen ne le mentionnent que deux fois, à l'occasion d'un raid contre le royaume des Uí Néill et au moment de sa mort.

Les sources les plus importantes sont donc les Annales des quatre maîtres, très tardives et dont la chronologie laisse à désirer, et les Annales fragmentaires d'Irlande, transcrites par Dubhaltach Mac Fir Bhisigh en 1643, plus fournies mais dont les fragments conservés ne permettent de suivre la « carrière » de Cerball que de 851 à 871. Ses dix premières et ses dix-sept dernières années de règne sont lacunaires. Telles que, les annales fragmentaires sont cependant d'une grande richesse sur la période qu'elles dépeignent, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'elles auraient été compilées en Osraige pendant le règne de Donnchad mac Gilla Patráic, un arrière-arrière-petit-fils de Cerball mort en 1039 (et le seul roi d'Osraige a avoir été également roi de Laigin-Leinster), afin de magnifier le règne de Cerball et le présenter sous un jour favorable[69].

Synchronismes[modifier | modifier le code]

(en caractères gras, les Hauts-Rois d'Irlande)

rois de Muman rois de Laigin rois d'Ulaid rois de Connacht rois de Mide
842 Feidlimid mac Crimthain, † v. 847 Lorcán mac Cellaig, † v. 848 Matudán mac Muiredaig, † v. 857 Finsnechta mac Tommaltaig, † v. 848 Fland mac Maele Ruanaid, † v. 845
843
844
845 Máel Sechnaill mac Maíl Ruanaid, † v. 862
846
847 Ólchobar mac Cináeda, † v. 851
848 Tuathal mac Muiredach, † v. 854 Mugron mac Máel Cothaid, † v. 872
849
850
851 Áilgenán mac Donngaile, † v. 853
852
853 Máel Gualae mac Donngaile, † v. 859
854 Ruarc mac Bran, † v. 862
855
856
857 Lethlobar mac Loingsig, † v. 873
858
859 Cenn Fáelad hua Mugthigirn, † v. 872
860
861
862 Dúnlaing mac Muiredach, † v. 869 Lorcan mac Cathail, † v. 864
863
864 Conchobar mac Donnchado, † v. 864
865 Donnchad mac Eochocain, † v. 877
866
867
868
869 Ailill mac Dúnlainge, † v. 871
870
871 Domnall mac Muirecáin, † v. 884
872 Dúnchad mac Duib-dá-Bairenn, † v. 888 Conchobar mac Taidg Mór, † v. 882
873 Ainbíth mac Áedo, † v. 882
874
875
876
877 Flann Sinna mac Maíl Sechnaill , † v. 916
878
879
880
881
882 Eochocán mac Áedo, † v. 883 Áed mac Conchobair, † v. 888
883 Airemón mac Áedo, † v. 886
884 Muiredach mac Bran, † v. 885
885 Cerball mac Muirecáin, † v. 909
886 Airemón mac Áedo, † v. 886, puis Fiachnae mac Ainbíth, † v. 886
887 Becc mac Airemón, † v. 893
888 Dub Lachtna mac Máele Gualae, † v. 895 Tadg mac Conchobair, † v. 900

Biographie[modifier | modifier le code]

Cerball fait son apparition dans les annales vers 846, lors d'une incursion d'une flotte des Cailli (visiblement un sobriquet désignant les pirates vikings), où ceux-ci pillèrent Cuil Moine[70] avant d'être eux-mêmes assiégés et défaits par Cerball[71].

Un an plus tard, en 847, il inflige une défaite, à Carn Brammit[72], à un certain Agond ou Agnonn (Håkon), un étranger qui serait le chef des Vikings installés à Áth Cliath (le gué des haies de roseaux, aujourd'hui Dublin)[73].

En 848, Echthigern mac Guaire, roi des Uí Cheinnselaigh du Laigin († en 853), inflige une défaite au royaume d'Osraige à Uachtar Garadha[74]. La même année, les Déisi sont défaits par Dunadhach, fils de Dunghaile allié aux Osraige.

En 851, un groupe de Danois dirigé par Horm (Orm) demanda l'aide de Cerball contre les Norvégiens. Ce fut pour lui le début d'un système d'alliances fructueux[75]. Dès l'année suivante, il répondit avec ses nouveaux alliés à une demande d'aide du royaume de Muman contre les Norvégiens qui pillaient le pays. À l'arrivée de Cerball et de son armée, les pirates « s'enfuirent dans les bois en abandonnant leur butin »[76]. Encerclés, ils furent massacrés à Cruachan[77] : ce fut, dit la chronique, la première grande victoire remportée par des Irlandais contre des Norvégiens. Sur le chemin du retour, Cerball présenta ses alliés au roi de Tara, qui leur fit bon accueil, avant que ceux-ci ne reprennent la mer. Orm devait être tué plus tard dans une expédition contre le roi de Gwynedd, Rhodri, en 856[78].

En 853, Cerball se vengea d'Echthigern, qui lui avait infligé une défaite en 848, en le tuant par traîtrise avec l'aide d'un certain Bruatur (ou Bruadar), fils d'Áed, qui fut lui-même assassiné quelques jours plus tard par des membres de la suite d'Echthigern[79].

En 854, à la mort du roi de Muman Áilgenán mac Donngaile, Cerball fut envoyé dans le sud par le Haut-Roi Máel Seachnaill[80] afin d'en ramener des otages. Le royaume de Muman était en effet devenu hostile au Haut-Roi, peut-être encouragé en cela par les Norvégiens[81], et Máel Seachnaill mena lui-même plusieurs expéditions au cours des années suivantes (en 854 et 856) dans le but de prendre des otages, jusqu'à ce que Máel Gualae succède à son frère Áilgenán en 856, après un interrègne de trois ans.

L'année suivante, le chef norvégien Rodolb mena une expédition de pillage en Osraige. Cerball réagit vigoureusement et battit les vikings à Áth Muiceda[82], non sans que ceux-ci n'infligent de lourdes pertes à l'armée irlandaise. Cerball lui-même, qui se trouva séparé de ses troupes, fut capturé mais réussit presque aussitôt à s'enfuir[83].

Kjarvalr[modifier | modifier le code]

Le Landnámabók (Livre de la colonisation de l'Islande) mentionne à plusieurs reprises[84] un Kjarvalr, qualifié de roi de Dublin[85], et qui est identifié avec Cerball[86].

Kjarvalr aurait marié plusieurs de ses enfants à des scandinaves, dont :

  • Rafarta, « fille du roi Kjarvalr » ou « fille de Kjarvalr, roi des Irlandais », qui aurait épousé un certain Eyvindr le Norvégien[87].
  • Fridgerdr[88], fille de « Kjarvalr roi des Irlandais », qui aurait épousé Thórir le Paresseux[89].
  • Kormlod[90], fille de « Kearbhal, le roi des Irlandais », qui épousa Grimolf, neveu d'Alf d'Agdir, un Norvégien. Ils eurent un fils, Thorgrim, père d'Eyvind, père de Thorodd le godi et d'Ozur, qui épousa Bera, fille d'Egill Skallagrímsson (Egill, fils de Grímr le Chauve, héros de l'une des plus importantes sagas islandaises).
  • Dufnial, « qui était le fils de Kjarval, roi des Irlandais », et qui, si l'on en croit le Landnámabók, aurait engendré Dufthak père d'un certain Askel Hnokan qui s'installa également en Islande.

Par ailleurs, dans la Saga des Orcadiens, il est dit que le jarl Hlöðvir épousa Eðnu[91], fille de Kjarvalr, « le roi des Irlandais », et qu'ils eurent un fils, Sigurðr digri le Gros[92]. Ceci crée un problème chronologique puisque le jarl Sigurðr naquit vers 960 (c'est-à-dire près d'un siècle et demi après Cerball, qui est sensé être son grand-père) et fut tué à Clontarf le 23 avril 1014. Cette invention généalogique signifie cependant qu'il était prestigieux, pour le premier jarl des Orcades, d'avoir eu pour épouse la fille de Cerball.

Éléments de chronologie[modifier | modifier le code]

événement source
v. 618 Mort d'Áed Bennán, roi de Íarmumu et de Muman. M614.3, T618.3.
v. 633 Mort d'Áed Damnán, roi de Íarmumu. AI633.1
v. 869 Pillage du royaume de Muman, depuis le Luachair vers l'ouest, par Cerball mac Dúnlainge, roi d'Osraige. M832.8, U833.9, AI833.2.


Notes[modifier | modifier le code]

  1. Julie Bonaparte, La princesse Julie Bonaparte, Marquise de Roccagiovine et son temps : Mémoires inédits (1853-1870), Rome, Edizioni di Storia e Letteratura (1975).
  2. L'origine du mot est discutée mais víkingr a toujours le sens de « pirate » dans les sagas scandinaves.
  3. The history of Ireland.
  4. Cf. O'Brien, Irish Dictionnary.
  5. Un terme emprunté aux Francs, pour qui tous ces pirates venaient du Nord, ou peut-être, comme le pensaient Munch et Noreen, un substantif désignant des hommes venus de la mer et construit sur nór, mot qui désignerait un lac de mer.
  6. Cf. Boyer, Les Vikings, Plon, Paris (1992).
  7. U837.9
  8. U845.3
  9. op. cité.
  10. U795.3, M790.6 (l'année 790 est à corriger en 795) et AI796.1.
  11. U798.2 et M793.7 (l'année 793 est à corriger en 798).
  12. Cf. Alex Woolf, From Pictland to Alba: 789-1070, Edinburgh University Press (2007).
  13. U802.9 et M797.12 (l'année 797 est à corriger en 802).
  14. U806.8, M801.4 (l'année 801 est à corriger en 806) et CS806.
  15. Cf. John Healy, The ancient Irish Church.
  16. U807.8, M802.6 (l'année 802 est à corriger en 807) et CS807.
  17. U811.6 et CS811.
  18. U812.8 & 812.11, M807.11, 807.12 & 807.15 (l'année 807 est à corriger en 812), CS812.
  19. U813.4, M808.7 (l'année 808 est à corriger en 813) et CS813.
  20. CS821
  21. U821.3 et M819.4 (l'année 819 est à corriger en 821).
  22. U823.8, AI823.1 et CS823.
  23. U824.2, AI824.1, M822.3 et CS824.
  24. U824.9 et AI824.3.
  25. U825.17 et M823.13 (l'année 823 est à corriger en 825)
  26. U825.9, M823.14 (l'année 823 est à corriger en 825) et CS825.
  27. U825.10, M823.15 (l'année 823 est à corriger en 825) et CS825.
  28. U825.11, M823.17 (l'année 823 est à corriger en 825) et CS825.
  29. U825.15, M823.16 (l'année 823 est à corriger en 825) et CS825.
  30. Cf. Charles-Edwards, The Chronicle of Ireland.
  31. U825.12, M823.18 (l'année 823 est à corriger en 825) et CS825.
  32. U827.3 et M825.9 (l'année 825 est à corriger en 827).
  33. U827.3
  34. Dans Irish Kings and High Kings (p. 45), Francis John Byrne définit les Fortuatha comme « des royaumes qui ne sont pas gouvernés directement par des membres de la dynastie dominante d'une province ». T. F. O'Rahilly, dans Early Irish History and Mythology, écrit que Fortuatha « désigne en effet un peuple ayant une origine différente de celle des dirigeants du territoire ». Ce qualificatif peut donc s'appliquer à des groupes aussi différents que les Calraige, Ciarraige, Corca Fhir Trí, Delbhna, Déisi, Gailenga, Grecraige, Luighne, Masraige ou les Setantii.
  35. U827.9
  36. AU828.3
  37. M826.8 (826 est à corriger en 828).
  38. U828.4
  39. U828.5 et M826.1 (l'année 826 est à corriger en 828).
  40. U828.6, M826.9 (l'année 826 est à corriger en 828) et CS828.
  41. U831.6, M829.5 (l'année 829 est à corriger en 831) et CS831.
  42. U831.7, M830.2 (l'année 830 est à corriger en 831) et CS831.
  43. U832.1
  44. U832.2, M830.4 (l'année 830 est à corriger en 832) et CS832.
  45. U832.5
  46. U832.3 et M830.3 (l'année 830 est à corriger en 832).
  47. U832.4
  48. U832.6 et M831.3 (l'année 831 est à corriger en 832).
  49. AI833.1, M831.4 et CS832.
  50. U833.4, M832.4 (l'année 832 est à corriger en 833) et CS833.
  51. U833.5 et M832.5 (l'année 832 est à corriger en 833).
  52. U833.11
  53. U834.8, M833.9 (l'année 833 est à corriger en 834) et CS834.
  54. U834.9, M833.10 et CS834.
  55. U835.5, U835.11, U835.12, M834.8 (l'année 834 est à corriger en 835) et CS835.
  56. U836.5, U836.7, M835.10, M835.12 (l'année 835 est à corriger en 836) et CS 836.
  57. M836.10 (l'année 836 est à corriger en 837).
  58. U837.3, M836.11 (l'année 836 est à corriger en 837) et CS837.
  59. U837.9 et M836.16 (l'année 836 est à corriger en 837).
  60. U837.4, M836.12 (l'année 836 est à corriger en 837) et CS 837.
  61. U837.5
  62. M836.14 (l'année 836 est à corriger en 837).
  63. U837.6 et M836.13 (l'année 836 est à corriger en 837).(
  64. M836.17 et M836.18 (l'année 836 est à corriger en 837) ainsi que CS.
  65. M836.19
  66. M836.20 et CS837.
  67. Cf. Annales des quatre maîtres, M841.13, et Annales d'Ulster, U842.13.
  68. Cf. Charles-Edwards, Early Christian Ireland, A note on the Chronicle of Ireland.
  69. Radner, Fragmentary annals of Ireland, Dublin (1978), rapproche cette propagande dynastique et d'autres textes de même nature comme le Cogad Gáedel re Gallaib et le Caithréim Cellacháin Chaisil.
  70. Cuil Moine pourrait être la moderne Collooney, dans l'actuel comté de Sligo, mais ce lieu est très éloigné du territoire d'Osraige.
  71. M841.13
  72. La localisation de Carn Brammit est inconnue.
  73. M845.12, U847.4 et CS847.
  74. M846.13
  75. FA251
  76. FA254
  77. Cruachan se trouverait en territoire Eóganachta, et ne peut être en aucun cas l'ancienne capitale du royaume de Connacht.
  78. U856.6
  79. U853.3, CS853, M851.9.
  80. † en 862, il était à la fois son beau-frère et son beau-père : Máel Seachnaill avait épousé Land, une sœur de Cerball, tandis que ce dernier était lui-même marié avec une fille de Máel Seachnaill.
  81. M852.3
  82. La localisation d'Áth Muiceda est inconnue.
  83. FA249
  84. S2, 208, 217, 348 et 366.
  85. S2, p. 2.
  86. Cf. Régis Boyer, Le livre de la colonisation de l'Islande.
  87. Landnámabók, S217, p. 63, Saga d'Eiríkr le Rouge, chapitre Ier et Saga des gens du Val-au-Saumon, chapitre Ier. Cet Eyvindr austmaðr (homme de l'est, dénomination convenue des Norvégiens à l'époque) était fils de Björn et de Hlíf fille de Hrólfr fils d'Ingjaldr fils de Fródhi, roi de Danemark. Ils eurent un fils, Helgi le Maigre, qui épousa Thorúnn la Cornue, fille de Ketill au Nez Plat des Hébrides et d'Yngvildr, fille de Ketill le Bélier du Hringaríki. Helgi partit ensuite s'installer en Islande et colonisa l'Eyjafjördr (cf. Saga de Njáll le Brûlé, chapitre XCV).
  88. Cf. Saga d'Eiríkr le Rouge, chapitre VII, et Landnámabók.
  89. Ils eurent au moins une fille, Thorgerdr, qui épousa Thórdr fils de Björn Beurre-en-Boîte, un arrière-arrière-petit-fils du légendaire Ragnarr Loðbrók aux Braies Velues.
  90. Cf. Landnámabók, qui traduit le prénom irlandais Gormlaith.
  91. Eðnu traduit le prénom irlandais Eithne.
  92. Sigurðr est mentionné dans la 'Saga de Njáll le Brûlé, aux chapitres CLIII, CLIV, CLV et CLVII.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  • (en) Rev. Eugene O'Keeffe, Book of Munster, Généalogies des Eóganachta.
  • Régis Boyer, Le livre de la colonisation de l'Islande (Landnámabók), École Pratique des Hautes Études - Sorbonne, Contributions du Centre d'Études Arctiques n°10, Mouton, Paris (1973).
  • (en) Thomas M. Charles-Edwards, Early Christian Ireland, Cambridge University Press, Cambridge (2000). (ISBN 0-521-36395-0).
  • (en) Histoire de l'Irlande en cartes.
  • Gaël Hily, Le dieu celtique Lugus, École Pratique des Hautes Études, Paris (2007).

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