Utilisateur:Eglises d'Ivry sur Seine/Brouillon4
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Église Sainte Croix | |
Présentation | |
---|---|
Nom local | Église Sainte Croix d'Ivry-Port |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattachement | Diocèse de Créteil |
Début de la construction | 2004 |
Fin des travaux | 2005 |
Architecte | Jean-Pol Hindré et Jean-Claude Riguet |
Style dominant | contemporain |
Site web | www.ivry-eglise.catholique.fr |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val de Marne |
Commune | Ivry-sur-Seine |
Coordonnées | 48° 48′ 58″ nord, 2° 23′ 41″ est |
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L'église Sainte Croix d'Ivry-port est une église catholique de la commune d'Ivry-sur-Seine (Val de Marne). Cette église de style contemporain fut construite en 2005 dans le cadre des Œuvres des chantiers du Cardinal pour remplacer l'église détruite par un incendie accidentel le 21 août 2000. L'église Sainte Croix est l'église paroissiale du quartier d'Ivry-Port, ancien quartier industriel qui se déploie le long de la Seine à l'Est de la commune d'Ivry sur Seine.
Cette église rend notamment hommage à Madeleine Delbrêl, personnalité chrétienne qui a vécu à Ivry de 1904 à 1964 et qui s'est investie auprès des plus pauvres. Dans les années trente, elle a travaillé aux côtés de la municipalité communiste pour secourir les chômeurs.
Historique
[modifier | modifier le code]En 1936, une église est aménagée dans un ancien garage, totalement détruite lors dans l'incendie de 2000. Certes, un projet avait vu le jour en vue de remplacer le garage aménagé par une véritable église mais la guerre mit fin à ce projet. En 1939, tout juste lui avait-on ajouté une grande voûte de chêne en forme de coque de bateau mais la guerre mit fin à ce projet. Après la guerre, on entreprit plusieurs aménagements pour donner au garage l’aspect d’une église plus avenante.
Le 21 août 2000, l'église est entièrement détruite par un incendie accidentel. L'incendie prend lors de travaux de réfection sur la toiture.[1]
En 2004, il fut décidé de construire une nouvelle église et le chantier débuta. Le coût du chantier fut supporté pour un tiers par le remboursement des assurances et le reste par l'Oeuvre des Chantiers du Cardinal.[2]
Les 17 et 18 septembre 2005, la nouvelle église fut consacrée et inaugurée par Daniel Labille, évêque de Créteil, en présence de Pierre Gosnat le maire communiste d’Ivry sur Seine.[3]
Description
[modifier | modifier le code]Extérieur
[modifier | modifier le code]Le nouveau lieu de culte est l'oeuvre des architectes Jean-Pol Hindre et Jean-Claude Riguet. D'architecture contemporaine, le bâtiment en quart de cercle a été implanté sur un terrain triangulaire. Le bâtiment est en béton, en pierre et en briques, des matériaux très présents dans la ville. Le bâtiment marque le paysage urbain par des formes rondes et la couleur blanche des plaques de pierre qui le recouvre.[4]
Le bâtiments possède également un oratoire et des jardins.
Selon le souhait des habitants du quartier, l’église marque sa présence par un clocher de 18 mètres de haut supportant une croix en fer en U de qualité industrielle. Trois cloches, offertes par des entreprises d’Ivry-Port sont disposées le long de ce signal, le transformant en un véritable campanile.[5]
Les trois cloches ont reçu des prénoms[4] :
- Marie et Madeleine, La Vierge Marie et Madeleine Delbrêl, qui vécut à Ivry de 1904 à 1964.
- Christine et Guitemie, qui étaient les deux fidèles compagnes de Madeleine Delbrêl
- Jeanne et Monique : Sœur Jeanne était la cuisinière dévouée de l’école paroissiale, Monique Maunoury (1915-1975) était la petite-fille du Maréchal Maunoury, qui, elle, gardait sa fidélité en portant son ceinturon militaire. Elle passa sa vie à travailler en usine à Ivry, partageant la vie des enfants déshérités, sur un terrain du Plateau, là où se trouve aujourd’hui un foyer d’accueil pour SDF d'Emmaüs Solidarité.
Intérieur
[modifier | modifier le code]L'église est à nef unique. Elle comporte trois salles polyvalentes qui peuvent venir agrandir l'espace de la nef grâce à des cloisons coulissantes. Ainsi l'église peut accueillir 150 personnes en temps habituel et jusqu'à 450 personnes pour les évènements importants avec l'adjonction à la nef de ces trois salles polyvalentes.[6]L’autel, métallique, est l’œuvre du sculpteur Jacques Dieudonné, artiste et diacre permanent. A l’avant de l’autel, le trait épuré symbolise un bateau ainsi qu’une ancre. Un grand crucifix doré, du même artiste, est situé au-dessus de l’autel au centre des vitraux, il est ici plus large que haut. L’artiste a mis l’accent sur l’ouverture des bras du Christ sur la croix qui signifie l’accueil. Jacques Dieudonné a aussi réalisé en métal doré les différentes croix fendues du Chemin de Croix qui ponctue la nef.[4]
Les imposants orgues ont été offerts par une congrégations religieuse[5]. Les vitraux, réalisés par les Ateliers Duchemin[7], ont été conçus et créés par Anne et Patrick Poirier, deux artistes qui ont travaillé 32 ans dans leur atelier du 32 rue Lénine. Les deux bandes verticales centrales, rouge vif, symbolisent à la fois le sang du Christ, mais aussi le sang versé par les Ivryens dans les guerres, les conflits et les luttes, le combat contre l’Occupant. De par et d’autres, des bandes verticales dans des camaïeux de bleu et de rose, tout en ondulations, rappellent que nous sommes là à deux pas de la Seine, de l’eau et d’un port. Des pensées de Madeleine Delbrêl, extraites de son recueil "Alcide", sont gravées sur certains vitraux. A noter : les vitraux sont insérés entre des doubles vitrages. Par ailleurs, les différents éléments de verre des vitraux ne sont pas assemblés avec du plomb, mais avec du laiton ; le laiton étant plus fin que le plomb, on y gagne en luminosité.[4]
Curiosités
[modifier | modifier le code]Les fonds baptismaux
[modifier | modifier le code]La cuve des fonts baptismaux est une marmite provenant d’une chocolaterie d’Ivry. Récupérée par Madeleine Delbrêl, elle servit pour des réfugiés espagnols, qui y préparèrent des tourons qu’ils allaient ensuite vendre pour se procurer quelques revenus.
La statue de Notre-Dame de Fatima
[modifier | modifier le code]Dans un coin de l’église se trouve une statue en bois de la Vierge de Fatima. La statue est en bois et pourtant c’est le seul élément qui n’a pas été brûlé dans l’incendie d’août 2000.[4]
La première pierre de l'église
[modifier | modifier le code]La première pierre de l’église fut posée le 15 mai 2004 par Daniel Labille, évêque de Créteil. Elle provient de la margelle du puits de la maison de Madeleine Delbrêl. Cette première pierre a été scellée dans le premier panneau de béton posé, et elle contient un manuscrit calligraphié par les Sœurs Annonciades de Thiais.[4]
Les reliques de Madame Acarie
[modifier | modifier le code]L'autel contient quelques reliques de Madame Acarie (1566-1618), fondatrice du Carmel de France, qui créa un véritable «service social pour les déshérités de Paris et ceux d’Ivry» où la famille avait sa résidence d’été qui se trouvait à l’emplacement du château construit plus tard en 1692. En 1598 Madame Acarie se cassa le col du fémur en descendant l’escalier de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul d’Ivry, et demeurera infirme.[4]
Accès
[modifier | modifier le code]Le site est desservi par la ligne C de RER à la gare d'Ivry-sur-Seine.
Liens internes
[modifier | modifier le code]- Diocèse de Créteil
- Oeuvre des chantiers du Cardinal
- Église Saint Pierre - Saint Paul d'Ivry sur Seine
- Madeleine Delbrêl
Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Vincent Groizeleau, « Le chantier met le feu à l'église Sainte-Croix », Journal Le Parisien, (lire en ligne)
- Charles Dupire, « Interview du Père Fontaine, curé d'Ivry », Journal Le Parisien, (lire en ligne)
- « Sainte-Croix renait de ses cendres », Ivry ma ville, Journal municipal d'information locale, , P.5 (lire en ligne)
- Revue Les Chantiers du Cardinal, (no 166),
- « Sainte-Croix ressuscitée », Ivry ma ville, Journal municipal d'information locale, no 358, , P.17 (lire en ligne)
- Julien Duffé, « L'église Sainte-Croix renaît de ses cendres », Journal Le parisien, (lire en ligne)
- Site internet des Ateliers Duchemin- archives en ligne