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= François-Yves de la Roche Kerandraon

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François-Yves
Portrait de François-Yves de la Roche Kerandraon

François-Yves de la Roche Kerandraon, né le 28 novembre 1760 au Château de Keroual à Pleyber-Christ et mort en 1822 à Morlaix, est un officier de marine des XVIIIe et XIXe siècles.

Il fut page du comte d'Artois en 1772, garde marine en 1776, participa, âgé alors de 17 ans, au célèbre combat du 17 juin 1778 de la Belle Poule (1765) contre la frégate anglaise l'Aréthuse (1757) au large de Plouescat ; il eût le bras cassé après deux heures de combat, mais repris son poste et fut promu pour ce fait d'armes enseigne de vaisseau, devenant le plus jeune officier de marine de son temps, fut fait chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Lieutenant de Vaisseau depuis 1786, il était employé comme major de la station des Iles du Vent. il fut rappelé à l'activité en qualité de capitaine de vaisseau le 31 décembre 1814, et fut admis à la retraite en 1817 en qualité de contre-amiral honoraire et décoré l'année suivante de la légion d'honneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

François-Yves de la Roche Kerandraon est issu d'une famille de la noblesse bretonne[1] qui descend de Geoffroy de la Roche, l'un des trente Bretons élus pour combattre trente Anglais à mi-chemin de Josselin et de Ploërmel[2].

François-Yves est l'unique enfant de François de Paul de la Roche Kerandraon et de Thérèse Jacquette de Kersaintgilly. Il épousa Marie Renée de Kerléan le 12 janvier 1791.

Carrière dans la marine royale[modifier | modifier le code]

Jeunesse et entrée dans la marine royale[modifier | modifier le code]

François-Yves fut page du comte d'Artois en 1773, il quitta cette fonction en 1876 pour entrer dans la marine comme Garde[3].

La guerre d'indépendance des Etats-Unis[modifier | modifier le code]

Combat de la Belle Poule
Combat de la Belle Poule et de l'Aréthusa, par Auguste-Louis de Rossel de Cercy

Nommé enseigne de Vaisseau en 1778[4], François-Yves de la Roche Kerandraon prit part sur la Belle Poule au combat de cette frégate contre l'Aréthuse et y eut le bras droit fracassé. Après s'être fait poser un premier appareil, il vint reprendre son poste qu'il a gardé pendant les trois heures que l'action a encore duré. Le lendemain du combat, il se fit amputé de son bras[5][6].

Antoine de Sartine, ministre et secrétaire d'Etat au département de la marine, ayant rendu compte au roi, Louis XVI, du combat du 17 juin 1778 de la frégate la Belle Poule, a accordé à François-Yves, quoiqu'il n'eut pas encore dix-huit ans, la croix de Saint-Louis, et une pension[7].

Par une délibération spéciale du 14 décembre 1778, les Etats de Bretagne lui accordèrent de siéger, avant l'âge, dans leur assemblée avec voix délibérative[8].

Il continua de servir avec distinction pendant la guerre d'indépendance des États-Unis[9], et pris part sur le vaisseau le Jason, commandé par Jean-Isaac Chadeau de la Clocheterie, aux combats livrés par Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay et Charles Sochet des Touches aux Bermudes et à la bataille de la baie de Chesapeake, ainsi qu'aux trois combats de la bataille de Saint-Christophe[10].

La Révolution française[modifier | modifier le code]

Lieutenant de Vaisseau depuis 1786[11], il était employé comme major de la station des Iles du Vent. En 1789, il parvint à sauver et à mettre en sûreté à bord du vaisseau l'Illustre (1750), plusieurs habitants de la Martinique dont les factieux voulaient s'emparer[12].

Ayant émigré à son retour[13], il rejoignit le corps de la marine dans les Pays-Bas, et fit avec lui la campagne des Princes en 1792. Nommé ensuite Capitaine au régiment du Dresnay à la solde de l'Angleterre et destiné pour Quiberon, il remplit alors plusieurs missions périlleuses en France et en Angleterre. Rentré en France à la réforme de son régiment, il rejoignit les bandes de Cadoudal, et combattit avec elles jusqu'à la pacification de la Vendée. Il fut alors déporté comme émigré à la Nouvelle-Angleterre[14].

La Restauration[modifier | modifier le code]

A la Restauration, il fut rappelé à l'activité en qualité de capitaine de vaisseau le 31 décembre 1814[15], il fut admis à la retraite en 1817 en qualité de contre-amiral honoraire et décoré l'année suivante de la légion d'honneur[16].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse le 12 janvier 1791 Marie-Renée de Kerléan, fille de François de Kerléan et de Renée de Salaün. De cette union naissent six enfants dont François-Jean-Marie-Auguste de la Roche Kerandraon (1808-1879), capitaine de vaisseau[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catalogue de la noblesse française de Regis Valette - edition Robert Laffont
  2. Annales maritimes et coloniales 1822 , volume 7 – page 544
  3. Annales maritimes et coloniales 1822 , volume 7 – page 544
  4. Les marins français sous Louis XVI : guerre d'indépendance américaine, Christian de la Jonquière (1996)
  5. Journal encyclopédique ou universel, Année 1778, tome V, partie III, page 558, édition Pierre Rousseau
  6. Gazette de France du vendredi 26 juin 1778
  7. Journal encyclopédique ou universel, Année 1778, tome V, partie III, page 558, édition Pierre Rousseau
  8. Archives civiles : intendance de Bretagne et Etats de Bretagne, 1892
  9. Les combattants français de la guerre américaine: 1778-1783, listes établies d'après les documents authentiques déposés aux archives nationales et aux archives du ministère de la guerre
  10. Annales maritimes et coloniales 1822 , volume 7 – page 544
  11. Les marins français sous Louis XVI : guerre d'indépendance américaine, Christian de la Jonquière (1996)
  12. Annales maritimes et coloniales 1822, volume 7 - page 544
  13. Histoire de la ville et du port de Brest, volume 4 de Prosper-Jean Levot
  14. Annales maritimes et coloniales 1822, volume 7 - page 544
  15. Annales maritimes et coloniales 1817, volume 1 – page 19
  16. Annales maritimes et coloniales 1822, volume 7 - page 544
  17. Annuaire historique et universel ou histoire politique pour 1819-1843

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les marins français sous Louis XVI : guerre d'indépendance américaine, Christian de la Jonquière (1996)
  • Journal encyclopédique ou universel, Année 1778, tome V, partie III, édition Pierre Rousseau
  • Archives civiles : intendance de Bretagne et Etats de Bretagne, 1892
  • Gazette de France du vendredi 26 juin 1778
  • Les combattants français de la guerre américaine: 1778-1783, listes établies d'après les documents authentiques déposés aux archives nationales et aux archives du ministère de la guerre
  • Journal Ouest-Éclair  12699 du 14 août 1931
  • Annales maritimes et coloniales 1817, volume 1
  • Annales maritimes et coloniales 1822, volume 7
  • Les marins français sous Louis XVI : guerre d'indépendance américaine, Christian de la Jonquière (1996)
  • Histoire de la ville et du port de Brest, volume 4 de Prosper-Jean Levot
  • Catalogue de la noblesse française de Regis Valette - edition Robert Laffont

Articles connexes[modifier | modifier le code]