Utilisateur:Plumeghg/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

XXXX

Chaussée de Gand[modifier | modifier le code]

(...)

Origine de cette chaussée[modifier | modifier le code]

La commune de Molenbeek comporte plusieurs chaussées qui la traverse, la plus connue est la chaussée de Gand (elle date de la première moitié du XVe s.), cette dernière au XVe siècle fut entretenue par la ville. Auparavant, la chaussée était pavée jusqu’à l’auberge des Quatre vents (sa localisation est au coin de la rue actuelle du même nom, qui était jadis le chemin de Dilbeek). En 1447, la route de Gand (chaussée de Gand) fut réaménagée, elle fut bordée d’arbres jusqu’à Berchem, cela était possible grâce au financement de la ville de Bruxelles[1].

Au XIXe siècle, les cafés ainsi que les commerces de détiil se multiplient dans la chaussée de Gand, afin de pouvoir capter la clientèle salariée qui les arpente. De plus, le tramway renforce le caractère commercial de la chaussée ce qui a pour conséquence d’attirer la chalandise de toute la commune mais aussi des communes voisines[2].

La chaussée de Gand a également eût un rôle important durant cette période du XIXe siècle. La période du XIXe siècle est marqué par la révolution industrielle dont la commune de Molenbeek sera touchée par ce phénomène. Ce phénomène qui touche cette commune (Manchester Belge) est en partie grâce à la proximité immédiate d'une ville importante, et aussi d’un canal communiquant avec l’Escaut, ainsi qu’au charroi de deux routes très fréquentées, c’est à dire la chaussée d’Anvers et la chaussée de Gand[3].

Chaussée commerçante[modifier | modifier le code]

Sur la chaussée sont dénombrés des centaines de commerces de tous types, que ce soit des magasins alimentaires, vestimentaires ou bien dans les services de la restauration et des cafés, ce qui fait d’elle, un espace très animé et fréquenté[4].

Beaucoup de commerces vendent des fournitures orientales, ce qui s’explique par une population surtout étrangère, avec une forte concentration de la communauté marocaine qui c’est installée peu à peu sur le territoire de Molenbeek depuis 1960[5]. En 2017 pas moins de 20000 passants/ jour passaient sur la chaussée, ce qui fait d’elle une des plus importantes artères commerciales de Bruxelles[6].

Evolution démographique[modifier | modifier le code]

L’immigration d’étrangers s’est faite graduellement, tout d’abord la commune de Molenbeek a connu une croissance démographique suite à la révolution industrielle au 19ème siècle, beaucoup d’entreprises ont été créées, ce qui a eu pour conséquences que des ouvriers tout d’abord flamands,  et puis par des ouvriers wallons, qui ont suivis l’appel à l’offre des entreprises, ces nouveaux ouvriers afin d’avoir leurs travails plus proches de leurs domiciles, ont déménagés à Molenbeek. L’Exposition universelle et internationale de Bruxelles de 1958 et le métro, du fait que l’ancienne main-d’œuvre avait disparu au fil du temps, ce qui causa une légère baisse démographique. Le pays s’est dirigé vers une main-d’œuvre étrangère pour l’exposition de 1958 et le métro, qui ont pu trouver des logements dans les vieux quartiers de Molenbeek, ces ouvriers ont eu un impact sur la démographie, du au fait que leur taux de natalité soit supérieur.[7]

Les bâtiments (XIVe - XXe siècle)[modifier | modifier le code]

La chaussée de Gand avait quelque bâtiment qui la longeaient tout le long de la chaussée entre le XIVe et XXe siècle. C’est le cas de la Chapelle Saint-Jean (XVIeXVIIIe s.), cette dernière était située à l’angle de la rue du Prado (anciennement rue de l’Église) et de la chaussée de Gand. Elle figure également sur l’un des plus anciens panoramas de Bruxelles (Jan Uyttersprot en 1574). C’est également le cas de 4 auberges, la première est le « Rode Leeuw » (XVIeXVIIIe s.), elle était située au coin du chemin menant au Correndries et au coin du Steenwech, c’est-à-dire à l’angle des actuelles chaussée de Gand et de la rue Ransfort. La deuxième auberge est le « Den Hert » ou le Cerf  (XVIIIeXIXe s.), il faudra attendre le XVIIIe siècle pour pouvoir la situer avec précision, elle se situait en bordure de la chaussée de Gand, à l’angle de l’actuelle rue du Cinéma. La 3e auberge se nomme « Vierwinden » (XVIIIeXIXe s.), dont on ne connait pas la date exacte, cette auberge a été mentionnée comme telle à partir du XVIIIe siècle, cependant il est vraisemblable que l’auberge se situait dans l’angle sud-est de la chaussée de Gand et de la rue des Quatre-Vents depuis le milieu du XVIe siècle. La quatrième auberge est « De Pauw » ou Le Paon (XVIIIeXXe s.), dont la date d’origine exacte reste inconnue, cependant elle apparait déjà représentée sur un plan de Molenbeek-Saint-Jeant datant du XVIIIe siècle, cette auberge se situait en bordure de la chaussée de Gand, entre les rues Vanderdussen et de Menin, c’est-à-dire à l’ouest du moulin à eau d’Osseghem. Plusieurs maisons de plaisance (XVIIeXIXe s.) se trouvaient sur la chaussée et qui auparavant bordaient le sud de la chaussée de Gand, au voisinage des Etangs noirs (Swertevijvers), la plupart de ces maisons de plaisance datent des XVIIe et XVIIIe siècles[8].

Monuments se trouvant/ayant été sur la chaussée[modifier | modifier le code]

- le cimetière de Molenbeek Saint jean[modifier | modifier le code]

Le cimetière de Molenbeek-Saint-Jean a été construit en 1864, suite au démantèlement de l’ancien cimetière qui se trouvait à l’église de Saint-Jean-Baptiste[9]. Le père Ector refusa de bénir le cimetière, ce qui s’explique par des conflits entre l’église et le gouvernement à majorité Libéral . La cour de cassation pour faire cesser « la guerre des cimetières » a rendu un arrêt du 13 février 1864, qui donna la direction de tous les cimetières au pouvoir civil[9].

Dans le cimetière, Se trouve également un arbre, le Rhododendron, depuis l’arrêté du gouvernement de la région de Bruxelles capitale du 17 juillet 2008, cet arbre est inscrit sur la liste de sauvegarde, qui représente un intérêt scientifique et intérêt esthétique[10].

- La Chemiserie Coster et Clément[modifier | modifier le code]

Chemiserie Coster et Clément, est un monument du patrimoine protégé de Molenbeek,( 41 rue Jules Delhaize et Chaussée de Gand 340, 1080, Bruxelles), est en train de subir une rénovation pour accueillir de nouveaux logements[11].

- La porte de Flandre[modifier | modifier le code]

La porte de Flandre était l’une des portes de la deuxième enceinte de Bruxelles du XVIIe s. ,qui se trouvait sur la chaussée de Gand, elle fût détruite par Joseph II qui ordonna  en 1782 que les remparts de la ville de Bruxelles soit retirés. Après la destruction de la porte, la chaussée de Gand eut un redressement, ce qui permit d’avoir aux alentours de la porte de nouvelles structures, telles que des bâtiments et de nouvelles routes terrestres, dés le 19ème siècle[12].

- Cinémas[modifier | modifier le code]

la chaussée dénombrait pas moins de 6 cinémas au XXème siècle, dont les plus connus et les plus anciens sont : « le Kinox : pathé », « le forum » et le « Crystal »[7] . Le forum était pourvu de plus de 1300 places, et ferma ces portes en 1973, pour laisser place à d’autres commerces, la façade du cinéma est toujours visible mais l’enseigne fût retirée (chaussée de Gand n°42/46, 1080, Bruxelles)[13]. Le Crystal ferma définitivement ses portes dans les années 70 (1972), et fût transformé en magasin (chaussée de Gand n°62, 1080 Bruxelles) [14] et réhabilité en un centre d’entreprises, en 1999, pour répondre aux besoins sociaux et économiques[15].

Travaux[modifier | modifier le code]

Plusieurs rénovations de la chaussée on été faites auparavant, les rénovations les plus récentes de la chaussée, c’est le cas en 1995 dans lequel des travaux ont été effectués afin de donner un nouvelle élan à la Chaussée de Gand. La commune, le Logement molenbeekois et la SDRB (société de développement régional de Bruxelles) ont voulu changer l’image du quartier en profondeur, c’est ce qui a conduit à un investissement massif en rénovation et reconstruction, la SDRB avait notamment érigé un nouvel immeuble au 4 de la chaussée de Gand. Le quartier avait déjà connu de profondes modifications, au cours de ces dernières décennies. D’autres projets avaient également vu le jour, comme le projet de construction de 3 appartements de qualité (sur la chaussée de Gand), en raison du fait que le quartier était assez difficile, les autorités ont voulu donner un caractère particulier à ce projet qui se reflétait dans l’aménagement intérieur, chaque appartement avait été conçu afin de disposer d’une terrasse. Quant à la vente de ces appartements, ils étaient destinés à des habitants qui disposaient de revenus moyens, c’est-à-dire que les appartements était vendus moins cher que les prix du marché[16].

La chaussée de Gand a subi une rénovation en 2016 en raison notamment du fait qu’elle est une des principales voie d’accès de la Région bruxelloise, la fin des travaux avait été prévue pour 2016 et a eu un coût total de près de 20 millions d’euros, Elle avait été prévue en 2 phases afin de permettre une meilleure circulation de la chaussée tant pour les automobilistes que pour les piétons, les cyclistes ou encore les transports en commun. Ces rénovations avaient pour objectif de répondre aux besoins en termes de parkings des commerçants et des riverains[17].

COVID-19[modifier | modifier le code]

Du 28 au 31 mai 2020. Durant ces 4 jours, un test avait été mené sur la chaussée de Gand dans le cadre de la crise sanitaire, c’est la raison pour laquelle la chaussée de Gand avait dû être partiellement sans voitures jusqu’au dimanche 31 mai 2020. La chaussée avait été transformée en piétonnier pour 4 jours entre le canal où débute le Pentagone bruxellois et Étangs Noirs[18].

Référence[modifier | modifier le code]

  1. J. D’OSTA, Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles, Bruxelles, Paul Legrain, 1989, p. 170.
  2. J. PUISSANT, P. CHARRUADAS, C. DUPONT et C. VANDERMOTTEN « Molenbeek-Saint-Jean », La région de Bruxelles-Capitale, S. JAUMAIN (dir.), Bruxelles, Racine, 2008, p. 264.
  3. J. D’OSTA, Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles, Bruxelles, Paul Legrain, 1989, p. 170 à 171.
  4. X, « Commerces Chaussée de Gand à Molenbeek-Saint-Jean », sur heures.be (consulté le )
  5. Sven Steffens, La toponymie populaire urbaine hier et aujourd’hui, Brussels Studies, , 12 p. (lire en ligne), p. 5
  6. RETAIL, « La chaussée de Gand (Molenbeek) parmi les artères commerciales les plus fréquentées de Bruxelles », Gondola,‎ (lire en ligne)
  7. a et b J. PUISSANT, P. CHARRUADAS, C. DUPONT et C. VANDERMOTTEN « Molenbeek-Saint-Jean », La région de Bruxelles-Capitale, S. JAUMAIN (dir.), Bruxelles, Racine, 2008, p. 260-268.
  8. A. GUILLAUME et M. MEGANCK (Collab. P. CHARRUADAS), Molenbeek-Saint-Jean, Bruxelles, Patrick Crahay, 2007, p. 57.
  9. a et b Marcel Celis, Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire: Cimetières et nécropoles, Bruxelles, Broché, , 46 p. (lire en ligne), p. 2-14
  10. Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 17 juillet 2008 inscrivant sur la liste de sauvegarde comme site le rhododendron (Rhododendron sp.) sis chaussée de Gand, 535-539 (cimetière de Molenbeek-Saint-Jean) à MolenbeekSaint-Jean, M.B., 28 juillet 2008. http://doc.patrimoine.brussels/REGISTRE/AG/043_012.pdf
  11. « la chemiserie : bientôt un nouvel oazo », sur Urbani.be, (consulté le )
  12. A. GUILLAUME et M. MEGANCK, Molenbeek-Saint-Jean, Bruxelles, Patrick Crahay, 2007, p. 51-57.
  13. Isabel Biver, Cinémas de Bruxelles, Bruxelles, Relié, , 240 p. (ISBN 978-2-87572-059-7), p. 69
  14. Raymond Van Thournout, Abc des salles de ciné : région bruxelloise : inventaire raisonné, Bruxelles, 72 p.
  15. Martine Duprez, « MOLENBEEK La fin d'un chancre chaussée de Gand Le Crystal Palace bientôt réhabilité », lesoir.be,‎ (lire en ligne)
  16. Nicolas Vuille et Sylvain Piraux, « NOUVEL ELAN POUR LA CHAUSSEE DE GAND CA VIENT QUINZE ANS TROP TARD,TOUS CES CHANTIERS », sur lesoir.be, (consulté le )
  17. Belga News, « La chaussée de Gand sera entièrement rénovée en 2016 », sur rtbf.be, (consulté le )
  18. BELGA, « La chaussée de Gand à Molenbeek partiellement sans voiture jusqu'à dimanche », sur 7sur7.be, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 17 juillet 2008 inscrivant sur la liste de sauvegarde comme site le rhododendron (Rhododendron sp.) sis chaussée de Gand, 535-539 (cimetière de Molenbeek-Saint-Jean) à MolenbeekSaint-Jean, M.B., 28 juillet 2008.
  • BELGA,. « La chaussée de Gand à Molenbeek partiellement sans voiture jusqu'à dimanche», 7sur7., 2020.
  • BELGA,. « La chaussée de Gand sera entièrement rénovée en 2016 », RTBF., 2012.
  • BIVER, I., Cinémas de Bruxelles , Bruxelles, Relié, 2020, 240 p.
  • CELIS, M., Ville d'Art et d'Histoire: Cimetières et nécropoles, Bruxelles, Broché, 2004, p. 46.
  • D’OSTA, J., Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles, Bruxelles, Paul Legrain, 1996, p. 170 - 171.
  • DUPREZ, M., « MOLENBEEK La fin d'un chancre chaussée de Gand Le Crystal Palace bientôt réhabilité », le Soir,‎1999.
  • GUILLAUME, A. et MEGANCK, M. (Collab. P. CHARRUADAS)., Molenbeek-Saint-Jean, Bruxelles, Patrick Crahay, 2007, p. 51-57.
  • PUISSANT, J., CHARRUADAS, P., DUPONT, C. et VANDERMOTTEN, C., « Molenbeek-Saint-Jean », La région de Bruxelles-Capitale, S. JAUMAIN (dir.), Bruxelles, Racine, 2008, p. 264.
  • RETAIL, «La chaussée de Gand (Molenbeek) parmi les artères commerciales les plus fréquentées de Bruxelles  », Gondola,‎ 2017.
  • STEFFENS, S., « La toponymie populaire urbaine hier et aujourd’hui », Brussels Studies [En ligne], Collection générale, n° 9, 2007.
  • VAN THOURNOUT, R., Abc des salles de ciné : région bruxelloise : inventaire raisonné , Bruxelles, 72 p.
  • VUILLE, N et PIRAUX, S., « Nouvel élan pour la chaussée de Gand ça vient quinze ans trop tard, tous ces chantiers », Le Soir., 1995.
  • X, « Commerces Chaussée de Gand à Molenbeek-Saint-Jean », heures.be, 2020.
  • X, « la chemiserie : bientôt un nouvel oazo », Urbani.be, 2020.