Théramène

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Théramène
Fonction
Stratège
Biographie
Naissance
Décès
av. J-C
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ΘηραμένηςVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activités
Père
Hagnon (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Conflit
Maître

Théramène (en grec ancien Θηραμένῆς) est un homme politique athénien, originaire de Céos, mort en , élève en éloquence de Prodicos ; Athénée dit que Prodicos de Céos l’a initié à la débauche.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’Hagnon, l’un des chefs du parti conservateur hostile à Périclès, il est l’un des instigateurs de la révolution de à Athènes, aux côtés de Phrynicos et de Antiphon. Il participe au coup d'État anti-démocratique de qui aboutit à la prise du pouvoir par les Quatre-Cents et participe activement à la rédaction de la constitution, cette année-là. Cependant, Théramène est un conservateur modéré qui craint les dérives de son propre camp. Aussi obtient-il, après la révolte de l’île d’Eubée, la désignation des Cinq Mille, qui remplace l’Ecclésia.

Bon général, il contribue à la victoire de Cyzique et à la reconquête de Bosphore (410). Après le désastre d'Aigos Potamos et la victoire spartiate dans la guerre du Péloponnèse, il est l’un de ceux qui négocient avec Lysandre, général spartiate vainqueur, la reddition d’Athènes en 404. Sous la pression de Lysandre, une commission de 30 membres est créée par l’Assemblée. Il devient naturellement l’un des Trente, mais sa modération le rend insupportable à Critias, qui le fait condamner à mort. Il boit la ciguë en , en parodiant le jeu de cottabe : il lance les dernières gouttes de ciguë en s’exclamant : « À la santé du beau Critias ! »[1]

On trouve l’affrontement entre Critias et Théramène à la Boulé dans les Helléniques de Xénophon, ouvrage qui continue l’Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide.

Historiographie[modifier | modifier le code]

La figure de Théramène était déjà controversée de son vivant : traître à la patrie ou modéré ? Les sources anciennes sont également divisées : alors qu'Aristote lui est favorable, Xénophon et Lysias, ses contemporains le présentent comme un traître. Le débat est encore d'actualité entre les historiens qui le considèrent comme un opportuniste sans vergogne et ceux qui en font l'apologie[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Κριτίᾳ τοῦτ' ἔστω τῷ καλῷ » Xénophon, Helléniques [lire en ligne] (II, 3, 56).
  2. (it) Bearzot, « Revue de F. Hurni, Théramène ne plaidera pas coupable. Un homme politique engagé dans les révolutions athéniennes de la fin du Ve siècle av. J.-C. (Schweizerische Beiträge zur Altertumswisseschaft – SBA 37) », Schwabe Verlag,‎ (ISBN 978-3-7965-2846-0, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]