Tehenou

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Les Tehenou[1],[2] (en égyptien ancien et en libyque ancien : Thnw ou Tehenu), sont une ancienne confédération tribale libyque ayant vécu dans la partie orientale de la Libye antique[3], comme les Temehou, les  Mâchaouach, les Libou. Le nom Tehenu fut notamment utilisée dans un sens plus large par les Égyptiens pour qualifier l'ensemble des Libyens[4],[5], tout comme les noms Temehu et Libou.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Le nom Tehenu s'écrit thnw dans sa forme consonantique égyptienne et berbère. Ce nom s'est aussi écrit en français Tehenou, Téhénou, Tahennou, Tahenou.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom des Tehenou est mentionné pour la première fois sur la palette du Tribut libyen[6], sur laquelle est noté à l’aide d’un des quatre premiers hiéroglyphes à figurer sur des documents égyptiens, un ovale de sable dans lequel est fiché un bâton de jet[7]. À cette époque, le territoire des Tehenou s’étendait aussi loin, à l’est, que le delta du Nil, où ils élevaient ces troupeaux reproduits sur la stèle du Tribut libyen ; mais le hiéroglyphe qui les désigne indique qu’une partie de ce territoire appartenait à une région plus sèche et sablonneuse[6].

Zone géographique[modifier | modifier le code]

La tribu des Tehenou occupait la Libye orientale et l'Égypte occidentale, plus spécifiquement la région qui s’étendait du Fayoum à l’approche de la Cyrénaïque, là où commençait le territoire des Libou, qui leur étaient mitoyens[6]. La Libye égyptienne (territoire des Téhénou) fut considérée assez tôt, sinon comme faisant partie de l'Égypte proprement dite, du moins comme une colonie bien intégrée dans la mouvance égyptienne[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. également orthographié Téhénou, Tehenu, Djehenou ou Tihinou
  2. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - Nouvel Empire », sur www.larousse.fr (consulté le )
  3. Encyclopædia Universalis, « CYRÈNE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  4. Gabriel Camps, Les Berbères : mémoire et identité, Errance, , 260 p. (ISBN 978-2-87772-221-6, lire en ligne)
  5. Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome, E. de Boccard, (lire en ligne)
  6. a b et c Hachid, M., 2007, « Le contexte archéologique et historique de l‘apparition de l’alphabet libyque. Retour sur la date de l’inscription rupestre d’Azzib n’Ikkis (Haut Atlas) et sa troublante convergence avec celles du Sahara central », dans Actes du colloque international « Le libyco-berbère ou le Tifinagh : de l’authenticité à l’usage pratique », Alger, Haut Commissariat à l’amazighité
  7. Hachid, 2000 : 93, fig. 86.
  8. Gérard Godron, « La politique extérieure de l'Égypte sous les deux premières dynasties », Dialogues d'histoire ancienne, vol. 16, no 1,‎ , p. 47–61 (DOI 10.3406/dha.1990.1453, lire en ligne, consulté le )