Square Carpeaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Square Carpeaux
Image illustrative de l’article Square Carpeaux
Square Carpeaux.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Commune Paris
Arrondissement 18e
Quartier Grandes-Carrières
Localisation
Coordonnées 48° 53′ 30″ nord, 2° 19′ 54″ est

Carte

Le square Carpeaux est un square situé dans le 18e arrondissement de Paris, sur la zone des Grandes-Carrières.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Le square est accessible par la rue Carpeaux, la rue Marcadet (aux nos 207-227) et la rue Joseph-de-Maistre.

Il est desservi par la ligne 13 à la station Guy Môquet.

Certaines zones de l'espace vert du parc ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite[1].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Il porte le nom du sculpteur, dessinateur et peintre français Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875)[2] qui fréquenta assidûment le quartier de Montmartre et est considéré, avec François Rude et Auguste Rodin, comme un des trois plus grands sculpteurs du XIXe siècle[3],[1].



Historique[modifier | modifier le code]

Le square Carpeaux est édifié à la fin du XIXe siècle sur une partie de l'ancien cimetière de Montmartre, dit aussi « cimetière du Nord », désaffecté en 1879[1]. Un arrêté du de cette même année lui donne le nom de Carpeaux[3]. Il s'ouvre au public en 1907[4].

Il est entouré par un ensemble d'immeubles à bon marché (HBM) construits entre 1909 à 1919 par les architectes Georges Debrie puis Adolphe Bocage pour la fondation Alexandre-et-Julie-Weill dont les initiales (AWJ) figurent au fronton de l'entrée du no 205 de la rue Marcadet.

Ce jardin s'étendant sur 7 200 m2 est nommé en hommage à l'artiste français Jean-Baptiste Carpeaux.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Les immeubles entourant le square sont constitués de briques rouges et de pierres de Paris, matériaux de moindre coût, relevant de l'habitat social[5],[6].

Équipement[modifier | modifier le code]

Le square dispose d'aires de sport (football, basket, patins à roulettes, ping-pong) et de jeux avec balançoires, d'un bac à sable, d'échiquiers, de deux points d'eau potable et de toilettes publiques[1],[4].

Bâtiments[modifier | modifier le code]

Un kiosque à musique s’anime de concerts aux beaux jours.

Sculptures[modifier | modifier le code]

Dans le jardin est installé le buste accoudé de Jean-Baptiste Carpeaux en pierre, taillé par Léon Fagel en 1929 et placé sur une haute stèle conçue par Henri Bans, sur laquelle sont aussi apposés deux médaillons de bronze. L'un représente Charles Carpeaux[7], premier fils du sculpteur et mort en Indochine en 1904. Le second représente Louis Carpeaux, fils cadet[8], mort en 1929. Les deux médaillons sont réalisés par la fille de Jean-Baptiste Carpeaux, Louise Clément-Carpeaux, également sculptrice. Ils sont mis en place lors d'une cérémonie en 1930 organisée par les Rosati et marquée par la présence de Paul Doumer[9]. Il partage la place avec une Montmartroise en pied avec un amour de Théophile Camel, sculptée en 1907[1].

Plantes[modifier | modifier le code]

Dans les espaces verts du square se trouvent des paulownias, des sorbiers, des noisetiers de Byzance, des cerisiers à fleurs, des ifs, des charmes, des tilleuls, des frênes, des Prunus pissardii et des sophoras[1].

Personnalités liées à ce lieu[modifier | modifier le code]

Dans la culture[modifier | modifier le code]

L'artiste Vincent Delerm cite le square dans sa chanson Le Baiser Modiano de l'album Kensington Square (2004)[10], en s'inspirant de ses visites le dimanche à sa grand-mère qui habitait rue Marcadet, au-dessus du square Carpeaux[11],[12]. Le prix Nobel de Littérature Patrick Modiano rapporte qu'il a pris peur la première fois qu'il a entendu à la radio cette chanson voulant lui rendre hommage, en se demandant comment Vincent Delerm, né une trentaine d'années après lui, pouvait savoir qu'il fréquentait effectivement le square Carpeaux dans sa jeunesse. « Il y a un truc bizarre », se dit-il[12],[13],[14].

(…)

Et le baiser qui a suivi

Sous les réverbères, sous la pluie

Devant les grilles du square Carpeaux

Je l’appelle Patrick Modiano »[11]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Square Carpeaux - Équipements – Paris.fr », sur www.paris.fr (consulté le ).
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, p. 274.
  3. a et b « Les rues de Paris | rue Carpeaux | 18e arrondissement », sur www.parisrues.com (consulté le ).
  4. a et b « Square Carpeaux, Paris 18e », sur www.evous.fr (consulté le ).
  5. Publié par Dominique Lacan, « 20 choses à savoir pour dater les façades de Paris », sur Les Paris DLD (consulté le ).
  6. « Les Habitations Bon Marché, les premiers HLM à Paris », sur France Culture (consulté le ).
  7. « Le square Carpeaux », sur paris1900.lartnouveau.com (consulté le ).
  8. chriswac, « Le square Carpeaux Montmartre. », sur Montmartre secret, (consulté le )
  9. V. Hadot, F. de Frias, P. Baptiste, et al., Charles Carpeaux : L’Indochine révélée, Paris, Snoeck, , p. 90
  10. eastofthesun91, « Delerm Modiano », (consulté le )
  11. a et b Denis Cosnard, « Le Réseau Modiano: Patrick Modiano vu par Vincent Delerm », sur Le Réseau Modiano, (consulté le )
  12. a et b France 3, La vie secrète des chansons : Fan de…, 2015, Alexis de la Fontaine, présenté par André Manoukian, diffusion 10 mai 2018, à partir de 43 min 52 s.
  13. Interview initiale de Patrick Modiano par Guillaume Durand dans l'émission Esprits libres du 5 octobre 2007 sur France 2. Annonce en ligne
  14. « Patrick Modiano, «Je me souviens de tout...» du 12 octobre sur France 5 - Lire la page 15 (TeleScoop) », sur Telescoop (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]