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Sophie Béroud

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Sophie Béroud
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Voir et modifier les données sur Wikidata (51 ans)
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Université Lumière-Lyon-II (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse

Sophie Béroud, née le , est une politiste française. Elle est spécialisée dans la sociologie politique du syndicalisme.

Carrière[modifier | modifier le code]

Sophie Béroud est docteure en science politique. En 2003, elle a soutenu une thèse de doctorat à l'Institut d'études politiques de Paris intitulée « La politique des particularismes : revendications autonomistes et créations identitaires dans l'Espagne des communautés autonomes sans "nationalité historique" », réalisée sous la direction de Guy Hermet[1].

En 2004, elle devient maitresse de conférences en science politique à l'université Lumière-Lyon-II. Après avoir passé une habilitation à diriger des recherches en 2017, elle est maintenant professeure des universités.

Engagements[modifier | modifier le code]

Elle est membre d'ATTAC. Elle a soutenu les candidatures de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2017 et 2022[2].

Travaux[modifier | modifier le code]

Ses domaines de recherche couvrent la sociologie du syndicalisme et des mouvements sociaux en France et en Espagne et l'analyse du discours syndical.

Elle publie plusieurs études où elle étudie les raisons du désengagement des jeunes dans le syndicalisme[3],[4].

Réception de ses travaux accadémiques[modifier | modifier le code]

Ses travaux universitaires ont été repris dans des études de sociologie anglo-saxones sur le déclin du syndicalisme français (en nombre d'adhérents) alors que sa capacité à mobiliser les oppositions face à des réformes impopulaires reste importantes[5] ou pour analyser sur la présentation de la précarisation du travail au début des années 2000, sur les chantiers navals, dans des documentaires tournés par des cinéastes français tels que Jean-Marc Moutout (Le dernier Navire), Sabrina Malek et Arnaud Soulier (Un Monde moderne) ou Marcel Trillat (Les Prolos)[6].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Le Devenir de l’Europe, Paris, Éditions de l'Atelier, 1997, en collaboration avec Jean Weydert, traduit en portugais en 2002 : O Futuro da Europa, Lisbonne, Ambar, Colecção « Que Futuro ? »
  • Le Mouvement social en France. Essai de sociologie politique (en coll. avec René Mouriaux et Michel Vakaloulis), La Dispute, 1998[7].
  • Cellatex. Quand l'acide a coulé. (en coll. avec René Mouriaux et al.), Paris, Syllepse, 2001
  • Les Robins des bois de l'énergie, Le Cherche midi, 2005 (ISBN 274910324X)[8]
  • Politiques du syndicalisme, perspectives françaises, Collection La Discorde aux éditions Textuel, 2008 (ISBN 978-2845972285)
  • Sophie Béroud, Paul Bouffartigue, Henri Eckert et Denis Merklen, En quête des classes populaires: un essai politique, la Dispute, (ISBN 978-2-84303-278-3)[9].
  • Baptiste Giraud, Karel Yon et Sophie Béroud, Sociologie politique du syndicalisme, Paris, Armand Colin, coll. « U sociologie », (ISBN 978-2-200-61515-4, DOI 10.3917/arco.berou.2018.01)[10],[11],[12].
  • Sophie Béroud, Elyane Bressol, Jérôme Pelisse et Michel Pigenet (dir.), La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l’épreuve des crises, Nancy, Arbre bleu, , 546 p.[13],[14].
  • avec Martin Thibault, En luttes. Les possibles d'un syndicalisme de contestation, Paris, Raisons d'agir éditions, 2021, (ISBN 979-10-97084-12-7)[15],[16],[17],[18].

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • « Violence et sabotage dans les grèves en France », dans Cellatex, Quand l'acide a coulé, sous la direction de Christian Larose, Éditions Syllepse, 2001 (ISBN 2913165443)
  • « Continuités et évolutions de la conflictualité sociale », dans Le conflit en grève ?, sous la direction de Jean-Michel Denis, La Dispute, 2005 (ISBN 2843031141)
  • « Le temps d’une transgression des frontières politiques et syndicales. Structuration et marginalisation de réseaux d’anciens syndicalistes au service de la campagne de F. Hollande » dans Le lobbying électoral. Groupes en campagne présidentielle (2012), sous la direction de Guillaume Courty et Julie Gervais, Presses Universitaires de Septentrion, 2016 (ISBN 9782757413852)

Direction d’ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sophie Béroud, « La politique des particularismes : revendications autonomistes et créations identitaires dans l'Espagne des communautés autonomes sans "nationalité historique" - Thèse de doctorat en science politique sous la direction de Guy Hermet, Institut d'études politiques de Paris », sur Thèses,
  2. « 800 universitaires appellent à voter Mélenchon », sur L'Obs,
  3. François-Xavier Bourmaud, « Une enquête pointe les difficultés des syndicats à recruter les 18-30 ans - Pourquoi le syndicalisme n'attire pas les jeunes », Le Figaro,‎
  4. Clara Tran, « Syndicats : les jeunes trop précarisés pour pouvoir s'engager », sur Les Échos,
  5. (en) Susan Milner et Andrew Mathers, Membership, influence and voice : a discussion of trade union renewal in the French context, Industrial Relations Journal, Wiley (no 44:2), (lire en ligne), p. 122–138
  6. (en) Audrey Evrard, « F rench Documentary Perspectives on the Collective Politics of the A tlantic Shipyards, a Global Workplace », WorkingUSA, vol. 17, no 1,‎ , p. 61–76 (ISSN 1089-7011 et 1743-4580, DOI 10.1111/wusa.12094, lire en ligne, consulté le )
  7. Claudie Weill, « Sophie Béroud, René Mouriaux, Michel Vakaloulis, Le mouvement social en France : essai de sociologie politique, Paris, La Dispute, 1998 », L'Homme et la société, , p. 164–165.
  8. P.M., « EDF et GDF, un conflit populaire - Les Robins des bois de l'énergie, par Sophie Béroud, Éditions Le Cherche-Midi, 2005, 10 euros. », L'Humanité,‎ , p. 23
  9. Juan Sebastian Carbonell, « Sophie Béroud, Paul Bouffartigue, Henri Eckert, Denis Mercklen, En quête des classes populaires. Un essai politique », Socio-anthropologie, , p. 197–199.
  10. Igor MARTINACHE, « Comptes rendus d’ouvrages », Revue française de socio-économie, , p. 217–233.
  11. Jean-Michel Denis, « Baptiste Giraud, Karel Yon, Sophie Béroud, Sociologie politique du syndicalisme, Armand Colin, collection U, 2018, 223 p. », La nouvelle revue du travail, .
  12. Richard Robert, « « L’apport de la sociologie politique sera sans aucun doute majeur. Mais dispose-t-elle des outils intellectuels pour constituer le paradigme central d’une analyse du syndicalisme contemporain ? » : À propos de l’ouvrage de Baptiste Giraud, Karel Yon et Sophie Béroud, Sociologie politique du syndicalisme, Paris, Armand Colin, coll. « U », 2018, 224 pages », Négociations,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Agathe Foudi et David Descamps, « Béroud (Sophie), Bressol (Élyane), Pelisse (Jérôme), Pigenet (Michel), dir., La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l’épreuve des crises, Nancy, Arbre bleu, 2019, 546 p. », Politix, (consulté le ), p. 233–236.
  14. Charles Berthonneau, « Sophie Béroud, Élyane Bressol, Jérôme Pélisse et Michel Pigenet (dir.), La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l’épreuve des crises », Sociologie du travail, .
  15. Pierre-Henri Lab, « L'expérience Solidaires », L'Humanité,‎ , p. 22.
  16. Séverine Misset, « Sophie Beroud, Thibaut Martin, En luttes ! Les possibles d’un syndicalisme de contestation », La nouvelle revue du travail, .
  17. Richard Abramowicz, « Sophie Béroud et Martin Thibault, En lutte ! Les possibles d’un syndicalisme de contestation », Lectures, .
  18. Hélène-Yvonne Meynaud, « Raconter le syndicalisme », sur Le Monde diplomatique, .
  19. Christian Le Bart, « Sophie Béroud, René Mouriaux (dir.), Le souffle de décembre », Mots. Les langages du politique, , p. 170–172.
  20. Alain Beuve-Méry, « L'année sociale, sous la direction de Sophie Béroud et René Mouriaux », Le Monde,‎ , p. 6
  21. « L'année sociale », Libération, no 6560,‎ , p. 5
  22. Martine Bulard, « L'année sociale », sur Le Monde diplomatique,
  23. Pierre Judet, « Sophie Béroud et Tania Régin (dir.), Le roman social. Littérature, histoire et mouvement ouvrier. Paris, Les éditions de l’Atelier et Éditions ouvrières, 2002, 287 p. », Anthropologie et Sociétés, , p. 233–234.
  24. Jean Magniadas, « L'Année sociale, Éditions Syllepse, 2004, 23 euros », L'Humanité,‎ , p. 26
  25. Stéphane Sirot, « Les nouvelles articulations des luttes sociales », sur L'Humanité, .
  26. Marie Cartier, « Béroud (Sophie), Denis (Jean-Michel), Desage (Guillaume), Giraud (Baptiste), Pelisse (Jérôme), La lutte continue ? Les conflits du travail dans la France contemporaine, Bellecombe-en-Bauge, Éditions du Croquant, 2008, 159 p., bibliographie. », Politix, , p. 209–213.
  27. Clément Lefranc, « La lutte continue ? Les conflits du travail dans la France contemporaine », Sciences humaines, , p. 60–60.
  28. Nicola Cianferoni, « Notes de lecture / Relectures », Négociations, , p. 97–106.
  29. François Granier, « Lectures », Sociologies pratiques, , p. 149–163.
  30. Roland Pfefferkorn, « Quand le travail se précarise, quelles résistances collectives ? », sur Le Monde diplomatique,
  31. Anna Quéré, « Militants de Mai 68 : que sont-ils devenus ? », sur Sciences humaines,
  32. David Descamps et Agathe Foudi, « Sophie Béroud, Anne Dufresne, Corinne Gobin et Marc Zune (dir.), Sur le terrain avec les gilets jaunes. Approche interdisciplinaire du mouvement en France et en Belgique », sur Lectures,
  33. Pierre Blavier, « Sophie Béroud, Anne Dufresne, Corinne Gobin et Marc Zune (dir.), Sur le terrain avec les gilets jaunes. Approche interdisciplinaire du mouvement en France et en Belgique », sur Le Mouvement social,

Liens externes[modifier | modifier le code]

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