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Rue Joseph-Bara

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6e arrt
Rue Joseph-Bara
Voir la photo.
Rue Joseph-Bara vue depuis la rue Notre-Dame-des-Champs.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Notre-Dame-des-Champs
Début 108, rue d'Assas
Fin 95, rue Notre-Dame-des-Champs
Morphologie
Longueur 169 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1800
Dénomination
Ancien nom Passage Laurette
rue Carnot (1849)
rue Bara (1880)
Géocodification
Ville de Paris 4895
DGI 5004
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Joseph-Bara
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Rue Joseph-Bara
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue Joseph-Bara est une voie située dans le quartier Notre-Dame-des-Champs du 6e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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La rue Joseph-Bara est desservie par la ligne B du RER à la gare de Port-Royal et à la gare du Luxembourg. Elle est également accessible depuis la ligne 12 à l’arrêt Notre-Dame-des-Champs ou bien depuis l’arrêt Vavin desservi par la ligne 4.

Origine du nom

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Portrait de Joseph Bara.

Elle porte le nom de Joseph Bara, jeune soldat âgé de 14 ans, tué par les Vendéens, en 1793 et dont la Révolution a fait un héros. Cette rue, précédemment « rue Barat », reçoit cette dénomination en 1880, moment où la Troisième République réactive la mémoire de Joseph Bara, à travers l'odonymie et les arts, notamment plusieurs tableaux représentant La Mort de Bara.

Cette voie est ouverte en 1800 sous le nom de « passage Laurette » par le notaire Guérinet, qui avait acquis les terrains de Hus-Lelièvre, apothicaire de Louis XVI, et lui donna le prénom de sa femme[1]. Elle reçoit en 1848 le nom de « rue Carnot » en hommage à l'homme politique Lazare Carnot[2] (1753-1823), puis de « rue Bara » par un arrêté du avant d'être renommée « rue Joseph-Bara » par un arrêté du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Du côté de la rue d'Assas, l'extrémité occidentale de la rue Joseph-Bara fait face au jardin botanique de la Faculté de pharmacie de Paris.

  • No ?? (anciennement 5, passage Laurette, selon le numérotage en vigueur en 1838[3], ultérieurement 9, passage Laurette[4],[5], puis 9 rue Carnot[6]) : emplacement, au moins depuis 1838, du domicile du sculpteur Charles-François Leboeuf dit Nanteuil (1792-1865), membre de l'Institut depuis 1831 où il occupe le fauteuil 17 de la section de sculpture laissé vacant par le décès de son ancien maître Pierre Cartellier (1757-1831). Il est nommé professeur à l'École des Beaux-Arts en 1843 où enseigne également, à partir de 1845, Louis Petitot (1794-1862), un autre ancien élève et gendre de Cartellier. Charles François Leboeuf-Nanteuil décède ici, en son domicile, 9, rue Carnot, le . Il est inhumé le surlendemain au Cimetière du Montparnasse (13e division)[7].
  • No 1 (et 110, rue d'Assas) : maison datant de 1820[8].
No 3 :
Appartements et ateliers jadis occupés — entre autres — par Moïse Kisling, Léopold Zborowski, Jules Pascin, Per Krohg...
  • No 3 : immeuble de logements et d'ateliers construit en 1870[9].
    • Le 3, « passage Laurette » était, depuis au moins 1833 et jusqu'à sa mort, l'emplacement de l'ancienne demeure du philosophe Pierre Hyacinthe Azaïs (1766-1845) qui précisait à ses lecteurs : « On trouve à ma demeure (rue de l'Ouest, passage Laurette, 3) les ouvrages que je viens d'indiquer[10]. » ;
    • au 3, « rue Bara » était installé, avant 1900, le peintre français Maurice Chabas (1862-1947).
      La rue prend sa dénomination actuelle en 1907. Après cette date sont domiciliés, entre autres, au 3, rue Joseph-Bara :
      — de 1913 à 1939 Moïse Kisling[11] (1891-1953), peintre polonais, naturalisé français en 1914,
      — de 1913 à 1914 Jules Pascin (1885-1930) peintre et dessinateur bulgare, naturalisé américain en 1920,
      — jusqu'en 1916, Rembrandt Bugatti (1884-1916), sculpteur animalier italien (frère d'Ettore Bugatti), qui s'y suicida par intoxication au gaz d'éclairage[12],
      — de 1942 à 1971, Kamesuke Hiraga (1889-1971), peintre, graveur et dessinateur japonais,
      Jean Carton (1912 -1988), sculpteur, dessinateur et graveur français, membre titulaire de l'académie des Beaux-Arts, section sculpture (1964-1988).
  • No 6 : domicile, à partir des années 1980 d'Évelyne Pisier, de Camille Kouchner et d'Olivier Duhamel[13].
  • No 7 : immeuble d'habitation de 1969. Après la mort de Paul Ranson (1861-1909), c'est à cette adresse (alors « rue Bara ») que France Ranson, sa veuve, transféra en 1911 l'Académie Ranson qui avait été fondée en octobre 1908 dans la rue Henry-Monnier. Paul Sérusier (1864-1927) y enseigna. Les Ateliers d'art sacré s'établirent en ce lieu en 1919, avant d'être transférés rue de Furstenberg.
  • No 15 « rue Bara » : immeuble d'habitation datant de 1880[14]. Lorsque, en 1900, le général André (1838-1913), s'établit à Paris où il prend en cette année ses fonctions de ministre de la Guerre (1900-1904), il occupe dans cet immeuble d'angle, au coin de la rue Notre-Dame-des-Champs, un des appartements du rez-de-chaussée[15].

Notes et références

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  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 368 (en ligne).
  2. Frédéric Lock, Dictionnaire topographique et historique de l'ancien Paris (avant l'annexion), Paris, Hachette, 1867, p. 72 (en ligne).
  3. Almanach royal et national, Paris, A. Guyot et Scribe, 1838, p. 740 (en ligne).
  4. Almanach royal et national, Paris, A. Guyot, 1845, p. 997 (en ligne).
  5. Almanach national de la République française, Paris, A. Guyot et Scribe, 1850, p. 967, (en ligne).
  6. Institut impérial de France, Annuaire pour 1858, Paris, Firmin Didot frères, fils et Cie, 1858, p. 133 (en ligne)
  7. Billet d'enterrement de Charles-François Leboeuf-Nanteuil, In Hubert Lavigne, État civil d'artistes français: billets d'e̓nterrement ou de décès..., J. Baur, 1881, p. 75.
  8. 1 rue Joseph-Bara sur le site bercail.com.
  9. 3 rue Joseph-Bara sur le site bercail.com
  10. Pierre Hyacinthe Azaïs, Explication des puits artésiens, chez l'auteur, 1841, (eb ligne).
  11. Moïse Kisling sur le site ecoledeparis.org.
  12. Trouvé inconscient dans son atelier, Rembrandt Bugatti fut transporté à l'hôpital Laënnec, où les efforts de réanimation échouèrent. Voir la rubrique « Nécrologie » dans Le Temps du .
  13. Camille Kouchner, La Familia Grande, Paris, Le Seuil, , 156 p. (ISBN 978-2021472660)
  14. 15 rue Joseph-Bara sur le site bercail.com.
  15. Émile Mayer (Abel Veuglaire), « Le ministère du général André » In : Bibliothèque universelle et Revue suisse, t. 30, No 88, avril 1903, pp. 5 et 16, (en ligne) sur le site gallica.bnf.fr.

Articles connexes

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Liens externes

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