Louis Petitot

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Louis Petitot
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Louis Messidor Lebon Petitot dit Louis Petitot, né à Paris le où il est mort dans le 5e arrondissement le , est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Petitot est né à Paris le . Il est le fils du sculpteur Pierre Petitot (1760-1840).

Dirigé de bonne heure vers l'étude des arts par son père, il est d'abord l'élève de François Delaistre puis de Pierre Cartellier. Bien que membre de l'Institut (classe des beaux-arts[1]) depuis 1810, Cartellier n'a pas encore été nommé professeur à l'École des beaux-arts. Lorsqu'il le sera en 1815[2], Louis Petitot séjourne déjà à Rome depuis le début de cette même année.

Admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1812, Petitot fils obtient le premier grand prix de Rome en 1814 avec Achille blessé à mort retire la flèche de sa blessure et devient pensionnaire de l'Académie de France à Rome de 1815 à 1819. Il obtient une médaille d'or de première classe en 1819 pour la statue d’Ulysse chez Alcinoüs, roi des Phéaciens, transféré en 1824 au château de Fontainebleau[3]

Vers 1829, il achève en collaboration avec Jean-Baptiste Roman les figures et bas-reliefs en marbre exécutés d'après les dessins de l'architecte Auguste Caristie pour le mausolée des victimes de Quiberon[4], dit aussi monument de Quiberon. Ce mausolée, qui donne accès au caveau funéraire contenant les ossements, se trouve dans une chapelle sépulcrale construite à cette fin par Caristie dans l'enclos de l'ancienne Chartreuse d'Auray à Brec'h, aujourd'hui domaine privé.

Vers 1830, il devient le gendre de son ancien professeur Pierre Cartellier en épousant sa fille Julie-Angélique (1795-1842).

Membre de l'Académie des beaux-arts en 1835, à la section sculpture, en remplacement de Jean-Baptiste Roman, il devient professeur à l'École des beaux-arts de Paris en 1845.

Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1828, il est promu officier du même ordre en .

Louis Petitot meurt le à Paris ; il est inhumé au cimetière du Montparnasse.

Le peintre et sculpteur Étienne Montagny (1816-1895) signe et expose au salon de 1866 le Portrait en buste de Louis Petitot, en marbre, le représentant en costume de ville et drapé d'un manteau recouvrant la poitrine. L'œuvre est inventoriée dans le vestibule de la grande salle des séances du palais de l'Institut en 1879[5].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Salons[modifier | modifier le code]

  • Salon de 1822
    • Saint Jean Évangéliste, statue en plâtre, commande du préfet de la Seine pour l'église de Saint-Sulpice ;
    • Claude de Forbin, chef d'escadre (1656-1733), buste en marbre (maison du roi).
  • Salon de 1824
    • Apollon recevant l'hommage des Beaux-Arts, bas-relief, (maison du roi) et Minerve présidant aux récompenses accordées aux Arts, bas-relief (maison du roi), destinés à orner le palier du grand escalier du Musée ;
    • Le Martyre de saint Maurice, statue en plâtre, commande du préfet de la Seine pour l'église de Saint-Sulpice ;
    • Jeune chasseur blessé par un serpent, étude en plâtre[6].
  • Salon de 1827
    • Louis XIV, statue colossale en bronze, commande de la ville de Caen pour la place Royale ;
    • Jeune chasseur blessé par un serpent, statue en marbre commandée par la maison du roi, signalée dans les galeries du musée du Luxembourg en 1838[7] et en 1850[8] ;
    • La Capitulation du général Ballesteros, à Campillo en Espagne, bas-relief en plâtre dont l'exécution en marbre, commandée par la maison du roi Charles X, était destinée à orner l'arc de triomphe du Carrousel.
  • Salon de 1831
    • L'Abondance, statue allégorique, esquisse dont le marbre commandé par le préfet de le Seine pour l'un des quatre piédestaux extérieurs de la Bourse, à Paris, ne sera pas exécuté par suite des événements de 1830 ;
    • Fille de Niobé mourante, étude pour un bas-relief ;
    • Guerrier défendant l'autel de la patrie, étude en plâtre ; allégorie de la révolution de juillet.
  • Salon de 1833
    • no 2306 : Invocation à la Vierge, étude en plâtre[9] d'après laquelle sera exécuté le marbre exposé en 1847 sous le titre Un pauvre pèlerin calabrais et son fils, accablés de fatigue, se recommandent à la Vierge ;
    • no 2307 : Médaillon en plâtre de feu C..., statuaire[9].
  • Salon de 1836
    • Louis XIV, statue équestre (hauteur 1,34 m), modèle en bronze de la statue monumentale ultérieurement placée à Versailles.
  • Salon de 1839
    • no 2246 : Buste de Charles Percier, pour l'Institut, marbre[10], 70 × 60 cm, signé à gauche PETITOT fecit, 1839, rédingote boutonnée, à grand collet droit ; œuvre inventoriée dans le vestibule de la grande salle des séances de l'Institut en 1879[5],[11] ;
    • no 2247 : Buste de Pierre Cartellier[12], pour l'Institut, marbre[10], 58 × 34 cm, signé à droite PETITOT, 1839, sur la face gauche, des instruments de statuaire, sur la droite, un parchemin roulé et un portecrayon ; don de l'artiste (au nom de la famille Cartellier) à l'Institut[13] où l'œuvre est inventoriée dans la salle de l'académie des Sciences en 1879[5].
  • Salon de 1841
  • Salon de 1847
    • no 2140 : Un pauvre pèlerin calabrais et son fils, accablés de fatigue, se recommandent à la Vierge, groupe en marbre[15] exécuté d'après le modèle en plâtre (salon de 1833), commandé par la liste civile et placé dans le Musée du Luxembourg.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Élèves[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La « classe des beaux-arts » de l'Institut équivaut, sous le Premier Empire, aux anciennes Académies royales de peinture et de sculpture, supprimées par la Révolution française en 1792.
  2. Le Bas, « Cartellier (Pierre) », in: Dictionnaire encyclopédique, t. IV, « CAI-CHA », Paris, Firmin Didot frères, 1841, p. 214 (en ligne).
  3. « Ulysse chez Alcinoüs, roi des Phéaciens », notice en ligne sur le site chateaudefontainebleau.fr.
  4. Jean-Pierre Brès (texte) et Normand fils (ill.), Monuments funéraires choisis dans les cimetières de Paris et des principales villes de France, Paris, Normand fils, 1832, (en ligne). Voir les planches 31, 32 et 33.
  5. a b et c Palais de l'Institut In Inventaire générale des richesses de l'art de la France, Paris, E. Plon et Cie, 1879, pp. 3-27 (en ligne).
  6. Revue critique des productions de peinture, sculpture, gravure, exposées au Salon de 1824, Paris, J. G. Dentu, p. 232 (en ligne).
  7. Germain Sarrut, B. Saint-Edme, Biographie des hommes du jour, t. IV, 2e partie, Paris, H. Krabbe, 1838, p. 43 (en ligne).
  8. Explication des ouvrages de peinture et de sculpture de l'école moderne de France : exposés dans le Musée national du Luxembourg destiné aux artistes vivants, Paris, Vinchon, 1850, p. 51
  9. a et b Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture… des artistes vivans, exposés au Musée royal le 1er mars 1833, Paris, Vinchon, fils et successeur de Mme Vve Ballard, 1833, p. 223 (en ligne).
  10. a et b Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivans, exposés au Musée Royal le , Paris, Vinchon, fils et successeur de Mme Vve Ballard, 1839, p. 238 (en ligne)
  11. Petitot réalise, à la demande du neveu de Percier nommé Villain, deux autres bustes de Percier destinées l'une à l'une à l'École des beaux-arts, l'autre à École gratuite de dessin de la rue de l'École de médecine.
  12. Ce buste ne doit pas être confondu avec celui de la tombe de Pierre Cartellier, également réalisé par Louis Petitot.
  13. Selon une autre source le buste de Pierre Cartellier placé dans la salle des séances de l'Institut aurait été commandé par le ministère de l'intérieur.
  14. a b et c Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture… des artistes vivants, exposés au Musée royal le 15 mars 1841, Paris, Vinchon, fils et successeur de Mme Vve Ballard, 1841, p. 233 (en ligne).
  15. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants, exposés au Musée royal le 16 mars 1847, Paris, Vinchon, fils et successeur de Mme Vve Ballard, 1847, p. 247 (en ligne).
  16. petit-patrimoine.com.
  17. « Statue de Louis XIV », notice no PA14000066, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. lachaise.gargl.net.
  19. saint-leu-la-foret.fr.
  20. « Claude comte de Forbin, chef d'escadre », notice sur le site collections.chateauversailles.fr.
  21. a et b Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture… des artistes vivants, exposés au Palais des Champs-Élysées le 5 mai 1873, Paris, Imprimerie nationale, 1873 (en ligne).
  22. Bulletin de la Société historique et archeologique de Langres, Volume 1, 1er mai 1879, n° 12, p. 348.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Kjellberg, Le Nouveau guide des statues de Paris, La Bibliothèque des Arts, Paris, 1988. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Simone Hoog, préface de Jean-Pierre Babelon, avec la collaboration de Roland Brossard, Musée national de Versailles. Les sculptures. I- Le musée, Paris, Réunion des musées nationaux, 1993. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Tome 8, 1976, p. 259.
  • Jean-Chrétien Hoefer, Nouvelle biographie générale avec les renseignements bibliographiques, vol. 39, 1853.
  • Germain Samut, Biographie des hommes du jour, vol. 4, 1835.
  • Hubert Lavigne, « État-civil d'artistes français, billets d'enterrements ou de décès », Société de l'histoire de l'art français.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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