Pierre Joseph Farine du Creux
Pierre Joseph Farine | ||
Pierre Joseph Farine (gravure de 1818). | ||
Naissance | Damprichard (Franche-Comté) |
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Décès | (à 63 ans) Santeny(Val-de-Marne) |
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Origine | France | |
Allégeance | Armée française | |
Arme | cavalerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1791 – 1833 | |
Distinctions | vicomte Commandeur de la Légion d'honneur chevalier de Saint-Louis |
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Pierre Joseph Farine[1], né au hameau du Creux, à Damprichard (Doubs) le [2] et mort le à Santeny, est un militaire français.
Sa mère se nommait Marie Agnès Françoise Parent, et son père Jacques Ignace Farine.
Son épouse était Constance Jeanne Adélaïde Angélique Sougé.
Il eut quatre enfants: Victor Amédée Timoléon Farine[3], Claudine Françoise Angélique Louise Farine ( épouse d'Augustin Delmotte[4] ), Constance Stéphanie Farine (épouse d'Antoine Fortuné de Brack[5] ), et Louis Edouard Farine[6].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il entra, le [7], dans le 2e bataillon des volontaires du Doubs, en tant que sous-lieutenant de la compagnie de grenadiers[8]. Il se distingua au Blocus de Landau en 1793, devint adjoint à l'adjudant-général chef de brigade Heudelet, passa le Rhin avec Moreau, se fit remarquer à Renchen, Radstadt, Bopfingen, Neubourg, etc. Il fut assez heureux pour établir une communication avec l'armée de Sambre-et-Meuse, d'après l'ordre qu'il en avait reçu de Desaix. Chargé, dans la retraite de Moreau, de ramener à Huningue le parc général, les prisonniers, les bagages, etc., il fut rencontré par l'avant-garde du général autrichien Meerfeld, combattit à outrance contre des forces bien supérieures, reçut dans la mêlée plusieurs coups de sabre si violents, qu'il fut renversé de cheval, fait prisonnier et conduit en Bohême ; mais il avait sauvé le convoi. Il fut six mois captif à Thérésienstadt, fut échangé, nommé aide-de-camp du général Michaud en 1797, se distingua avec lui en 1800, au passage du Mincio. Il fit, comme chef d'escadron au 23e dragons, la campagne de 1805 sous Masséna, et se distingua au passage du Tagliamento. En 1806, il fit la campagne de Naples et fut commandant de place à Salerne.
Major du 29e dragons à Crémone le 7 janvier 1807, il devint colonel du 4e régiment de dragon le . Ce régiment appartenait alors au 1er corps de l'armée d'Espagne. Après un grand nombre d'actions d'éclat au siège de Badajoz (1811), à la bataille d'Albuera, etc., il eut deux chevaux tués sous lui à Usagre, tomba au pouvoir de l'ennemi, fut conduit en Angleterre. Il est resté célèbre pour son évasion d'Angleterre. Il fut nommé baron d'empire le , durant sa captivité[9]. Il servait au mois de décembre 1812, sous le maréchal Macdonald, dont il protégea la retraite du Niémen à Dantzig. Il prit part, de janvier à novembre 1813, à la défense de Dantzig. Fut nommé, le , général de brigade, commanda la première ligne de cavalerie, qui chargea si rapidement les quatre redoutes russes à Pitzkendorf, et qui s'en empara. Le , la garnison ayant été forcée de se rendre prisonnière, le général Farine suivit son sort et fut emmené à Kiev en Ukraine.
L'abdication de l'Empereur Napoléon, son exil à l'ile d'Elbe et le retour des Bourbons ( avec le roi Louis XVIII ) lui permirent de rentrer dans ses foyers.
La Première Restauration des Bourbons fut mise à mal par le débarquement de Napoléon à Golfe Juan, le 1er mars 1815, et à mort par le retour de l'Empereur des Français à Paris, le 20 mars 1815.
Rallié à l'Empereur[10], il fut nommé commandant d'une brigade de cuirassiers de la division du général Delort, le 10 avril 1815[11]. Le , à la bataille de Ligny, cette brigade chargea victorieusement les Prussiens. Le général ( maréchal de camp ) Farine y fut blessé. Le 18 juin, à la bataille de Waterloo, il lança avec succès sa brigade de cuirassiers contre les cavaliers britanniques, au cours de la déroute du corps du lieutenant général Drouet d'Erlon, et participa ensuite aux charges héroïques du maréchal Ney sur le plateau de Mont-Saint-Jean. Il eut trois chevaux tués sous lui et fut blessé, de nouveau. Retraitant jusqu'à Paris, il dut s'y arrêter, pour soigner ses blessures.
L'abdication de l'Empereur, son exil à l'île de Sainte-Hélène et le retour du roi Louis XVIII sur le trône ( Seconde Restauration ) ne provoquèrent pas un coup d'arrêt dans sa carrière militaire.
Le 11 octobre 1815, il fut chargé du licenciement d'une partie de la cavalerie dans la 21e division militaire à Moulins.
Inspecteur de cavalerie en 1816 et 1817, il commandait le dépôt général des remontes à Caen, le 1er juin 1818.
A l'occasion du baptême du duc de Bordeaux, le roi Louis XVIII lui concéda le titre de vicomte[9]. Il fut confirmé vicomte par lettres patentes du 22 novembre 1821.
Inspecteur de cavalerie en 1822 et 1823, il fut mis en disponibilité le 1er janvier 1824.
Disponible sous la monarchie de Juillet, il n'obtint pas le grade de lieutenant général du roi Louis-Philippe et fut mis à la retraite à compter du 1er avril 1833.
Il est décédé le dans son château de Choigny (commune de Santeny, Val-de-Marne). Le baron de Berthois signa en tant que témoin son acte de décès, au lendemain de sa mort[12].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Le 26 prairial an XII (), il fut nommé par l'empereur membre de la Légion d'honneur[6].
Le , il fut promu par l'empereur au grade d'officier de la Légion d'honneur[6].
Il fut nommé chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur par le roi, le [6],[13].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Pierre Joseph Farine du Creux », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire ( 1792-1814 ), Paris : librairie Georges Saffroy, 1934, p.437-438
- Jean-Marie Thiébaud, Les Comtes, Vicomtes, Barons et Chevaliers en Franche-Comté et leurs liens avec de nombreuses familles françaises et étrangères. Dictionnaire historique, biographique et généalogique, Pontarlier, 2009, 512 p. (ISBN 978-2-9531824-1-5) « http://www.editions-baudelaire.com/presse/9782355080982_474.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Association yerroise d'histoire et de sciences militaires[14] : Pierre Joseph Farine, fils de laboureur et général d'Empire, 2023
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « La généalogie du général Farine », sur ACS, (consulté le )
- ↑ « Etat civil de Damprichard », sur portail-archives.doubs.fr (consulté le ), p. 116
- ↑ « FARINE Victor Amédée Thimoleon », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « DELMOTTE Augustin Jean », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « BRACK DE Antoine Fortune » (consulté le )
- « FARINE Pierre Joseph », notice de la grande chancellerie de la légion d"honneur, sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- ↑ Chevalier de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français depuis le onzième siècle jusqu'en 1822. Tome sixième, Paris, Chez l'auteur, Arthus Bertrand, Treuttel et Wurtz, , 491 p.
- ↑ « 2e bataillon du Doubs », sur Bataillons de volontaires nationaux, (consulté le )
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, « Farine (Pierre-Joseph, vicomte) », Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés, , p. 298 , 299 (lire en ligne)
- ↑ France Auteur du texte, « Gazette nationale ou le Moniteur universel », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud, Gérard Tissot-Robbe, Les Comtois de Napoléon Cent destins au service de l'Empire, Yens sur Morges ( Suisse ), Editions Cabédita, , 268 p. (ISBN 2-88295-478-6)
- ↑ « Acte de décès de Pierre Joseph Farine, maréchal de camp, grand officier de l'ordre royal de la légion d'honneur », sur archives.valdemarne.fr (consulté le ), p. 8
- ↑ « Base de Données – Ordre de Saint-Louis » (consulté le )
- ↑ AYHSM, « Association yerroise d'histoire et de sciences militaires » (consulté le )
- Naissance en octobre 1770
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1814
- Général du Premier Empire promu en 1813
- Personnalité militaire de la bataille de Waterloo
- Vicomte français du XIXe siècle
- Décès en Seine-et-Oise
- Décès en octobre 1833
- Décès à 63 ans
- Décès à Santeny