Philippe Mentha
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Philippe Mentha, né le à Genève, est un metteur en scène et comédien suisse.
Il dirige le Théâtre de Carouge de 1968 à 1970 et le Théâtre Kléber-Méleau de 1979 à 2015.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Philippe Mentha naît le à Genève. Il est originaire de la même ville et de Cortaillod, dans le canton de Neuchâtel[1].
Son père, Adolphe Henri Mentha, est un médecin ; sa mère est née Alice Marthe Siordet[1].
Il épouse Hellène Jacqueline Perret en 1958[1], plus connue sous son nom de comédienne Claire Dominique[2]. Il est couple avec la comédienne Lise Ramu depuis la fin des années 1960[3].
Études et premiers rôles de comédien
[modifier | modifier le code]Après une maturité de type classique, il prend des cours de théâtre à Genève de 1951 à 1953[1] auprès de Nora Sylvère[4] et à Paris de 1953 à 1955[1] auprès de Tania Balachova[4].
Il se rend ensuite à Toulouse, où il joue notamment Molière et Marivaux en 1955 et 1956 au Grenier[1], alors dirigé par Maurice Sarrazin, dans une mise en scène de Simone Turck[4].
Mise en scène, direction de théâtre et enseignement
[modifier | modifier le code]Il participe à la création, à partir de 1957, du Théâtre de Carouge aux côtés de François Simon[1]. Il joue dans tous les spectacles qui y sont montés de 1958 à 1962 et réalise une dizaine de mises en scène à partir de 1959[4]. Il dirige le théâtre de 1968 à 1970[1].
Il travaille ensuite à Lausanne en tant qu'indépendant[5] et y enseigne au Conservatoire, ainsi qu'à celui de Genève, de 1970 à 1979[1],[4].
Il inaugure en 1979 avec la comédienne Lise Ramu le Théâtre Kléber-Méleau à Renens[1],[4], qui dispose de sa propre troupe permanente[6]. Il déclare à ce propos en 2015, juste avant de passer le relais de la direction du théâtre à Omar Porras[7] : « Notre volonté était de monter leurs pièces [des auteurs peu ou pas joués], mais aussi de permettre à des talents « locaux » d'émerger et de s'exprimer en honorant les textes modernes, mais aussi les classiques »[8].
Mises en scène
[modifier | modifier le code]- 2014 : Mon Faust de Paul Valéry, Théâtre de Carouge et Théâtre Kléber-Méleau[9],[10]
- 2014 : La Double Inconstance de Marivaux[11]
- 2012 : Solness le constructeur de Henrik Ibsen, au Kléber-Méleau[12]
- 2005 : Fin de partie de Beckett, au Kléber-Méleau[5]
- 1997 : Capitaine Karagheuz de Louis Gaulis, au Kléber-Méleau[13]
- 1993 : La Prochaine Fois de James Saunders, au Kléber-Méleau[14]
- 1989 : L'Avare de Molière, au Kléber-Méleau[15]
- 1986 : Bérénice de Racine, au Kléber-Méleau[16]
- 1982 : Le Misanthrope de Molière, au Kléber-Méleau[17]
Distinctions
[modifier | modifier le code]- 1980 : anneau Hans-Reinhart[1]
- 1984 : prix de la Société de Belles-Lettres[18]
- 1988 : grand prix de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistique[19]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Anne-Catherine Sutermeister, « Philippe Mentha » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Samuel Dubosson, « Claire Dominique », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne.
- « Philippe Mentha, Arts vivants. Grand prix, 1988 », sur Fondation vaudoise pour la culture (consulté le )
- François Marin, « Philippe Mentha », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne.
- Michel Caspary, « Une vie au théâtre, à la fois « cadeau et vice » », 24 heures, , p. 11 (lire en ligne)
- Catherine Schwaab, « Un théâtre avec un grand T : Philippe Mentha inépuisable », Radio TV - Je vois tout, no 17, , p. 58 et 59 (lire en ligne)
- Marie-Pierre Genecand, « Omar Porras prend la tête du Théâtre Kléber-Méleau à Renens », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Gérald Cordonnier, « Philippe Mentha s'offre un dernier tour de planches », 24 heures, (lire en ligne )
- "Mon Faust" dans une mise en scène de Philippe Mentha [Diffusion radio], dans Les matinales sur Espace 2 (, 5 minutes), consulté le
- Marie-Pierre Genecand, « Philippe Mentha pris dans les plis de Paul Valéry », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Alexandre Demidoff, « Philippe Mentha chasse l’innocence dans les jardins de Marivaux », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Céline Rochat, « Le théâtre permet de rêver hors de la morale », 24 heures, , p. 29 (lire en ligne)
- Lisbeth Koutchoumoff, « Le capitaine qui attend la mort dans un fou rire », Le Nouveau Quotidien, , p. 26 (lire en ligne)
- Christophe Fovanna, « L'éternelle question », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 19 (lire en ligne)
- Michel Audétat, « Harpagon dans tous ses états », L'Hebdo, , p. 100 à 102 (lire en ligne)
- Jean-Louis Kuffer, « Cristal de larmes de la passion », Le Matin, , p. 6 (lire en ligne)
- Jean-Louis Kuffer, « Équilibre sublime du grand art... », 24 heures, , p. 10 (lire en ligne)
- « Philippe Mentha récompensé », Gazette de Lausanne, , p. 3 (lire en ligne)
- Jany, « Lauréat d'un grand prix artistique Philippe Mentha nous dit », Nouvelle Revue de Lausanne, , p. 9 (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Philippe Mentha, Pascal Rebetez, dans Les grands entretiens sur Radio télévision suisse (44 minutes), consulté le