Paul Janvier

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Paul Janvier
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
LavalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Paul Ernest Auguste JanvierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
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Conflit
Distinctions

Paul Janvier, né le à Bais, mort en 1984, est un résistant et médecin français décoré de la médaille de la Résistance[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Le docteur Paul Janvier est médecin à Bais. Son père Auguste Janvier (1865-1932) est maire et conseiller général de Bais, chevalier de la Légion d’honneur en 1923, il est propriétaire éleveur, fondateur et secrétaire général du Stud-Book du cheval de trait mayennais[2].

Bataille de France[modifier | modifier le code]

Médecin auxiliaire, il est blessé le , au cours des derniers combats de la bataille de France près de Nancy par un éclat d’obus. Il est prisonnier pendant quelques semaines au stalag de Burthecourt[pas clair].

Retour au pays[modifier | modifier le code]

Rentré à Bais, il s'y installe comme médecin de campagne, où il fonde une famille. Il est alors amené à participer à des filières bénévoles faisant évacuer en zone libre, via Assé-le-Béranger des soldats africains, où il commence à connaître les futurs résistants de la région[3].

En 1943, un ami de famille, Robert Le Balle[4] sait que le frère de Janvier, Pierre qui prépare l'école de Saint-Cyr souhaite rejoindre la France Libre Il est mis en contact par Le Balle vers un de ces anciens élèves : Jean-Baptiste Biaggi qui l'expédia en juillet vers les Pyrénées[N 1]. Par son frère Pierre, Biaggi sait qu'il peut compter sur Janvier pour mettre à l'abri ses clients en danger. En 1943, le docteur fait de Bais un centre de réseau d’évasion pour le transfert de volontaires concernés par le Service du travail obligatoire pour l’Algérie à travers l’Espagne[5].

Le réseau Navarre[modifier | modifier le code]

À partir d', il crée une branche du réseau de résistance intérieure Navarre[6] durant la Seconde Guerre mondiale à la suite de contacts avec le professeur Robert Le Balle, fils d'un ancien inspecteur d'académie de la Mayenne[N 2]. Lui-même, professeur de droit civil à Paris, est connu sous le nom d’Oncle Bob[7]. Ce dernier, ami de la famille[N 3], vient le voir à Bais et lui demande de faire partie de l’Organisation civile et militaire (OCM), tout en devenant agent de renseignement dans le réseau Navarre, qui prit ensuite le nom d'Alliance.

Le général de Gaulle souhaite que la préférence soit donnée à ses agents dans toute cette région de L'Ouest. Le Balle ne cache pas les difficultés que va rencontrer Janvier près de certains agents alliée, ou à tendance communiste[3]. Janvier accepte à condition de rester un agent strictement militaire des Forces françaises libres (FFL)[N 4], et s’accordent sur le code à observer pour la réception des résistants envoyés par Robert Le Balle. L’objet du réseau est renseignement, préparation des parachutages[8], organisation de la résistance. Il recrute ainsi l'abbé Lorier[N 5], M. Baguenard[N 6], Camille Hyvard, père[N 7].

Janvier, alias Capitaine Hyvert est le responsable de l'Organisation civile et militaire (OCM) pour la Mayenne.

Le contact avec Londres[modifier | modifier le code]

Janvier prépare les parachutages, en structurant son réseau avec des amis sûrs[N 8], et peu bavards. Fin septembre, Paul Janvier renvoie un pigeon voyageur avec un message qui donne la situation militaire actuelles des troupes allemandes, la possibilité de former des groupes de résistance, et indique les nombreux terrains de parachutages possibles dans la région[3].

Le , Radio-Londres émet un message Les écrevisses à la mayonnaise sont excellentes[9] indiquant l’établissement du contact avec Londres. Il faut donc attendre l'arrivée d'un agent. Les hommes de confiance de Janvier vont pendant l'hiver recruter eux-mêmes leurs équipes.

Résistance intérieure[modifier | modifier le code]

A partir de début février 1944, l'équipe est informée qu'elle va avoir à accueillir des résistants recherchés par la Gestapo, et qui sont obligés de fuir Paris, à la suite de l'arrestation de plusieurs membres du réseau lié à Robert Le Balle. Le un résistant spécialiste de la lutte clandestine, et recherché par la Gestapo, André Deguin, connu sous le nom d’Alex, est caché par le réseau.

Le développement du maquis[modifier | modifier le code]

L'influence du SOE[modifier | modifier le code]

Début , le réseau voit l'arrivée de Jean Renaud-Dandicolle[10],[N 9] du sous-réseau VERGER. Ils étudient un programme de mise sur pied de la Résistance dans la région du Nord-Est de la Mayenne, allant jusqu'aux confins de la Sarthe et de l'Orne[11].

Renaud-Dandicolle repart à Paris après quelques jours pour chercher des ordres et reprendre contact avec ces supérieurs. Il revient avec Maurice Larcher, agent radio de la SOE. Il établit son premier contact radio le 2 mars 1944 depuis un émetteur caché[12]. Renaud-Dandicolle repart à Paris rendre compte du succès de la liaison, et présenter les projets du groupe de Résistance pour la suite.

Les Pompiers de Paris[modifier | modifier le code]

Le , Deguin part également sur Paris pour reprendre contact avec les sapeurs-pompiers de Paris désorganisés par la Milice et des agents à la solde des Allemands. Il propose à l'adjudant Pierre de monter un regroupement de sapeurs-pompiers dans la région de Bais pour pouvoir les armer et les camoufler en attendant le Débarquement. Il rencontre aussi Le Balle, qui lui annonce la visite du général du Bois de Beauchesne ou de son adjoint pour donner les ordres venant du BCRA[11]. A son retour, Deguin se réfugie à Hambers.

Le , Jean Renaud-Dandicolle revient de Paris accompagné du major Claude de Baissac, agent du SOE. Baissac est chargé par le réseau Buckmaster d'organiser la Résistance et le parachutage des armes. Ils sont installés dans une ferme abandonnée à la Roisière à Champgenéteux[13], et sont en contact avec M. Baguenard. La zone de parachutage utilisée sera la vallée du Mont du Saule. Peu après l'arrivée de Claude de Baissac, arrive également sa sœur Lise de Baissac en bicyclette.

Les parachutages[modifier | modifier le code]

Le , un message est transmis de Londres pour annoncer au réseau Navarre qu’un parachutage aura lieu dans la nuit au Mont du Saule : « Le vin rouge est le meilleur ». Sont présents à ce premier parachutage : le major de Baissac, le docteur Janvier, Alex, Jean Renaud-Dandicolle ainsi qu’une équipe d’Hambers et une de Bais. À une heure du matin, l’appareil lâche deux tonnes d’armes contenues dans treize conteneurs et huit paquets. Une femme est parachutée, Phyllis Latour[N 10]. Le matériel sera amené dans les hangars de Marches à l'aide de deux vachères, les chevaux auront parcouru 30 kilomètres dans la nuit et à vive allure.

Le , l'abbé Lorier installe Jean Daniel, un autre résistant pompier en fuite comme commis de ferme à la Douanière. Le , nouveau message, mais rien d'expédié. C'est le que deux autres tonnes de matériel sont de nouveau parachutées et transportées dans la vachère de M. Hyvard et la Simca 5 du docteur Janvier. Le , deux autres pompiers Edmond Duval (Mickey) et Médéric Lepoivre (Médoche) arrivent par le dernier train régulier circulant sur la ligne, et rejoignent Alex à la Valette où le fermier commence à s’inquiéter. Ils seront finalement hébergés dans une maison du bois du Tay.

L'entente froide[modifier | modifier le code]

Le même jour se présente Philippe Sergent, envoyé du Général de Beauchêne, du BCRA. La rencontre avec les agents du SOE reste froide. Paul Janvier connait les contacts entre le SOE et les FTP, il indique à Sergent qu'il restera uniquement aux ordres militaires de la France Combattante, préparant une force armée clandestine prête à obéir au Général de Gaulle, tout en utilisant l'aide matérielle anglaise. Le , le terrain du Mont du Saule est signalé aux Allemands à la suite de la découverte de parachutes. L'ensemble du matériel accumulé est transporté ches les Guénoux, aux Champs à Trans.

Claude de Baissac cherche à imposer à Janvier l’autorité anglaise[N 11], et Janvier refuse toute autorité du SOE. Claude de Baissac est désormais réfugié chez Marc Allais, instituteur de Saint-Aubin-du-Désert.

Le , les Allemands enquêtent un peu partout dans la région. Fin mai, Janvier reçoit un appel de Sergent pour lui donner des ordres, il n'aura plus aucune nouvelle de lui.

Il faut alors créer un véritable maquis en forêt de Pail avec l’arrivée de nouveaux sapeurs-pompiers de Paris. Le , Le Petit-Bouillan, ferme abandonnée en bordure de forêt entre Gesvres et de Saint-Paul-le-Gaultier sert de premier maquis au réseau. C’est là que se forme le premier maquis avec Jacques et Gérard Badin, cousins de Janvier, Edmond Duval, Médéric Lepoivre, Jean Daniel et Alex[14]. Paul Janvier est au courant des relations entre Claude de Baissac, et Louis Pétri, et n'est pas surpris de la présence d'un groupe FTP à Saint-Mars-du-Désert dirigé par Jean Séailles. Le , Anne Janvier sa sœur porte le message codé aux Pompiers de Paris signifiant qu'ils devront rejoindre la zone de Bais pour le Débarquement.

Dès le début de , Jean Renaud-Dandicolle et Maurice Larcher partent pour se diriger vers Pont-d’Ouilly, ayant reçu de nouvelles missions à remplir de ce côté. Ils ne reviendront pas.

Le Débarquement[modifier | modifier le code]

Paul Janvier, en dépit du silence de Baissac est mis au courant de l'imminence du Débarquement. Le , nouveau parachutage à Gesvres. Le message pour les Pompiers est envoyé. Mais pas de retour, le , Emond Duval rejoint Paris. L'aventure du régiment de Pompiers ne peut se faire… Vers le , l'organisation des groupes est figée et répartie. Seuls auront leur maquis : Gesvres à Bouillan, et Izé-Bais à La Giponnière, en Izé. Tous les autres, armés individuellement restent dispersés et ne se regroupent que pour les attaques, n'ayant qu'à connaître un seul chef, qui seul connaîtra Janvier et recevra ses ordres. Pour tous les autres, il n'est qu'un médecin continuant ses visites et consultations sans aucun lien avec les évènements. Le soir même, le groupe de Gesvres récupère trois sénégalais qui resteront au Maquis jusqu'à la Libération.

Juin 1944[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du au , Médéric Lepoivre, Jean Daniel participent avec le groupe de Jean Séailles du maquis de Saint-Mars-du-Désert à la destruction des lignes électriques entre Sillé-le-Guillaume et Fresnay-sur-Sarthe. Des Allemands sont tués ou blessés lors de cette opération. Ces opérations sont entretenues du au .

Le , le Général Marcel Allard (Rodolphe) arrive chez Janvier, lui apportant enfin les ordres du commandement français. Il est suivi de quelques heures après d'Étienne de Raulin (Laboureur), Claude de Baissac accepte qu'un message soit envoyé à Londres pour prévenir que tout est prêt et que le contact avec le commandement français est pris. Janvier et son groupe suivent le commandement français qui indique de renforcer le maquis, et de ne surtout pas précipiter les actions, et de ne pas attaquer en masse les convois allemands pour ne pas se faire démasquer, de se borner à couper les lignes électriques et téléphoniques, etc. Le soir, Allard et de Raulin vont coucher à Hambers.

Le , Étienne de Raulin et Claude de Baissac se réunissent chez Janvier pour préparer des parachutages dans la région de Château-Gontier. Le , un pilote canadien errant tombé près de Falaise, le lieutenant Harry Cleary est récupéré par le groupe de Gesvres. Il part huit jours plus tard rejoindre Jean Renaud-Dandicolle et Maurice Larcher. Le , Étienne de Raulin assiste à son 1er parachutage d'armes, organisé au Mont Saint-Sulpice. Seuls trois avions déversent leur cargaison en forêt de Pail. Il faudra 48h pour camoufler et transporter les 7 tonnes d'armement.

Le , Janvier reçoit la visite de Pierre Hunault (Besnier), de Craon et de son ami Camus[N 12], de Meslay-du-Maine (Groupe de résistance de Château-Gontier), qui viennent organiser avec Claude de Baissac les parachutages dans la région de Meslay-du-Maine et de Château-Gontier. Ils partent au petit-jour avec de l'armemement pris dans la réserve de Bais. Le , Londres annonce que le parachutage est manqué à Meslay-du-Maine, mais réussi à Château-Gontier.

Vers le , il y a des craintes sur la découverte du maquis de Gesvres, par la présence de civils étrangers circulant dans la région, en complément avec l'automobile de repérage audio. Il est décidé de transporter le camp dans un nouveau lieu du maquis est La Monnerie ou La Meunerie à Saint-Pierre-des-Nids. L'expédition est effectuée du au dans des conditions difficiles. Le soir même, le groupe de Saint-Martin-de-Connée récupère des armes en foret de Pail. Le , Janvier qui voit Lise de Baissac à La Meunerie la prévient de la présence de la Milice dans la région. Le , Jean Deniel, au cours d'une liaison avec le groupe de Jean Séailles essuie le feu des miliciens près de l'ancien camp au Petit-Bouillan à Gesvres.

Début Juillet 1944[modifier | modifier le code]

Le , la route de Gesvres à Pré-en-Pail est minée par des membres du groupe de Résistance. Le , Jean-Pierre Camus, fils de Charles Camus - pompier, membre de la Sécurité parisienne - arrive de Paris, et rejoint le Maquis de la Meunerie. Le même jour, un parachutage est organisé à proximité du Maquis avec la réception de 5 tonnes de matériel. Le , la route de Gesvres à Pré-en-Pail est à nouveau minée. Le , accident grave : une manipulation d'armement tourne mal : Alex est rempli d'éclats d'obus, Jean-Pierre Camus a la jambe droite fracassée. Prévenu à Vilaines-la-Juhel, le docteur Louis Barazer vient donner les premiers soins. Au petit jour, le , Janvier est informé. Alex ne veut pas se faire évacuer, restant le seul chef au camp pour y maintenir de l'ordre. Janvier, ayant pris en charge un maquisard blessé, décide de l'emmener à Laval. Il y rencontre le Docteur Paul Mer qui lui apprend qu'il fait partie du Comité de Libération et que Robert Dupérier, futur préfet, est arrivé. Mer lui conseille de se méfier d'Étienne de Raulin (Laboureur), qui veut se faire passer comme commandant civil de la Mayenne. Janvier lui explique alors l'organisation de son groupe, et se met à disposition pour la fourniture d'armes à Laval. Janvier profite du voyage pour aller ensuite à Meslay-du-Maine afin de savoir ce que devient Etienne de Raulin (Laboureur), dont il n'a plus signe de vie et les causes de la non-réception du parachutage du . Il voit Camus et le prie d'envoyer Laboureur au plus vite chez lui.

Le , nouveau parachutage avec 7,5 tonnes de matériel à La Meunerie. Le lendemain, les groupes de Bais et de Saint-Martin-du-Connée vont se ravitailler en armes et munitions. Le même , Laboureur arrive avec Claude de Baissac et Lise de Baissac chez Janvier. Il y retrouve Etienne Amaudrut, de Laval, venu chercher des armes. Laboureur ne manque pas de s'intituler commandant militaire de la Mayenne, et donne un message du commandement français[15] donnant champ libre pour les attaques intempestives. Claude de Baissac confirme que Londres demande d'attaquer maintenant de façon intensive dans le secteur : l'effet de surprise doit agir à plein.

L'effet de surprise[modifier | modifier le code]

Dès le , l'ordre est donné à tout le réseau de miner et d'attaquer toutes les routes prévues. Le , Janvier, qui ne peut s'absenter, demande à Laval de récupérer Alex dont les plaies suppurent toujours. Le Maquis de La Meunerie passe sous les ordres de Médéric Lepoivre. Le , nouveau contact avec Laboureur et les envoyés de l'Etat-Major de la région M, en liaison avec Claude Jaeger (colonel Michelin). Le , Alex est transporté à la Clinique Saint-François[16] à Laval, par deux amis de Janvier : les docteurs Frédéric Le Jamtel et Jules Amaudrut.

Les opérations de minage et d'attaque des routes sont régulières : le , un camion saute sur la route d'Assé-le-Béranger à Evron. Deux agents spéciaux anglais du Bureau des opérations aériennes (BOA), placés à Saint-Léonard-des-Bois, viennent rejoindre le maquis à Saint-Pierre-des-Nids.

Armes et munitions[modifier | modifier le code]

Le , une réunion est organisée chez Janvier avec le général Marcel Allard, Étienne de Raulin, Claude de Baissac et Jean II, un membre du Bureau des opérations aériennes de la région. Baissac et Allard s'opposent sur le commandement des opérations. Le , Laboureur va voir le docteur Louis Barazer à Villaines-la-Juhel, et à l'insu de Janvier se rend au maquis de Saint-Mars-du-Désert dirigé par Jean Séailles, où il se prétend seul commandant en chef. Le soir du , Henri de Mollans ayant formé un groupe à Laval, mais sans armes, rencontre Paul Janvier qui lui indique qu'il fera l'impossible pour lui fournir armes et munitions, qu'il recevra le . Le , Claude de Baissac, revient chez Janvier, furieux des contacts pris par Laboureur à Saint-Mars-du-Désert. Il prétend que Londres lui a transmis un message indiquant qu'Allard et de Raulin sont inconnus. Il prie Janvier de se méfier d'eux et de refuser, jusqu'à nouvel ordre de leur livrer des armes. Janvier, devant ces complications, décident de diriger seul ses maquisards suivant les ordres reçus, tout en restant en liaison avec le commandement anglais, pour la continuation des actions suivant l'évolution des opérations militaires. Le soir, Janvier reçoit Pierre Hunault (Besnier). Claude de Baissac qui arrive au même moment accepte de lui livrer des armes. Janvier indique à Besnier de se mettre en liaison avec Henri de Mollans et lui conseille de prendre en main lui-même ses groupes en négligeant Laboureur.

Intensification[modifier | modifier le code]

Le , le Maquis de Courtemiche à Champfrémont tombe : Bernard Dufrou, grièvement blessé, parvient à s'enfuir. Les neuf rescapés du groupe VII sont recueillis au maquis de La Monnerie ainsi que quatre nouveaux parachutistes américains évadés de la prison d'Alençon. Le , Maurice Mallet et Jacques Hochin, du Maquis de Courtemiche, sont fusillés par Bernard Jardin, chef des auxiliaires français de la Gestapo à Champfrémont.

Le , Laboureur est convoqué au Maquis de Saint-Mars-du-Désert par Claude de Baissac. Janvier et Hunault y vont. Le camp est attaqué par les Allemands. Au vu de la présence des Allemands dans le secteur, Janvier et Hunault partent. Claude de Baissac indique qu'il garde Laboureur jusqu'à obtention de plus amples renseignements sur lui et son entourage. Le , Claude de Baissac revient chez Janvier indiquant qu'il a libéré Laboureur sur sa parole d'honneur de quitter leur secteur. Il demande à Janvier de ne plus avoir aucune liaison avec celui-ci et ses amis. Le , un envoyé d'Henri de Mollans vient réclamer à Janvier des armes. Il lui explique les difficultés crées par Laboureur et lui dit avoir chargé Besnier de lui fournir ce qu'il demande dès que possible. Dans la soirée, arrivent à nouveau Claude de Baissac et Besnier pour fixer les terrains de parachutage dans la région de Laval-Château-Gontier. Janvier, après le départ de Baissac, exprime à Besnier ses doutes sur le bon déroulement de ces parachutages, compte tenu de tous les ennuis de ces derniers jours. Le soir, une équipe interalliée parachutée, en uniforme demande à Janvier d'intensifier à outrance les attaques pour soulager les forces débarquées. Il y a un effectif d'environ 200 personnes sous sa responsabilité entre Bais et Alençon. L'ordre est donné d'attaquer jour et nuit les Allemands, dont il faut couper les ravitaillements, les liaisons et empêcher les regroupements.

Zone rouge[modifier | modifier le code]

Le , un camion saute sur la route de Sillé à Villaines, un camion de munitions explose sur la route de Sillé à Saint-Martin-de-Connée. Le , vers 13h, un groupe de FTP égarés dans la région attaque une ambulance à la sortie du bourg de Bais. La population est effrayée, car les Allemands ont pris 2 otages, qu'il libéreront dans la soirée. Le soir, janvier demande à ce groupe de quitter la région.

A partir du , les attaques sont multiples et dans toute la région. Sur les cartes d'Etat-Major allemand, toute la zone de Bais à Alençon est entourée de rouge comme zone dangereuse bourrée de terroristes[17]. Un camp de prisonniers est organisé à la Giponnière. Ils sont garder par des Russes déserteurs, encadrés de quelques maquisards.

Le , attaques multiples sur les routes : Gesvres-Saint-Léonard ; Villaines-Gesvres ; Saint-Léonard-Saint-Céneri et Saint-Martin-de-Connée. Le groupe de Saint-Léonard échappe à 3 reprises aux Allemands qui essaient de les encercler. De ces attaques, résultent 8 tués chez les Allemands, de nombreux blessés, 5 camions et 1 voiture d'officiers détruits avec leurs occupants. Au même moment, ont lieu des attaques sur la route Izé-Bais avec 2 camions détruits et tués et blessés, ainsi qu'en forêt de Sillé, où un camion de munition saute une partie de la nuit.

Un état-major allemand va arriver au Château de l'Hôpiteau en forêt de Sillé selon André Piron, de Orthe. Son oncle est employé au château et donnera tous les renseignements utiles. En accord avec Piron, il n'y aura pas d'attaque directe du château en raison des représailles certaines sur la population de Sillé. Il y aura par contre une mine de renseignements très précieux pour le commandement allié. Il sera facile de subtiliser les estafettes venant ou sortant du Q.G. Allemand.

Le , la RAF bombarde à Bais, des convois de réfugiés pris pour des Allemands. Le , le docteur Louis Barazer vient reprendre Alex pour le reconduire à La Meunerie où il reprend le commandement. Le soir-même, une chenillette saute avec son canon tracté sur la route de Gesvres à Saint-Léonard. Aussitôt, les Allemands se mettent à patrouiller, mais sautent sur les mines, et fuient le secteur. Le , nouvelles attaques : route Izé-Bais, 3 camions sautent ainsi que 2 voitures d'officiers avec leurs occupants qui sont tués ou grièvement blessés ; route Assé-Evron, une chenillette et un camion détruits ; route Villaines-Gesvres, une voiture d'officier détruite avec ses occupants et 2 camions pulvérisés ; route Saint-Céneri-Saint-Léonard et route Moulins-Le Carbonnel-Saint-Léonard, attaques de convoi au F.M., nombreux blessés, 4 tués. Le groupe échappe encore à l'encerclement.

Libération de Mayenne et représailles[modifier | modifier le code]

L'objectif initial des Américains d'établir une tête de pont avec Aron au centre, fixant ainsi cette commune comme point central de la bataille[18] liée à la Libération de Mayenne. Les combats d'Aron, livrés par les troupes Allemandes en retraite en vue de retarder l'avance américaine, doivent être mentionnées dans les annales de la Campagne de la Libération de la France[18] à la suite de la Libération de Mayenne en date du .

Les Allemands évacuèrent Mayenne en direction de Bais[19]. Ils stabilisent le front à 3 km de Mayenne, particulièrement près d’Aron. Du 6 au 12 août 1944, la région d'Aron comme toute celle du Nord-Est de la Mayenne est le théâtre d'incessants combats où l'arrière-garde allemande affronte, du 6 au 12 août 1944, les forces américaines[18].

Dans ce contexte, le , à 6h du matin, les Allemands tentent d'incendier la ferme de la Gandaisière à Bais. Jean-Baptiste Viellepeau[20], aveugle de naissance est abattu par une rafale de mitraillette sous les yeux de ses parents à l'entrée de la maison[21]. Dans la matinée, une voiture d'officiers est attaquée sur la route Bais-Trans, faisant des blessés qui fuient. Attaque à la mitraillette et au F.M., route Saint-Denis-Saint-Céneri, de voitures d'officiers et d'un camion, nombreux blessés chez les Allemands. Vers 14h, une voiture d'officiers est attaquée route d'Izé-Bais. Un capitaine, un lieutenant et trois hommes sont tués.

Toujours le , arrêtée par un câble placé en travers de la route, une estafette moto est faite prisonnière et est emmenée au camp de la Giponnière. Vers 16h, Paul Janvier, à bord de sa Simca 5, est intercepté[22] par une patrouille S.S. allemande[23], dans la côté de Préhoudré. Les S.S. veulent le fusiller trouvant du sang sur sa chemise. Il est sauvé par l'intervention d'un officier qui lui explique que ses soldats sont épuisés par les attaques des terroristes, et il laisse Janvier à l'entrée du bourg de Bais. Il ne rentre pas chez lui, mais chez sa mère, ou Camille Hyvard père, lui indique de fuir au plus vite, sa maison étant cernée par les Allemands à la suite d'une dénonciation d'un pauvre ivrogne du bourg. Il peut fuit et retrouve au petit jour sa femmes et ses enfants, qu'il avait placé 48 heures auparavant à la Roisière en Champgenéteux. C'est désormais son P.C. Sa femme servant d'agent de liaison pendant son absence. Le docteur Janvier abandonne sa voiture trop visible, pour un vélo comme moyen de locomotion.

Les attaques se poursuivent dans la soirée : route Izé-Bais, un camion saute et ses occupants tués ; un camion saute sur la route Sillé-Saint-Pierre ; deux camions explosent route Villaines-Champgnéteux. En représailles, les Allemands encerclent dans la nuit le village de l'Aubrière à 500 m de Bais[21]. Plusieurs réfugiés du Calvados y séjournaient depuis quelques jours chez M. Vetillard, cultivateur. Découverts au cours de la perquisition, 3 d'entre eux, MM. Guimond, Garnier et Deslandes sont désignés avec MM. Vetillard et Chancerel, propriétaire des lieux comme otages et conduits dans un champ attenant. Alignés, battus et fouillés, ils sont froidement abattus après que l'un d'entre eux M. Chancerel ait été libéré. Recouvert seulement de quelques mottes de terre dans un champ à 300 mètres de la ferme, le corps de ces 4 civils ne sont retrouvés que 4 jours plus tard.

Les Allemands commencent à être nombreux dans la région, et une attaque du camp de la Meunerie est à craindre. Les dernières armes qui s'y trouvent sont transbordées. Le , les attaques des groupes continuent : route Hambers-Mayenne, une estafette moto est tuée ; toute la route Sillé-Saint-Pierre est minée et des camions y sautent ; entre Bais et Izé, un camion est attaqué. Nombreux blessés et tués. Les Allemands attaquent le camp de la Meunerie. Mais attendus, ils doivent reculer en emportant les morts et les blessés. Craignant une opération d'envergure, le bruit est répandu que 400 parachutistes circulent dans la région. Déjà surpris par la résistance des maquisards, les Allemands quittent le soir même les camps qu'ils avaient établis à Gesvres et à Saint-Léonard-des-Bois où près de 1 500 hommes étaient cantonnés.

Du au , les opérations continuent avec une forte intensité : minage, capture de prisonniers, destructions, etc. À la demande des Alliés des agents sont envoyés pour recueillir le maximum d'information concernant la situation et l'importance des groupements Allemand, par les Américains arrivés à Montsûrs. À la Libération de Laval, Paul Janvier est désigné membre du Comité départemental de libération de la Mayenne.

Le soir du , Claude de Baissac demande de cesser toute opération d'envergure. Les Allemands sont en fuite, et les Alliés prêts à faire leur jonction avec les groupes de Résistance. Le , vers 18h, une liaison est établie à Saint-Pierre-des-Nids avec un escadron américain motorisé.

Libération[modifier | modifier le code]

Le , les groupes libèrent Bais, Izé. Des groupes du réseau Navarre libèrent Saint-Pierre-des-Nids[N 13] et Gesvres et ramassent quatorze prisonniers. Le , Paul Janvier se porte à la rencontre des unités américaines qui flanquaient l'aile gauche de la 2e division blindée. Il a pu éviter les tirs préparatoires sur Évron avant la progression des unités : il n'y avait plus de résistance allemande. Il a ainsi protégé des hommes et des biens d'une destruction inutile. Bien renseigné sur le secteur, les troupes américaines font direction vers Alençon, et progressent jusqu'à Saint-Pierre-des-Nids sans résistance.

Le , le maquis de la Meunerie est réparti en trois groupes de 25 hommes pour occuper définitivement Gesvres, Saint-Pierre-des-Nids et Saint-Léonard-des-Bois. Le , une patrouille capture 14 Allemands errant sur la route de Saint-Pierre-des-Nids à Pré-en-Pail, et en profite pour arrêter un nommé Palli, membre du Parti populaire français, réfugié à Saint-Céneri. Le , une patrouille se heurte près de Saint-Pierre-des-Nids à trois Allemands, qui ne veulent pas se rendre et qui seront, à contrecœur, abattus. A cette époque, Paul Janvier indique que Claude de Baissac, Lise de Baissac et Phyllis Latour sont déjà partis pour suivre leurs aventures. Du au , les patrouilles résistantes de nettoyage circulent dans le secteur, et plusieurs volontaires pour poursuivre les combats améliorent leur instruction militaire, en vue de leur intégration dans l'armée. Les habitants se plaignent d'un groupe égaré, se disant FTP bretons, pille des fermes sur Bais et Izé. Apprenant un soir qu'ils doivent s'attaquer à un garage d'Izé, Janvier envoie un groupe de protection et les fait prévenir qu'on tirera sur quiconque osera s'approcher. A partir de ce jour, tout pillage cesse, et le groupe disparaît[24].

Le , les groupes de Gesvres et de Saint-Pierre-des-Nids sont transférés à Saint-Léonard-des-Bois, où le curé met à disposition les bâtiments de l'Ecole. La Résistance de la Sarthe voudrait en profiter pour intégrer les groupes, mais refus catégorique de Janvier qui reste rattaché à la Mayenne. Le calme étant complet dans la région, Janvier fait rassembler toutes les armes et munitions à Saint-Léonard-des-Bois, et les non-volontaires pour s'engager dans l'armée à rentrer chez eux, avec la satisfaction du devoir accompli. Le , le maquis du réseau Navarre a cessé d'exister. Les volontaires formeront la première compagnie d'un bataillon de marche, le VI/4.

Epilogue[modifier | modifier le code]

Paul Janvier indique dans son ouvrage la prudence que le CDL de la Mayenne ne manqua jamais d'appliquer. Il cite son expérience personnelle où membre du Comité départemental de libération de la Mayenne (CDL), une demande provenant du CDL du Nord (Lille), signée d'un collaborateur, demandait son arrestation comme pillard de la région de Bais. Elle montrait pour lui le danger des injustices qui pouvaient être commises et combien il fallait être prudent dans les jugements portés. Il évoque aussi comme surprise sa convocation à la gendarmerie de Bais quelques mois plus tard par les services secrets de Paris pour être soupçonné d'avoir commis un attentat à Paris contre un député nommé Étienne de Raulin...

Hommages[modifier | modifier le code]

À Bais, une rue porte le nom de « rue Docteur-Paul-Janvier »[N 14], depuis .

Décorations[modifier | modifier le code]

Membres[modifier | modifier le code]

L'équipe solide du docteur Janvier a toujours recherché l'efficacité tactique : embuscade puis décrochage en évitant les combats rangés. À son bilan, on peut compter : 7 parachutages, 78 coups de main et 42 missions de renseignements.

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Paul Janvier, Souvenirs de résistance d'un groupe du nord de la Mayenne : Réseau Navarre, Laval, , 40 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Études locales[modifier | modifier le code]

  • Francis Robin, La Mayenne de 1940 à 1944, Occupation, Résistance, Libération, Laval, 1973. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Michel Desrues, Magali Even, Mémorial de la Mayenne 1940-1945, 2001. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Muni d'une fausse carte d'identité, des mots de passe et adresses utiles.
  2. Il s'agit de Léopold-Jean Le Balle.
  3. Sa sœur Jeanne Le Balle est l'épouse d'Eugène Motin, docteur à Bais, né en 1870.
  4. Sans allégeance politique d'aucune sorte.
  5. Curé d'Hambers.
  6. de Champgenéteux.
  7. de Bais.
  8. Le 26 août 1943, il reçoit d’un fermier un pigeon voyageur parachuté par les Anglais dans la nuit, ce dernier est renvoyé avec un message portant comme code : 77 Ecrevisses Mayennais.
  9. Jean Demiremont, agent du SOE, envoyé aussi par Le Balle. Avec Janvier, ils recherchent des terrains de parachutage dans la région.
  10. Paulette, Geneviève, Lampooner, elle sera l'opératrice radio du major de Baissac jusqu'à la Libération.
  11. Dans son livre, Paul Janvier indique une interview au Daily Telegraph du 6 juin 1969, où Claude de Baissac se souvient très bien être débarqué, un jour, chez un docteur Janvier, de Bais, mais ne semble plus connaître que Jean Séailles et le groupe FTP. de Saint-Mars-du-Désert.
  12. Membre du mouvement Libération Nord de Counord et Elisée Mautaint.
  13. Jules Sagot est tué par des motards isolés.
  14. En remplacement de la rue des Résidences
  15. né le 22 juillet 1896 à Loupfougères.
  16. né le 1 décembre 1921 à Bais.
  17. né le 6 juin 1926 à Decize.
  18. né le 21 décembre 1923 à Bais.
  19. né le 9 avril 1921 à Bais.
  20. né le 22 mars 1915 à Montourtier.
  21. né le 28 juillet 1911 à Bais.
  22. né le 5 février 1921 à Bais.
  23. né le 1 février 1913 à Courcité.
  24. né le 12 décembre 1926 à Bais.
  25. né le 7 décembre 1919 à Saint-Thomas-de-Courceriers.
  26. né le 17 juillet 1921 à Dinard.
  27. né le 6 décembre 1927 à Dinard.
  28. né le 9 février 1924 à Hambers.
  29. né le 14 juillet 1907.
  30. né le 24-8-20 à Saint-Germain-de-Coulamer.
  31. né le 11-9-21 à Izé.
  32. Né le 6 janvier 1900 à Paris.
  33. Né le 14 septembre 1924 à Paris. Il est arrivé en plein maquis, à l'âge de 16 anns, accompagné de son père, ancien de la Première guerre mondiale. Il s'est engagé dans la 2e division blindée avec le général Leclerc, lors de son passage à Alençon. Il est l'auteur du livre Les grandes certitudes, paru en 1993
  34. Né le 25 septembre 1921, ancien élève de Le Balle, étudiant en droit engagé dans la Défense passive à Paris. Membre des sapeurs-pompiers de Paris, et chargé de lancer un réseau de renseignements, il est traqué par la Gestapo. Il réussit à s'échapper lors de l'arrestation de Jean-Baptiste Biaggi, second de Le Balle, et de Georges Deleurs au dépôt du journal L'Essor. Fin mars 1944, il est présenté par l'abbé Lorier comme un réfugié et le fait embaucher comme commis de ferme à la Valette. Après la guerre, il reste à l'armée comme lieutenant-colonel. C'est à la suite de l’arrestation, le 14 janvier 1944, des officiers Gaunay et Gros à l’Etat-Major, place Jules-Renard, qu’il est obligé de fuir définitivement Paris.
  35. Il est né le 3 mai 1918 à Saint-Désir-de-Lisieux, il rejoint les sapeurs-pompiers de Paris le 29 août 1938 et devient sous-lieutenant F.F.C. du réseau Navarre et F.F.I., qui était sous les ordres de Deguin.
  36. Il est né le 4 novembre 1921 à Vitry-sur-Seine.
  37. Né en 1912 à Acoui (Côte-d'Ivoire).
  38. Né le 29 juillet 1925 à Paris
  39. Né le 3 février 1924 à Paris
  40. Né le 5 décembre 1916 à Paris
  41. Né le 6 janvier 1923 à Stotzheim
  42. Né le 6 juillet 1923 à Alençon
  43. Né le 14 avril 1921 à Alençon
  44. Né le 15 décembre 1924 à Alençon

Références[modifier | modifier le code]

  1. Journal officiel de la République Française, :Annexe p. 44, art. 13, 1946
  2. Il est l'auteur de Stud-Book ou Livre généalogique du cheval de trait de la Mayenne. Société du Cheval de Trait Mayennais. A la Librairie Goupil. Laval. Imprimerie de Charles Colin. Mayenne. Vers 1910.
  3. a b et c Paul Janvier, Souvenirs de résistance, 1970. p. 3.
  4. Le Balle a des attaches familiales en Mayenne, et plus particulièrement à Bais.
  5. Francis Robin, La Mayenne de 1940 à 1944 : Occupation, Résistance, Libération, p. 60, éd. Archives départementales de la Mayenne, 1997, (ISBN 2-86053-029-0)
  6. Société Ornaise d'histoire et d'archeologie,Le Pays Bas-normand,n° 1 à 4, p. 140, éd. Société d'art et d'histoire, 2005
  7. Ouvrage de Jean-Claude Demory Pompiers dans Paris en guerre, p. 258
  8. Michel Desrues, Magali Eve, Mémorial de la Mayenne, 1940-1945 : fusillés, massacrés, morts aux combats de la libération, p. 24-56, éd. Direction départementale de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre de la Mayenne, 2001, (ISBN 2-9512245-4-0)
  9. Michel Augeard Melpomène se parfume à l’héliotrope Essais et documents, éd. JC Lattès, 2012, (ISBN 2-7096-4007-4)
  10. André Debon, La mission Helmsman : une contribution décisive de la Résistance au succès de l'opération Overlord (juin-juillet 1944), p.27, éd. du Pavillon, 1997
  11. a et b Paul Janvier, Souvenirs de résistance, 1970. p. 4.
  12. sous le toit de tôles d'un hanger des pariries de Larches sur la route d'Hambers.
  13. C'est une petite ferme abandonnée appartenant à la mère de Paul Janvier.
  14. Ouvrage de Jean-Claude Demory Pompiers dans Paris en guerre, p. 265 et 365
  15. Sur ce document, Janvier devient capitaine, chef de tous les groupes, Alex lieutenant, et Duval et Lepoivre, sous-lieutenants.
  16. Cette clinique était en réalité celle de Francis Le Basser alors déporté en Allemagne. Paul Mer s'y était replié à la suite du bombardement de sa propre clinique. in Marc Valée, Cinq années de vie et de guerre en pays mayennais, Groupe Iéna. 1963. p. 254.
  17. Témoignage de Joseph, un prisonnier Allemand du groupe de résistance
  18. a b et c Valée 1962, p. 248.
  19. [1].
  20. Il est saisi dans son lit, traîné à l'extérieur, et abattu.
  21. a et b Mémorial de la Mayenne, p. 56.
  22. Revenant d'un accouchement à Saint-Martin-de-Connée.
  23. Janvier indique que les mêmes S.S. sont sans doute à l'origine des 4 otages et du curé de Grazay, fusillés près d'Aron.
  24. Il sera retrouvé après-guerre et aura des comptes à régler avec la police, ainsi que les deux individus indiquant les coups à faire, originaires de la région.
  25. Gazette des Anciens, mars 2003
  26. Journal Officiel de la République française
  27. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Paul Ernest JANVIER » (consulté le )
  28. Née le 6 novembre 1922 à Saint-Martin-de-Connée. A l'âge de 14 ans, elle commence à travailler chez Paul Janvier pour garder ses enfants. Elle est chargée de faire passer des messages de la Résistance, assister le médecin lorsqu’il soignait des combattants. Elle reçoit la Légion d'honneur en 2016. [2] [3].
  29. [4]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Le réseau Navarre - Les parachutages », Gazette des Anciens, (consulté le )
  • Jean-Claude Demory, Pompiers dans Paris en guerre : 1939-1945, éd. Altipresse, coll. « L'Histoire en histoires », , 370 p. (ISBN 978-2-911218-23-1), p. 257-258, 265 et 365