Maurice Sartre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 octobre 2016 à 20:45 et modifiée en dernier par Sagitta.ituraea (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Maurice Sartre
Portrait de Maurice Sartre
Maurice Sartre en 2017.
Biographie
Naissance (79 ans)
Lyon
Nationalité Français
Conjoint Annie Sartre-FauriatVoir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Titres professeur des universités
Profession HistorienVoir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université de ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Travaux
  • Thèse de doctorat, Bostra et l'Arabie romaine
  • L’Orient romain. Provinces et sociétés provinciales en Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères (31 avant J.-C. – 235 après J.-C.) (1991)
  • D'Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, IVe siècle avant Jésus-Christ - IIIe siècle après Jésus-Christ (2001)
Approche histoire du Proche Orient antique
Distinctions Grand prix des Rendez-vous de l'histoire, prix Pierre-Lafue (d) et chevalier des Arts et des Lettres (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Institut universitaire de FranceVoir et modifier les données sur Wikidata

Maurice Sartre (né à Lyon le ) est un historien français, professeur émérite d’histoire ancienne à l’université de Tours[1], spécialiste de l’histoire du monde grec et du monde romain oriental, en particulier du Proche-Orient hellénisé, d’Alexandre à la conquête islamique.

Biographie

Études d'histoire et fouilles archéologiques

Maurice Sartre a fait ses études universitaires à Lyon, sa ville natale, et passé sa maîtrise d'histoire sous la direction de Pierre Vidal-Naquet (son mémoire traitait du thème de la frontière en Grèce ancienne). Après avoir obtenu l'agrégation d'histoire (1968), il a participé à l'une des campagnes de fouilles d'Aï Khanoum (Afghanistan), avant de s'orienter vers l'étude du Proche-Orient hellénisé avec l'appui de Jean Pouilloux, qui a dirigé sa thèse d'État intitulée Bostra et l'Arabie romaine. Il devient alors pensionnaire de l'Institut Français d'Archéologie de Beyrouth (aujourd'hui IFPO) entre 1973 et 1974. Il est marié à Annie Sartre-Fauriat, avec laquelle il a écrit plusieurs ouvrages et articles.

Il a été fait Chevalier de la Légion d'honneur par décret du Président de la République en date du 25 mars 2016[2] .

Carrière universitaire

Maurice Sartre a été assistant puis maître-assistant à l'université de Clermont-Ferrand de 1969 à 1978.

Il est, aujourd'hui, professeur émérite d'histoire ancienne à l'université François-Rabelais de Tours, ancien membre sénior de l'Institut universitaire de France[3] et ancien directeur de l'antenne tourangelle de l'UMR 5189 du CNRS « Histoire et sources des mondes antiques » (HISOMA).

Diffuseur de l'histoire au grand public

Il œuvre plus largement à la diffusion de la culture historique universitaire auprès du grand public. Il a activement participé à la création des Rendez-vous de l'Histoire de Blois, sous l'impulsion de Jack Lang, en tant que premier président du conseil scientifique de cette manifestation à vocation internationale.

Il est aussi membre du comité de rédaction du magazine L'Histoire et a été un collaborateur régulier du supplément livres du journal Le Monde chaque jeudi depuis juin 1996.

De 2003 à 2009, il exerce la fonction de président de l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation (IEHCA), dont le siège est à Tours. Il est membre des jurys du prix du livre d'Histoire du Sénat et du prix des Rendez-vous de l'Histoire de Blois.

Prises de position

Dans l'édition du Monde des livres du jeudi 27 février 2009, il défend l'essai polémique de Jean-Marie Salamito, professeur d'histoire des religions à l'université Paris IV-Sorbonne, lequel conteste le caractère scientifique du documentaire L'Apocalypse de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat, mais surtout de leurs livres[4], ce qui a déclenché une réaction de plusieurs universitaires de renom dont Paul Veyne et Michel Tardieu, professeurs au Collège de France, à l'occasion d'une tribune collective publiée dans le journal Libération le 18 mars 2009[5].

Il soutient également en partie la thèse controversée que l’historien israélien Shlomo Sand présente dans Comment le peuple juif fut inventé[6].

Apport à l'histoire du Proche-Orient antique

Il a écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire du Proche-Orient et de la Méditerranée orientale dans l'Antiquité. Il a également publié plusieurs volumes des inscriptions grecques et latines de Syrie et de Jordanie. Actuellement chercheur associé à l'Institut français du Proche-Orient (IFPO), il est depuis 1997 le rédacteur en chef de Syria, la prestigieuse revue d'archéologie, art et histoire éditée par cet établissement.

Choix d’ouvrages

  • Trois Études sur l'Arabie romaine et byzantine, Bruxelles, Latomus, 1982.
  • Bostra des origines à l'Islam, Paris, Geuthner, 1985.
  • Inscriptions grecques et latines de la Syrie, tome XIII/1 : Bostra, Paris, Geuthner, 1985.
  • L’Orient romain. Provinces et sociétés provinciales en Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères (31 avant J.-C. – 235 après J.-C.), éd. Le Seuil, Paris, 1991.
  • La Méditerranée antique : IIIe siècle av. J.-C./IIIe siècle, Paris, Armand Colin, 1991, 2e éd., 1997, 190 p.
  • Inscriptions grecques et latines de la Jordanie, t. IV : Pétra et la Nabatène méridionale, Beyrouth, IFAPO, 1993.
  • L’Asie Mineure et l’Anatolie d’Alexandre à Dioclétien (IVe siècle av. J.-C. - IIIe siècle, Paris, Armand Colin, coll. « U », 1995, 279 p.
  • D'Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, IVe siècle avant Jésus-Christ - IIIe siècle après Jésus-Christ, éd. Fayard, Paris, 2001; 2e éd. 2003.
  • La Syrie antique, Gallimard-Découvertes, Paris, 2002.
  • L'Anatolie hellénistique de l'Égée au Caucase (334-31 av. J.-C.), éd. Armand Colin, Paris, 2003 ; 2e éd., 2004.
  • The Middle East under Rome, éd. Harvard University Press, Cambridge (Mass.), 2005 (édition américaine partielle de D'Alexandre à Zénobie).
  • Histoires grecques, éd. Le Seuil, Paris, 2006. Prix Thiers
  • Palmyre, la cité des caravanes (avec Annie Sartre-Fauriat), éd. Gallimard, Paris, 2008.
  • Maurice Sartre, Annie Sartre-Fauriat, Patrice Brun (dir.), Dictionnaire du Monde grec antique, Paris, Larousse, coll. « In extenso », 2009, 543 p.
  • Maurice Sartre, Le Haut-Empire romain : les provinces de Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères, Seuil, coll. « Points Histoire / Nouvelle histoire de l’Antiquité⁹ », (ISBN 978-2020281539).
  • Xavier Lafon, Jean-Yves Marc, Maurice Sartre, La Ville antique, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire / Histoire de l’Europe urbaine¹ », 2011, (ISBN 978-2-7578-2546-4).
  • Inscriptions grecques et latines de la Syrie, tome XIII/2 : Bostra (Supplément) et la plaine de la Nuqrah, Beyrouth, Ifpo, 2011.
  • Annie Sartre-Fauriat et Maurice Sartre Inscriptions grecques et latines de la Syrie, tome XV : Le Plateau du Trachôn, Beyrouth, Ifpo, 7, 2013, 2 vol.
  • « Entretien : Maurice Sartre et le métier d’historien », Anabases, no 13, 2011, p. 175-206.

Références

  1. Voir la page de l’encyclopédie Universalis en ligne
  2. Décret du 25 mars 2016 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  3. « Maurice Sartre », sur BiblioMonde.com (consulté le )
  4. Maurice Sartre, « Descente aux enfers pour « L'Apocalypse » de Mordillat et Prieur », Le Monde des Livres, no 19959,‎ , p. 6 (ISSN 0395-2037).
  5. « Apocalypse, Pourquoi nous ne sommes pas manipulés? »
  6. « Maurice Sartre : « Sand n’a pas raison sur toute la ligne » », sur booksmag.fr, (consulté le ) : « Maurice Sartre exprime son accord pour l’essentiel avec la thèse de son collègue israélien Shlomo Sand […]. Il se sépare cependant de lui sur certains points. »

Liens externes