Martial Merlin

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Martial Merlin
Martial Merlin en 1923.
Fonctions
Gouverneur général de l'Indochine
-
Gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française
-
Gouverneur général de Madagascar
-
Gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française
-
Gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française
-
Gouverneur du Sénégal (intérim)
-
Gouverneur du Sénégal (intérim)
-
Gouverneur de la Guadeloupe
-
Joseph Pascal François (en)
Gouverneur de la Martinique
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
Clichy
Nom de naissance
Henri Martial MerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Distinctions

Martial Henri Merlin, né à Paris le et mort à Clichy le [1], est un haut fonctionnaire français. Ancien administrateur colonial, il a été gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française (AOF) à plusieurs reprises, de Madagascar, de l'Afrique-Équatoriale française (AEF), et enfin de l'Indochine française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Martial Merlin est né à Paris le .

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après cinq années de service militaire, de 1880 à 1885, il entre dans l'administration coloniale le . Nommé au Bureau des Affaires politiques, il est promu directeur par le gouverneur du Sénégal, Henri Félix de Lamothe.

De 1901 à 1903 il est gouverneur en Guadeloupe.

À plusieurs reprises Gouverneur général par intérim en AOF, il joue un rôle déterminant dans l'arrestation et le deuxième exil, cette fois en Mauritanie, d'Ahmadou Bamba en 1903[2].

Voyage[3] du gouverneur Merlin au Yunnan en 1924.

Également impliqué dans la valorisation de la colonie, il crée à Dakar en 1903 un jardin et une pépinière, connus sous le nom de Parc forestier et zoologique de Hann.

Succédant à Ernest Roume, Martial Merlin est nommé gouverneur général de l'AOF une première fois du au . À son départ, c'est William Merlaud-Ponty qui prend la relève. Lui-même devient gouverneur général de l'AEF du au . Durant son mandat, il décide de renforcer les moyens militaires lors de la Campagne du Borkou et de l'Ennedi, elle se termine par l'occupation des troupes françaises[4].

Du au il est gouverneur général à Madagascar.

Lorsque Joost van Vollenhoven quitte le poste à l'AOF le , l'intérim est assuré par Gabriel Louis Angoulvant et Charles Désiré Auguste Brunet, puis c'est Martial Merlin qui reprend ses fonctions à la tête de l'AOF du au . Jules Carde lui succède cette fois.

D'août 1923 à avril 1925, il est gouverneur de l'Indochine française. Le 19 juin 1924, en visite à Canton, il fait l'objet d'une tentative d'assassinat à la bombe, lancée par Phạm Hồng Thái (en)[5], alors qu'il donne un repas en présence des Français résidant dans l'enclave britannique[6]. Cet évènement contribuera à encourager le mouvement de libération nationale[7].

Il meurt à Clichy le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Clichy, n° 420, vue 44/160.
  2. « Sur les traces de l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba (1/2) », sur RFI, (consulté le )
  3. M. et Mme Merlin en chaises à porteurs escortés par la garde du maréchal chinois Tang-Kiao, 5 avril 1924 à Yunnanfou.
  4. « Éphéméride : il y a 108 ans, des moyens sont mis pour la conquête du Borkou », sur Tchad infos, (consulté le )
  5. Le Mouvement social : bulletin trimestriel de l'Institut français d'histoire sociale sur Gallica
  6. Timothy N. Harper, Underground Asia: global revolutionaries and the assault on empire, The Belknap Press of Harvard University Press, (ISBN 978-0-674-72461-7)
  7. « Le consulat général du Vietnam à Guangzhou rend hommage au martyr Pham Hông Thai », sur Le Courrier du Vietnam, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Académie des sciences d'outre-mer, Hommes et destins. Dictionnaire biographique d'outre-mer, Centre universitaire méditerranéen, 1995, p. 329 (ISBN 2900098017)
  • Oumar Ba (documents recueillis par), Ahmadou Bamba face aux autorités coloniales (1889-1927), 1982, 250 p.
  • Eugène Guernier, Eugène Léonard Guernier et Georges Froment-Guieysse, L'Encyclopédie coloniale et maritime, 1944, p. VIII
  • Lucien Bodard, Le fils du consul
  • David Robinson, Sociétés musulmanes et pouvoir colonial français au Sénégal et en Mauritanie, 1880-1920 : parcours d'accommodation (trad. de l'anglais par Henry Tourneux), Karthala, Paris, 2004, p. 122-123 (ISBN 2-8458-6485-X)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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