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Léon Chavalliaud

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Léon Chavalliaud
Léon Chavalliaud vers 1896, portrait par Tristan de Pyègne.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maîtres
Distinction

Léon Joseph Chavalliaud, né le à Reims[note 1] et mort à Boissy-sans-Avoir le , est un sculpteur français.

Son père, Léonard Chavalliaud, était né à Saint-Goussaud (Creuse). Il avait quitté son village en 1840 pour chercher du travail. Il s'était d'abord fixé à Reims où il se maria en 1841, puis à Mourmelon où il tenait un hôtel. Il eut quatorze enfants. Son fils Léon, le sculpteur, en est le onzième[1].

Léon Chavalliaud est apprenti modeleur dans l’atelier Bulteau à Reims, rue Buirette, embauché, vers 1872, dans le clan des modeleurs, mouleurs, metteurs au point œuvrant pour des travaux d'églises qui constituaient la spécialité de la maison.

Il entre à l’École des beaux-arts de Paris à l'aide d’une bourse de la ville. Il y est l’élève d'Alexandre Falguière, de François Jouffroy en 1878, et surtout de Louis Auguste Roubaud[note 2]. Après avoir travaillé en 1880 aux cariatides de la façade sur cour de l’hôtel de ville de Reims, il acquiert une réputation grâce à ses bustes.

Chavalliaud reçoit le second grand prix de Rome en 1886 avec le sujet Tobie retirant le poisson de l'eau. Le Salon de 1891 lui vaut une médaille ; celui de 1892 récompense son Monument de la fédération bretonne-angevine[note 3] et sa statuette du jeune Melchior de Polignac[1].

Il effectue un voyage d'études en Italie pour se perfectionner au contact des œuvres des grands maîtres, puis il part pour l'Angleterre en 1892, où il réside quinze ans dans le quartier de Brixton à Londres. Il travaille occasionnellement pour Farmer & Brindley (en) et expose à la National Gallery et à la Walker Art Gallery de Liverpool. Il sculpte des tombeaux de personnalités, les monuments exécutés pour les cathédrales de Lincoln, d'Ely, de Winchester, de Chichester et dans de nombreuses chapelles et églises. Apprécié pour la ressemblance exacte de ses sujets, il fut très sollicité pour exécuter les bustes de personnalités comme William Ewart Gladstone, Lord Roberts, etc.

Pour le Conservatoire de botanique de Liverpool, il exécute la commande de huit statues en marbre : Christophe Colomb, Gérard Mercator, Capitaine Cook, Carl von Linné, Prince Henri, Le Nôtre, Darwin et Parkinson. Enfin, il réalise le monument à la mémoire de la grande tragédienne anglaise, Sarah Siddons, visible à Paddington Green à Londres, dont l'exécution lui fut confiée à la suite d'un concours où prirent part 21 artistes en 1897[1].

Il revint à Reims en 1907. Là, il sculpte la statue de Dom Pérignon. Cette œuvre, conservée dans l'abbaye d'Hautvillers, fut médaillée au Salon des artistes français de 1910. Pour incarner ce célèbre moine, il avait choisi la figure de bon vivant de son père. Il fit dans sa ville natale de nombreux bustes de personnalités, notamment celui du docteur Langlet, maire de Reims pendant la Première Guerre mondiale[1].

Il épouse Marie Julienne Rousseau.

Léon Chavalliaud est inhumé dans le canton 8 du cimetière du Nord à Reims en 1923.

Œuvres dans les collections publiques

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En France
Au Royaume-Uni

Récompense

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  • Prix de Caylus, concours de la tête d'expression de l'École des beaux-arts en 1885.
  • Premier second grand prix de Rome en 1886.
  • Mention honorable au Salon des artistes français en 1885 et 1886.
  • Médaille de troisième classe au Salon des artistes français en 1891.
  • Médaille d'or de l'Académie nationale de Reims, pour l'ensemble de ses œuvres, 1906.
  • Médaille de deuxième classe au Salon des artistes français en 1910.
  • Sociétaire de la Société artistes français depuis 1889.
  • Membre titulaire de l'Académie nationale de Reims à partir de 1911.
  • Membre de l'Académie de Reims en 1913.

Distinctions

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Notes et références

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  1. Au no 47 de la rue de Chativesle.
  2. Roubaud le jeune (1828-1906).
  3. En 1894, les républicains érigèrent un monument commémoratif, constitué d’un socle et d’une colonne de granit de dix mètres. Sur le socle sont gravés les premiers articles des Droits de l’homme et du citoyen, le Serment des Jeunes Volontaires, illustré également par un bas-relief en bronze, le Pacte d’union des municipalités. Le fût portait une allégorie en bronze de La Liberté, jeune femme se libérant du suaire et tendant le rameau d’olivier. Ce monument érigé en 1894, inauguré le 10 août 1896 par le président Félix Faure, commémore le serment des jeunes volontaires du 19 janvier 1790, qui témoigne à la fois du mouvement pour la défense de la constitution de l'État et de l'adhésion aux décrets de l'Assemblée nationale : « Ni Bretons, ni Angevins, mais Français. » L'allégorie fixée sur le fût de ce monument a été détruite par un attentat autonomiste en 1938.
  4. Détruites dans un incendie en 1917.

Références

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Liens externes

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