Jean-Baptiste Langlet

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Jean-Baptiste Langlet
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Jean-Baptiste Langlet (né le à Reims, 46, rue du Bourg-Saint-Denis - mort le (à 85 ans) 57, rue de Venise) est une personnalité de la ville de Reims.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Julie Bouchette et Jean-Baptiste Timothée Langlet, ce dernier fut élu le au conseil municipal de Reims, comme Républicain, puis réélu le , comme Radical jusqu'en 1879.

Médecin[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Nicaise Langlet, fit ses études au collège des Bons-enfants de Reims. Il choisit la médecine comme son grand-père et s'inscrivait à l'université de médecine de Reims de 1861 à 1863. Il poursuivit ses études, à Paris, à partir de 1864, en 1866 il est à l'hôpital Bicêtre et devint interne en 1868. Il officie ensuite à l'hôpital Saint-Louis et Beaujon en 1869 à 1871. Avec la guerre de 1870, il est médecin aide-major au 5e bataillon des mobiles de la Somme, présent lors des affaires à Saint-Denis, au début du siège de Paris puis au fort de Vanves. Il est aussi présent dans Paris lors de La Commune et officie à l'hôpital Beaujon. Médecin, sa thèse critique sur quelques points de la physiologie du sommeil reçoit une médaille d'argent, il revient à Reims en automne 1872 et épousait Julie Lévêque, fille de médecin. En janvier 1877, il fondait avec ses collègues Jules Habran et Henri Jolicœur la revue spécialisée L'Union médicale et scientifique du nord-est.

Politique[modifier | modifier le code]

Il fut maire de Reims de 1908 à 1919, c'est-à-dire pendant les difficiles et pénibles années de la guerre 1914-1918. Il fut pris comme otage, lorsque la ville fut prise par les Allemands le . Il est alors l'une des figures de la résistance de la ville et l'un des témoins du martyr qu'elle subit, il reste avec son conseil municipal dans les caves lorsque l'hôtel de ville est incendié. Il conduit les journalistes et les visiteurs italiens, américains... dans les décombres de sa ville.

Jean-Baptiste Langlet était médecin-chef des hôpitaux de Reims, directeur de l'École de médecine, membre de l'Académie de médecine, député de la Marne. De 1914 à 1927, il dirigea le musée des Beaux-Arts et fut promu officier de la Légion d'honneur. Il se retira, avec son épouse, à la Maison de retraite, 26, rue Simon, dès 1920, mais, veuf, il revint habiter chez son fils, dans son ancienne maison reconstruite.
Il épousa en 1872 Louise Marie Lévêque (1842-1926), sœur du docteur Paul Lévêque, et repose au cimetière du Nord. À l'extrémité du cours Langlet, on peut voir un médaillon en bronze du docteur Langlet, par Auguste Coutin, il se trouvait auparavant sur la fontaine des Boucheries.

Pendant la guerre, il applique l'Union sacrée, faisant entrer dans le conseil municipal deux de ses opposants, à la place de conseillers municipaux mobilisés[1].

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Un nouvel hôpital à Reims = American Memorial Hospital, Reims : Matot-Braine, 1925 in Union médicale du Nord-Est, no 8, .
  • Une découverte dans les ruines ; Un pressoir mystique, Reims : impr. de Monce, 1923.
  • Avec Ernest Kalas, Les aspects de la ville de Reims à la veille de l'Armistice, in : Travaux de l'Académie Nationale de Reims, no 137, année 1922-1923, p. 337-432.
  • Nécrologie Funérailles de M. Henri Jadart, Président de l'Académie : Discours prononcé au Cimetière, par M. le dr J-B. Langlet, in : Travaux de l'Académie Nationale de Reims, no 136, année 1921-1922, p. 85-89.
  • La vie et l'œuvre de René de Saint-Marceaux Membre honoraire de l'Académie Nationale de Reims, in : Travaux de l'Académie Nationale de Reims, no 136, année 1921-1922, p. 1-19.
  • Les filles libres des hôpitaux de Châlons, Reims, 1899 .
  • Un bureau de santé au XVIIe s. : la peste de 1635, Reims : F. Michaud, 1898.
  • Hôpital ou Musée , Reims : Matot-Braine, 1889, Extrait de l'Union médicale et scientifique du Nord-Est .

Honneurs[modifier | modifier le code]

officier de la Légion d'honneur.
officier de la Légion d'honneur.

Un cours Jean-Baptiste Langlet à Reims porte son nom et un arrêt de tramway porte également son nom à Reims, sur le cours éponyme.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Cochet, « La France en armes - Une union vraiment sacrée ? », Le Figaro, mardi 15 juillet 2014, page 18.

Pour en savoir plus[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Jean-Baptiste Langlet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Annuaire de la guerre, Association amicale des anciens élèves du lycée de Reims, impr. Matot-Braine (Reims), 1920 sur Gallica.
  • Maurice Hollande, Nécrologie Docteur Jean-Baptiste Langlet in : Travaux de l'Académie Nationale de Reims, no 141, année 1926-1927, p. 71-75.
  • Jean-François Boulanger, Jean-Baptiste Langlet (1841-1927) : médecin et citoyen : figure rémoise , in: Regards sur notre patrimoine, Société des amis du vieux Reims, no 16, , p. 20-23.
  • Laurence Sirguey, Maurice Vaïsse dir, Le docteur Langlet Maire de Reims : 1914-1918 : rôle civique, rôle médiatique, Éditeur : Chenay (51140) : Entre Deux Terroirs, 2011.
  • Michel Royer, Philippe Buton dir, Les municipalités rémoises de 1919 à 1959, tome 1, Reims, 2011.
  • Hervé Paul, Le Docteur Jean-Baptiste Langlet (1841-1927) : héroïque Maire de Reims à l'épreuve de la Première Guerre Mondiale, préfaces d'Adeline Hazan, Claude Langlet-Fargette et Arnaud Robinet, Presses universitaires de Sainte Gemme, 2014.

Liens externes[modifier | modifier le code]