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Louis Bromfield

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Louis Bromfield
Louis Bromfield
photographié par Carl van Vechten.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
ColumbusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Malabar Farm State Park (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Columbia
Université Cornell
Faculté d'agriculture et de sciences de la vie de l'université Cornell (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mère
Annette Marie Coulter Brumfield (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Mary Appleton Wood Bromfield (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Ellen Bromfield Geld (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Conflit
Mouvement
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
Grandma Moses American Primitive (1946) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Malabar Farm, la ferme biologique de Louis Bromfield.

Louis Bromfield (né le à Mansfield et mort le à Columbus) est un écrivain américain. Le prix Pulitzer lui a été décerné en 1927 pour son troisième roman, Précoce Automne.

Né Louis Brumfield à Mansfield, il étudia d'abord l'agronomie à l'université Cornell de 1914 à 1916[2], puis se tourna vers des études de journalisme à l'université Columbia. Il y est membre de la sodalité Phi Delta Theta, mais avec la Première Guerre mondiale, il ne devait pas s'écouler plus d'une année avant qu'il ne parte en Europe comme brancardier volontaire en France dans le cadre de l’American Field Service. Décoré de la croix de Guerre et de la Légion d'honneur, il rentre en 1919 à New York et trouve un emploi de reporter. Son premier roman, La Colline aux cyprès, publié en 1924, lui vaut une célébrité immédiate. En 1927, il remporte le prix Pulitzer du roman pour Précoce Automne. Par la suite, tous ses romans (une trentaine au total) deviennent des best-sellers, et plusieurs d'entre eux sont même adaptés au cinéma, notamment La Mousson et Mrs. Parkington.

Après une décennie passée de nouveau en France, Bromfield retourne dans son Ohio natal en 1938 pour y mettre en application les principes de l'agriculture biologique, avec une alimentation du bétail à base de fourrage naturel, dans sa ferme de Malabar Farm, près de Lucas. De grand romancier à succès, Bromfield se fait alors essayiste, mais il trouve un nouveau public grâce à sa réputation d’écrivain du terroir et de défenseur du « retour à la terre ». Encore de nos jours, des milliers d'Américains continuent de visiter Malabar Farm State Park (en), la ferme de l'écrivain, qui continue de promouvoir par l'exemple les valeurs et les méthodes agronomiques de Bromfield. L'une des principales attractions du parc est la forêt Doris Duke, dédiée à la célèbre philanthrope Doris Duke, qui par ses donations permit à la fondation Bromfield de maintenir vivant cet héritage.

Bromfield était proche de plusieurs célébrités de l'entre-deux-guerres, comme l'architecte F. F. Schnitzer (en) ; Humphrey Bogart et Lauren Bacall se marièrent à Malabar, Louis Bromfield étant garçon d’honneur[3].

Louis Bromfield avait épousé en 1921 la fille d'un magistrat new-yorkais fort en vue, Mary Appleton Wood († 1952), qui lui donna trois filles : Ann, Hope et Ellen.

Dans les années 1980, Louis Bromfield est admis à titre posthume à l'Ohio Agricultural Hall of Fame et en , pour le centenaire de sa naissance, le département d'Agriculture de l’Ohio a fait faire un buste du célèbre écrivain pour son nouveau siège social de Reynoldsburg.

Les idées visionnaires de Bromfield en matière d'agriculture continuent de faire école à travers le monde. La fille de l'écrivain américain, Ellen Bromfield-Geld, a inauguré Malabar Brazil, une fondation destinée à propager les idéaux de la culture biologique. La Malabar 2000 Foundation envisage la création d'un centre de formation à Malabar Farm pour prolonger les essais tentés naguère dans le comté de Richland par Louis Bromfield.

  • The Green Bay Tree, 1924
    La Colline aux cyprès, traduit par Jacques Schoellkopf, Paris, Édition de la Table Ronde, 1948 ; réédition, Paris, La Table ronde, coll. « Le Livre de poche » no 187-188, 1956 ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 513, 1973 ; réédition, Paris, La Table ronde, coll. « Le petit vermillon » no 184, 2003 (ISBN 2-7103-2563-2)
  • Possession, 1925
    Emprise, traduit par Geneviève de Genevraye, Paris, Éditions du Pavois, 1949 ; réédition, Paris, Éditions du Pavois, coll. « Le Livre de poche » no 126-127, 1955 ; réédition, Paris, Phébus, coll. « D'aujourd'hui. Étranger », 2000 (ISBN 2-85940-687-5)
  • Early Autumn, 1926 (Prix Pulitzer 1927)
    Précoce automne, traduit par Lucette Baillon de Wailly, Paris, Delamain et Boutelleau, 1931 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 829-830, 1962 ; édition bibliophilique numérotée avec illustrations de Claude Roederer, Paris, Club des amis du livre, 1964 ; réédition, Lausanne/Paris, Éditions Rencontre, 1971 ; réédition, Paris, Phébus, coll. « D'aujourd'hui. Étranger », 1999 ; réédition, Paris, Phébus, coll. « Libretto » no 385, 2012 (ISBN 978-2-7529-0662-5)
  • A Good Woman, 1927
    Une femme de bien, traduit par A. Cosse, Paris, La Jeune Parque, 1948
  • The House of Women, 1927
  • The Work of Robert Nathan, 1927
  • The Strange Case of Miss Annie Spragg, 1928
    Le Cas de Miss Annie Spragg, traduit par Berthe Vulliemin, Paris, Delamain et Boutelleau, 1937
  • Awake and Rehearse, 1929
  • Tabloid News, 1930
  • Twenty-Four Hours, 1930
    Vingt-quatre Heures, traduit par Sarah J. Silberstein et Charles Brugell, Paris, Stock, Delamain et Boutelleau, 1933 ; réédition, Genève, Éditions de Crémille, coll. « Grands romans contemporains », 1973
  • A Modern Hero, 1932
    Un héros moderne, traduit par Berthe Vulliemin, Paris, Stock, 1935 ; réédition, Lausanne/Paris, Édition Rencontre, 1971
  • The Farm, 1933
    La Ferme, traduit par Mme Albert Guillaume, Paris, Delamain et Boutelleau, 1938
  • The Man Who Had Everything, 1935
    L'Homme comblé, traduit par G. Flamme et M. Guillemin, Paris, Stock, 1946 ; réédition (avec La Vallée perdue), Lausanne/Paris, Édition Rencontre, 1971
  • The Rains Came, 1937
    La Mousson, traduit par Berthe Vulliemin, Paris, Stock, 1939 ; réédition, Paris, Stock, coll. « Le Livre de poche » no 540-542, 1960 ; réédition en 2 vol., Lausanne/Paris, Éditions Rencontre, 1969 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 540, 1989 ; réédition, Paris, Stock, coll. « La cosmopolite », 2004 (ISBN 2-234-05667-5) ; rééd., Paris, Les Belles Lettres, coll. « Domaine étranger », 664 p., 2021 (ISBN 978-2251452081)
  • Night in Bombay, 1940
    Les Nuits de Bombay, traduit par Pierre-François Caillé, Paris, Delamain et Boutelleau, 1942 ; réédition, Lausanne/Paris, Édition Rencontre, 1970
  • Wild Is the River, 1941
    Le Delta sauvage, traduit par Alain de La Falaise, Paris, Delamain et Boutelleau, 1953 ; réédition de la même traduction sous le titre Mississippi, Paris, Phébus, coll. « D'aujourd'hui. Étranger », 2000 (ISBN 2-85940-603-4)
  • Mrs. Parkington, 1943
    Mrs Parkington, traduit par Jean Buhler, Paris, Stock, 1946 ; réédition, Paris, Stock, coll. « Le Livre de poche » no 245-246, 1957 ; réédition, Lausanne/Paris, Éditions Rencontre, 1972 ; réédition, Paris, Phébus, coll. « D'aujourd'hui. Étranger », 2002 ; réédition, Paris, Phébus, coll. « Libretto » no 311, 2010 (ISBN 978-2-7529-0430-0)
  • What Became of Anna Bolton, 1944
    Anna Bolton, traduit par Robert Lange, New York, Brentano's, 1946
  • Pleasant Valley, 1945
    Plaisante Vallée, traduit par Jean Talva, Paris, 1948
  • Bitter Lotus 1945
  • Colorado, 1947
    Colorado, traduit par Simone Beuzebosc, Paris, Stock, 1949  ; réédition, Lausanne/Paris, Édition Rencontre, 1971 ; réédition, Paris, Phébus, coll. « D'aujourd'hui. Étranger », 2001 (ISBN 2-85940-746-4)
  • Malabar Farm, 1948
    Malabar, traduit par M. Gallois-Montbrun, Paris, Delamain et Boutelleau, 1952
  • The Wild Country, 1948
    La Vallée perdue, traduit par Marie-Madeleine Fayet, Paris, Delamain et Boutelleau, 1950 ; réédition (avec L'Homme comblé), Lausanne/Paris, Édition Rencontre, 1971
  • Out of the Earth, 1950
  • Mr. Smith, 1951
    Mr. Smith, traduit par Jean Rosenthal, Paris, Édition Stock, 1952 ; réédition, Lausanne/Paris, Édition Rencontre, 1971
  • The Wealth of the Soil, 1952
  • Up Ferguson Way, 1953
  • A New Pattern for a Tired World, 1954
    Le Monde à refaire, traduit par Collin Delavaud, Paris, Delamain et Boutelleau, 1954
  • From My Experience, 1955
    Joies et Misères d'un fermier, traduit par Jean Rosenthal, Paris, Édition Stock, 1956

Recueils de nouvelles

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  • Speakeasy 55, 1932
    Speakeasy 55, traduit par Berthe Vulliemin, Lausanne, Mermod, 1932
  • The Life of Vergie Winters, 1934
    Hors la famille, traduit par Mme Albert Guillaume et Berthe Vulliemin (pour la nouvelle Speakeasy 55), Paris, Stock, 1934
  • A Few Brass Tacks, 1946
    Ce monde où nous vivons, traduit par Henriette de Boissard et Solange de La Baume, Paris, La Jeune Parque, 1948
  • Kenny, 1947
    Kenny, traduit par Marie-Madeleine Fayet, Lausanne, Édition Rencontre, 1972
  • A New Pattern for a Tired World, 1954
    Le monde à refaire, traduit par Collin Delavaud, Paris, Librairie Stock, 1954
  • Animals and Other People, 1955
    Les Animaux et les autres grandes personnes, traduit par Jean Rosenthal, Paris, Édition Stock, 1957

Autres publications

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  • It Takes All Kinds, 1939
    Le Cabaret d'un soir, traduit par André Stivène, Genève/Paris, Jeheber, 1949
  • Nicole's Guide to Paris, 1946
    Paris avant l'aurore, traduit par Jean Rosenthal, Paris, Fayard, 1946

Adaptations au cinéma

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Notes et références

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  1. « http://ead.ohiolink.edu/xtf-ead/view?docId=ead/OhCoURB0003.xml&query=&brand=default »
  2. Louis Bromfield - Ohio History Central - A product of the Ohio Historical Society
  3. Stephen Heyman, « 75 Years Ago, Lauren Bacall and Humphrey Bogart Got Married on the Most Famous Farm in America », Vogue, 21 mai 2000 [lire en ligne]

Liens externes

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