Journal d'une femme de chambre (film, 2015)

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Journal d’une femme de chambre
Description de l'image 191 Journal d'une femme de chambre Fr.jpg.
Réalisation Benoît Jacquot
Scénario Benoît Jacquot
Hélène Zimmer, d'après le roman éponyme d'Octave Mirbeau
Musique Bruno Coulais
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films du Lendemain
JPG Films
Les Films du Fleuve
France 3 Cinéma
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Comédie de mœurs
Satire
Durée 95 minutes
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Journal d'une femme de chambre est un film franco-belge réalisé par Benoît Jacquot, sorti en 2015[1],[2]. Il s'agit d'une nouvelle adaptation du roman d'Octave Mirbeau, déjà adapté trois fois au cinéma.

Le film a été sélectionné pour être projeté en compétition à la Berlinale 2015. Il est sorti en France et en Belgique le .

Synopsis[modifier | modifier le code]

En Normandie, à la fin du XIXe siècle, pendant l'affaire Dreyfus, une ambitieuse femme de chambre, Célestine, passe au service de nouveaux employeurs, les Lanlaire, dans un bourg de la région. Elle est harcelée par Madame, lutinée par Monsieur, qu'elle rembarre, et qui va se consoler sordidement avec la pauvre cuisinière, Marianne, qu'il engrosse.

Les seuls divertissements de Célestine sont les rencontres dominicales chez la "faiseuse d'anges" du village, où les dames cancanent, et les conversations avec un voisin un peu fêlé, qui se vante de manger de tout, le Capitaine Mauger. Célestine est peu à peu attirée et fascinée par le taiseux jardinier, Joseph, antisémite virulent qui rêve d'étriper les Juifs et qui, pendant l'affaire, travaille en propagandiste pour le compte de certains curés.

À la fin, Célestine, bien qu'elle le soupçonne vaguement d'avoir violé et assassiné sauvagement une fillette, se donne à lui, puis devient sa complice dans le vol de l'argenterie des Lanlaire. Elle le suit à Cherbourg où, devenus riches, ils vont pouvoir tenir ensemble un « petit café » destiné à devenir le rendez-vous des militaires et des antidreyfusards.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné dans les départements suivants :

Adaptation du roman de Mirbeau[modifier | modifier le code]

Quatrième adaptation cinématographique[modifier | modifier le code]

Le roman Le Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau, publié en 1900, a déjà connu plusieurs adaptations cinématographiques :

Analyse et différences[modifier | modifier le code]

Le film de Benoît Jacquot est relativement fidèle à la trame du roman éponyme d'Octave Mirbeau, dont il reprend plusieurs épisodes (le bureau de placement, le godemiché à la douane belge, l'épisode du jeune tuberculeux, le furet servi en gibelotte au capitaine Mauger) et dont il ne trahit pas le dénouement, à la différence de Luis Buñuel dans son film de 1964 : Célestine rejoint bien Joseph dans le « petit café » de Cherbourg et se dit prête à le suivre « jusqu'au crime ».

Néanmoins deux modifications sont à relever : d'une part, Célestine couche avec Joseph alors qu'ils sont encore employés chez les Lanlaire ; d'autre part, et surtout, Célestine participe à l'audacieux cambriolage de l'argenterie des Lanlaire, perpétré par Joseph, alors que, dans le roman, elle se contente de jouir par la suite, aux côtés de Joseph, du fruit de ce vol, auquel elle était totalement étrangère.

Par ailleurs, le film respecte bien une ambiguïté du roman : on ignore si Joseph est effectivement coupable du viol et de l'assassinat particulièrement horrible de la petite Claire (à la différence du film de Buñuel) ; mais ici Célestine a juste un soupçon, qui n'est pas étayé, alors que, dans le roman de Mirbeau, il s'agit d'une conviction bien ancrée de la culpabilité de Joseph qui, loin de la rebuter, la fascine et l'attire vers lui.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Jacquot brings ""Diary" to screen », sur variety.com, (consulté le ).
  2. (en) « First clapperboard spams for Journal d'une femme de chambre », sur cineuropa.org, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anonyme, « Le Journal d'une femme de chambre (découpage avec photos) », L'Avant-scène Cinéma, no 6623, Alice Edition, Paris, , p. 72-113105, (ISSN 0045-1150)

Liens externes[modifier | modifier le code]