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Johnny Rep

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Johnny Rep
Image illustrative de l’article Johnny Rep
Johnny Rep en 2006
Biographie
Nom John Nicholaas Rep
Nationalité Néerlandais
Naissance (72 ans)
Zaandam
Taille 1,80 m (5 11)
Poste Attaquant
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1971-1975 Ajax Amsterdam 135 (79)
1975-1977 FC Valence 078 (37)
1977-1979 SC Bastia 075 (44)
1979-1983 AS Saint Etienne 152 (75)
1983-1984 PEC Zwolle 034 (14)
1984-1986 Feyenoord Rotterdam 072 (24)
1986-1987 HFC Haarlem 033 (14)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1973-1981 Pays-Bas 042 (15)
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve.
2 Matchs officiels.

John Nicholaas « Johnny » Rep, né le à Zaandam (Pays-Bas), est un ancien joueur international de football néerlandais de 1972 à 1983. Il joua notamment à l'Ajax d'Amsterdam, Valence FC, Bastia et Saint-Étienne. Avec l'équipe nationale des Pays-Bas, il disputa deux finales de coupe du monde en 1974 et 1978. Johnny Rep mesure 1,80 m pour 74 kg. Il est actuellement le meilleur buteur néerlandais en coupe du monde avec 7 buts. Il fait partie du Club des Cent de l'Ajax d'Amsterdam.

Biographie

Après avoir commencé le football dans sa ville natale de Zaandam, il rejoint l'Ajax Amsterdam aidé en cela par un oncle[1]. Johnny Rep intègre le groupe pro en 1971 à l’âge de 20 ans. Aux côtés de Johan Cruyff et Johan Neeskens, il réalise en 1972 le doublé Championnat – Coupe d’Europe des Clubs Champions (C1).

L’année suivante, il remporte une nouvelle C1 avec l’Ajax en marquant le but vainqueur en finale, contre la Juventus[1].

Johnny Rep en 1974.

En 1974, il atteint avec l'équipe nationale des Pays-Bas, les Oranje, la finale de la Coupe du monde grâce au « football total » qui illumine la compétition. Mais les Pays-Bas seront défaits par la République fédérale d'Allemagne, le pays hôte.

Après deux saisons en Espagne au FC Valence (1975-1977), alors qu’il est convoité par le Real Madrid (il déclare en 2016 n'avoir pas eu d'offre concrète du club madrilène[1]), Alkmaar ou Cologne, il rejoint Bastia en 1977[1].

Joueurs en civils discutant. Une femme tient Robert Herbin et Ivan Curkovic.
Déplacement de l'AS Saint-Étienne en 1979 (de g. à d. : Johnny Rep, Ivan Ćurković, l'entraîneur Robert Herbin et Dominique Rocheteau).

« Je ne savais pas où je mettais les pieds mais j'étais sûr de vouloir quitter l'Espagne pour retrouver ma place chez les Oranje. Dès mon arrivée, ils m'ont baladé. À ma descente d'avion, je souhaitais voir le stade, connaître mes conditions de travail, et eux voulaient absolument m'emmener à la meilleure table de l'île. Après un long repas, j'ai voulu faire un tour à Furiani et ils m'ont traîné à Saint-Florent où les paysages sont paradisiaques. Pareil ensuite avec Porto-Vecchio. Le soir, de guerre lasse, j'ai signé et je me suis endormi, harassé. Le lendemain, je me suis quand même rendu au stade avec Jules Filippi. J'ai eu un choc. Si je l'avais vu avant, je n'aurais jamais signé, mais je ne l'ai jamais regretté. »

Le SECB venait de perdre Dragan Dzajic et Zimako à l’intersaison, mais accueillait un renfort de taille en la personne de Johnny Rep. Les joueurs de Pierre Cahuzac terminaient 3e du championnat en 1977 et décrochaient leur ticket pour la Coupe de l’UEFA la saison suivante.

Au terme d’une formidable épopée européenne 1978, les Bleus échouaient en finale face au PSV Eindhoven. « C'est vraiment dommage de l'avoir perdue. On avait joué le match aller (0-0), en Corse, sur un très mauvais terrain. Un match qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Au retour, aux Pays-Bas, on était arrivé exténués. On avait joué trois matches en une semaine. C'était bien trop ! Moi, en plus, je n'avais pas joué pendant quatre semaines avant cette finale à cause d'une luxation du coude. Cela avait vraiment été très difficile ! », déclarait-il.

Quelques semaines plus tard, Rep s’envolait pour l’Argentine pour y disputer le Mundial, la coupe du monde de football de 1978. Privés de Johan Cruyff (absent en partie pour ne pas cautionner la dictature argentine), les Pays-Bas s’inclinent comme en 1974 en finale, face au pays organisateur.

Élu meilleur joueur étranger du championnat, il quitte le Sporting Club de Bastia à l’intersaison 1979 pour rejoindre l'AS Saint-Étienne aux côtés de Michel Platini et de l’ancien Bastiais Jean-François Larios. En 1981, l’ASSE est sacrée championne devant Nantes, tandis que les Verts échouent en finale de la Coupe de France, face à Bastia.

Alors que Saint-Étienne commence à être sur le déclin, Johnny Rep quitte la France au terme de la saison 1982/1983 et rentre aux Pays-Bas. Il rejoint le petit club de Zwolle durant une saison, passe deux saisons au Feyenoord Rotterdam avant de raccrocher les crampons au HFC Haarlem en 1987.

Après sa carrière, il travaille comme entraîneur puis recruteur. Il collabore au journal De Telegraaf en 2016[1].

En 2013, il déclare avoir pris des amphétamines au cours de sa carrière[1].

Carrière, qualités de jeu

Joueur

Joueur très polyvalent, il pouvait prendre tous les postes en attaque, il est surtout connu pour l'esthétisme de son jeu et sa "vista". Une bonne vitesse de course, le sens du dribble et de l'appui de ses partenaires lui faisaient marquer beaucoup de buts. Il avait aussi un bon jeu de tête. Il savait se faire oublier pour conserver ses qualités sur la durée des matches.

Entraîneur

Période Club Compétition Fonction
1994-1996 VV Zwarte Schapen Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas KNVB Amateurs Entraîneur
1996-2001 FC Omniworld Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas KNVB Amateurs Entraîneur
2002-2005 Texel'94 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas KNVB Amateurs Entraîneur
2007- RKSV Pancratius Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas KNVB Amateurs Entraîneur

Palmarès

En club

Distinctions individuelles

Hommage

En 2004, le groupe Mickey 3D, originaire de la région de Saint-Étienne, a écrit la chanson Johnny Rep en hommage au joueur stéphanois.

La chanson évoque le coup du chapeau (24e, 52e sp, 69e) réalisé par Johnny Rep le , au stade Geoffroy-Guichard, lors du match retour du premier tour de la Coupe de l'UEFA 1979-1980 contre le Widzew Łódź (victoire 3-0[2]) ; le match aller avait vu le club polonais s'imposer 2-1[3].

Annexes

Bibliographie

  • (nl) Mik Schots, Rep : Een roerig (voetbal)leven, Singel Uitgevers, , 181 p. (ISBN 978-9029573740).
  • Rodolphe Hassold et Olivier Rey, Johnny Rep : Feu vert, Calmann- Lévy, , 127 p. (ISBN 978-2-7021-0340-1).

Source

  • Marc Barreaud, Dictionnaire des footballeurs étrangers du championnat professionnel français (1932-1997), L'Harmattan, 1997.

Liens externes

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Notes et références

  1. a b c d e et f Bruno Lesprit ainsi que Bram Budel (photos), « On a retrouvé... Johnny Rep, l'Oranje amer. », sur lemonde.fr, Le Monde,
  2. Statistiques du match
  3. La chanson intègre le commentaire radio du match de Jacques Vendroux. La bande originale ayant été perdue, celui-ci accepta d'en refaire un le plus proche, de mémoire, de l'original. À signaler deux erreurs dans cette reconstitution : une confusion des deux gardiens stéphanois Ivan Ćurković et Jean Castaneda. Jacques Vendroux mentionne également qu'il reste huit minutes à jouer alors que le troisième but de Johnny Rep est inscrit à la soixante-neuvième minute de jeu, il reste donc vingt-et-une minutes[réf. nécessaire].