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Jean-Jacques Charbonier

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Jean-Jacques Charbonier
Description de l'image Jean Jacques Charbonier.jpg.
Naissance (68 ans)
Saint-Gaudens, France
Activité principale
Auteur, conférencier
Auteur
Mouvement Thèse de l'EMI
Genres
Paranormal et parapsychologie

Jean-Jacques Charbonier, né le à Saint-Gaudens, est un médecin anesthésiste et écrivain français. Il est connu pour défendre la thèse d'une vie après la mort qui serait palpable lors d'une expérience de mort imminente et révélatrice de l'existence d'une conscience indépendante de l'activité neuronale. Ses thèses sont critiquées par la communauté scientifique.

Fin 2018, il est interdit d'exercice durant trois mois avec sursis pour avoir utilisé son titre de médecin afin de promouvoir ses activités non scientifiques et rémunérées liées à la « Trans Communication Hypnotique ». Il est par ailleurs condamné en 2020 pour « travail dissimulé » et en 2021 pour « blessures involontaires ».

En 1986, alors qu'il effectue son stage au SAMU, il ne parvient pas à réanimer une personne coincée sous des tôles, et affirme avoir ressenti l'âme de la victime quitter son corps mourant[source secondaire souhaitée][1].

En 2014, à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, il est directeur de la thèse de médecine soutenue par François Lallier sur les Facteurs associés aux expériences de mort imminente dans les arrêts cardiorespiratoires réanimés[2].

En 2017, il publie aux Éditions Trédaniel un essai sur La Conscience Intuitive Extraneuronale, lequel explore l'idée selon laquelle la conscience pourrait exister indépendamment du cerveau et de son activité neuronale.

En , Jean-Jacques Charbonier dépose un dossier auprès de l'Ordre des médecins pour réaliser des expériences d'hypnose sur des patients volontaires[source secondaire souhaitée][1]. Il s'associe à Marc Leval de la société ABC Talk Productions, spécialisée en spiritualisme et « médiumnité », et à Étienne Dupont, pour proposer des séances d'hypnose permettant aux participants d'entrer en communication avec les morts. Sa méthode, qu'il appelle Trans communication hypnotique (TCH), est condamnée par l'ordre des médecins. Avec ses associés, il co-fonde aussi l'Institut de recherche et de communication sur la conscience intuitive extraneuronale (IRCCIE)[3].

Geneviève Delpech (veuve du chanteur Michel Delpech), Michèle Torr et Bernard Werber ont participé aux ateliers TCH du docteur Charbonier. Au total, plus de 10 000 personnes ont participé aux ateliers. À partir de , Jean-Jacques Charbonier ne pratique plus qu'à mi-temps sa profession de médecin, préférant se concentrer sur ses séances d'hypnose. En , il est condamné avec sursis à une interdiction d'exercer la médecine pendant 3 mois[3].

En , la vidéo « Le Dr. Charbonier, sa position sur le Covid-19 et le confinement » est diffusée sur la chaine YouTube Thana TV de Pierre Barnérias, auteur du documentaire conspirationniste Hold-up. Jean-Jacques Charbonier y demande de signer une pétition, initiée par Philippe Douste-Blazy, pour l'usage thérapeutique de la chloroquine dans le traitement de la Covid-19. Il regrette que les autorités veuillent « bloquer le traitement du professeur Raoult ». Par ailleurs, Pierre Barnérias et Jean-Jacques Charbonier reprennent la théorie de Luc Montagnier, indiquant que la Covid-19 aurait été modifiée en laboratoire, car elle partagerait des séquences avec le VIH-1, responsable du sida[4].

En , à Limoges, Jean-Jacques Charbonier participe à un événement ufologiste sur l'arrivée des extraterrestres, organisé par l'ONG Alliances Célestes. Il y anime une conférence intitulée « Rencontres des célestes en état modifié de conscience »[5].

Les thèses de Jean-Jacques Charbonier sur la vie après la mort sont critiquées par la communauté scientifique. Ses détracteurs font valoir que les événements observés lors d'une expérience hors du corps n'ont jamais été objectivés scientifiquement, c'est-à-dire qu'ils ne reposent que sur des témoignages sans pouvoir être réplicables en laboratoire. Il a souvent rencontré l'Ordre des médecins au sujet de ses thèses, mais affirme n'avoir jamais été radié car ses objectifs ne sont pas pécuniaires[1].

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) répond que les ateliers de Charbonier n'induisent pas un état de dépendance ou d'emprise susceptible d'occasionner des préjudices. Elle met cependant en garde sur la fragilité psychologique de certains participants et les effets imprévisibles de sensation de contact avec les défunts[3].

Pour le Dr Jean-Pierre Jourdan, directeur de la recherche médicale de l'association IANDS-France, la grande majorité des communications sur les EMI sont fantaisistes, il en dénonce l'exploitation commerciale et relève l'escroquerie de la médiumnité[6] et de la « transcommunication hypnotique » (TCH).

Pour le Dr Gerald Woerlee, qui s'exprime dans le magazine The Skeptic[7],[8], le Cas de Pamela Reynolds ne permet pas d'affirmer que la conscience existe lorsque l'activité du cerveau est nulle. Pour servir son discours, Charbonier prend la liberté de déplacer l'expérience de sortie du corps de Pamela Reynolds durant la phase d'arrêt d'activité cérébrale[9], soit deux heures vingt après le début des perceptions sensorielles avérées. À ce moment, l'opération est dans sa phase préparatoire, l'activité cérébrale est toujours présente. Dans Les 7 bonnes raisons de croire à l'au-delà, page 57, Charbonier modifie une seconde fois le cas Reynolds en affirmant que le Potentiel évoqué auditif (PEA) mesuré durant l'opération était aussi plat que l'EEG avec pour conséquence l'impossibilité d'entendre le moindre son. Cette affirmation souligne en réalité une non compréhension du rôle de cette technique. Elle permet de vérifier l'intégrité du tronc cérébral durant toute l'opération. Un signal plat indiquerait un problème. L'absence de réponse au niveau du tronc cérébral n'a duré que les quelques minutes nécessaires pour enlever l'anévrisme[7],[8]. Quant à l'affirmation de Charbonier que Pamela Reynolds ne pouvait rien entendre, Woerlee démontre en se référant aux détails opératoires que Pamela Reynolds percevait deux sons différents émis dans chacune des oreilles, à droite un cliquetis à 11,3 clics par seconde émis à 95 dB et à gauche un bruit blanc à 40 dB. Les cliquetis occupaient au plus seulement 12,46 % de son audition et de la capacité de traitement du tronc cérébral. Cette durée lui laissait suffisamment de temps et de capacité neuronale pour percevoir d'autre sons. Concernant le bruit blanc émis à gauche, il n'empêche pas l'audition des sons supérieur à 40 dB, ce qui est le cas des phénomènes auditifs qu'elle a perçus, le niveau sonore d'une conversation étant compris entre 60 et 70 dB, le niveau sonore de l'écoute de musique est compris entre 70 et 85 dB. Par conséquent, ni les cliquetis ni le bruit blanc avec les paramètres décrits n'inhibent la perception sonore par conduction aérienne ou osseuse (Reynolds décrit la perception sonore par conduction osseuse de la perceuse pneumatique qui a servi à préparer les quatre ouvertures nécessaires à la découpe de la boîte crânienne).

Plainte et condamnation de l'Ordre des médecins

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Fin 2018, le Conseil départemental de l'Ordre des médecins (CDOM) de Haute-Garonne dépose plainte contre Charbonier auprès de la chambre disciplinaire de l'Ordre régional. Il lui reproche d’organiser « à titre onéreux des ateliers de « Trans Communication Hypnotique » (TCH) alors qu’il est incapable d’établir le caractère scientifiquement prouvé de ses théories et de ses pratiques. » Le CDOM lui reproche également de faire valoir « sa qualité de médecin à des fins publicitaires en communiquant largement sur ses ateliers TCH et sur ses prétendues études et découvertes scientifiques », et d'avoir participé à un documentaire dans une clinique et sans autorisation. La chambre disciplinaire du Conseil régional de Midi-Pyrénées de l’Ordre des médecins condamne le médecin à une interdiction d’exercer de 3 mois avec sursis[3],[10].

Affaires judiciaires

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Condamnation pour travail dissimulé

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En février 2020, Jean-Jacques Charbonier et son épouse sont poursuivis pour des faits de travail illégal et de blanchiment de fraude fiscale. Entre 2016 et 2018, Charbonier a facturé ses ateliers et croisières de «Trans Communication Hypnotique» à la société ABC Talk qui effectuait en retour les virements sur les comptes joints du couple sans contrat ni déclaration des revenus. La fraude porterait sur environ 350 000 . La Division économique et financière de la Section de recherches de Toulouse a saisi une des maisons du couple à Péreille[11],[12].

Le 14 mars 2022, le tribunal correctionnel de Toulouse a reconnu la culpabilité de Jean-Jacques Charbonier, ainsi que la complicité de son épouse, pour travail dissimulé. Jean-Jacques. Charbonier est condamné à une amende de 50 000 euros et son épouse à une amende de 30 000 euros[13]. Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Toulouse relaxe Jean-Jacques Charbonier et son épouse pour le blanchiment d’argent, et sa maison lui est restituée[14],[15]. Le couple à fait appel sur cette décision[réf. nécessaire].

Condamnation pour une faute d’anesthésie et de surveillance

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Fin septembre 2020, Jean-Jacques Charbonier est condamné à six mois de prison avec sursis et à un an d'interdiction d'exercer la médecine par le tribunal correctionnel de Toulouse en raison d'une faute d'anesthésie et de surveillance du patient lors d'une opération en avril 2019. L'avocat de Charbonier a fait appel[16].

En mai 2021, Jean-Jacques Charbonier est condamné en appel à six mois de prison avec sursis pour « blessures involontaires », assortis d'une interdiction d'exercer pendant trois ans, soit deux ans supplémentaires qu’en première instance[17],[10].

Publications

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  • Coma dépassé, CLC Plein Soleil, La Motte d'Aigues, 2001
  • Derrière la lumière, CLC Plein Soleil, La Motte d'Aigues, 2002
  • Eternelle jeunesse, CLC Plein Soleil, La Motte d'Aigues, 2004
  • L'après-vie existe, CLC Plein Soleil, La Motte d'Aigues, 2006
  • La mort décodée, éditions Exergues, 2007
  • Les preuves scientifiques d'une vie après-vie, éditions Exergues, 2008
  • Histoires incroyables d'un anesthésiste réanimateur, Le Cherche Midi, Paris, 2010
  • La médecine face à l'au-delà, éditions Guy Trédaniel, 2010
  • Les 7 bonnes raisons de croire à l'au-delà, Éditions Trédaniel, 2012
  • Les 3 clés pour vaincre les pires épreuves de la vie, Éditions Trédaniel, 2013
  • 4 Regards sur la mort et ses tabous, avec Annie Babu Éditions Trédaniel, 2015
  • La mort expliquée aux enfants mais aussi aux adultes, Éditions Trédaniel, 2015
  • La Conscience Intuitive Extraneuronale, Éditions Trédaniel, 2017
  • Cette chose…, éditions First, 2017
  • Contacter nos défunts par l’hypnose, Éditions Trédaniel, 2018
  • L’Au-delà en questions, éditions Pygmalion, 2018
  • Devenir hyperconscient, Éditions Trédaniel, 2019
  • J’ai envoyé dix mille personnes dans l’au-delà, Éditions Trédaniel, 2020
  • Ce Truc, éditions First, 2020
  • La vie expliquée aux enfants mais aussi aux adultes, Éditions Trédaniel, 2021
  • Hold-up sur la vérité, Éditions Trédaniel, 2022

Filmographie

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  • L'expérience de mort imminente, S17 Productions, 2006
  • NDE: un envol vers la lumière, Debowska Productions, 2006
  • L'après-vie existe, Debowska Productions, 2006
  • Le mystère de l'anesthésie, Debowska Productions, 2007
  • NDE et TCI, Debowska Productions, 2007
  • TCI : la Divine connexion, Debowska Productions, 2008
  • Au-delà : des soignants parlent enfin, Debowska Productions, 2008
  • Retour dans l’Au-delà, de Marc-Laurent Turpin, mesure-6 Films, 2008
  • NDE, le saut dans l’inconnu, de Marc-Laurent Turpin, mesure-6 Films, 2009
  • Télékinésie et psychokinésie, Debowska Productions, 2009
  • Voyages et récits de l’Au-delà, l’expérience de mort provisoire, Debowska production, 2009
  • Médecine et médiumnité, Débowska productions, 2009
  • Médecine et spiritisme, Débowska productions, 2009
  • Le secret du bonheur, Débowska production, 2011
  • Médiums d'un monde à l'autre, PCT cinéma télévision, 2012
  • Un médium peut-il offrir un coup de main à l’humanité, de Mischa Harmeijer - Pongh!, 2018
  • Thanatos, l'ultime passage, de Pierre Barnérias, 2019

Notes et références

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Références

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  1. a b et c « Jean-Jacques Charbonier: «Il serait possible de communiquer avec des patients dans le coma» », La Dépêche,‎ (lire en ligne)
  2. François Lallier, Facteurs associés aux expériences de mort imminente dans les arrêts cardiorespiratoires réanimés, Thèse de doctorat de l'université de Reims, http://www.sudoc.fr/183004965
  3. a b c et d Philippe Kallenbrunn, « Il prétend aider à contacter les morts : le business du sulfureux docteur Charbonier », CCMM Centre Roger Ikor,‎ (lire en ligne).
  4. Paul Aveline, « Covido-Complotisme/ Pierre Barnérias, de Youtube à Hold-Up », sur Arrêt sur images, (consulté le )
  5. Willy Moreau, « Rencontres célestes, nouvelles preuves d'ovnis... À Limoges, un rassemblement autour des extraterrestres suscite de vives réactions », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Anne Jeanblanc, « EMI : ne pas exploiter l'improuvable », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) Woerlee GM (2005) « An anaesthesiologist examines the Pam Reynolds story; Part 1: Background considerations » The Skeptic vol 18, no 1.
  8. a et b (en) Woerlee GM (2005) « An Anaesthesiologist Examines the Pam Reynolds Story; Part 2: The Experience » The Skeptic vol 18, no 2.
  9. Jean-Jacques Charbonier, Les 7 bonnes raisons de croire à l'au-delà, éd. Guy Trédaniel, p. 51-52.
  10. a et b « Un anesthésiste haut-garonnais condamné pour blessures involontaires », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  11. « Toulouse. Le Dr Charbonier assume ses "bêtises", sa maison saisie », sur ladepeche.fr (consulté le )
  12. « Le Dr Charbonier en garde à vue », sur petitbleu.fr (consulté le )
  13. Bryan Faham, « Toulouse. Un docteur condamné pour travail dissimulé », sur Le Journal Toulousain, (consulté le )
  14. « Toulouse : le docteur Charbonier condamné à une lourde amende », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  15. « Séances d’hypnose avec les défunts et conférences : le Dr Charbonier condamné pour "travail dissimulé" ».
  16. « Condamné, le médecin anesthésiste toulousain Jean-Jacques Charbonier conteste son interdiction d'exercer », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  17. « Toulouse. Erreur d'anesthésie : paralysé mais conscient, il est opéré de tumeurs sans pouvoir hurler », sur actu.fr (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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