Jean-Charles Monnier

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Jean-Charles Monnier
Jean-Charles Monnier

Naissance
Cavaillon
Décès (à 57 ans)
Ancien 10e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17891815
Commandement Armée royale du midi (Campagne de 1815)
Conflits Guerres de la Révolution française
Septième Coalition
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 26e colonne "MONNIER".
Autres fonctions Pair de France

Jean-Charles, comte Monnier, né le à Cavaillon et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Monnier s'engage en 1789 comme volontaire de la garde nationale, où il resta jusqu'en 1792. À cette époque, il est nommé sous-lieutenant au 7e régiment d'infanterie, adjoint à l'état-major et employé dans le camp sous Paris.

Promu général de brigade le . Il se distingue ensuite à Rivoli et fait la campagne dans le Tyrol. Après la paix de Campo-Formio il est nommé commandant d'Ancône, prend part à l'expédition de Naples, s'empare de la forteresse de Civitella le et de celle de Pescara le 24 du même mois, défait les Napolitains en plusieurs rencontres, mais est blessé à l'attaque du faubourg de la Madeleine à Naples.

Ayant repris peu après le gouvernement d'Ancône, il a à réprimer une révolte qui ne tarde pas à s'étendre et contre laquelle, avec les faibles forces dont il dispose, il ne peut longtemps lutter. Assiégé dans Ancône, il doit capituler après avoir épuisé toutes ses ressources et obtient les honneurs de la guerre. Échangé avec le général autrichien Lusignan, il est nommé le 15 ventôse an VIII () général de division, placé à la tête d'une division de l'armée de réserve, passe le Tessin le , s'empare de vive force de Turbigo et se porte sur Milan.

Jean-Charles Monnier (par Réville)

Placé sous les ordres du général Desaix, il assiste à la bataille de Marengo où, à Castel-Ceriolo (it), il lutte contre des forces supérieures ; il bat lentement en retraite en résistant aux attaques réitérées de la cavalerie autrichienne ; puis à 4 heures, après l'arrivée de la division Desaix, il reçoit l'ordre de se porter en avant, reprend Castel-Ceriolo et poursuit l'ennemi jusqu'à la Bormida. Il a ensuite à diriger une expédition contre la Toscane, s'empare d'Arezzo, puis rejoint le général Brune sur le Mincio. Après quatre assauts successifs il parvient à occuper Pozzolo, et met le siège devant Vérone.

Durant l'Empire, auquel il s'est montré fort hostile, il n'est pas employé.

Rappelé au service de S.M. Louis XVIII le , il est fait chevalier de Saint-Louis à la première Restauration. À la dernière campagne de 1815 (Cent-Jours), il reçoit le commandement de l'Armée royale du midi, sous les ordres de SAR monseigneur le duc d'Angoulème, quitte la France, et n'y rentre qu'après Waterloo.

Il est alors nommé pair de France le et créé comte. Il vote pour la mort dans le procès du maréchal Ney en et meurt d'apoplexie un mois après. Il fut enterré au cimetière de Saint-Sulpice à Vaugirard[1].

États de service[modifier | modifier le code]

  • Engagé comme volontaire dans la garde nationale (1789-1792) ;
  • Sous-lieutenant au 7e régiment d'infanterie ;
  • Adjoint à l'état-major, employé dans le camp sous Paris, le  ;
  • Adjoint à l'état-major de l'armée de l'Intérieur le  ;
  • Adjoint à l'état-major de l'armée d'Italie le  ;
  • Adjudant-général chef de bataillon, à titre provisoire, le , confirmé le  ;
  • Adjudant-général chef de brigade, à titre provisoire, le  ;
  • Général de brigade à titre provisoire les et , confirmé le  ;
  • Commandant de la 10e brigade de la 5e division de l'armée d'Italie ( - ) ;
  • Commandant d'Ancône ( - ) ;
  • Général de division le  ;
  • Commandant de la 6e division de l'armée de réserve ( - ) ;
  • Commandant de la 1re division de l'armée d'Italie ( - ) ;
  • Commandant à Bologne ( - ) ;
  • Mis en réforme le  ;
  • Admis en retraite le  ;
  • Réactivé le  ;
  • Réadmis en retraite le  ;
  • Commandant de l'Armée royale du midi, sous les ordres de S.A.R. monseigneur, le duc d'Angoulème ( - ) ;
  • Rayé des contrôles de l'armée le  ;
  • Réintégré dans son grade en 1815 ;
  • Réadmis en retraite le .

Campagnes[modifier | modifier le code]

Faits d'armes[modifier | modifier le code]

  • Sa conduite au pont d'Arcole lui mérita le grade de général de brigade ;
  • « Il résulte par l'état des services de M. le comte Monnier, qu'il a fait treize campagnes, qu'il a pris de vive force onze villes de guerre, et trois citadelles rendues à discrétion. »[2]

Blessures[modifier | modifier le code]

  • Il reçoit à la prise de la ville de Naples, un coup de feu qui le traverse de l'épaule droite à la mâchoire gauche.

Décorations[modifier | modifier le code]

Titres[modifier | modifier le code]

  • Comte Monier le .

Hommage[modifier | modifier le code]

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Règlement d'armoiries[modifier | modifier le code]

« Coupé : au I, d'azur à la couronne murale cousue de sable, adextrée d'une épée antique d'argent, posée en pal, et senestrée d'une ancre du même ; au II, de gueules au cavalier armé de toutes pièces d'or, l'épée en arrêt. Cri : io la difesi. L'écu sommé d'une couronne de comte, et entouré d'un manteau de pair.[4],[2] »

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Promenade aux cimetières de Paris
  2. a et b Source : Nobiliaire universel de France: ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, v.7, par Saint-Allais (Nicolas Viton), Ange Jacques Marie Poisson de La Chabeaussière, Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, de Saint-Pons, Lespines, Ducas, Johann Lanz, publié au bureau du Nobiliaire universel de France, réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, 1816
  3. Il semble qu'un « n » ait été oublié à son patronyme.
  4. Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org