Institut du monde arabe

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Le logo de l'Institut, avec son nom en français et en arabe (معهد العالم العربي).
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Détail
Détail des moucharabiehs de la façade sud.

L'Institut du monde arabe, également abrégé par le sigle IMA, est un institut culturel parisien dédié au monde arabe. Il est situé au cœur du Paris historique, dans le 5e arrondissement sur la place Mohammed-V entre le quai Saint-Bernard et le campus de Jussieu.

L'édifice a été conçu par un groupe d'architectes (Jean Nouvel et Architecture-Studio[1]) qui a tenté là une synthèse entre culture arabe et culture occidentale.

La construction de ce bâtiment, bien qu'étant inscrit dans la politique de grands travaux voulus par François Mitterrand, a été décidée sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing en 1973, en vue d'améliorer les relations diplomatiques entre la France et les pays arabes. Il a été inauguré le par le président Mitterrand[2].

L'Institut est membre du Forum des instituts culturels étrangers à Paris et d'Échanges et productions radiophoniques (EPRA).

Fondation

L'Institut est soutenu par une fondation créée en commun par la République française et les États suivants : l'Algérie, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, Djibouti, les Émirats arabes unis, l'Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Oman, le Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, le Yémen (à l'époque la République démocratique populaire du Yémen et la République arabe du Yémen). Les statuts furent approuvés par les ambassadeurs de ces États le .

Le , la fondation fut également reconnue d'utilité publique par un décret du ministre de l'Intérieur Christian Bonnet et du ministre des Affaires étrangères Jean François-Poncet[3],[4].

Architecture

La façade nord est tournée vers le Paris historique, elle symbolise la relation à la ville ancienne, présente de façon allusive sur la façade.

La façade sud reprend les thèmes historiques de la géométrie arabe puisqu'elle est composée de 240 moucharabiehs. Ces derniers sont munis de diaphragmes qui peuvent s'ouvrir et se fermer ; ceci devait initialement se faire en fonction de l'ensoleillement, afin de remplir le rôle de régulateur thermique, mais les cellules photoélectriques chargées de piloter ce dispositif ont montré des défaillances, si bien que l'ouverture et la fermeture se font désormais à chaque changement d'heure, adoptant ainsi une fonction davantage touristique[5].

Le bâtiment a reçu le prix de l'Équerre d'argent en 1987[6], ainsi que l'un des prix Aga Khan d'architecture décernés au cours de son 4e cycle (1987-1989)[7].

La Direction du musée et des expositions

Cette direction, créée à l'été 2007, regroupe les expositions temporaires et le musée permanent de l'IMA. Le musée permanent se décline sur trois étages et propose aux visiteurs :

Les expositions temporaires présentent au grand public le patrimoine des pays arabes, de la préhistoire à nos jours. Une grande exposition est inaugurée chaque année à l'automne et des expositions thématiques (art contemporain, actualité, photographie...) émaille l'année culturelle. L'objectif de la direction est de faire connaître la culture et la civilisation arabes par le biais de ses réalisations artistiques.

La bibliothèque

Services

L'Institut compte aussi :

Présidents

Gestion

L'Institut a été placé sous le contrôle financier de l'État par un arrêté du [8].

La gestion de l'Institut a fait l'objet en 2008 d'un rapport d'information au Sénat par Adrien Gouteyron au nom de la commission des finances[9].

Références

  1. (fr) L'Institut du monde arabe, sur le site d'Architecte-studio.
  2. (fr) Tirthankar Chanda, « L’IMA, la vitrine parisienne du monde arabe », sur le site du Ministère des Affaires étrangères.
  3. (fr) Acte de fondation - Statuts - Texte du décret du 14 octobre 1980, sur le site de l'IMA.
  4. (fr) Décret du 14 octobre 1980 portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique, JORF no 241 complémentaire du 15 octobre 1980, p. 9092, sur Légifrance.
  5. (fr) Jérémie Rendolet, Morgane Koenig et Corentin Dahiot, « L'Institut du Monde Arabe - Jean Nouvel », cours pour l'École centrale Paris, 18 mars 2008, 14 p., p. 12–13.
  6. (fr) 1983-2007 : vingt-cinq Equerre d'argent décernées, sur le site du prix de l'Équerre d'argent.
  7. (en) Aga Khan Award for Architecture: Awards 1987-1989, sur le site d'Aga Khan Development Network.
  8. (fr) Arrêté du 28 mars 1996 relatif au contrôle financier de l'Institut du monde arabe, JORF no 83, 6 avril 1996, p. 5349, NOR ECOB9670001A, sur Légifrance.
  9. (fr) Adrien Gouteyron au nom de la commission des finances du Sénat, « Réussir le sauvetage de l'Institut du monde arabe », rapport d'information no 360 (2007-2008), 28 mai 2008, sur le site du Sénat.

Bibliographie

  • Georges Fessy, Jean Nouvel, Hubert Tonka, Institut du monde arabe : une architecture de Jean Nouvel, Gilbert Lezénés, Pierre Soria, Architecture studio, Seyssel, éd. Champ Vallon, coll. « État d'architecture », , 69 p. (ISBN 2-87673-003-0) ; 2e éd. : éd. du Demi-cercle, coll. « États des lieux », Paris, 1989 (ISBN 2-907757-03-2)
  • Patrice Goulet, Institut du monde arabe, Paris, éd. Institut du monde arabe, , 46 p. (ISBN 2-84306-079-6)
  • Institut du monde arabe, Institut du monde arabe : vingt ans d'activités, 1980-2000, Paris, éd. Institut du monde arabe, , 436 p. (ISBN 2-84306-094-X)
  • Hugo Lacroix (préf. Dominique Baudis), L'Institut du monde arabe, Paris, éd. la Différence, coll. « Architectures », , 128 p. (ISBN 978-2-7291-1720-7)

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