Eta Aurigae

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η Aurigae
Description de cette image, également commentée ci-après
η Aurigae en lumière visible.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 06m 30,893s[1]
Déclinaison +41° 14′ 04,11″[1]
Constellation Cocher
Magnitude apparente 3,17[2]

Localisation dans la constellation : Cocher

(Voir situation dans la constellation : Cocher)
Caractéristiques
Type spectral B3V[2]
Indice U-B −0,67[2]
Indice B-V −0,18[2]
Indice R-I −0,17[2]
Variabilité SPB[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +7,3 ± 0,7 km/s[4]
Mouvement propre μα = +31,45 mas/a[1]
μδ = −67,87 mas/a[1]
Parallaxe 13,40 ± 0,20 mas[1]
Distance 243 ± 4 al
(75 ± 1 pc)
Magnitude absolue −1,18[5]
Caractéristiques physiques
Masse 18 M
Rayon R
Luminosité 20 000 L
Température 10 000–30 000 K
Rotation 0,007 36 année
132 km/s

Désignations

Haedus, η Aur, 10 Aur, HR 1641, HD 32630, BD+41°1058, FK5 185, GC 6226, HIP 23767, NSV 1822, SAO 40026[6]

Eta Aurigae (η Aur / η Aurigae, Êta Aurigae), également nommée Haedus, est une étoile de la constellation du Cocher.

Nomenclature, histoire et mythologie[modifier | modifier le code]

η Aurigae, latinisé Eta Aurigae, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 10 Aurigae[6].

Haedus est le nom approuvé pour η Aur par l’Union astronomique internationale (UAI)[7]. Au départ, les Grecs appelèrent Ἔριφοι, « les Chevreaux », avec Cléostrate de Ténédos selon Hyginus, le couple ζ et η Aur[8]. Dans sa version arabe de la Μαθηματική σύνταξις de Ptolémée, on trouve, pour ce nom, الجديان al-Ğadyān, « les Deux Chevreaux » chez Isḥāq b. Ḥunayn[9]. Dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde écrit ‘AlGjedyan i.Due Haedi’ (1665)[10]. Le nom était déjà transcrit Saclateni dans les Tables alphonsines, mais uniquement pour ζ Aur (ca. 1270)[11], ce qui justifiait que Richard Hinckley Allen (1899) pût prétendre que η Aur n’est pas individuellement nommée[12]. Sauf que cette étoile est bel et bien appelée Haedorum sequens dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603)[13]. Plus près de nous, nous avons chez Antonín Bečvář Haedus II, tandis que ζ Aur est chez lui Haedus I[14].

Gadi-Thani et Al-Gadi Posterior sont d'autres noms pour η Aur. En suivant le même parcours historique à partir des catalogues arabes, le Belge Henri Mesnard donne Al-Gadïan pour le couple ζ et η Aur, et Gadi-thani pour η Aur, tandis qu’il ne nomme pas ζ Aur[15]. De son côté, Ahmed Benhammouda qui appelle ζ Aur Al-Gadi Prior, donne Al-Gadi Posterior pour η Aur[16].

En Chine[modifier | modifier le code]

η Aur est 柱三 soit la 3e étoile de l’astérisme 柱, pinyin Zhù, « le Pilier », constitué par le groupe ε, ζ et η Aur [17].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Eta Aurigae est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B3V avec une magnitude apparente de +3,17[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ 243 années-lumière de la Terre[1]. C'est une variable suspectée, sa luminosité ayant été observée varier entre les magnitudes 3,16 et 3,19[18]. Une étude de 2020 combinant la photométrie des satellites de la constellation BRITE (en) et des mesures spectroscopiques a mis en évidence qu'il s'agit d'une étoile de type B à pulsation lente avec une période principale de pulsation de 1,29 jour[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d e et f (en) « HR 1641 », sur VizieR, Centre de données astronomiques de Strasbourg
  3. a et b (en) K. G. Strassmeier et al., « BRITE photometry and STELLA spectroscopy of bright stars in Auriga: Rotation, pulsation, orbits, and eclipses », Astronomy & Astrophysics, vol. 644,‎ , p. 20, article no A104 (DOI 10.1051/0004-6361/202039310, Bibcode 2020A&A...644A.104S, arXiv 2010.10092)
  4. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. a et b (en) * eta Aur -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  8. André Le Bœuffle, Les Noms latins d’astres et de constellations, éd. Paris : Les Belles Lettres, 1977, pp. 109-110.
  9. (de) Claudius Ptolemäus, Der Sternkatalog des Almagest. I. Die arabischen Übersetzungen, éd. par Paul Kunitzsch, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1986, p. 305.
  10. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 21. »
  11. (la) Alfonsus, Hispanorum Regis, « Tabule, éd. Luca Gaurico, Venise : L. A. Junta, 1524. n.p. »
  12. (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 91. »
  13. (la) Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 12r.
  14. Antonín Bečvár, Atlas Coeli II Katalog 1950.0, Prague : Czechoslovak Academy of Sciences, 1959, ensuite publié sous le titre d’Atlas of the Heavens - II Catalogue 1950.0, Cambridge (Mass.) : Sky Publishing Corporation, 1964, p. 349.
  15. Henri Mesnard, « Les noms arabes d’étoiles », Ciel et Terre, Bulletin de la Société belge d’astronomie, vol. 65 (1949), 1-19, 70-79, et 104-115 ; tiré à part Bruxelles : Impr. L’Avenir, 1949, pp. 113 et 4.
  16. Ahmed Benhammouda, « Les noms arabes d’étoiles », Annales de L’institut d’études orientales, Alger, t. IX (1951), p. 76-210, repr. sous le titre Étoiles et constellations, Alger : S.N.E.D. (Société nationale d’édition et de diffusion), 1972, p. 83.
  17. (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, pp. 71 et 74.
  18. (en) N. N . Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)

Liens externes[modifier | modifier le code]