Chi Aurigae

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χ Aurigae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 32m 43,67438s[1]
Déclinaison +32° 11′ 31,2805″[1]
Constellation Cocher
Magnitude apparente 4,74[2]

Localisation dans la constellation : Cocher

(Voir situation dans la constellation : Cocher)
Caractéristiques
Type spectral B4 Iab[3]
Indice U-B −0,44[2]
Indice B-V +0,32[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +7,27 ± 5,21 km/s[1]
Mouvement propre μα = −0,812 mas/a[1]
μδ = −3,150 mas/a[1]
Parallaxe 0,908 7 ± 0,190 6 mas[1]
Distance environ 912 pc (∼2 970 al)[4]
Magnitude absolue −6,4[4]
Caractéristiques physiques
Masse 21,1 ± 1,2 M[5]
Rayon 68 ± 8 R[5]
Gravité de surface (log g) 2,11 ± 0,06[5]
Luminosité 190 550 L[5]
Température 14 600 ± 300 K[5]
Métallicité Z = 0,012 ± 0,002[5]
Rotation 36 ± 5 km/s[5]
Âge 8,71 × 106 a[5]
Orbite
Compagnon χ Aur[4]
Excentricité (e) 0,116 ± 0,048
Période (P) 676,85 ± 0,21 j
Longitude du nœud ascendant (Ω) 181,7 ± 24,3°
Époque du périastre (τ) 2 422 754,2 ± 46,1 JJ

Désignations

χ Aur, 25 Aur, HR 1843, HD 36371, HIP 25984, BD+32°1024, FK5 1151, SAO 58164[6]

Chi Aurigae (χ Aurigae / χ Aur) est une étoile binaire de la constellation boréale du Cocher. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,74[2].

Le système présente une parallaxe annuelle de 0,91 mas telle que mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'approximativement ∼ 3 600 a.l. (∼ 1 100 pc) de la Terre[1]. Il est membre de l'association OB1 du Cocher, d'où une autre distance d'environ 912 pc (∼2 970 al) a été dérivée[4]. À cette distance, la magnitude du système est diminuée de 1,26 en raison de l'extinction créée par la matière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière[4].

Chi Aurigae est une binaire spectroscopique dont les deux étoiles complètent une orbite avec une période orbitale de 677 jours et selon une excentricité de 0,12[4],[7]. Sa composante visible est une supergéante bleue de type spectral B4 Iab[3] ou B5 Iab[8]. Elle est environ 21 fois plus massive que le Soleil et elle est âgée de 8,7 millions d'années. Son rayon est 68 fois plus grand que le rayon solaire, elle est environ 191 000 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 14 600 K. L'étoile tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 36 km/s[5]. Elle possède un vent stellaire qui est à l'origine d'une perte de masse à un taux de 0,38–0,46 × 10-9 masse solaire par an, ou l'équivalent de la masse du Soleil tous les 2,4 milliards d'années[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) D. L. Crawford, J. V. Barnes et J. C. Golson, « Four-color, H-beta, and UBV photometry for bright B-type stars in the northern hemisphere », The Astronomical Journal, vol. 76,‎ , p. 1058 (DOI 10.1086/111220, Bibcode 1971AJ.....76.1058C)
  3. a et b (en) D. J. Lennon, P. L. Dufton et A. Fitzsimmons, « Galactic B-supergiants. I. an atlas of O9-B9 supergiant spectra from 3950A to 4950 A », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 94,‎ , p. 569-586 (Bibcode 1992A&AS...94..569L)
  4. a b c d e et f (en) Tomas Raja et Marek Wolf, « Hα variability of the B-type binary chi Aurigae », Astronomy & Astrophysics, vol. 331,‎ , p. 550–556 (Bibcode 1998A&A...331..550R)
  5. a b c d e f g h et i (en) D. Weßmayer, N. Przybilla et K. Butler, « Quantitative spectroscopy of B-type supergiants », Astronomy & Astrophysics, vol. 668,‎ , p. 32, article no A92 (DOI 10.1051/0004-6361/202243973, Bibcode 2022A&A...668A..92W, arXiv 2208.02692)
  6. (en) * chi Aur -- Blue Supergiant sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  8. (en) Janet Rountree Lesh, « The Kinematics of the Gould Belt: an Expanding Group? », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 17,‎ , p. 371 (DOI 10.1086/190179, Bibcode 1968ApJS...17..371L)
  9. (en) R. K. Prinja et D. L. Massa, « Signature of wide-spread clumping in B supergiant winds », Astronomy & Astrophysics, vol. 521,‎ , p. L55 (DOI 10.1051/0004-6361/201015252, Bibcode 2010A&A...521L..55P, arXiv 1007.2744)

Liens externes[modifier | modifier le code]