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Henri Ier de Bourbon, deuxième prince de Condé (La Ferté-sous-Jouarre, - Saint-Jean-d'Angély, ), fut le prince protecteur des protestants pendant les guerres de religion. Rival d'Henri III de Navarre (futur Henri IV), sa foi protestante était militante et il mena de nombreuses campagnes militaires contre les troupes royales.
Après sa participation au siège de La Rochelle au sein de l'armée royale, le gouvernement de Picardie lui est restitué par le roi (1573). De séjour à Amiens, capitale de son gouvernement, il apprend l'échec du complot des Malcontents et trouve refuge en Allemagne (1574).
Il se met à la tête du parti protestant durant les quatrième, cinquième et sixième guerres de religion. Profondément calviniste, le prince de Condé se révèle être au départ le véritable chef du parti. Il s'oppose à son cousin le roi de Navarre à qui il reproche sa désinvolture religieuse. Face à la menace catholique, les deux cousins sont pourtant obligés de s'allier. Ils combattent ensemble à la bataille de Coutras (1587).
Il meurt si soudainement en mars 1588 que son décès est mis sur le compte d'un empoisonnement, ce qui est aussi bien supposé par les médecins que par ses proches (dont son cousin Henri de Navarre)[1]. Ces derniers soupçonnent Charlotte d'avoir fait empoisonner son mari après l'avoir trompé ; la mise à la question d'un serviteur de Condé apporta de nombreuses charges contre son épouse, notamment sur ses amabilités envers un page[2]. Le roi de Navarre est également suspecté par les calvinistes d'avoir fait tuer son rival[3]. Charlotte est arrêtée et jugée par le parlement de Paris, mais les poursuites sont interrompues à la nouvelle de sa grossesse[4], et elle est simplement emprisonnée à Saint-Jean-d'Angély sous la garde de Jean de Saint-Memme[Note 1],[5].
Henri Ier de Bourbon inaugure la tradition d'inhumer les membres de sa famille à l'église de Vallery.
Le 1er septembre 1588, son épouse donne naissance en prison à un fils posthume dont Henri IV, désormais roi de France, concéda la conversion à la religion catholique, afin de faire accepter un édit permettant aux réformés d'accéder aux charges publiques[6]. Il lui donna pour gouverneur le marquis de Pisany[7] ; le parti protestant accepte alors de laisser partir le prince pour la Cour[8]. Sur présentation d'un placet signé par de nombreux Grands (Diane de France, Henri de Montmorency, le comte d'Auvergne, le duc de Bouillon...), Henri IV se résigna en juillet de la même année à libérer la princesse, le procès reprenant devant le Parlement à Paris[9]. L'acquittement fut prononcé le 24 juillet 1596, et son abjuration de la religion réformée la même année[10].
Catherine de Bourbon-Condé, comtesse de Beaufort, marquise d'Isles, baronne de Jaucourt, dame de Jully (titres provenant de sa mère, et dont héritera sa tante maternelle Catherine de Guise) (Paris 1574-1595)
Henri d'Orléans duc d'Aumale, Histoire des princes de Condé pendant les XVIe et XVIIe siècles, tome II, Paris, Michel Lévy frères, 1864, (livre second : De la bataille de Jarnac à la mort de Henri IV, chap. I : Henri de Bourbon, premier du nom, second prince de Condé, p. 85-185, [lire en ligne].
Henri, duc d' Aumale, Histoire des Princes de Condé durant les XVIe et XVIIe siècles, vol. 2, Paris, Calmann-Lévy, 1889 (lire en ligne)