Guigues II d'Albon
Comte d'Albon | |
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Surnoms |
Pinguis, le gras |
Famille | |
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Adelaïde (d) |
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Enfant |
Guigues II d'Albon, dit Pinguis, né vers 1025 et mort vers 1079, fut comte en Grésivaudan et en Briançonnais de 1070 à 1079, comte d'Albon en 1079. Il est issu de la Maison d'Albon.
Il porte le cognomen « le Gras »[1],[2], (Guigo Pinguis[3] ou Guigo Crassus[4]). Il est à noter que la numérotation des Guigonides dans la Maison d'Albon est différente selon les références. Selon le site Internet de généalogie de la Foundation for Medieval Genealogy - Medieval Lands (MedLands), Guigues II est donné comme Guigues IV[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Guigues serait né, selon le site MedLands, aux environs des années 1025 et 1030[3]. Il est fils de Guigues Ier d'Albon et d'Adelaïde (Adelsindis/Adalsendis) de 1035 à 1052[3],[5]. Une tradition, reprise notamment par le Europäische Stammtafeln[3], indique qu'elle pourrait être Adélaïde de Turin, fille du comte Humbert « aux Blanches Mains », implanté en Maurienne, mais ce fait ne repose sur un acte connu.
Il est possessionné à Albon, en Grésivaudan autour de Grenoble (Cornillon, Oriol, Varces, terres d'Uriol à Vif) ainsi qu'à Briançon. À cette époque, les terres des Guigues n’ont pas d’unité géographique.
Le prieuré Saint-Robert est construit à Saint-Égrève en 1070, par des moines, sous la dépendance de l’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu en Haute Loire[6].
Il épouse avant le [5] Pétronille, probablement la fille d'Artaud de Royans et de Pétronille (selon Georges de Manteyer[7]), qui est la sœur du prince de Royans, Ismidon, branche des comtes de Valentinois et sœur également de l'évêque de Grenoble Artaud selon Benjamin Oury[8] et Aurelien Le Coq[9].
Ils ont[3] :
- Guigues III († après 1131[10]), comte d'Albon ;
- Adélaïde.
En 1070, le comte Guigues II donne à sa fiancée Inès (Agnès) de Barcelone, fille de Raimond-Bérenger Ier, comte de Barcelone et d'Almodis de la Marche le château d'Albon, de Moras, de Vals, la villa de Saint-Donat avec son territoire et tous ses alleux à l'exception de Clérieu, Serves et Chevrières; il lui attribue en outre en Graisivaudan, Cornillon-en-Trièves, Varces et Oriol, le château d'Uriol et le château de Briançon[11]. Il est cité comte d'Albon et décède vers 1079[12]. À noter que dans cet acte Guigues-Raymond est cité comme son frère et non son fils, ce qui est généalogiquement plausible, ce dernier ayant eu un décès postérieur à 1096[3], d'où l'hypothèse retenue par la Foundation for Medieval Genealogy d'un second mariage tardif de Guigues Ier d'Albon avec Inès (Agnès) de Barcelone, en ce cas c'est le premier acte de 1070[11] du Regeste dauphinois qui est faux, en ce sens qu'il nomme Guigues (Le Gras) fiancé à Agnès.
Leur fils est :
- Guigues-Raymond d'Albon[2], cité indirectement dans le testament de Raimond-Bérenger Ier en 1076[13], marié vers 1085 à Ide de Forez, fille d'Artaud II ou IV de Forez[2] et de Raymonde, divorcée de Renaud II, comte de Nevers[3].
Références
[modifier | modifier le code]- Bernard Bligny, « Note sur l'origine et la signification du terme « dauphin » (de Viennois) », dans Marcel Durliat, Le monde animal et ses représentations iconographiques du XIe au XVe siècle, coll. « Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public », (lire en ligne), p. 155-156.
- Bruno Galland, Deux archevêchés entre la France et l'Empire : les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du douzième siècle au milieu du quatorzième siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 282), , 831 p. (ISBN 2-7283-0299-5, lire en ligne [PDF]), p. 222.
- (en) Charles Cawley, « Guigues IV », sur Foundation for Medieval Genealogy-Medieval Lands.
- Léon Menabrea, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 165.
- Ulysse Chevalier (acte 1899), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 321.
- Ulysse Chevalier (acte 2260), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 388.
- Georges de Manteyer, Les origines du Dauphiné de Viennois. La première race des comtes d’Albon (843-1228), Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes (no A44,SER5), (lire en ligne), p. 50-140.
- Benjamin Oury, Exploitation minière et implantation castrale en Dauphiné médiéval (Xe – XVe siècles). Surveiller, organiser et prélever la production minière, Paris, Université de recherche Paris Sciences et Lettres, , 766 p. (lire en ligne).
- Aurelien Le Coq, Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes., Paris, Histoire. Université Paris-Est, , 522 p. (lire en ligne), p. 49.
- Ulysse Chevalier (acte 3472), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 589.
- Ulysse Chevalier (acte 2066), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 355.
- Ulysse Chevalier (acte 2197), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 379.
- Ulysse Chevalier (acte 2144), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 369-370.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. T1, fascicules 1-3, Impr. valentinoise, 1912-1926 (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Guigues II, sur le site de l'Atelier des Dauphins
- (en) Charles Cawley, « Comtes d'Albon », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).