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Gouvernement Prodi II

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Gouvernement Prodi II
(it) Governo Prodi II

République italienne

Description de cette image, également commentée ci-après
Romano Prodi et Giorgio Napolitano en 2006.
Président de la République Giorgio Napolitano
Président du Conseil des ministres Romano Prodi
Vice-présidents du Conseil Massimo D'Alema et
Francesco Rutelli
Élection 9 et 10 avril 2006
Législature XVe
Formation
Fin
Durée 1 an, 11 mois et 21 jours
Composition initiale
Coalition DS-DL-PRC-RI-IDV-FDV-PDCI-UDEUR
Ministres 25
Femmes 6
Hommes 19
Représentation
Chambre des députés
351  /  630
Sénat de la République
159  /  322
Drapeau de l'Italie

Le gouvernement Prodi II (en italien : Governo Prodi II) est le 59e gouvernement de la République italienne entre le et le , sous la XVe législature du Parlement républicain.

Historique du mandat

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Ce gouvernement est dirigé par l'ancien président du Conseil des ministres social-libéral Romano Prodi. Il est soutenu par L'Union, une coalition de centre gauche entre L'Olivier — alliance des Démocrates de gauche (DS), de Démocratie est liberté - La Marguerite (DL) et d'indépendants —, le Parti de la refondation communiste (PRC), la Rose au poing (RNP), l'Italie des valeurs (IdV), la Fédération des Verts (FDV), les Populaires - Union démocratique pour l'Europe (UDEUR) et le Parti des communistes italiens (PDCI). Ensemble, ils disposent de 351 députés sur 630, soit 54,9 % des sièges de la Chambre des députés, et 159 sénateurs sur 322, soit 49,4 % des sièges du Sénat de la République.

Il est formé à la suite des élections générales des 9 et 10 avril 2006.

IL succède au troisième gouvernement du conservateur libéral Silvio Berlusconi, constitué et soutenu par l'alliance Maison des libertés — entre Forza Italia (FI), l'Alliance nationale (AN) et la Ligue du Nord (LN) — et l'Union des démocrates chrétiens (UDC).

Le , le président de la République fraîchement élu Giorgio Napolitano charge Romano Prodi, chef de file de L'Union, ex-président du Conseil et ancien ministre de l'Industrie, de former le nouveau gouvernement italien. Ce dernier accepte « avec réserve », puis revient dès le lendemain au palais du Quirinal présenter sa liste de 25 ministres, aussitôt assermentée.

Lors du vote de confiance au Sénat de la République le , le gouvernement Prodi II s'assure l'investiture par 165 voix pour et 155 voix contre. Il bénéficie notamment des suffrages favorables des sept sénateurs à vie, dont l'ancien chef de l'État Carlo Azeglio Ciampi — qui participait à sa première séance depuis la fin de son septennat — et l'ex-président du Conseil Giulio Andreotti, pourtant soutenu quelques jours plus tôt par les partisans de Berlusconi pour présider la chambre haute.

La confiance de la Chambre des députés lui est accordée le suivant avec une avance bien plus large, L'Union disposant d'une majorité plus large : 344 parlementaires votent en faveur de l'exécutif tandis que 268 s'y opposent.

Au bout de seulement neuf mois de mandat, le gouvernement est mis en minorité le au Sénat. Sur une motion soutenant notamment la participation des forces armées italiennes à la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) en Afghanistan, seulement 158 sénateurs votent pour tandis que 136 votent contre et 24 s'abstiennent ; la majorité requise était en effet de 160 suffrages. La défaite de la coalition est la conséquence de l'abstention de deux de ses élus, dont un appartient au Parti de la refondation communiste.

Romano Prodi se rend le soir-même au palais présidentiel pour présenter sa démission à Giorgio Napolitano. Ce dernier la refuse trois jours plus tard, après avoir consulté les forces politiques et les groupes parlementaires. En conséquence, le président du Conseil se soumet à un nouveau vote de confiance. Il l'emporte à la chambre haute par une étroite majorité de 162 voix pour et 157 contre, puis obtient le soutien de la chambre basse le par 342 suffrages favorables et 253 oppositions.

Le , les Démocrates de gauche et La Marguerite fusionnent afin de former un grand parti du centre, alliant social-démocratie et démocratie chrétienne et portant le nom de Parti démocrate (PD), grand parti du centre. Romano Prodi en est désigné président et le maire de Rome Walter Veltroni secrétaire. Six mois plus tôt, opposée à une telle opération, l'aile gauche des DS avait fait scission, tout en restant dans la majorité, pour fonder la Gauche démocrate (SD).

Après l'assignation à résidence de son épouse, le ministre de la Justice Clemente Mastella annonce sa démission le . Effective le lendemain, elle entraîne la sortie de l'Union des démocrates pour l'Europe du gouvernement, qui affirme cependant lui maintenir son soutien. Toutefois, seulement cinq jours plus tard, l'UDEUR quitte L'Union, mettant de facto l'exécutif en minorité au Sénat. Si le gouvernement Prodi II conserve la confiance des députés le par 326 voix pour et 275 contre, il perd celle des sénateurs le lendemain avec 161 votes contre et 156 pour. Romano Prodi remet donc sa démission à Giorgio Napolitano, qui le charge d'expédier les affaires courantes.

Le chef de l'État confie alors un mandat exploratoire au président du Sénat, le démocrate Franco Marini, pour former un gouvernement de transition qui modifierait la loi électorale. Cette expérience se concluant par un échec, Napolitano prononce la dissolution du Parlement le . Le second gouvernement Prodi est ainsi le seul exécutif républicain à avoir existé du début à la fin de la législature, quand bien même celle-ci a été considérablement raccourcie.

Du fait de la victoire des partis de droite aux élections générales anticipées des 13 et 14 avril 2008, il cède le pouvoir au quatrième gouvernement de Silvio Berlusconi, formé du Peuple de la liberté (PDL) et de la Ligue du Nord (LN).

Composition

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Initiale (17 mai 2006)

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Fonction Titulaire Parti
Président du Conseil des ministres Romano Prodi L'Olivier
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre des Affaires étrangères
Massimo D'Alema DS
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre pour les Biens et les Activités culturels
Francesco Rutelli DL
Secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres
Secrétaire du Conseil des ministres
Enrico Letta DL
Ministres sans portefeuille
Ministre pour les Relations avec le Parlement et les Réformes institutionnelles Vannino Chiti DS
Ministre pour les Réformes et les innovations dans l'administration publique Luigi Nicolais L'Olivier
Ministre pour les Affaires régionales et l'Autonomie locale Linda Lanzillotta DL
Ministre pour les Politiques européennes Emma Bonino RNP
Ministre pour l'Application du programme du gouvernement Giulio Santagata DL
Ministre pour les Droits et l'Égalité des chances Barbara Pollastrini DS
Ministre pour les Politiques de la jeunesse et les Activités sportives Giovanna Melandri DS
Ministre pour les Politiques pour la famille Rosy Bindi DL
Ministres
Ministre de l'Intérieur Giuliano Amato L'Olivier
Ministre de la Justice Clemente Mastella (jusqu'au 17/01/2008) UDEUR
Romano Prodi (ad interim) L'Olivier
Ministre de la Défense Arturo Parisi DL
Ministre de l'Économie et des Finances Tommaso Padoa-Schioppa Indép.
Ministre du Développement économique Pier Luigi Bersani DS
Ministre du Commerce international Emma Bonino RNP
Ministre des Communications Paolo Gentiloni DL
Ministre des Politiques agricoles, alimentaires et forestières Paolo De Castro L'Olivier
Ministre de l'Environnement et de la Protection du territoire
Ministre de l'Environnement, de la Protection du territoire et de la Mer (18/07/2006)
Alfonso Pecoraro Scanio FdV
Ministre des Infrastructures Antonio Di Pietro IdV
Ministre des Transports Alessandro Bianchi PdCI
Ministre du Travail et de la Sécurité sociale Cesare Damiano DS
Ministre de la Santé Livia Turco DS
Ministre de l'Éducation Giuseppe Fioroni DL
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Fabio Mussi DS
Ministre de la Solidarité sociale Paolo Ferrero PRC

Finale (24 janvier 2008)

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Fonction Titulaire Parti
Président du Conseil des ministres Romano Prodi PD
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre des Affaires étrangères
Massimo D'Alema PD
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre pour les Biens et les Activités culturels
Francesco Rutelli PD
Secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres
Secrétaire du Conseil des ministres
Enrico Letta PD
Ministres sans portefeuille
Ministre pour les Relations avec le Parlement et les Réformes institutionnelles Vannino Chiti PD
Ministre pour les Réformes et les innovations dans l'administration publique Luigi Nicolais PD
Ministre pour les Affaires régionales et l'Autonomie locale Linda Lanzillotta PD
Ministre pour les Politiques européennes Emma Bonino RNP
Ministre pour l'Application du programme du gouvernement Giulio Santagata PD
Ministre pour les Droits et l'Égalité des chances Barbara Pollastrini PD
Ministre pour les Politiques de la jeunesse et les Activités sportives Giovanna Melandri PD
Ministre pour les Politiques pour la famille Rosy Bindi PD
Ministres
Ministre de l'Intérieur Giuliano Amato PD
Ministre de la Justice Romano Prodi (ad interim) PD
Luigi Scotti (à partir du 07/02/2008) PdCI
Ministre de la Défense Arturo Parisi PD
Ministre de l'Économie et des Finances Tommaso Padoa-Schioppa Indép.
Ministre du Développement économique Pier Luigi Bersani PD
Ministre du Commerce international Emma Bonino RNP
Ministre des Communications Paolo Gentiloni PD
Ministre des Politiques agricoles, alimentaires et forestières Paolo De Castro PD
Ministre de l'Environnement, de la Protection du territoire et de la Mer Alfonso Pecoraro Scanio FdV
Ministre des Infrastructures Antonio Di Pietro IdV
Ministre des Transports Alessandro Bianchi PdCI
Ministre du Travail et de la Sécurité sociale Cesare Damiano PD
Ministre de la Santé Livia Turco PD
Ministre de l'Éducation Giuseppe Fioroni PD
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Fabio Mussi SD
Ministre de la Solidarité sociale Paolo Ferrero PRC

Articles connexes

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Lien externe

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