Georges de Pimodan

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Georges de Pimodan
Georges de Rarécourt de La Vallée de Pimodan
Fonction
Chambellan
François-Joseph Ier d'Autriche
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Allégeances
Formation
Activités
Famille
Enfants
Gabriel de Pimodan (d)
Claude de Pimodan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Unité
Bataillon des tirailleurs franco-belges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grades militaires
Général
Colonel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Distinctions
Tombeau de Georges de Pimodan dans l'église Saint-Louis des Français (Rome).

Georges de Rarecourt de La Vallée, marquis de Pimodan, né le à Échenay et mort le à Castelfidardo, est un officier français légitimiste émigré, qui servit l’Autriche et les États pontificaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Camille de Pimodan, capitaine de cavalerie et gentilhomme de la Chambre du Roi, et de son épouse, née Claire Fauveau de Frénilly.

Il fait ses études au collège de jésuites de Fribourg. Admis à Saint-Cyr, il refuse de prêter le serment de fidélité à Louis-Philippe dont le règne est trop libéral à son goût (Monarchie de Juillet) et poursuit ses études militaires en Autriche où il est en 1847 sous-lieutenant aux chevau-légers de l’Empereur Habsbourg. Il est envoyé en garnison à Vérone alors sous domination autrichienne. Lors de la révolution de 1848 en Lombardie, Vénétie et dans les duchés de Parme et de Modène soutenue par Charles-Albert de Piémont-Sardaigne, il sert dans les troupes autrichiennes envoyées réprimer le mouvement et fait preuve de bravoure. Il est nommé capitaine et aide de camp du général Joseph Radetzky commandant en chef des troupes autrichiennes d’Italie.

Il part ensuite, sous les ordres du général Josip Jelačić, réprimer la révolution hongroise de 1848 dirigée par Lajos Kossuth. Lors de la bataille de Moor (Komorn) il prend, avec une poignée d’hommes, une batterie ennemie. Parti en reconnaissance et fait prisonnier par les révolutionnaires à Peterwardein, il est condamné à mort et ne doit la vie qu’à la défaite de l’armée hongroise d’Artúr Görgey le . Il est nommé major et comte.

En 1850, il publie « Souvenirs et scènes de la guerre d’Italie sous le maréchal Radetzky » dans la Revue des deux Mondes, suivis, en 1851, par les « Souvenirs de la guerre de Hongrie sous le prince Windischgraetz et le ban Jellachich », toujours dans la Revue des deux Mondes : les deux repris ensuite chez Allouard et Kaeppelin sous le titre Souvenirs des campagnes d’Italie et de Hongrie.

À trente trois ans, il est nommé colonel. Il démissionne, rentre en France et épouse, le , Emma de Couronnel, dame de la Croix étoilée d’Autriche en 1859, fille d’un gentilhomme de Charles X.

Fervent catholique, il rejoint les rangs de l’armée pontificale en avril 1860, sous les ordres de Lamoricière. Il est nommé chef d’état-major. Il participe aux combats de défense des frontières des États pontificaux et est promu général le 3 août.

En , les troupes papales commandées par Lamoricière se portent sur Ancône, et sont arrêtées par le feu de l’artillerie piémontaise postée sur les hauteurs de Castelfidardo. Pimodan est chargé de les attaquer et trouve la mort.

Pie IX conféra le titre de duc à sa descendance.

Famille[modifier | modifier le code]

Il épouse le Emma de Couronnel, petite-fille du duc de Montmorency-Laval.

  • Son fils Gabriel (-1924) est un historien et un poète. Il publie entre autres une vie de son père, Poésies (1875) et Histoire d'une vieille maison le Château d'Echenay (1882). Il est conseiller général de la Haute-Marne et maire d'Échenay.
  • Son autre fils Claude Emmanuel Henri Marie (1859-1931) est officier et attaché militaire à la légation française au Japon. Il publie Promenades en Extrême-Orient où il relate ses voyages entre 1895 et 1898 (Paris Honoré Champion 1900). Il épouse vers 1895 Georgina de Mercy-Argenteau, dernière descendante de la famille Mercy-Argenteau, seigneur d'Ochain à Clavier en Belgique. L'un de leurs fils, Georges, épouse Mathilde Pillet-Will, petite-fille de Frédéric Pillet-Will.

Décorations[modifier | modifier le code]

Ordre de Pie IX Chevalier de l'Ordre de Pie IX
Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges Chevalier de grâce de deuxième classe avec plaque de l'Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges
Ordre Impérial de Léopold Chevalier de l'Ordre impérial de Léopold
Ordre de Marie-Thérèse Commandeur de l'Ordre militaire de Marie-Thérèse
Croix du Mérite militaire (Autriche) décoré de la Croix du Mérite militaire
Ordre de Léopold Commandeur de l'Ordre Royal de Léopold de Belgique

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]