François Commeinhes

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François Commeinhes
Illustration.
Fonctions
Maire de Sète
En fonction depuis le
(23 ans et 1 mois)
Élection 18 mars 2001
Réélection 16 mars 2008
30 mars 2014
28 juin 2020
Prédécesseur François Liberti
Président de Sète Agglopôle Méditerranée
En fonction depuis le
(9 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Pierre Bouldoire
Sénateur de l'Hérault

(3 ans)
Élection 28 septembre 2014
Groupe politique UMP (2014-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Raymond Couderc
Successeur Marie-Thérèse Bruguière
Conseiller général de l'Hérault

(6 ans, 8 mois et 1 jour)
Circonscription Canton de Sète-1
Prédécesseur Francis Crouzet
Successeur Pierrette Roucoulet
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Sète (Hérault)
Nationalité Française
Parti politique DVD
Diplômé de Université Montpellier-I
Profession Médecin gynécologue

François Commeinhes, né le à Sète (Hérault), est un homme politique français.

Gynécologue de profession, il est propriétaire et président-directeur général de la polyclinique Sainte-Thérèse située quai Mas-Coulet à Sète. Maire divers droite de la ville de Sète depuis mars 2001, il a aussi été sénateur de l'Hérault de 2014 à 2017.

Il est condamné en 2021 pour favoritisme pour avoir favorisé des proches ou connaissances dans le cadre d’attribution de marchés publics relatifs à des concessions de plage. Il est également condamné en 2023, pour détournement de fonds publics, à cinq ans d'inéligibilité et d’interdiction d’exercer la fonction de maire, peines suspendues par son pourvoi en cassation.

Biographie[modifier | modifier le code]

François Commeinhes naît le à Sète (Hérault)[réf. nécessaire].

Il est médecin gynécologue de profession, propriétaire[1] et président-directeur général de la polyclinique privée Sainte-Thérèse située quai Mas-Coulet à Sète. Il dirige également plusieurs sociétés de gestion et d’investissement immobiliers[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

François Commeinhes est élu maire de Sète en mars 2001[2].

En 2002, il se présente aux élections législatives sur la 7e circonscription sous l'étiquette Union pour un mouvement populaire (UMP). Il arrive en tête au soir du premier tour, mais la triangulaire avec les candidats d'union de la gauche, François Liberti (PCF) et d'extrême-droite Jean-Claude Martinez (FN) tourne en sa défaveur[3],[4]. C'est finalement François Liberti qui est élu, pour la deuxième fois consécutive[5].

Fin 2002, il fonde la Communauté d'agglomération du Bassin de Thau et en devient le président en janvier 2003[6]. En 2005, il prend la tête du Syndicat mixte du bassin de Thau à sa création[7].

François Commeinhes se présente aux élections législatives de 2007 et 2012 comme suppléant du candidat de l'UMP et maire d'Agde Gilles d'Ettore, élu député le puis battu par Sébastien Denaja le [8],[9],[10],[11].

Il est candidat pour un second mandat aux élections municipales de 2008 et candidat pour les élections cantonales sur le canton de Sète-1. Il est reconduit dans ses fonctions à la tête de la ville le avec 52,93 % des suffrages face à François Liberti (Union de la Gauche) avec 47,07 %[12]. Sur le 1er canton, François Commeinhes est élu avec plus de 55,5 % face à André Lubrano (Union de la gauche) pour le Conseil général de l'Hérault[13].

Candidat à sa propre succession lors des élections municipales de 2014, François Commeinhes est réélu le avec un score de 48 % dans une triangulaire l'opposant à une liste conduite par François Liberti, née de la fusion de diverses listes d'opposition municipale (Front de Gauche-PS-EELV- Divers) qui a recueilli 40 %, et la liste du Front National, conduite par Marie-Christine Aubert, qui a recueilli 12 %[14],[15].

En mai 2014, il est élu par le conseil communautaire président de Thau Agglo par 55 % des voix face au sortant et maire de Frontignan Pierre Bouldoire recueillant 45 %[16]. Deux élus se sont abstenus. François Commeinhes avait précédemment occupé le poste de sa création en 2003, jusqu'en 2008 où il avait cédé sa place à Pierre Bouldoire[16]. Il est également réélu à la présidence du Syndicat mixte du bassin de Thau[7].

Le , à la suite du renouvellement de la moitié du Sénat, François Commeinhes est élu sénateur UMP de l'Hérault[17]. Par conséquent, il abandonne son mandat de conseiller général de l'Hérault qu'il occupait depuis afin de respecter la loi de non-cumul des mandats.

En février 2017, il laisse sa place de président du Syndicat mixte du bassin de Thau à Yves Michel, maire de Marseillan, mais est malgré tout élu vice-président[18].

Le , il décide de se mettre en retrait du parti Les Républicains[19].

Le , il fait partie des treize derniers sénateurs (sur un total de 41) à démissionner pour privilégier leur mandats locaux, en application de la loi du 14 février 2014 sur le non-cumul des mandats[20],[21]. Marie-Thérèse Bruguière, qui le suivait sur la liste en 2014, le remplace[21].

Le , François Commeinhes tient un meeting au cours duquel il présente le bilan de son mandat en présence de son équipe et annonce qu'il est candidat à un quatrième mandat lors des scrutins municipaux des 15 et 22 mars 2020. Il a le soutien des Républicains et de La République en marche[22]. Le 28 juin 2020, il est réélu avec 47 % des voix pour un quatrième mandat à la mairie de Sète[23]. En juillet 2020, il est réélu à la tête de Sète Agglopôle Méditerranée[24].

Polémiques[modifier | modifier le code]

Propos sur l'homosexualité[modifier | modifier le code]

Le , lors d'une interview au Midi Libre, François Commeinhes crée une polémique en parlant à propos des femmes homosexuelles, de « gays femelles » : « Même si j’ai beaucoup d’amis gays et que j’ai accouché des gays femelles, je ne vois pas ce que ça apporte sinon une couverture sociale. Mes adjoints le feront à ma place. »[25]. Dans un communiqué de presse, le maire de Sète a exprimé ses regrets à la suite de ses propos : « Je présente mes regrets à l’ensemble des personnes que j’ai pu heurter en utilisant des termes un peu abrupts dans le cadre d’une question qui m’a été posée sur le mariage gay à l’occasion du point presse. ». Puis il ajoute : « En tant que médecin et dans la bouche du gynécologue que je suis, il est bien évident que les mots "mâle" et "femelle" n’ont aucune connotation discriminatoire. Bien au contraire, le terme de "femelle" est pour moi synonyme de reproduction. »[26].

Condamnations[modifier | modifier le code]

Favoritisme[modifier | modifier le code]

Le 3 décembre 2021, François Commeinhes alors maire de la ville de Sète, est condamné à une peine de 10 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 8 000 euros pour des faits d’atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics commis du 22 juin 2010 au 11 juin 2011. Ce dernier a été reconnu coupable d'avoir favorisé des proches ou connaissances dans le cadre d’attribution de marchés publics relatifs à des concessions de plage[27],[28]. Il s'était affranchi de tout appel d'offres pour en attribuer à son neveu en 2012[1].

Détournement de fonds publics[modifier | modifier le code]

François Commeinhes est jugé à partir de 2022, étant accusé de détournement de fonds publics pour avoir versé des primes de plusieurs dizaines de milliers d'euros sans justifications[1]. Entre 2016 et 2019, il a ainsi versé 99 000 euros à Patrick Millet, l'ancien directeur général des services de la ville, et 37 000 euros à un autre responsable[29],[30].

En première instance, le tribunal de Montpellier décide le 12 décembre 2022 d'abandonner les charges retenues contre François Commeinhes par le procureur de la République, au bénéfice du doute. François Commeinhes et Patrick Millet sont donc relaxés[31].

En janvier 2023, le parquet de Montpellier décide de faire appel de la relaxe du maire de Sète[32]. Le 9 octobre 2023, la Cour d'appel de Montpellier rend un arrêt infirmant la relaxe prononcée en décembre 2022 en première instance[33]. Ce dernier est ainsi reconnu coupable de détournement de fonds publics[34]. Il est condamné à cinq ans d'inéligibilité et d’interdiction d’exercer la fonction de maire, à 15 000 euros d’amende et à un an de prison avec sursis[35].

Son avocat dépose un recours en cassation. Les peines prononcées sont donc suspendues[36].

Fêtes de la Saint-Louis 2010 : Pierre Nocca reçu à la mairie de Sète par François Commeinhes, passe sous la haie d'honneur des jouteurs.

Détail des mandats[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Prisca Borrel, « À Sète, le maire-businessman, ses copains d’abord, et la bétonisation du centre-ville », sur Mediapart (consulté le )
  2. « A Sète, derrière l’opposition à un parking souterrain, la crainte de voir arriver de nouvelles voitures en ville », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Dans l'Hérault, M. Liberti défend son siège face à la droite et à l'extrême droite », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Gilbert Laval, « A Sète, un communiste en péril dans un jeu à trois », sur Libération (consulté le ).
  5. Par Didier Micoine Le 18 juin 2002 à 00h00, « Miracle au PCF », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  6. a et b « Un placide dans la tempête », sur L'Express, (consulté le ).
  7. a b et c « François Commeinhes réélu Président du Syndicat mixte du bassin de Thau - Hérault Tribune », sur herault-tribune.com (consulté le ).
  8. « Le dernier député PCF du Languedoc en mauvaise posture face à un ex-policier », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  9. « Gilles D'Ettore UMP est-il éligible ? », sur France 3 Occitanie, (consulté le ).
  10. « Les nouveaux élus à l'Assemblée nationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Hérault/7e circo : Sébastien Denaja fait tomber Gilles D’Ettore », sur midilibre.fr (consulté le ).
  12. « L'UMP conserve Sète », sur Le Figaro, (consulté le ).
  13. a et b Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections cantonales 2008 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  14. « A Sète, François Commeinhes (UMP) semble être le favori de la triangulaire », sur France 3 Occitanie, (consulté le ).
  15. « Résultats des élections municipales 2014 : Sète (34200) | Elections Actu », sur elections.actu.fr (consulté le ).
  16. a b et c « François Commeinhes prend Thau Agglo », sur La Tribune, 2014-05-05cest00:00:00+0200 (consulté le ).
  17. a et b Par Le 28 septembre 2014 à 19h39, « Elections sénatoriales : la liste des sénateurs élus de ce dimanche », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  18. a et b « BASSIN DE THAU - Yves Michel, nouveau président du Syndicat mixte du bassin de Thau - Hérault Tribune », sur herault-tribune.com (consulté le ).
  19. « Le maire de Sète François Commeinhes condamné pour détournement de fonds publics », sur La Tribune, 2023-10-10cest08:54:00+0200 (consulté le ).
  20. Alexandre Poussart, « Non-cumul des mandats : 41 sénateurs ont quitté le Sénat », sur Public Sénat, .
  21. a et b « Avis de démission de sénateurs », sur Journal officiel de la République française, .
  22. « Municipales à Sète : François Commeinhes reçoit aussi le soutien de LREM », sur Midi Libre, .
  23. a et b « Municipales à Sète : l'indéboulonnable François Commeinhes élu pour un quatrième mandat - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  24. a et b « François Commeinhes réélu à la tête de Sète agglopôle Méditerranée », sur midilibre.fr (consulté le ).
  25. « Les grandes annonces de François Commeinhes, c’est pour plus tard », Le Midi Libre, 17 octobre 2012.
  26. « Le maire s'excuse : le mot "femelle" n’a "aucune connotation discriminatoire" », sur midilibre.fr (consulté le ).
  27. Le Singulier, « Justice – Sète: François Commeinhes condamné pour favoritisme à une peine de 10 mois de prison avec sursis », sur Le Singulier, (consulté le ).
  28. « Sète : le maire de Sète condamné pour favoritisme dans l'affaire des plages privées de 2010-2011 », sur midilibre.fr (consulté le ).
  29. « Relaxe pour le maire de Sète, poursuivi pour détournement de fonds publics », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  30. « Le maire de Sète, François Commeinhes, jugé pour détournements de fonds publics », sur France 3 Occitanie, (consulté le ).
  31. « Détournement de fonds publics : le maire de Sète François Commeinhes relaxé par la justice », sur midilibre.fr (consulté le ).
  32. « Hérault / justice : le parquet de Montpellier fait appel de la relaxe du maire de Sète », sur actu.fr, (consulté le ).
  33. Ouest-France, « Le maire de Sète condamné en appel pour détournement de fonds publics », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  34. « Un an de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour le maire de Sète, François Commeinhes, reconnu coupable de détournement de fonds », sur France 3 Occitanie, .
  35. Par Le Parisien avec AFP Le 9 octobre 2023 à 17h01, « Détournement de fonds publics : le maire de Sète, François Commeinhes, condamné en appel », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  36. « Le maire de Sète condamné pour détournement de fonds publics - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  37. « Sète : François Commeinhes quitte le Sénat pour sa ville », sur midilibre.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]