Ernest Denormandie

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Louis-Jules-Ernest Denormandie ( dans l'ancien 3e arrondissement de Paris[1] - à Paris 8e[2]) est un financier et homme politique français, avoué de la famille d'Orléans et gouverneur de la Banque de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ernest Denormandie est issu d'une famille d'ancienne bourgeoisie parisienne[3]. Gustave Chaix d'Est-Ange mentionne un Monsieur de Normandie procureur au Châtelet de Paris en 1784[3]. Il ne fait pas de lien avec des personnages du même nom dans les siècles antérieurs et ne décrit pas d'armoiries pour cette famille parisienne[3].

Ernest Denormandie est fils d'Augustin Denormandie, avoué de l'enregistrement et des domaines du duc d'Orléans et de la famille d'Orléans, avoué de la liste civile de Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe Ier, et petit-fils du bâtonnier Louis Bonnet, il succède à son père au tribunal de la Seine en 1851, et est plusieurs fois président de la Chambre des avoués à partir de 1867. Il conserve la clientèle de la famille d'Orléans à la suite de son père. Il est le neveu de l'agent de change Anne-Édouard Denormandie, cavalier qui fut cofondateur et l'un des présidents du Jockey-Club.

Ernest Denormandie fut adjoint au maire du VIIIe arrondissement de Paris, député de la Seine de 1871 à 1876 (grâce au soutien de l'Union parisienne de la presse) et sénateur inamovible de 1876 à 1902.

Administrateur du PLM, il a été le premier président du Conseil d'administration du Comptoir national d'escompte de Paris, gouverneur de la Banque de France de 1879 à 1881, puis président de la Caisse d'Épargne et de Prévoyance en 1882 et de la Banque de l'Indochine de 1892 à 1902.

Il épouse en 1849 sa petite-cousine Julie Henriette Darlu, fille de Pierre Darlu, avoué puis avocat (descendant d'Etienne-Pierre Darlu, échevin de Paris en 1740, anobli par ses fonctions[4]), et de Marguerite Félicie Calley Saint-Paul (cousine germaine d'Ernest Denormandie), ainsi que sœur du comte Édouard Darlu. Ils seront les parents de Louis Ernest Denormandie (1853-1908), avoué au tribunal de Seine et président de la Chambre des avoués en 1906. Ernest Denormandie est, en outre, l'aïeul au cinquième degré du ministre Julien Denormandie[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Notes et souvenirs sur le Siège et la Commune de Paris, 1892.
  • Temps passés, jours présents, Hachette, 1900.
  • Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Volume 1 De Jean-Marie Mayeur, Arlette Schweitz

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Copie de son acte de naissance dans son dossier de Légion d'honneur (base Leonore)
  2. Son acte de décès (n°176) dans les registres de décès du 8e arrondissement de Paris pour l'année 1902
  3. a b et c Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 13, page 303 Denormandie.
  4. Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Volume 1 (Denormandie, Louis Jules Ernest, p. 188). De Jean-Marie Mayeur, Arlette Schweitz, Publications de la Sorbonne, 2001 - 278 pages.
  5. Jean-Louis Beaucarnot, Le Tout-Politique 2022, L'Archipel, (ISBN 9782809843583, lire en ligne)

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Ernest Denormandie », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Jean Marie Mayeur, Alain Corbin, Arlette Schweitz, Les immortels du Sénat, 1875-1918: les cent seize inamovibles de la Troisième République, Publications de la Sorbonne, 1995
  • Jean-Marie Mayeur, Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Volume 1, Publications de la Sorbonne, 2001

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]