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Ecquevilly

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Ecquevilly
Ecquevilly
Le château du XVIe siècle actuelle mairie
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Intercommunalité néant
Maire Guy Jeanne
Code postal 78920
Code commune 78206
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 03″ nord, 1° 55′ 20″ est
Altitude Min. 33 m m
Max. 181 m m
Élections
Départementales Aubergenville
Localisation
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Ecquevilly
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Ecquevilly

Ecquevilly est une commune française située dans le département des Yvelines (arrondissement de Mantes-la-Jolie) et dans la région Île-de-France. Elle se trouve à 18 km à l'est de Mantes-la-Jolie.

Le village s'appelle Fresne jusqu'au XVIIIe siècle avant de prendre le nom d'Ecquevilly.

Les habitants sont les Ecquevillois et Ecquevilloises.

Géographie

Située dans le nord du département des Yvelines, la commune d'Ecquevilly se trouve dans la vallée de la Seine, immédiatement au sud de l'agglomération de Meulan-Les Mureaux, à environ 20 kilomètres à l'est de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement, et à 30 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département.

Les communes limitrophes sont Chapet et Morainvilliers à l'est, Bazemont et Les Alluets-le-Roi au sud, Les Mureaux au nord et Bouafle à l'ouest.

Son territoire, relativement étendu, occupe 1 127 hectares (chiffre supérieur à la moyenne des Yvelines qui est de 872 hectares). Il s'étend sur le versant sud de la vallée de la Seine, sur environ cinq kilomètres du nord au sud et 4,5 kilomètres d'est en ouest. Le relief est marqué par une pente régulière, modelée par de nombreux vallons, du sud vers le nord depuis les hauteurs de la forêt des Alluets, culminant à 178 mètres d'altitude, jusqu'à la terrasse alluviale, à l'entrée des Mureaux à environ 35 mètres d'altitude.

Hydrographie

La commune est traversée, selon une direction approximativement sud-nord, par le ru d'Orgeval, ruisseau de seize kilomètres de long, qui longe plus ou moins la limite communale avec Chapet.

Climat

Le climat à Ecquevilly est un climat tempéré de type océanique dégradé[1] caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 à 5 °C en hiver (janvier) et 14 à 25 °C en été (juillet). La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.

Occupation du territoire

Type d'occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Espace urbain construit 11 % 122,87
Espace urbain non construit 3 % 30,13
Espace rural 86 % 980,29

Le territoire de la commune est essentiellement rural (86 %)[2], l'espace urbain construit représentant 11 % du total, soit 1213 hectares, dont 20 affectés aux zones d'activités.

L'espace habité se concentre dans le village, à l'exception de quelques fermes : Le Rouloir située plus au nord, La Muette à l'est, Les Préaux et Romainville au sud. L'urbanisation s'est développée vers l'ouest et le nord, à partir du noyau ancien établi le long de la route de quarante sous (ex nationale 3).

L'habitat est très majoritairement composé de maisons individuelles anciennes ou plus récentes, dans des lotissements, cependant un ensemble d'immeubles collectifs occupe environ quatre hectares à l'entrée est du village.

Les activités économiques se répartissent d'une part dans la pointe nord de la commune, à l'entrée des Mureaux, et d'autre part dans une zone industrielle implantée en contrebas du village dans la vallée du ru d'Orgeval.

L'espace rural se partage entre des terres agricoles (grandes cultures, vergers, maraîchage) pour les deux tiers environ, et des surfaces boisées pour le tiers restant. Les bois sont concentrés dans le sud du territoire communal, et appartiennent pour l'essentiel à la forêt des Alluets.

Communications

Infrastructures routières

Sur le plan routier, la commune est desservie par la départementale n° 113, anciennement connue sous le nom de « route de quarante sous ». Il s'agit d'un tronçon déclassé de la route nationale 13 Paris-Caen-Cherbourg qui traverse le centre de la commune dans le sens sud-est - nord-ouest. Cette route a été déviée et évite le centre du village. Elle est doublée au nord-est par l'autoroute de Normandie (A13, tronçon ouvert en 1966) accessible par deux demi-échangeurs situés dans les communes voisines de Chapet et de Bouafle.

Dans le sens nord-sud, la route départementale 43 se débranche de la RD 113 à l'entrée est du village (rond-point) et se dirige vers Les Mureaux, franchissant l'autoroute A13 à la limite nord de la commune. Diverses routes appartenant à la voirie communale relient Ecquevilly aux communes voisines.

Infrastructures ferroviaires

La commune n'est plus desservie par le chemin de fer. La gare la plus proche est celle des Mureaux, située à cinq kilomètres au nord du village.


Un projet à long terme de « liaison rapide Normandie-Val de Seine[3] » prévoit la création d'une ligne nouvelle entre Épône et Achères qui se débrancherait à l'est de la gare d'Épône -Mézières pour s'inscrire au sud de la ligne actuelle dans le couloir de l'autoroute A13, traversant donc la pointe nord de la commune d'Ecquevilly[4].

Autres

Un sentier de grande randonnée, le GR 26, dont le tracé relie Paris à Deauville, traverse la commune dans sa partie sud, dans la forêt des Alluets[5].

Héraldique

Armes d'Ecquevilly

Les armes d'Ecquevilly se blasonnent ainsi :
Parti, au premier d'hermine, au second vairé d'or et d'azur, au chef denché de gueules brochant chargé d'un lion léopardé d'argent

Ce blason combine celui de la famille Hennequin (vairé d'or et d'azur au chef de gueules chargé d'un lion léopardé d'argent[6]) et celui de la famille d'O (d'hermines au chef denché de gueules[7]).

Blason de la famille d'O

Histoire

Les origines

Ecquevilly a de lointaines origines, on a retrouvé dans son sol de nombreux objets datant de la préhistoire, de l'époque gallo-romaine jusqu'à l'époque mérovingienne.

Le pavillon d'entrée du parc de la mairie

Les seigneurs d'Ecquevilly

Du XI ème siècle, date des plus anciens documents se rapportant à la « châtellenie de Fresne », jusqu’à la révolution française en 1789, quatre familles se sont succédé à la tête de ce fief :

La famille de Neauphle-le-Château

Le nom de Fresne (ancienne appellation d'Ecquevilly) apparaît dans un acte de l'an 1058. Le comte de Meulan y fait donation au monastère de Jumièges des terres sur lesquelles s'édifiera le village. Cette charte est signée par Hugues II, comte de Meulan assisté par Richard de Neauphle et le fils de ce dernier, Robert, seigneur de Fresne.
Robert est le premier seigneur à établir sa résidence à Fresne. Son château, situé au lieu dit « la basse cour » consiste en une tour carrée avec douves, fossés et murailles de défense en pierre. Des souterrains relient ces bâtiments à la campagne environnante ; d’après certains anciens ils allaient jusqu’à la la ferme de la Muette et la Maladrerie des Mureaux. Robert de Fresne meurt en laissant son héritage à son fils aîné Hugues dit le Roux, baron de Fresne. Il n’a qu’une fille, Jacqueline, qui épouse Guaszon de Poissy auquel elle apporte en dot la terre de Fresne.

La famille de Poissy

Le nouveau seigneur de Guaszon (aussi appelé Guasce dans certains écrits) est le petit fils de Gaston de Chaumont, connétable de France, et de Jacqueline de Poissy, dame de Mantes et de Maison-sur-Seine. Guaszon meurt en 1189. Il est enterré dans l’abbaye d’Abecourt qu’il a fait construire en 1180 et son église est consacrée en 1191 par Thomas Becquet, archevêque de Cantorbéry, réfugié en France pour fuir les persécutions du roi d’Angleterre Henri II.

En 1189, à la mort de Guaszon, son fils cadet, Robert II de Poissy, a en partage la terre de Fresne.

En 1231, Robert III, fils puiné de Robert II, hérite de la terre de Fresne, en 1234 il accorde « le cours de l’eau » du ru du Goncin (actuellement ru d’Orgeval) aux chanoines de Poissy, aux religieux de Saint Nicaise et aux lépreux de Comtesse. À cette époque, le ru est très poissonneux, en particulier en raison de l’étang de Fresne qu’il traverse[8]. En 1242, Robert est convoqué par le roi Saint Louis pour combattre le comte de la Marche révolté et soutenu par le roi d’Angleterre Henry III ; il meurt dans cette expédition.

Un des fils de Robert III devient seigneur de Fresne, meurt en 1265 et c’est son petit fils, Jehan, qui lui succède. Jehan n’a pas de descendant mâle, sa fille Mathilde, son unique héritière, épouse un chevalier nommé Jehan le Baveux, ami du roi Charles V de France qui le retient en 1369 pour service royal sous le commandement du duc de Bourgogne (frère du roi).

Mathilde a deux enfants entre lesquels elle partage ses terres : le fils, Guy le Baveux, chambellan du duc de Bourgogne reçoit la terre de Bazemont, la fille, Jeanne la Baveuse, reçoit la terre de Fresne. Jeanne la Baveuse prend pour époux Robert d’O sénéchal du comté d’Eu.

La famille d’O

Jeanne la Baveuse en épousant Robert d’O, sixième du nom, apporte la terre de Fresne à la famille d’O, maison de Basse-Normandie remontant au XIe siècle (voir Château d'O). Ce chevalier est tué le en 1415 à la Bataille d'Azincourt. Son fils Robert VII, échanson du duc de Bourbon hérite de sa mère Jeanne la Baveuse du fief de Fresne. Robert VII meurt en 1447 sans descendance mâle. Son héritage revient à son gendre, Jean dit le Sénéchal, qui prend alors le nom et le blason de la maison d’O. Fresnes est transmis à son fils, Jean II, vers 1480. Quand le seigneur meurt, il est remplacé par son fils Charles 1er. En 1528, il cède son patrimoine à son propre fils Étienne d’O qui lègue son héritage à son neveu Charles d’O, deuxième du nom, seigneur de Bazemont, et la terre de Fresne revient à Jean. Celui-ci, Jean d’O, troisième du nom, capitaine de la garde écossaise du roi de France, a six enfants dont l’aîné François devient seigneur de Fresne. Au mois d’août 1594, François d'O meurt. La famille d’O vend la baronnie de Fresne.

La famille Hennequin

Le 15 septembre 1607, la dame Jeanne Brulart, veuve de Pierre Hennequin, devient propriétaire du domaine de Fresne par décret du Châtelet de Paris. La famille Hennequin va pendant près de deux siècles, jusqu’à la Révolution, régner sur Fresne qui durant cette période devient Ecquevilly.

Pierre Hennequin lègue par testament daté du 6 février 1660 sa terre de Fresne à son neveu Nicolas Hennequin marié à Anne Sarus, dame des Roulloirs. Nicolas meurt le 31 octobre 1672. Son fils André, vulgairement appelé « le Vautrait » devient à son tour seigneur de Fresne.

À la suite d'une tumultueuse affaire matrimoniale et pour échapper à la réprobation générale, le sieur André Hennequin, possesseur du fief de Fresne, sollicite du roi l'autorisation de substituer à ce nom celui d'Ecquevilly, nom que porte déjà une autre de ses terres dans l'actuel département de l'Oise.

En 1724, Auguste Louis Hennequin (1717, 1794) obtient du roi Louis XV les lettres patentes érigeant en marquisat d'Ecquevilly les terres, seigneurie, châtellenie de Fresne, Bouafle et dépendances.

En 1790 le château est détruit, les matériaux servent pour les maisons des paysans. Les biens de la famille Hennequin sont confisqués, l’actif successoral fait l’objet d’un inventaire le 15 messidor de l’an III.

Le marquis Armand Hennequin rentre en France sous la Restauration. Quoique ne possédant plus Ecquevilly, il est néanmoins autorisé par le roi Louis XVIII, en 1821, à conserver le titre de marquis d’Ecquevilly. Les sépultures familiales ayant été violées, la famille Hennequin vend les biens qui lui restent et quitte Ecquevilly.

Époque post-révolutionnaire

De par un long passé agricole, comme en témoignent encore quelques grandes fermes, et une vocation commerçante en raison de sa situation sur la route de Paris à Rouen, le village se développe peu à peu.

Démographie

Modèle:DemogFR


Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)


Culture

Patrimoine

L'église Saint-Martin

En 1893, Henry Deutsch de la Meurthe, industriel, fit construire dans la forêt d'Ecquevilly ce qui est appelé aujourd'hui le château de Romainville et qui sert de gîte pour des séminaires et des réunions. Le château de Romainville

Filmographie

De nombreux films ont été tournés à Ecquevilly ; entre autres :

Associations

  • ASAH : Association au service de l'action humanitaire qui coorganise le Salon des Solidarités à Paris ;
  • La Gerbe : Association humanitaire et boutique du commerce équitable ;
  • Association de Fresnes à Ecquevilly : association sur l'histoire d'Ecquevilly ;
  • Association Horizons : association de footballeurs citoyens ;
  • Association portugaise d'Ecquevilly  : Festas, saidas, viagens, acções desportivas ;
  • Le Centre d'aide par le travail « Le petit parc »[9] ;
  • Association Mosaïque[10].
  • BEC, Boules Ecquevilly club: Association de boules lyonnaises.

Économie

  • Agriculture et maraîchage.
  • Petite zone industrielle et artisanale.
  • Commune résidentielle.
  • Transports en commun : dépôts d'autobus de la société Véolia.

Voir aussi

Notes, sources et références

Bibliographie

  • (fr) Ecquevilly, le passé retrouvé, album conçu et édité par l'Association Fresnes Ecquevilly. - ISBN 2-9515643-0-9 (rel.)

Articles connexes

Liens externes


Modèle:Canton d'Aubergenville