Diaspora coréenne en France

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Diaspora coréenne en France
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La diaspora coréenne en France compte 29 367 personnes en 2014, ce qui en fait la troisième plus grande communauté de la diaspora coréenne en Europe occidentale, selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères et du Commerce[1].

Histoire de l'immigration coréenne[modifier | modifier le code]

L'immigration coréenne vers la France commence en 1919, lorsque le gouvernement français délivre des permis de travail à 35 travailleurs migrants coréens[2]. D'une communauté de seulement 3 310 habitants en 1988, leur nombre a plus que triplé en 2000, puis a augmenté encore de 30 % en 2007[3],[4]. Cependant, de 2009 à 2011, leur population a diminué de 14 %[1].

Pharmacie Bir Hakeim (15e arondissement), accueil des personnes de langue coréenne.

La grande majorité vit à Paris – environ les deux tiers, selon les données de 2011, contre quatre cinquièmes, dix ans auparavant – avec les plus grandes concentrations dans le 15e arrondissement. Il y a deux fois plus de femmes que d’hommes. Le déséquilibre des sexes est devenu plus important par rapport à la décennie précédente[5],[1]. Cette surreprésentation féminine s'explique en premier lieu par le statut de la langue française en Corée[6].

Contrairement aux importantes communautés coréennes-américaines et coréennes-canadiennes, peu de Coréens en France cherchent à se faire naturaliser citoyens français[7]. Parmi tous les ressortissants ou anciens ressortissants sud-coréens en France, 786 (6 %) sont devenus citoyens français, 2 268 (18 %) sont résidents permanents, 6 325 (50 %) sont étudiants internationaux et les 3 305 (26 %) restants sont titulaires d'autres types. de visas[1].

Outre les expatriés sud-coréens, les enfants coréens adoptés par des familles françaises constituent une autre partie de la population coréenne française ; la plupart ont été adoptés entre trois et neuf ans[8]. Le nombre de réfugiés nord-coréens est également en augmentation[9].

Éducation[modifier | modifier le code]

Les Coréens en France bénéficient de cinq écoles de week-end de langue coréenne, dont la plus ancienne et la plus grande est l'école Hangul de Paris, créée le 18 août 1974. Elle comptait 170 étudiants en 2007[10]. Quatre autres, à Villeurbanne, Grenoble, Strasbourg et Toulouse, ont été créées entre 1994 et 2000. Elles comptent 78 étudiants supplémentaires[11],[12],[13],[14]. Un nombre important fréquente également les universités françaises. Au total, on estime qu'environ la moitié de la population coréenne en France est étudiante, contre deux tiers il y a dix ans[5],[1].

Relations interethniques[modifier | modifier le code]

Peu de Français savent que leur pays compte une communauté coréenne[2]. Dans de nombreux cas, les Coréens sont confondus avec des Chinois et donc regroupés dans la catégorie des réfugiés économiques[15].

En 2001, seuls 200 Sud-Coréens environ en France étaient membres de couples mariés internationalement composés d'un partenaire sud-coréen et d'un partenaire français[5].Ces couples ont été confrontés à un certain nombre de conflits culturels, le plus souvent liés à la rigueur de l'éducation de leurs enfants[7].

Les représentations dans la culture populaire des Coréens en France incluent la série télévisée sud-coréenne de 2004 Lovers in Paris. Sa popularité s'est traduite par une augmentation du nombre de touristes coréens visitant la France[2]. Un film plus récent est le film Night and Day de Hong Sang-soo de 2008.

Personnalités notoires[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Yang-gu Lee, « 120th Anniversary of Korea-France Diplomatic Relations », The Korea Foundation Newsletter, vol. 15, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Bouriane Lee-Le Neindre, « L’interculturel entre l’Orient et l’Occident - les particularités et les difficultés à travers les cas des résidents coréens en France », dans Actes du VIIIe congrès de l'Association pour la recherche interculturelle, Université de Genève, (lire en ligne)
  • (en) Valérie A.G. Ventureyra et Christophe Palliere, « In search of the lost language: The case of adopted Koreans in France », dans Monika S. Schmid, First Language Attrition: Interdisciplinary Perspectives on Methodological Issues, Amsterdam, John Benjamins Publishing Company, , 207–224 p. (ISBN 90-272-4139-2)
  • Hélène Zinck, « La communauté coréenne de Paris : petite introduction », Hommes & migrations, vol. 1233, no 1,‎ , p. 44–57 (ISSN 1142-852X, DOI 10.3406/homig.2001.3746, lire en ligne, consulté le )
  • (ko) « ko:재외동포현황 » [« Current Status of Overseas Compatriots »] [archive du ], South Korea, Ministry of Foreign Affairs and Trade,‎ (consulté le )
  • (ko) « 재외동포 본문(지역별 상세) », Ministry of Foreign Affairs and Trade (MOFAT),‎ (consulté le )
  • « Europe », dans Overseas Korean Educational Institutions, Seoul, National Institute for International Education Development (NIIED), [détail de l’édition] (lire en ligne [archive du ])

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Diaspora coréenne en France.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]