Comblain-la-Tour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Comblain-la-Tour
Comblain-la-Tour
Le bord de l’Ourthe
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Arrondissement Huy
Commune Hamoir
Code postal 4180
Zone téléphonique 04
Géographie
Coordonnées 50° 27′ 15″ nord, 5° 34′ 23″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Comblain-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Comblain-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Comblain-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
Voir sur la carte administrative de la province de Liège
Comblain-la-Tour

Comblain-la-Tour est un village de la commune belge de Hamoir, située en Région wallonne dans la province de Liège.

Comblain-la-Tour était le siège administratif de la commune de Comblain-Fairon avant les fusions de communes de 1977.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Comblain[modifier | modifier le code]

Autrefois orthographié Comblen, cette localité, tout comme sa voisine Comblain-au-Pont, doit son nom au latin confluentes qui signifie confluent. Le confluent est celui du ruisseau de Boé et de l'Ourthe. La ville allemande de Coblence présente la même étymologie.

La Tour[modifier | modifier le code]

Ancienne tour[modifier | modifier le code]

L'ancienne tour reprise dans le nom du village provient d'une tour fortifiée située sur la rive gauche du Boé. Cette tour qui comprenait à l'origine quatre étages et était surmontée d'un clocheton aurait pu être érigée vers l'an 1000. L'inventaire du patrimoine culturel immobilier de Wallonie suggère plutôt une date de construction au XIIie siècle ou au XIVe siècle[1]. Le plus ancien écrit en fait mention en 1440. Elle était initialement entourée de douves alimentées par les eaux détournées du Boé. Au cours des siècles, cette ancienne tour avait perdu un étage et son clocheton et les murs avaient été amincis pour rendre l'édifice plus habitable. Par ce fait, la tour s'est effondrée le 10 juin 1889 à six heures du matin, ne faisant aucune victime. Les pierres des pans de murs encore debout furent utilisées par les ouvriers qui construisaient la ligne du vicinal vers Manhay en 1908/1909. L'ancienne tour ne fut jamais reconstruite[2]. On peut voir les ruines de l'ancienne tour sur plusieurs cartes postales éditées entre 1889 et 1909 (voir les cartes postales des ruines de l'ancienne tour de Comblain-la-Tour).

Tour actuelle[modifier | modifier le code]

La tour de Comblain-la-Tour. L'ancienne tour se trouvait à gauche

La maison fortifiée appelée par extension la Tour que l'on peut voir aujourd'hui fut érigée ou reconstruite en 1537 contre l'ancienne tour, du côté est par Robert de la Marck d'Arenberg (1490-1564) et son épouse Catherine Lardinois ou de Lardenois de Ville. Les armoiries des deux époux qui habitèrent l'édifice et des meurtrières sont visibles au premier étage de part et d'autre d'une baie à meneau sous un linteau en accolade. Robert de la Marck d'Arenberg était le fils bâtard d'Everard IV de la Marck d'Arenberg[3]. Les bâtiments de l'ancienne tour et de la tour actuelle deviennent propriété de l'abbaye de Stavelot avant d'être vendus en 1800 à la famille Thys qui y réside pendant plusieurs décennies. La tour actuelle ne comporte plus qu'un étage. Le pignon, autrefois en escalier, a été abaissé. La tour se situe entre la rue de la Tour et le parc Biron, à l'arrière de l'actuel grill Kasprowy.

Situation[modifier | modifier le code]

Comblain-la-Tour se situe au confluent de l'Ourthe et du ruisseau du Boé. Le village, bâti principalement sur la rive droite de l'Ourthe, s'élève progressivement vers l'est. Liège se trouve à une trentaine de kilomètres au nord en descendant la vallée de l'Ourthe.

Description[modifier | modifier le code]

Comblain-la-Tour se situe aux confins du Condroz, de la Famenne et de la Calestienne. Sur la rive droite de l'Ourthe, en amont du village, se dresse le rocher de la Vierge avec la statue de la Vierge sur la partie supérieure du rocher. Ce rocher fait partie de la zone calcaire de la Calestienne. Toujours sur la rive droite de l'Ourthe mais en aval de la localité, les falaises de Lawé, issues des anciennes carrières de grès, se situent, elles, en Famenne. Entre ces deux rochers, le village proprement dit se situe en Famenne schisteuse.

Comblain-la-Tour compte deux hameaux, Comblinay construit en pierre calcaire et adossé au versant sud du ruisseau du Boé, à proximité de Xhoris et Lawé, situé sur les hauteurs nord et ne comptant que quelques habitations.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le chemin de fer (actuellement la ligne 43) fit son apparition en 1865/1866 traversant ainsi la partie basse du village.

Le pont sur l'Ourthe fut réalisé en 1874. Auparavant, les betchètes, barques à fond plat de la vallée de l'Ourthe, étaient le seul moyen pour traverser la rivière.

Le chemin de fer vicinal Comblain-la-Tour - Manhay (ligne 620) créé en 1909 partait de la gare SNCB pour rejoindre Comblinay et Xhoris jusqu'au début des années soixante.

Une figure du village fut Joseph Huberty (1886-1957), animateur incomparable mais aussi auteur wallon, chansonnier, revuiste et poète.

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

La tour de Comblain-la-Tour : voir ci-dessus : Étymologie - Tour actuelle.

L'église Saint-Clément a été construite au XVIIIe siècle, peut-être en 1743 comme l'atteste un cartouche à l'entrée.

Le château Biron a été édifié au début du XIXe siècle au sein du parc éponyme.

En rive gauche, au no 79 de la rue de Fairon, la Maison rouge doit son nom au fait qu'elle ait été bâtie en brique alors que les autres demeures étaient construites en pierre. Elle a été érigée vraisemblablement au XVIIe siècle.

Plusieurs anciennes habitations en pierre calcaire se trouvent dans la partie basse du village (rive droite), principalement le long de la rue du Vicinal, de la rue des Écoles, de la rue de la Tour et sur la place du Wez. Au no 18 de la rue du Parc, se trouve un arvô, passage voûté du début du XVIIIe siècle.

Le festival de Jazz[modifier | modifier le code]

Durant huit années, entre 1959 et 1966, à l'initiative de Joe Napoli, un G.I. qui y vécut l'Offensive von Rundstedt, le village s’est transformé en un des plus hauts lieux du jazz du monde entier[4]. Des artistes de jazz qui s'y sont produits, sont, entre autres: John Coltrane, Ray Charles, Jimmy Smith, Nina Simone, Stéphane Grapelli, Cannonball Adderley, Chet Baker, Woody Herman, et beaucoup d'autres.

Devenu un événement musical de référence rassemblant annuellement jusqu'à 40 000 personnes en deux jours, le festival accueille aussi d'autres vedettes du show-business comme Charles Aznavour et Petula Clark en 1960, Sacha Distel en 1961, Sylvie Vartan en 1962, Salvatore Adamo en 1963 et Roger Moore en 1965[5].

Le festival fut relancé en 2009 à l'occasion du cinquantième anniversaire de la première édition. Depuis lors, une pléiade d'artistes se sont produits dans le parc Biron. Parmi lesquels : Steve Houben, Philip Catherine, Archie Shepp, Lee Konitz, Toots Thielemans, Gonzalo Rubalcaba, Richard Galliano, Lucky Peterson, Éric Legnini, Tigran Hamasyan, Aly Keita, Tinariwen, Dobet Gnahoré, Beverly Jo Scott, Pierrick Pédron, Chico Freeman, McCoy Tyner, Esperanza Spalding, Marcus Miller, Bojan Z, Tchavolo Schmitt, Michel Portal, Richard Bona, Lionel Loueke, Erik Truffaz, Boney Fields et Angelo Debarre.

Faute de moyens, il n'est plus organisé depuis 2017[6].

Une statue représentant des jazzmen se trouve devant la gare SNCB.

Commerces et communications[modifier | modifier le code]

Comblain-la-Tour compte plusieurs commerces (boulangerie, pharmacie, garage...) ainsi qu'un hôtel, un camping, des restaurants et un manège.

Sur la rive gauche, le RAVeL W7 ou RAVeL Ourthe venant de Liège traverse le village jusqu'à Hamoir. Entre Comblain-la-Tour et Fairon, le RAVeL bétonné n'a pas été aménagé sur une distance d'environ 400 m car il traverse une zone Natura 2000. Sur cette distance, l'étroit sentier initial permet quand même le passage pour les piétons, vététistes et cavaliers.

Le village est traversé par la ligne de chemin de fer SNCB Liège-Jemelle (arrêt : Comblain-la-Tour) et est aussi desservi par les bus TEC de la ligne Hamoir-Aywaille.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Inventaire du patrimoine culturel immobilier : Tour de Comblain-la-Tour », sur spw.wallonie.be (consulté le ).
  2. « anciensdecomblain.com/2016/04/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. « Inventaire du patrimoine culturel immobilier : Tour de Comblain-la-Tour », sur spw.wallonie.be (consulté le ).
  4. « Jazz Comblain-la-Tour festival 1959-1966 ».
  5. « Jazz Comblain 1959-1966 », sur adalens jimdo page! (consulté le ).
  6. Sabine LOURTIE et S.J., « Hamoir: faute de moyens, le Comblain Jazz Festival jette l’éponge », L'Avenir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]