Marcus Miller

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Marcus Miller
Description de cette image, également commentée ci-après
Marcus Miller au festival de jazz de Stockholm en 2009
Informations générales
Naissance (64 ans)
New York (États-Unis)
Genre musical Jazz, jazz fusion, funk
Instruments Basse, clarinette, saxophone, claviers
Années actives Depuis 1975

William Henry Marcus Miller, Jr., né à Brooklyn (États-Unis, New York) le , est un compositeur et bassiste de jazz fusion.

Il se définit lui-même comme un bassiste « funk avec une immense connaissance du jazz » (North Sea Jazz Cruise, Patrick Savey). Multi-instrumentiste, il joue d'abord de la clarinette avant de se consacrer particulièrement à la basse, et jouer aussi de la clarinette basse. Sa carrière décolle lors de ses fructueuses collaborations avec Miles Davis (en naîtra dans les années 1980 l'enregistrement Tutu[1]). Il a également travaillé sur l'album Zoolook de Jean Michel Jarre en 1984.

Techniquement, il se distingue par sa grande maîtrise des techniques complexes comme le slap.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le père de Marcus Miller jouait du piano et de l'orgue à l'église, et il a appris à son fils à jouer de ces instruments. À environ dix ans, le jeune Marcus apprend à jouer de la clarinette. Son apprentissage de la guitare basse commence peu après, alors qu'il a douze ans. Il en apprend les rudiments seul en appliquant à cet instrument les connaissances théoriques acquises lors de son approche de la clarinette. Il a déjà à cette époque l'ambition de devenir un musicien professionnel. Vers l'âge de 22 ans, il commence à créer un style qui lui est propre. Sa carrière commence peu après grâce à Miles Davis.

En 1987, il participe à l'album Nougayork de Claude Nougaro, en tant que sideman. En 1994 il produit l'album Tenderness d'Al Jarreau enregistré live en studio et pour lequel collaborent Paulinho Da Costa, Steve Gadd, Joe Sample, Eric Gale ou encore David Sanborn.

En 1996, il apparaît comme producteur d'une des chansons du dernier album studio enregistré par France Gall, France : La Minute de silence, qu'il teinte de blues. Il travaille également avec Aretha Franklin sur l'album Jump To It et avec Luther Vandross sur plusieurs de ses albums. En 2008 il enregistre un album avec Stanley Clarke et Victor Wooten (deux autres grands bassistes) nommé SMV Thunder.

Hommage à son père[modifier | modifier le code]

Marcus Miller rend hommage à son père (William H) lors de la tournée portant sur son album Laid Black à sortir en . Il est issu d'une famille imprégnée dans la musique. Son père avait comme ambition de devenir un musicien de classique et son oncle fut un célèbre musicien de piano qui collabora avec Miles Davis. Cette ambition de devenir musicien professionnel de classique fut mise de côté à la suite de la rencontre avec la mère de Marcus Miller, avec qui il eut deux garçons. Il fit alors le choix de se consacrer à sa famille et de trouver un travail pérenne de conducteur de bus puis de métro afin de la soutenir et de veiller à l'éducation de ses enfants. Marcus Miller assure que sa carrière n'est que la continuation du rêve de son père qui été quelqu'un de très influent sur sa vie d'artiste et d'homme. Il était présent lors de son début de collaboration avec la légende Miles Davis lors d'un concert à Toronto. Marcus Miller dit l'avoir senti très fier à cette occasion, tant cela représentait une sorte d'accomplissement pour lui et son père, et probablement encore plus pour ce dernier.

Son père disparaît en , alors âgé de 92 ans. La chanson Preacher's Kid (Song for William H) figurant sur son album Afrodeezia est un hommage à ce dernier qui était maître de chœur et joueur d'orgue à l'église. Cet album obtient une nomination aux Grammy Awards en 2016[1].

Instruments[modifier | modifier le code]

Depuis ses débuts, Marcus Miller joue essentiellement sur une Fender Jazz Bass de 1977, de couleur naturelle et avec touche érable, et customisée par l'apport d'un préampli actif Bartolini 2 bandes et d'un chevalet BadAss II[2]. Il utilise des cordes Dunlop.

Depuis 2015, le constructeur de guitares Sire commercialise des basses sous la marque Marcus Miller[3].

Discographie[modifier | modifier le code]

Période solo (de 1982 à aujourd'hui)[modifier | modifier le code]

« Période David Sanborn » (1975-2000)[modifier | modifier le code]

« Période Luther Vandross » (1981-2003)[modifier | modifier le code]

« Période Miles Davis » (1980-1990)[modifier | modifier le code]

« Période The Jamaica Boys » (1986-1990)[modifier | modifier le code]

Contributions[modifier | modifier le code]

  • Compositeur de la musique de la série télévisée Tout le monde déteste Chris, il apparaît dans un épisode avec sa basse, pendant moins d'une minute.

Clips musicaux[modifier | modifier le code]

  • 1987 : Luther Vandross feat. Gregory Hines: There's Nothing Better Than Love (vidéo musicale - producteur de chansons)
  • 1988 : Luther Vandross: She Won't Talk to Me (vidéo musicale - producteur de chansons)
  • 1996 : Wayne Shorter: High Life (en) (vidéo musicale - producteur)

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fara C., « JAZZ. MARCUS MILLER : « ON OUBLIE LES LEÇONS DE L’HISTOIRE » », sur humanite.fr,
  2. (en) « The story behind Marcus Miller's 1977 Fender Jazz Bass », sur Bassplayer.com, (consulté le )
  3. « Marcus Miller signe chez Sire », sur Audiofanzine, (consulté le )
  4. « Ordonnance Souveraine n° 7.202 du 18 novembre 2018 portant promotions ou nominations dans l'Ordre du Mérite Culturel. », sur Journal de Monaco (consulté le ).