Charles Marie de Beaumont d'Autichamp

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Charles de Beaumont d'Autichamp
Charles Marie de Beaumont d'Autichamp
Portrait de Charles Marie de Beaumont d'Autichamp (1770-1859).

Naissance
Angers, Royaume de France
Décès (à 89 ans)
Lhoumois (Deux-Sèvres), Second Empire
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Armée catholique et royale
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade Lieutenant-général des armées du Roi (1814)
Commandement Armée catholique et royale d'Anjou et du Haut-Poitou
Conflits Guerre de Vendée
Famille Famille de Beaumont (Dauphiné)

Emblème

Charles Marie Auguste Joseph de Beaumont, comte d'Autichamp, est né à Angers le , et mort au château de la Roche Faton en Lhoumois, le .

Sous la Révolution[modifier | modifier le code]

Portrait présumé des frères d'Autichamp, huile sur toile de Joseph Boze, vers 1782, musée des Beaux-Arts de Boston.

Neveu de Jean-Thérèse-Louis de Beaumont, « marquis » d'Autichamp[1].

Franc-maçon, Charles de Beaumont d'Autichamp est initié à la loge « La Parfaite Union », Orient de Dauphin-Dragons[2].

Capitaine[réf. nécessaire] au régiment de Condé dragons en 1789, le comte[1],[3] d'Autichamp émigre puis revient en France et se fait admettre dans la Garde constitutionnelle du Roi. Quoique cette dernière ait été licenciée le 5 juin 1792, il continue son service et échappe de justesse au massacre le 10 août 1792.

Réfugié en Anjou chez son cousin et beau-frère, Charles de Bonchamps, il devient un des chefs de l'insurrection vendéenne, participe au siège de Nantes en juin 1793, remporte la bataille de Chantonnay le 5 septembre, repousse Louis Marie Turreau aux Ponts-de-Cé le 12 septembre. Le 17 octobre, il s'empare du passage de la Loire à Varades et permet aux Vendéens de franchir la Loire et de prendre Ancenis.

La mort de Bonchamps, huile sur toile de Thomas Degeorge, 1837, Historial de la Vendée, Les Lucs-sur-Boulogne.

Après la bataille de Cholet, c'est lui qui porte le message de Bonchamps qui ordonne la grâce des 5 000 prisonniers républicains enfermés à Saint-Florent-le-Vieil[4].

Après la mort du marquis de Bonchamps, il commande une des colonnes qui tentent en vain de prendre Granville le 14 novembre. Capturé à la bataille du Mans, il parvient à s'enfuir grâce à l'aide de hussards de la division républicaine de Tilly qui lui donnent un uniforme de hussard. Libéré après la pacification de Saint-Florent, il reprend les armes avec Nicolas Stofflet. À la mort de ce dernier, fusillé, il devient le chef (commandement partagé avec le général Henri Forestier) des débris de l'Armée catholique et royale d'Anjou et du Haut-Poitou et, conscient de la faiblesse et de la désorganisation de ses troupes, négocie avec Lazare Hoche en mai 1796, contre l'avis d'une partie de son armée. La paix revenue, il vit quelque temps à Paris puis doit se cacher, car tombant sous le coup de la loi des otages. Quoique favorable à la paix lors des discussions de La Jonchère, il reprend la guerre en 1799 après s'y être pourtant opposé (on soupçonna même ses partisans d'avoir assassiné un officier vendéen partisan de la guerre[5]), échoue devant Cholet et est battu aux Aubiers.

Sous le Premier Empire[modifier | modifier le code]

Le comte d'Autichamp fait sa soumission le 18 janvier 1800[5], et vit dans la retraite jusqu'à la chute de l'Empire, sans se faire remarquer. À cette époque, il vécut au nord d'Angers, dans le château de Beuzon (la résidence de sa belle-mère, Mme de Vassé). En l'an X (1801), il fut élu membre du Collège électoral de Maine-et-Loire et fut même élu maire de la commune d'Ecouflant[6] le 8 thermidor de l'an XIII (27 juillet 1805) et le restera pendant dix ans, jusqu'en mai 1815, à l'époque des Cent-Jours.

Durant les Cent-Jours, la Vendée connait un nouveau soulèvement. Le comte d'Autichamp lève alors une petite armée de Vendéens et nomme Prégent Brillet de Villemorge chef d'état-major. Il prend Cholet sans combattre, mais est vaincu à Rocheservière, les 19 et 20 juin 1815[7]. Il lui fut à nouveau reproché de ne s'être pas porté au soutien de La Rochejaquelein qui fut tué au combat, et à nouveau accusé de trahison.

Sous la Restauration[modifier | modifier le code]

Fait pair de France et inspecteur général de l'infanterie par Louis XVIII, il prend sa retraite à l'avènement de Louis-Philippe Ier et favorise l'aventure de Caroline des Deux-Siciles, duchesse de Berry en 1832, ce qui l'oblige à s'exiler durant sept ans.

D'une rare élégance, très courageux quoique pondéré, le comte d'Autichamp est l'un des rares survivants de la guerre de Vendée.

Sa femme Marie Élisabeth Charlotte Henriette Julie de Vassé, lui donna un fils né en 1797, Marie Pierre Charles, « vicomte » d'Autichamp.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français - Tome second : BEAUL - BOUQ : de Beaumont Charles, comte d'Autichamp, (lire en ligne), p. 16
  2. Ligou 1989, p. 128.
  3. Michaud, Biographie des hommes vivants ou histoire par ordre alphabétique de la vie...Tome premier, L.G Michaud, (lire en ligne), p. 147
  4. Dupuy 1988, p. 84.
  5. a et b Article, « La disgrâce du général »
  6. Association Pages d'Histoire, Ecouflant, Figures, rues & lieux-dits, Angers, Duplicopy, , 190 p. (ISBN 978-2-7466-3489-3), p. 21
  7. (fr)[PDF]« Challain-la-Potherie in « Histoire de la baronnie de Candé » par le Comte René de l’Esperonnière. Angers, Lachèse Imprimeur, 1894 », sur www.odile-halbert.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]