Champ de blé aux corbeaux

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Champ de blé aux corbeaux
Champ de blé aux corbeaux
Artiste
Date
Juillet 1890
Type
peinture paysagère
Technique
Lieu de création
Dimensions (H × L)
50,5 × 100,5cm cm
Mouvements
No d’inventaire
S0149V19558Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Musée van Gogh, Amsterdam
Commentaire
F779 / JH2117 - Réalisé à Auvers-sur-Oise

Champ de blé aux corbeaux est une peinture à l'huile réalisée par le peintre Vincent van Gogh en juillet 1890.

Les critiques et historiens d'art voient généralement dans ce tableau une représentation de l'état d'esprit préoccupé de Van Gogh, avec un ciel foncé et menaçant, l'indécision de trois chemins de terre et d'herbe allant dans différentes directions et les corbeaux noirs, signes de pressentiment ou même de mort. Van Gogh s'est en effet suicidé quelques jours après avoir peint ce tableau.

On croit généralement qu'il s'agit de la dernière œuvre de Van Gogh avant sa mort, certains ayant même soutenu qu'il s'est suicidé d'une balle dans la tête alors qu'il le peignait[réf. nécessaire]. C'est d'ailleurs ainsi que les choses sont présentées dans le film la Vie passionnée de Vincent van Gogh. Cependant, il n'y a aucune preuve permettant de soutenir cette idée, d'autant que quelques spécialistes attribuent à Van Gogh sept autres tableaux réalisés après celui-ci, et que ce n'est pas dans la tête que le peintre s'est tiré une balle mais dans la poitrine (pour viser le cœur) ou dans l'abdomen.

Cette peinture fait aujourd'hui partie de la collection du Musée Van Gogh à Amsterdam.

Analyse[modifier | modifier le code]

Dans un format double carré exploité de manière panoramique, Van Gogh réalise une composition équilibrée. Le thème est un champ de « blé jaune parvenu à maturation, ce qui s'accorde avec la présence des corbeaux. Le rythme horizontal est important, mais c'est un mouvement montant, rendu par l'ouverture des chemins qui avancent dans les blés, qui prédomine, d'autant plus qu'il accentue l'effet de frémissement et d'agitation de la future récolte. Celle-ci se multiplie sous nos yeux en un mouvement accentué par l'envol des corbeaux vers la droite, produisant un étirement en diagonale : la terre des chemins pénètre les blés, eux-mêmes pénétrés par les oiseaux se fondant à leur tour dans le ciel[1] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel Vadée, La vie et la mort, Société poitevine de philosophie, , p. 154

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]