Bras fléchi tenant le sceptre nehebet (hiéroglyphe égyptien D45)
Bras fléchi tenant le sceptre nehebet | ||
Unicode D045 |
Le bras fléchi tenant le sceptre nehebet, en hiéroglyphes égyptiens, est classifié dans la section D « Parties du corps humain » de la liste de Gardiner ; il y est noté D45.
Représentation
[modifier | modifier le code]Il représente un bras fléchi, tenant un sceptre nḥbt (sorte de plumeau utilisé pour épousseter un lieu sacré) ou un sceptre mks (massue de guerre). La position spécifique du bras renvoie surement à l'action de délimitation d'un terrain sacré par l'enfoncement de repères au maillet. Le sceptre est originellement tenu à deux mains. Il est translittéré ḏsr.
Utilisation
[modifier | modifier le code]C'est un idéogramme ou déterminatif du terme ḏsr |
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« saint, sacré, splendide, coûteux, dégager, |
isoler, séparer, élever »[1] et dérivés. C'en est un phonogramme trilitère de valeur ḏsr dans certains rares cas précis.
Symbolique
[modifier | modifier le code]Le bras fléchi tenant le sceptre nehebet signifie donc « force » ou « puissance d'action ». La puissance est évidente, mais les origines peuvent également faire référence à la magie, ou à l'idée de chasser les mauvais esprits ou les mauvais présages.
Une zone « sacrée » ou « protégée » est donc créée par l'action impliquée et utilisée par le « bâton du pouvoir ». Un terme utilisé plus tard dans l'Égypte ancienne était Tȝ-ḏsr, la « terre sacrée ». Ainsi, des temples, des morgues ou des zones pour les rituels pouvaient l'utiliser.
L'équivalent linguistique de base de l'hiéroglyphe « bras fléchi tenant le sceptre nehebet » est ḏjsr, ou ṯjsr, qui signifie « saint », ou « sacré ». Le hiéroglyphe est également utilisé comme déterminatif pour mettre en valeur un mot, par exemple la ligne six de la pierre de Rosette, utilise l'un des mots les plus courants avec le bras-massue : nekht , (c'est-à-dire « être fort », « puissant »)« ... Ptolémée, le vengeur de Baq-t », dont l'interprétation est « Ptolémée, le fort » (avec le déterminatif) de Kemet (Égypte).
Le pharaon Nectanébo II avait des variantes de son nom avec le même mot nekht, pour « force », et le bras avec le déterminatif « bras fléchi tenant le sceptre nehebet ». La déesse grecque Niké utilisait le même mot pour la signification d'elle-même : « force », et « victoire ».
Exemples de mots
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ḏsrw | šnṯ.t | Ḏsr-j-...-t | |||||||||||||||||||
nc- lieu sacré | nc- dissensions, conflits, querelles | np.rég- Le sacré ... (Djéser) |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Erman et Grapow 1926, p. 609.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alan Henderson Gardiner, Egyptian Grammar: Being an Introduction to the Study of Hieroglyphs, [détail des éditions] (lire en ligne).
- Pierre Grandet, Bernard Mathieu, Cours d'égyptien hiéroglyphique [détail des éditions].
- Raymond Oliver Faulkner et Association Medjat, Dictionnaire Faulkner / Medjat (Dictionnaire en ligne), Projet Rosette / Griffith Institute (lire en ligne).
- Adolf Erman et Hermann Grapow, Wörterbuch der ägyptischen Sprache, vol. V, (lire en ligne).