Traité de Lunéville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 mai 2021 à 09:44 et modifiée en dernier par 77.57.162.20 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Gains territoriaux de la France confirmés à Lunéville en 1801.

Le traité de Lunéville a été signé à Lunéville le (20 pluviôse an IX) entre Joseph Bonaparte, représentant la République française, et le comte Louis de Cobentzel, représentant l’Autriche.

Contexte historique

Le traité fait suite aux victoires de Napoléon à Marengo () et de Moreau à Hohenlinden le 3 décembre de la même année, d’où s’ensuit l’armistice de Trévise avec les Autrichiens le . Il marque la fin de la Deuxième Coalition. Un an plus tard, les Britanniques doivent signer la paix d’Amiens ().

Teneur

Médaille de 1801 : Bonaparte, Premier consul, et paix de Lunéville.

Le traité de Lunéville confirme pour la France la possession des Pays-Bas autrichiens, de la principauté de Liège et de la rive gauche du Rhin qui avait été obtenue par le traité de Campo-Formio. Le dogme révolutionnaire des frontières naturelles devient alors une réalité. Le royaume de Prusse reçoit entre autres la principauté épiscopale de Paderborn. L’Autriche doit reconnaître la République batave et la République helvétique. En outre, l’article 7 du traité prévoit d’indemniser les princes allemands spoliés par la France. Cela veut dire qu’il faudra leur redistribuer des territoires, ce qui donne à la France une position d’arbitre continental. C'est ainsi que les princes de Linange reçurent en compensation de la perte du comté de Dabo (Meurthe) l’attribution d’Amorbach en Bavière.

Le traité instaure également un équilibre en Italie entre la France et l’Autriche. L'Autriche annexe la principauté épiscopale de Trente et de Bressanone et se voit confirmer les possessions de la Vénétie orientale, l'Istrie, la Dalmatie et les bouches du Cattaro. Elle doit reconnaître la République cisalpine augmentée de Modène et des Légations, et la République ligurienne, placées sous la protection de la France. L’Autriche accepte que le grand-duc de Toscane, frère de l'empereur, perde ses États. Ferdinand III de Toscane reçoit en échange l’archevêché de Salzbourg tandis que le grand-duché de Toscane, transformé en royaume d’Étrurie est confié à Louis Ier en échange du duché de Parme. La France gagne aussi la principauté du pays de Montbéliard arrachée au duc de Wurtemberg. ( Remarque : la Principaute de Basel est hors chapitre et deja annexe par les troupes napoleoniennes ).

Complément : l’armistice d’Artlenburg

Par la convention d'Artlenburg (ou convention de l'Elbe) (), l'électorat de Hanovre capitulait devant les armées de Napoléon Bonaparte.

Depuis le , les troupes du général Mortier occupaient la capitale, Hanovre, en application de la Convention d’armistice de Sulingen signée le . Après la capitulation, les armées de l’électorat de Hanovre prirent leurs quartiers le long de la rive nord de l’Elbe, dans le duché de Saxe-Lauenbourg ; seulement Napoléon refusa la ratification de cette Convention de Sulingen : aussi, le , le comte de Wallmoden-Gimborn, général saxon, était contraint de venir signer à Artlenburg un nouvel armistice, qui stipulait cette fois la dissolution pure et simple de l'armée du Hanovre[1].

Notes et références

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Benoît Pellistrandi, Les relations internationales de 1800 à 1871, Armand Colin, Paris, 2000 (ISBN 2200252099).
  • (de) Meyers Konversations-Lexikon, vol. 8, « Hannover ».