Hippolyte Ferrat

Données clés
Nom de naissance	Jean Joseph Hippolyte Romain Ferrat
Naissance	9 août 1822 ; Aix-en-Provence, France
Décès	24 octobre 1882 (à 60 ans) ; Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Nationalité	Française
Profession	Sculpteur

Jean Joseph Hippolyte Romain Ferrat né à Aix-en-Provence le 9 août 1822 et mort dans la même ville le 24 octobre 1882 est un sculpteur français.

Biographie

Frère aîné de Charles Ferrat et lauréat de la Ville d'Aix-en-Provence, Hippolyte Ferrat est admis, le 8 avril 1841, à l'École des beaux-arts de Paris où il est élève de James Pradier^[1]. Il obtient le second prix de Rome en 1850. Il expose au Salon de 1849 à 1870.

En 1859, Hippolyte Ferrat réalise une statue de l'homme politique François Denis Tronchet pour le Conseil d'État^[2]. En 1860, une fontaine monumentale due à Théophile de Tournadre^[3] est construite au centre de la place de la Rotonde à Aix-en-Provence. Des trois statues sommitales, Ferrat réalise l’allégorie des Beaux-Arts^[4].

En 1863, il exécute quatre cariatides représentant les quatre continents, Europe, L'Asie, L'Afrique et L'Amérique, pour la façade de l'hôtel du Louvre et de la Paix situé sur la Canebière à Marseille. Il sculpte également les sujets représentant Le Commerce et La Navigation qui cantonnent l'horloge du fronton de cet édifice^[5]^,^[6].

Il réalise trois Couples d'enfants portant les cartouches dédiés à Puget, Constantin et Forbin dans l'escalier d'honneur du musée des Beaux-Arts de Marseille au palais Longchamp^[7].

Certaines de ses œuvres sont conservées à Aix-en-Provence au musée Granet : Le Berger Corydon (personnage)^[8], le Buste d'Émile Loubon^[9] et le Buste de l'Abbé de l'Épée^[10].

Il meurt ruiné au vieil hôpital d'Aix-en-Provence le 24 octobre 1882^[11]. Il est inhumé au cimetière Saint-Pierre d'Aix-en-Provence.

Œuvres dans les collections publiques

Aix-en-Provence :
- bibliothèque Méjanes : Portrait d'É. Rouard, terre cuite.
- église Saint-Jean-de-Malte : Christ.
- Place Bellegarde : buste du peintre Marius Granet placé au sommet de la colonne de la fontaine Bellegarde^[12]
- fontaine de la Rotonde: Les beaux-arts, une des trois statues sommitales.
- musée Granet :
  - Cyparisse, 1843, statue en plâtre ;
  - Bourguignon de Fabregoules, 1867 ;
  - Abbé Charles-Michel de L'Épée, 1879, buste en marbre ;
  - Le Berger Corydon, 1843, statue en plâtre ;
  - Émile Loubon, 1852, buste en plâtre ;
  - Phalante recevant des mains de Télémaque l'urne renfermant les cendres d'Hippias, 1847, bas-relief en plâtre ;
  - La Fondation d'Aix, 1847, bas-relief en terre cuite.

Cabriès, village de Calas, place de l'église : Monument à Laurent Imbert, 1881, évêque français mort martyrisé en Corée^[13].
Digne-les-Bains, hôtel de ville : Hippolyte Fortoul, buste en marbre^[14].
Gémenos, château de Saint-Pons : une fontaine.
Marseille :
- hôtel Louvre et Paix :
  - quatre cariatides représentant les quatre continents Europe, Asie, Afrique et Amérique sur la façade de l'hôtel ;
  - allégories représentant Le Commerce et La Navigation cantonnant l'horloge du fronton^[15].
- palais Longchamp : sur les seize groupes de deux enfants placés dans l'escalier aux entre-fenêtres et entre les panneaux de pierre, chaque composition portant un cartouche où sont gravés les noms d'artistes, Hippolyte Ferrat sculpte trois groupes portant le nom respectif de Puget, les Forbin et Constantin^[16].
- palais de justice, chambre correctionnelle : L’Acquittement et La Condamnation^[17] ;
Paris :
- École nationale supérieure des beaux-arts : Antigone et Polynice, 1845, esquisse en bas-relief.
- cimetière du Père-Lachaise : Cyparisse, 1850, bas-relief en marbre pour le Monument à Pradier.
- cimetière de Montmartre : H. R. Colet, 1851, médaillon en bronze.
- Conseil d'État, grand vestibule : François Denis Tronchet, 1859, statue en marbre.
- Palais de justice : Le Président Debelleyme, 1857.
- palais du Louvre :
  - Le Génie de la pêche, 1857, groupe en pierre ;
  - Diane de Gabiès, 1857, statue en marbre, cour du Louvre.
- palais des Tuileries, façade : L'Astronomie, 1865, fronton en pierre.
- Conservatoire national supérieur de musique et de danse : Vincenzo Bellini, 1865, buste en marbre.
Rousset, église : Vierge immaculée, statue.
Versailles, musée de l'Histoire de France : Le Baron Desmichels, 1850, buste en marbre.

Œuvres d'Hippolyte Ferrat
Cyparisse, Aix-en-Provence, musée Granet.
Le Berger Corydon, Aix-en-Provence, musée Granet.
Cariatides, Marseille, façade de l'hôtel Louvre et Paix.
Le Commerce et La Navigation, Marseille, fronton de l'hôtel Louvre et Paix.
Émile Loubon, Aix-en-Provence, musée Granet.
Amérique (1863), Marseille, hôtel Louvre et Paix.
Asie (1863), Marseille, hôtel Louvre et Paix.
Afrique (1863), Marseille, hôtel Louvre et Paix.
Europe (1863), Marseille, hôtel Louvre et Paix.

Modèle:Message galerie

Notes et références

↑ Franck Baille, Les petits maîtres d'Aix à la belle époque, Aix-en-Provence, Imp. Paul Roubaud, 1981, p. 103.
↑ Cette statue a été transférée du Palais Royal à la commune de Lisieux où elle est actuellement conservée.
↑ Ingénieur des Ponts et Chaussés.
↑ Les deux autres statues figurant L'Agriculture et La Justice sont réalisées respectivement par Louis-Félix Chabaud et Joseph Ramus.
↑ Adrien Blès, La Canebière dans le temps et dans l'espace, Marseille, Éd. Jeanne Laffitte, 1994, p. 54 (ISBN 2-86276-250-4).
↑ Cet hôtel est réquisitionné par la Marine nationale par décret du 11 mars 1941, puis occupé par la Kriegsmarine, puis repris par la Marine nationale et enfin vendu à un grand magasin.
↑ Marie-Paule Vial, Le palais Longchamp : À la gloire de l'eau,des Arts et des Sciences, Marseille, Images en manœuvres éditions, coll. « Itinéraire de la mémoire », 1991, 175 p. (ISBN 978-2-908445-05-3, OCLC 26590219), p. 110.
↑ Plâtre, 1843.
↑ Plâtre, 1852.
↑ Marbre, 1879.
↑ Franck Baille, op. cit., p. 105.
↑ « buste de marius Granet », notice n^o MHR93_20101300870, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
↑ « Statue de Laurent Imbert », notice n^o MHR93_20101301369, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
↑ CDOA- Hippolyte Fortoul.
↑ Adrien Blès, La Canebière : dans le temps et dans l'espace, Marseille, Jeanna Laffitte, 1994, 117 p. (ISBN 2-86276-250-4), p. 55.
↑ Marie-Paule Vial, Le palais Longchamp : À la gloire de l'eau,des Arts et des Sciences, Marseille, Images en manœuvres éditions, coll. « Itinéraire de la mémoire », 1991, 175 p. (ISBN 978-2-908445-05-3, OCLC 26590219), p. 111
↑ Paul Masson (dir.), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, tome 6, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1914, p. 808.

Annexes

Bibliographie

André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, 2006 (1^re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 188.
Franck Baille, Les petits maîtres d'Aix à la belle époque, Aix-en-Provence, Paul Roubaud, 1981, 127 p. (BNF 34668210), p. 103-105.
Daniel Maurin et Reine Colin, Jean Joseph Hippolyte Romain Ferrat dit "Sextius", 1822-1882. Mise en lumière d'un homme de l'ombre, Rousset, Association Index, 2006, 58 p. (ISBN 2-9527517-0-6, OCLC 470006230, BNF 40242291).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Hippolyte Ferrat, sur Wikimedia Commons

Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- BnF (données)
- WorldCat
Ressources relatives aux beaux-arts :
« Hippolyte Ferrat » sur le blog Marseille, ville sculptée2.

[1] Franck Baille, Les petits maîtres d'Aix à la belle époque, Aix-en-Provence, Imp. Paul Roubaud, 1981, p. 103.

[2] Cette statue a été transférée du Palais Royal à la commune de Lisieux où elle est actuellement conservée.

[3] Ingénieur des Ponts et Chaussés.

[4] Les deux autres statues figurant L'Agriculture et La Justice sont réalisées respectivement par Louis-Félix Chabaud et Joseph Ramus.

[5] Adrien Blès, La Canebière dans le temps et dans l'espace, Marseille, Éd. Jeanne Laffitte, 1994, p. 54 (ISBN 2-86276-250-4).

[6] Cet hôtel est réquisitionné par la Marine nationale par décret du 11 mars 1941, puis occupé par la Kriegsmarine, puis repris par la Marine nationale et enfin vendu à un grand magasin.

[7] Marie-Paule Vial, Le palais Longchamp : À la gloire de l'eau,des Arts et des Sciences, Marseille, Images en manœuvres éditions, coll. « Itinéraire de la mémoire », 1991, 175 p. (ISBN 978-2-908445-05-3, OCLC 26590219), p. 110.

[8] Plâtre, 1843.

[9] Plâtre, 1852.

[10] Marbre, 1879.

[11] Franck Baille, op. cit., p. 105.

[12] « buste de marius Granet », notice n^o MHR93_20101300870, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture

[13] « Statue de Laurent Imbert », notice n^o MHR93_20101301369, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.

[14] CDOA- Hippolyte Fortoul.

[15] Adrien Blès, La Canebière : dans le temps et dans l'espace, Marseille, Jeanna Laffitte, 1994, 117 p. (ISBN 2-86276-250-4), p. 55.

[16] Marie-Paule Vial, Le palais Longchamp : À la gloire de l'eau,des Arts et des Sciences, Marseille, Images en manœuvres éditions, coll. « Itinéraire de la mémoire », 1991, 175 p. (ISBN 978-2-908445-05-3, OCLC 26590219), p. 111

[17] Paul Masson (dir.), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, tome 6, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1914, p. 808.

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

[7]

[8]

[9]

[10]

[11]

[12]

[13]

[14]

[15]

[16]

[17]