Consonne affriquée dentale sourde

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La consonne affriquée dentale sourde est un son consonantique très peu fréquent dans les langues parlées. Le symbole couramment utilisé est [t͡θ] (cf. alphabet phonétique international). Ce symbole représente un t et un θ (c'est-à-dire un Thêta (θ) palatal, notant d'habitude une consonne fricative dentale sourde dans l'API) liés par une ligature tirant.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Voici les caractéristiques de la consonne affriquée dentale sourde :

  • Son mode d'articulation est affriquée, ce qui signifie qu’elle est produite en empêchant d'abord l'air de passer, puis le relâchant à travers une voie étroite, causant de la turbulence.
  • Son point d'articulation est dental, ce qui signifie qu'elle est articulée avec la lame de la langue derrière les dents.
  • Sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales.
  • C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
  • Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.

En français[modifier | modifier le code]

Le français ne possède pas le [t͡θ].

Ancien italien[modifier | modifier le code]

D'après Maria Selig, « Dans le Nord de l'Italie, <ç> avait dès l'origine la valeur d'une affriquée dentale sourde [i.e. /t͡θ/]. Cette valeur semble aussi être attestée en Toscane [...]. Mais du centre de Montecassino se répand depuis les origines une deuxième valeur d'affriquée médio- ou prépalatale [i.e. /c͡ç/], qui caractérisera les documents centro-méridionaux des premières manifestations écrites [du sarde médiéval]. »[1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maria Selig, Barbara Frank, Jörg Hartmann, Le passage à l'écrit des langues romanes. Publié par Gunter Narr Verlag, 1993. (ISBN 3823342614), 9783823342618. P.127.