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Minorité anglophone au Cameroun

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Camerounais anglophones

Populations importantes par région
Drapeau du Cameroun Cameroun 3 521 989 (2015)
Autres
Régions d’origine Nord-Ouest
Sud-Ouest
Langues Anglais, Pidgin camerounais, Langues des Grassfields, Oroko, Langues manenguba, Kenyang
Religions Christianisme, Animisme
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de répartition

Les Camerounais anglophones, (en anglais : Anglophone Cameroonians) sont des personnes d'origines culturelles diverses, dont la plupart sont originaires des régions anglophones du Cameroun (régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest). Ces régions sont issues de la partie méridionale de l’ancien Cameroun britannique (Southern Cameroons). Un Camerounais anglophone est généralement considéré comme toute personne ayant vécu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, ayant suivi une éducation anglo-saxonne et pratiquant le système éducatif et juridique anglo-saxon.

Les deux régions anglophones du Cameroun représentent 17 % d'une population de 17 millions (2005)[1].

Représentation politique

Le Front social démocrate, le plus grand parti politique d'opposition au parlement camerounais, est dirigé par un anglophone. Les mouvements séparatistes, notamment le Conseil national du sud du Cameroun (SCNC) et l'Organisation des peuples du Cameroun méridional (SCAPO), appellent à la sécession du Cameroun anglophone du reste du Cameroun en réponse au démantèlement en mai 1972 de la fédération formée en 1961 et la marginalisation subséquente de la minorité anglophone par la majorité francophone et ses dirigeants politiques. En mars 2017, un seul des 36 ministres du gouvernement qui contrôlent les budgets ministériels est anglophone[2].

Manifestations de 2016-2017 et la réponse du gouvernement

En novembre 2016, après qu'une loi n'ait pas été traduite en anglais, des avocats de la minorité anglophone ont commencé à manifester à Bamenda contre le gouvernement pour ne pas avoir respecté la garantie constitutionnelle d'une nation bilingue[3]. Ils ont été rejoints par des enseignants, protestant contre les personnes nommées par le pouvoir central avec des compétences en anglais médiocres et des citoyens ordinaires[3]. En décembre, les forces de sécurité ont dispersé des manifestants et au moins deux manifestants ont été tués et d'autres blessés[3].

Les manifestants ont également été accusés de violence, cependant, la répression brutale du gouvernement a ravivé les appels à la restauration de l'indépendance du Cameroun méridional, indépendant du Royaume-Uni depuis le 1er octobre 1961[3]. Divers manifestants ont été arrêtés, dont Felix Agbor Balla, le président du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun, et Fontem Neba, le secrétaire général du groupe[3]. Le Consortium de la société civile anglophone du Cameroun a été déclaré illégal par le gouvernement le 17 janvier 2017 et ''tout autres groupe lié ayant des objectifs similaires'' a été interdit''[3]. Amnesty International a demandé la libération d'Agbor-Balla et de Neba[3]

Le gouvernement central a coupé Internet dans les régions anglophones à la mi-janvier et a été rétabli en avril 2017, à la suite d'une demande de restauration des Nations unies[4]. L'ONG Internet sans frontières a estimé que le black-out a couté à l'économie camerounaise près de 3 millions d'euros (3,2 millions de dollars US)[4]

Personnalités

Musique

Cinéma

Sport

Politique

Personnalité militaire

Religieux

Beauté

Journalisme

Entrepreuneriat

Droit

Littérature

Militantisme

Sciences

Notes et références

  1. « Institut National de la Statistique du Cameroun - Accueil », sur Institut National de la Statistique du Cameroun (consulté le )
  2. (en-US) Denis Foretia, « Opinion | Cameroon continues its oppression of English speakers », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f et g (en-US) Francois Essomba et Dionne Searcey, « A Bilingual Cameroon Teeters After English Speakers Protest Treatment », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en-GB) « Cameroon restores internet to English-speaking regions », sur Deutsche Welle - DW.COM (www.dw.com), (consulté le )

Liens externes

Articles connexes