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Élie Buzyn

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Élie Buzyn
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Élie Meir BuzynVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfant
Autres informations
Lieu de détention
Distinctions

Élie Buzyn, né le à Łódź (Pologne) et mort à Paris le , est un chirurgien orthopédique français, d'origine polonaise, survivant et témoin de la Shoah.

Biographie

Le père d'Élie Buzyn est un industriel du textile et sa mère est active dans le mouvement des femmes sionistes de la WIZO[1].

Le ghetto de Łódź

Lorsque les Allemands occupent Łódź en , la ville compte 672 000 habitants, dont 233 000 juifs. Ceux-ci vivent dans les mêmes quartiers que les Allemands de souche. Łódź est directement incorporé au Wartheland et rebaptisé Litzmannstadt. La création du ghetto se fait par étapes successives. La première trace de la création d'un ghetto se trouve dans un ordre daté du qui évoque un point de rassemblement temporaire des juifs locaux, destiné à faciliter leur déportation : la déportation devait être terminée pour le et la ville Judenrein (« libre de juifs ») à cette date[2],[3],[4],[5],[6],[7]. Dans le ghetto, Élie Buzyn travaille comme ouvrier dans le tissage, puis dans la sellerie. Il parvient à survivre avec ses parents, jusqu'à la liquidation du ghetto en , l'arrestation et la déportation de sa population vers le camp d'Auschwitz.

Déportation à Auschwitz et marche de la mort

Dès , devant l'avancée de l'armée soviétique, les autorités nazies transfèrent les prisonniers vers le camp de Buchenwald, durant les « Marches de la mort »[8]. Arrivé au camp de Buchenwald, il se fait voler ses chaussures. Après cela, ses pieds ont gelé. À l'infirmerie, on lui annonce qu'il faut l'amputer des deux pieds pour empêcher le développement de la gangrène. Effrayé, il s'enfuit de l'infirmerie et retourne à son baraquement. Un soldat russe, après avoir entendu ce qui s'est passé, lui dit alors : « Écoute-moi, il faut que tu trempes tes pieds alternativement dans de l'eau froide et de l'eau chaude. ». Quelques jours et quelques nuits après, ses pieds commencent à guérir[9].

Vie professionnelle et témoignage sur la Shoah

Il vit d'abord sept ans en Palestine mandataire devenue État d'Israël, puis après un bref séjour en France, passe deux ans à Oran. En 1956, il s'installe définitivement en France et fait ses études de médecine, puis devient chirurgien. Il témoigne de son souhait d'oublier, qui le conduit à se faire ôter son matricule de déporté. C'est après un silence de 50 ans qu'il décide de témoigner de son vécu de survivant du ghetto et de camp[10],[11].

Élie Buzyn participe ainsi à une visite annuelle à Auschwitz[12],[13].

Il participe à la commémoration annuelle de la Shoah par l'Union européenne en 2015[14].

Il meurt le , à l'âge de 93 ans ans[15],[16].

Vie privée

Élie Buzyn est l'époux d'Etty Buzyn, psychologue, psychanalyste et écrivaine. Le couple a trois enfants[17], notamment Agnès Buzyn, présidente du collège de la Haute Autorité de santé puis ministre de la Santé de 2017 à 2020[18].

Décorations

Ouvrages

  • J'avais 15 ans : vivre, survivre, revivre, 2018, Éd. Alisio (ISBN 9791092928730).
  • Ce que je voudrais transmettre : lettre aux jeunes générations, 2019, Éd. Alisio (ISBN 9782379350184).

Notes et références

  1. « Grands entretiens. Mémoire de la Shoah. Élie Buzyn », sur ina.fr.
  2. Voir « Témoignages. Élie Buzyn. Mémorial de la Shoah », sur liberation-camps.memorialdelashoah.org.
  3. Voir « Elie Buzyn, rescapé d'Auschwitz, habité par le devoir du témoin. À la Une », sur LA DEPECHE.fr, .
  4. Voir Patrice Gascoin, « L'enfant de Buchenwald est toujours en vie », sur Le Figaro.fr, .
  5. Voir « La séquence du projet Auschwitz » [PDF], sur theatre-shoah-genocides-violences.net.
  6. Voir « Mémoires de la Shoah. Mercredi  » [PDF], sur fondationshoah.org, .
  7. Voir « Auschwitz plus qu'un simple numéro », sur Euronews, .
  8. Voir « Élie Buzyn raconte "la marche de la mort" entre Auschwitz et Buchenwald »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur bfmtv.com.
  9. « Elie Buzyn, survivant d’Auschwitz et relais de la mémoire », sur The Times of Israel, .
  10. Voir (en) « Holocaust Survivor Elie Buzyn speaks after 50 years of silence »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [vidéo], sur USA Today.
  11. Béatrice Gurrey, « L’hymne à la vie d’Elie Buzyn, grand témoin de la Shoah », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Voir « Le poignant "voyage de la mémoire" du grand rabbin de France à Auschwitz », sur i24news, .
  13. Claire Gatinois (Auschwitz- Birkenau (envoyée spéciale)), « À Auschwitz, Jean Castex appelle à la vigilance contre les « falsificateurs de l’histoire » », sur lemonde.fr, .
  14. Voir, (en) « Ceremony held on the occasion of the International Holocaust Remembrance Day on 27 January 2015 at the European Commission », sur ec.europa.eu, .
  15. « Le témoin de la Shoah, Elie Buzyn, est décédé à l’âge de 93 ans », sur radioj.fr, .
  16. « Elie Buzyn, ancien déporté et grand témoin de la Shoah, est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Béatrice Gurrey, « L’existence hors du commun d’Elie Buzyn, ancien déporté et grand témoin de la Shoah », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé », L'Express,‎ 17 mail 2017 (lire en ligne, consulté le ).
  19. Décret du 18 avril 2014 portant promotion et nomination.
  20. « Les Palmes Académiques pour Georges Loinger et Elie Buzyn, témoins de l’histoire de l’OSE », sur OSE, .

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes