Néo-Destour
Nouveau Parti libéral constitutionnel (Néo-Destour) الحزب الحر الدستوري الجديد | ||||||||
Présentation | ||||||||
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Président | Mahmoud El Materi (1934-1938) Habib Bourguiba (1938-1964) |
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Fondation | ||||||||
Disparition | ||||||||
Idéologie | Nationalisme | |||||||
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Le Néo-Destour (arabe : الحزب الحر الدستوري الجديد) est un parti politique tunisien actif de 1934 à 1964.
Histoire
Il est fondé le [1], son premier congrès se déroulant dans la maison d'un proche de Habib Bourguiba, Ahmed Ayed, notable de Ksar Hellal, à la suite d'une scission du Destour par un groupe de jeunes intellectuels dont Bourguiba, Mahmoud El Materi, Tahar Sfar et Bahri Guiga. Le parti vise à l'origine à libérer le peuple tunisien du protectorat français. Dans un message du , le résident général de France en Tunisie, Marcel Peyrouton, prévient les contrôleurs civils qu'un nouveau parti vient de naître et que son objectif est de « libérer l'État husseinite du protectorat français ».
Peyrouton, futur ministre de l'intérieur du régime de Vichy, ne tarde pas à porter des coups sévères au Néo-Destour, dès le , suivie d'autres affrontements en 1938, 1943 et 1952.
Le début de l'année 1952 est marqué par une démarche auprès de l'ONU, qui est très mal vécue par les autorités françaises, entrainant plusieurs séries d'arrestations qui culminent avec celle de quatre ministres lors du coup de force du 26 mars.
Le Néo-Destour organise par le biais de ses partisans armés une campagne d'assassinats contre des colons en réaction aux meurtres de Tunisiens[2] puis participe aux négociations avec le gouvernement Pierre Mendès France qui plafonne à quatre ministres sa participation au gouvernement Tahar Ben Ammar qui en à la charge au moment du discours de Carthage de Pierre Mendès France.
Après l'indépendance obtenue le , l'élection de l'assemblée constituante, le 25 mars, donne tous les sièges au Néo-Destour qui peut ainsi diriger la Tunisie sous l'impulsion de son président, Bourguiba, qui prend la présidence de l'assemblée le 8 avril. Il érige alors les fondements de l'État moderne[3], fait proclamer la république le et fait adopter une Constitution le [4]. Le parti remporte également les élections à l'Assemblée nationale le .
Dans la ligne des orientations socialistes du président Bourguiba, le Néo-Destour devient le Parti socialiste destourien (PSD) en 1964[5].
Congrès
- à Ksar Hellal : Congrès de Ksar Hellal
- 30 octobre- à Tunis : Congrès de la rue du Tribunal
- 17- à Tunis : Congrès de Dar Slim
- à Tunis (clandestin) : Congrès de Sidi Mahrez
- 15- à Sfax[6] : Congrès de la Vérité
- 2- à Sousse : Congrès de la Victoire
- 19- à Bizerte (devient le PSD) : Congrès du Destin
Dirigeants
Présidents
- - : Mahmoud El Materi
- - : Habib Bourguiba
Secrétaires généraux
- - : Habib Bourguiba
- - : Salah Ben Youssef
- - : Bahi Ladgham
Directeurs
- - : Mongi Slim
- -août 1956 : Taïeb Mehiri
- août 1956- : Abdelmajid Chaker
Résultats électoraux
Élection présidentielle
Année | Candidat | Voix | % | Résultat |
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1959 | Habib Bourguiba | 1 005 769 | 100 % | Élu |
Élections législatives
Année | Voix | % | Rang | Sièges | Gouvernements |
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1956 | 597 763 | 98,70 % | 1er | 98 / 98 |
Bourguiba I |
1959 | 1 002 298 | 99,70 % | 1er | 90 / 90 |
Bourguiba II |
Notes et références
- Michel Quitout, Parlons l'arabe tunisien : langue et culture, Paris, L'Harmattan, , 204 p. (ISBN 978-2-7475-2886-3, lire en ligne), p. 13.
- Noura Boursali, Bourguiba à l'épreuve de la démocratie, 1956-1963, Sfax, Samed, , 235 p. (ISBN 978-9973-38-081-4), p. 75.
- Samir Gharbi et Sonia Mabrouk, « Vingt ans, vingt dates », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- Sophie Chautard, Les dictateurs du XXe siècle, Levallois-Perret, Studyrama, , 223 p. (ISBN 978-2-84472-785-5, lire en ligne), p. 167.
- Sadri Khiari, Tunisie. Coercition, consentement, résistance : le délitement de la cité, Paris, Karthala, , 208 p. (ISBN 978-2-84586-401-6, lire en ligne), p. 62.
- Jacques Simon, Algérie : le passé, l'Algérie française, la révolution (1954-1958), Paris, L'Harmattan, , 520 p. (ISBN 978-2-296-02858-6), p. 286.