La Berlière
La Berlière | |
Château de La Berlière. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise |
Maire Mandat |
Jean-Marc Louis 2020-2026 |
Code postal | 08240 |
Code commune | 08061 |
Démographie | |
Gentilé | Berliérois, Berliéroises |
Population municipale |
37 hab. (2021 ) |
Densité | 3,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 23″ nord, 4° 55′ 14″ est |
Altitude | Min. 189 m Max. 328 m |
Superficie | 10,54 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vouziers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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La Berlière est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Géographie
La Berlière est située dans une vallée formée notamment par deux ruisseaux venant du territoire de Stonne, se réunissant et constituant le ruisseau de La Berlière. Cette vallée est dominée notamment au nord - nord-est par le Mont-Damion qui s'élève à 328 mètres (les habitations du village sont à une altitude de 200 mètres, environ). Au sud du Mont-Damion, s'élève le mont du Cygne, à 260 mètres. Un autre ruisseau prend sa source à l'est du Mont-Damion, se conflue avec un ruisseau venant du bois de Saint-Pierremont, puis se réunit à Oches au ruisseau de La Berlière, pour donner le ruisseau des Bièvres[1].
Urbanisme
Typologie
La Berlière est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), prairies (38,9 %), terres arables (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le Mont-Damion semble avoir été occupé à l'époque néolithique, d'après des objets trouvés sur place[1].
Ce village, dont l'origine remonte à des temps éloignés, est beaucoup moins considérable aujourd'hui qu'il le fut autrefois. On voit par d'anciens dénombrements que le nombre de ses chefs de ménages s'est élevé jusqu'à 160, ce qui pourrait offrir une population de 800 habitants (présentement 312 âmes). On peut attribuer les causes de son affaiblissement à la fréquence et aux longueurs des guerres, aux passages des troupes, aux séjours des armées, aux prises et reprises des villes frontière et aux autres désordres qui ont amené la ruine totale ou partielle de quantité de villages de cette contrée. Il est rapporté dans le mémorial des antiquités de la chartreuse du Mont Dieu, rédigé par Dom Ganneron, qu'en 1650 tous les villages des environs furent brûlés pendant la guerre de cette époque, savoir Stonne entièrement, Sy, Les Grandes Armoiries, en partie, Le Vivier (Artaise), La Berlière, Labesace, Verrière, Brieul-sur-Bar, Saint Piermont, Chemery ruiné, tellement que c'était une désolation générale, rapporte ce chroniqueur[9].
On trouve des vestiges d'anciennes habitations que contaient différents lieux-dits, comme la Chalotte, la Boquelle, la Baud Sonnerie, le Courtil-Bardeau, la Charmoge, la Place, le Courtil Billette, la Tulette, le Droelin-la-Demoiselle, le Pré la Canne, le Mont Damion ou des Daims, au-dessus de la fontaine du Muphe, les Voies de la Besace et de la Maison, les Enclos et la Guernatterie[1].
Le village est détruit à 90 % lors de l'offensive allemande de 1940. La maîtrise du Mont-Damion et de la vallée de La Berlière sont des enjeux importants pour les belligérants[10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2021, la commune comptait 37 habitants[Note 2], en évolution de −15,91 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
- Le château de La Berlière inscrit au titre des monuments historiques en 1984[17].
- Une église est bâtie ou reconstruite en 1751[1]. À la suite de sa destruction lors de l'offensive allemande de 1940, elle est reconstruite à nouveau de 1955 à 1957, dans un projet géré par la coopérative de reconstruction immobilière des églises et édifices religieux de Paris, mandaté par la municipalité. Elle comprend des vitraux dessinés par Maurice Rocher[10].
Personnalités liées à la commune
- Jean-François de Fumeron : fils d'un bourgeois de Poitiers, il est intendant puis commissaire des guerres, nommé par Louvois, puis acquiert les seigneuries de Verrières et de La Berlière, en 1702, ainsi qu'une charge de secrétaire du Roi en 1705[1],[18].
- Mathieu de Fumeron (1706-1767), second fils de Jean-François de Fumeron. Devenu seigneur de La Berlière, il est nommé également commissaire des guerres, et fait chevalier de Saint-Louis. Il fait rebâtir le château de La Berlière, pour le bâtiment actuel[1],[18].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. II, Charleville-Mézières, Éditions Terres Ardennaises, , 94 p. (ISBN 2-905339-41-1), « La Berlière », p. 58-61
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Annales de dom Ganneron. Les antiquités de la chartreuse du Mont-Dieu, Éditions Picard,
- Michel Coistia et Jean-Marie Lecomte, Les églises des reconstructions dans les Ardennes, Louvergny, Éditiond Noires Terres, , 383 p. (ISBN 978-2-915148-61-9), « La Berlière. Une solide et séduisante église rurale », p. 273-275
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00078347, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Philippe Seydoux, Gentilhommières et Maisons fortes en Champagne : Marne et Ardennes, t. 1, Paris, Éditions de La Morande, , 320 p. (ISBN 2-902091-30-3), p. 220-221