La Berlière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Berlière
La Berlière
Château de La Berlière.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Vouziers
Intercommunalité Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise
Maire
Mandat
Jean-Marc Louis
2020-2026
Code postal 08240
Code commune 08061
Démographie
Gentilé Berliérois, Berliéroises
Population
municipale
37 hab. (2021 en diminution de 15,91 % par rapport à 2015)
Densité 3,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 23″ nord, 4° 55′ 14″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 328 m
Superficie 10,54 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vouziers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Berlière
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Berlière
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Voir sur la carte topographique des Ardennes
La Berlière
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
La Berlière

La Berlière est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Berlière est située dans une vallée formée notamment par deux ruisseaux venant du territoire de Stonne, se réunissant et constituant le ruisseau de La Berlière. Cette vallée est dominée notamment au nord - nord-est par le Mont-Damion qui s'élève à 328 mètres (les habitations du village sont à une altitude de 200 mètres, environ). Au sud du Mont-Damion, s'élève le mont du Cygne, à 260 mètres. Un autre ruisseau prend sa source à l'est du Mont-Damion, se conflue avec un ruisseau venant du bois de Saint-Pierremont, puis se réunit à Oches au ruisseau de La Berlière, pour donner le ruisseau des Bièvres[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 952 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buzancy_sapc », sur la commune de Buzancy à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 862,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Berlière est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), prairies (38,9 %), terres arables (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Mont-Damion semble avoir été occupé à l'époque néolithique, d'après des objets trouvés sur place[1].

Ce village, dont l'origine remonte à des temps éloignés, est beaucoup moins considérable aujourd'hui qu'il le fut autrefois. On voit par d'anciens dénombrements que le nombre de ses chefs de ménages s'est élevé jusqu'à 160, ce qui pourrait offrir une population de 800 habitants (présentement 312 âmes). On peut attribuer les causes de son affaiblissement à la fréquence et aux longueurs des guerres, aux passages des troupes, aux séjours des armées, aux prises et reprises des villes frontière et aux autres désordres qui ont amené la ruine totale ou partielle de quantité de villages de cette contrée. Il est rapporté dans le mémorial des antiquités de la chartreuse du Mont Dieu, rédigé par Dom Ganneron, qu'en 1650 tous les villages des environs furent brûlés pendant la guerre de cette époque, savoir Stonne entièrement, Sy, Les Grandes Armoiries, en partie, Le Vivier (Artaise), La Berlière, Labesace, Verrière, Brieul-sur-Bar, Saint Piermont, Chemery ruiné, tellement que c'était une désolation générale, rapporte ce chroniqueur[15].

On trouve des vestiges d'anciennes habitations que contaient différents lieux-dits, comme la Chalotte, la Boquelle, la Baud Sonnerie, le Courtil-Bardeau, la Charmoge, la Place, le Courtil Billette, la Tulette, le Droelin-la-Demoiselle, le Pré la Canne, le Mont Damion ou des Daims, au-dessus de la fontaine du Muphe, les Voies de la Besace et de la Maison, les Enclos et la Guernatterie[1].

Le village est détruit à 90 % lors de l'offensive allemande de 1940. La maîtrise du Mont-Damion et de la vallée de La Berlière sont des enjeux importants pour les belligérants[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1925 1940 Edmond Hannotin Rad. ind. Sénateur
Conseiller général (1922-1940 et 1945-1958)
mars 2001 mars 2014 Robert Raguet[17]    
mars 2014 En cours
(au 25 mai 2020)
Jean-Marc Louis [18]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 37 habitants[Note 3], en diminution de 15,91 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
298325326297268276287314235
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
244221206202191185136145136
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
124111106868762918686
1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021
666041324447453837
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Château de La Berlière avant 1904.
Église, reconstruite dans les années 1950.
  • Le château de La Berlière inscrit au titre des monuments historiques en 1984[23].
  • Église Saint-Nicolas de La Berlière. Une église est bâtie ou reconstruite en 1751[1]. À la suite de sa destruction lors de l'offensive allemande de 1940, elle est reconstruite à nouveau de 1955 à 1957, dans un projet géré par la coopérative de reconstruction immobilière des églises et édifices religieux de Paris, mandaté par la municipalité. Elle comprend des vitraux dessinés par Maurice Rocher[16].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. II, Charleville-Mézières, Éditions Terres Ardennaises, , 94 p. (ISBN 2-905339-41-1), « La Berlière », p. 58-61
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre La Berlière et Buzancy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Buzancy_sapc », sur la commune de Buzancy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Buzancy_sapc », sur la commune de Buzancy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Annales de dom Ganneron. Les antiquités de la chartreuse du Mont-Dieu, Éditions Picard,
  16. a et b Michel Coistia et Jean-Marie Lecomte, Les églises des reconstructions dans les Ardennes, Louvergny, Éditiond Noires Terres, , 383 p. (ISBN 978-2-915148-61-9), « La Berlière. Une solide et séduisante église rurale », p. 273-275
  17. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Notice no PA00078347, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. a et b Philippe Seydoux, Gentilhommières et Maisons fortes en Champagne : Marne et Ardennes, t. 1, Paris, Éditions de La Morande, , 320 p. (ISBN 2-902091-30-3), p. 220-221

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :