Eugène-Stanislas Oudinot
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Eugène-Stanislas Oudinot de La Faverie |
Nationalité | |
Activités | |
Maîtres |
Eugène Delacroix (à partir de ), Georges Bontemps |
Lieu de travail |
Rue de la Grande-Chaumière (jusqu'en ) |
Fratrie | |
Conjoint |
Virginie Saulin |
Enfants | |
Distinction |
Eugène-Stanislas Oudinot de La Faverie dit Eugène Oudinot, né à Alençon le [Note 1] et mort à Paris le , est un peintre-verrier français.
Biographie
Fils de François Michel Oudinot de La Faverie[Note 2], Eugène-Stanislas Oudinot est le frère Achille-François Oudinot (1820-1891) qui fut également artiste-peintre.
Élève de Georges Bontemps pour l’art du vitrail, Oudinot passe ensuite dans l’atelier de Delacroix pour apprendre la peinture. Il travailla aussi à la manufacture de Choisy-le-Roi.
En 1848 il quitte la manufacture de Choisy pour suivre les cours d'Eugène Delacroix.
En 1854, il ouvre son propre atelier de vitraux, 6 rue du Regard, peut-être au moment de son mariage avec Virginie Saulin. Il reçoit de nombreuses commandes :
- synagogue de la rue de la Victoire (1865-1876),
- église Saint-Eugène (1854),
- église Saint-Augustin (1860-1871),
- église Saint-Bernard de la Chapelle (1861),
- église Saint-Leu (1861),
- église de la Sainte-Trinité (1865-1871),
- église Notre-Dame-des-Champs (1867-1876),
- église Saint-Pierre-de-Montrouge (1869),
- église Saint-Germain-l'Auxerrois (1875),
- église Saint-Jacques-du-Haut-Pas (1875),
- église Saint-Pierre-de-Chaillot (1876)
L'État lui a confié la restauration de vitraux et la pose de nouveaux vitraux :
- cathédrale Saint-Pierre de Beauvais,
- cathédrale de Limoges,
- cathédrale de Bayonne,
- cathédrale de Soissons,
- cathédrale de Noyon,
- cathédrale d'Autun,
- cathédrale de Bayeux,
- chapelle du château de Vincennes,
- abbatiale d'Orbais,
- collégiale Notre-Dame de Bourg-en-Bresse,
- collégiale de Brive-la-Gaillarde
- cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne (1871), restauration de la grande verrière du XIIIe siècle. Les panneaux qu'il y a réalisés ont été démontés et remplacés par d'autres de Jean-Jacques Gruber en 1951. Les panneaux d'Eugène Oudinot ont été remontés dans la chapelle Saint-Magloire de la cathédrale, en trois vitraux : vies de ste Marguerite, d'Abraham, du Christ.
Il a aussi réalisé des vitraux pour la collégiale Sainte-Croix de Liège etc.
Il a fait travailler de nombreux cartonniers : des architectes comme Viollet-le-Duc et Émile Reiber, des peintres d'histoire, comme Gérard Seguin, Adrien Moreau, Diogène Maillart, Auguste Leloir, Félix Jobbé-Duval, Joseph Blanc, Charles Lefebvre, des portraitistes comme Victor Levaché, des paysagistes comme Louis Français, des peintres spécialisés dans les arts décoratifs comme Luc-Olivier Merson, Edmond Lechevallier-Chevignard, Charles Toché, Émile Delalande, Albert Besnard et Louis Steinheil.
Il a aussi travaillé pour de nombreuses personnalités, parmi lesquelles on trouve des écrivains et des journalistes, des architectes, des hommes politiques, des scientifiques, des banquiers ou des marchands, des membres de l'aristocratie française ou étrangère. Il a aussi travaillé pour plusieurs membres des grandes familles new-yorkaises (Bell (en)[1], Belmont, Vanderbilt).
Après un premier séjour aux États-Unis en 1877 d'où il rapporte la technique du verre opalescent, il part plus longuement en 1882 pour superviser l'installation d'un vitrail dessiné par Luc-Olivier Merson et destiné au manoir des Vanderbilt, appelé le Petit Chateau (en)[Note 3]. Oudinot travailla également pour l'architecte américain Richard Morris Hunt.
Son atelier parisien était situé au 6 de la rue de la Grande-Chaumière. À sa mort, sa veuve n'accepte l'héritage que sous réserve d'inventaire. Celui-ci faisant apparaître un lourd déficit, son atelier est alors mis en vente et acheté par Félix Gaudin le [2].
Distinctions
Il obtient une mention à l'Exposition universelle de 1855, puis à l'exposition de Londres en 1862.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le [3].
Descendance
Eugène Oudinot eut deux enfants :
- une fille, Hermine, épousa en 1876 l'architecte André Lecomte du Nouÿ, ils eurent un fils, Pierre qui devint mathématicien ;
- un fils, Camille Oudinot, qui fut romancier et auteur dramatique.
Notes
- Archives municipales d'Alençon, registre des naissances de 1827, 14 E 62, acte no 101.
- Ancien officier d’Empire, sous-préfet pendant les Cent Jours, puis maire de Rânes.
- Situé sur la Cinquième Avenue au 660, il fut détruit en 1926.
Références
- (en) « La Danse des Fiançailles », sur metmuseum.org (consulté le ).
- Jean-François Luneau, Félix Gaudin: peintre-verrier et mosaïste, 1851-1930, p. 148-159, Presses universitaires Blaise-Pascal (collection Histoires croisées), Clermont-Ferrand, 2006 (ISBN 2-84516-284-7) (lire en ligne)
- « Oudinot, Eugène Stanislas », base Léonore, ministère français de la Culture
- David Karel, Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord, Musée du Québec / Presses universitaires de Laval, 1992, p. 603 (ISBN 2-7637-7235-8)
Annexes
Bibliographie
- (en) « Eugène-Stanislas Oudinot », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- Amélie Duntze-Ouvry, Eugène Stanislas Oudinot de la Faverie artiste peintre-verrier (1827-1889) et le renouveau du vitrail civil au XIXe siècle, thèse de doctorat en Histoire de l'art contemporain, Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2016 (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Le château d'Eu : lien vers le site officiel de ce lieu où Oudinot a œuvré à des vitraux d'après les dessins de Viollet-le-Duc