Aller au contenu

Sonate pour piano no 1 de Weber

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 août 2021 à 14:55 et modifiée en dernier par Flopinot2012 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Sonate pour piano no 1
op. 24 / J. 138
Manuscrit pour piano
Manuscrit autographe de la partition pour piano

Genre Sonate pour piano
Nb. de mouvements 4
Musique Carl Maria von Weber
Durée approximative 29 min
Dates de composition 1812
Dédicataire à Mme la grande-duchesse
Marie Pavlovna de Russie

La Sonate pour piano no 1 en ut majeur, op. 24 est une œuvre pour piano-forte de Carl Maria von Weber composée à Weimar, en 1812. Dédiée à la grande-duchesse Marie Pavlovna de Russie, la partition porte la référence J. 138 dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par Friedrich Wilhelm Jähns.

Composition

Carl Maria von Weber compose sa Sonate pour piano no 1 à Weimar, du mois d'avril au mois d'août 1812[1]. L'œuvre est publiée la même année à Berlin par les éditions Schlesinger[1], dédiée à la grande-duchesse Marie Pavlovna de Russie, sœur du tsar[2] et qui était également grande-duchesse de Weimar[3]. Celle-ci « s'avoua vaincue par la Sonate en ut majeur, et Weber rapporta à titre personnel que, si elle n'avait été grande-duchesse, il lui aurait donné raison[4] ».

La partition porte les références op. 24, J. 138 dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par Friedrich Wilhelm Jähns[5].

Présentation

L'œuvre est en quatre mouvements :

  1. Allegro en ut majeur, à quatre temps (noté ),
  2. Adagio en fa majeur, à
    ,
  3. Menuetto. Allegro en mi mineur, à
    — Trio en mi majeur, Poco ritenuto,
  4. Rondo. Presto en ut majeur, à
    .

Parcours de l'œuvre

I. Allegro

I. Allegro,
Anatole Vedernikov (1959).

L'Allegro initial débute « par un saisissant accord de septième diminuée (si bémol, do dièse, mi, sol) affirmé et décomposé dans une nuance fortissimo[6] » :

Premières mesures de l'Allegro.

La réexposition « surprenante du premier sujet dans le ton de mi bémol majeur » affirme « le triomphe de la virtuosité[6] ».

II. Adagio

II. Adagio,
Anatole Vedernikov (1959).

L'Adagio « s'ouvre sereinement par quelques mesures qui s'amplifient rapidement dans un climat de mélancolie et d'émotion[6] » :

Premières mesures de l'Adagio.

III. Menuetto. Allegro

III. Menuetto. Allegro,
Anatole Vedernikov (1959).

Le menuet, « dynamique, contraste avec un délicieux trio dont les accords carillonnants semblent annoncer Oberon[6] ».

Premières mesures du Menuet, Allegro.

Guy Sacre voit dans ce troisième mouvement « le véritable joyau de l'œuvre[1] » : « Quel morceau ! un des plus saisissants de Weber. Un menuet ? plutôt un scherzo diabolique[7] ».

IV. Rondo. Presto

IV. Rondo. Presto,
Anatole Vedernikov (1959).

Le rondo « a fait le tour du monde sous le nom de Mouvement perpétuel ou Moto perpetuo, ou Perpetuum mobile. Le brio va croissant et déchaîne les bravos, car on a beau se dire qu'il y a peu de musique là-dedans, que les doigts y marchent tout seuls, on se laisse prendre à ces pirouettes d'acrobate sans filet[8] ».

Premières mesures du Rondo, Presto.

Weber surnommait ce mouvement « l'Infatigable, qu'il transposait à toute allure en ut dièse, pour se dégourdir les doigts[9] ».

Postérité

Les sonates de Weber « n'ont pas eu la célébrité d'autres œuvres pour piano et, cependant, leur postérité n'a jamais été l'oubli : les grands romantiques, Chopin et Liszt, qui les jouaient souvent, mais aussi Mendelssohn, Schumann, Brahms et Grieg — pour ne citer que des compositeurs-pianistes — ont puisé dans le legs technique de Weber. Ils y ont ajouté, tout en lui rendant d'éclatants hommages[10] ».

Guy Sacre regrette « que la gloire, excessive, du Mouvement perpétuel de Weber ait nui à ses sonates. La plupart de ceux qui l'entendent, sinon de ceux qui le jouent, ignorent qu'il s'agit du finale de la première d'entre elles[11] ». En 1852, Johannes Brahms « s'amusa à transcrire le morceau en interchangeant le rôle des mains. Tchaïkovski en réalisa une version pour la main gauche seule, avec une main droite de son cru[8] ».

Discographie

Discographie de la Sonate no 1 de Weber
Interprète Complément Label Référence Année
Dino Ciani Intégrale des Sonates pour piano Arlecchino (2 CD) ARL 69-70 1968
Marie-Catherine Girod Intégrale des Sonates pour piano Solstice (2 CD) CYD 50 / 912024 -
Alexandre Paley Intégrale de l'œuvre pour piano Naxos (4 CD) 8.550988 10-
Michael Endres Oehms Classics (2 CD) OC 357 2004

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

Notes discographiques

Références

  1. a b et c Sacre 1998, p. 2938.
  2. Warrack 1987, p. 149.
  3. De Place 1987, p. 831.
  4. Warrack 1987, p. 158.
  5. Warrack 1987, p. 448.
  6. a b c et d De Place 1987, p. 832.
  7. Sacre 1998, p. 2938-2939.
  8. a et b Sacre 1998, p. 2939.
  9. Marcq 1982, p. 3.
  10. Marcq 1982, p. 4.
  11. Sacre 1998, p. 2936.

Liens externes